Lorsque mon Poupousse était encore en Transylvanie*, il a connu les protéines de soja en cuisine dans sa jeunesse. Il se trouve que les protéines de soja sont une véritable aubaine culinaire pour quiconque conscientise qu’il est impératif de cesser de tuer des animaux et de manger leurs cadavres. Mais pour les autres aussi, hein. Or, il faut savoir que la tradition de “faire abstinence” (notamment) en carême est encore très vivante en dehors de notre microcosme occidental**. Si cela est malgré tout perçu comme une forme de privation dans ce contexte, il n’en reste pas moins qu’il y a un paquet de bonnes idées de cuisine “carêmique” à aller piquer de ce côté-là. Et la cuisine des protéines de soja n’en est pas des moindre. Lorsque nous sommes devenus végétaliens, ça a été une redécouverte pour lui, et une découverte pour moi.

Miam-miam-miam!

À vrai dire, ça rappelle la viande hachée, mais en beaucoup plus pratique, et bien plus riche en PROTÉINES (achievement unlocked : cliché anti-végé démoli). Plus pratique, parce que cela se présente sous forme de granulats/blocs/flocons secs, qui peuvent être conservés pendant des années. Plus riches en protéines, parce que ça contient 60 % de protéines – contre un grand maximum de 30 % du côté des substances d’origine animale. Et puis surtout : il n’a fallu tuer personne pour les obtenir. Celles qu’on trouve dans nos contrées sont cultivées dans le sud de la France (au contraire du soja que l’on donne à manger au bétail, qui vient de parcelles déforestées de la forêt amazonienne).

Je suis tombé tout récemment vers un article qui flingue complètement la cuisine de cet aliment bête comme chou. Enfin, bête comme soja. L’article en question recommande de faire cuire les protéines de soja pendant 40 minutes dans un bouillon, puis de servir. Mais quelle idée idiote ! Ça doit avoir la texture d’une éponge et le goût d’une soupe si on les cuisine ainsi ! Non, pour cuisine correctement cet aliment, c’est bien plus simple : on les fait tremper pendant 5 minutes dans de l’eau bouillante pour les réhydrater, on égoutte, et on les fait revenir à la poêle avec un peu d’huile. C’est idéal dans une sauce bolognaise, par exemple. Bon appétit !

(*) Pas de blague sur les vampires, s’il vous plaît ! On les a déjà toutes entendues. Plusieurs fois.

(**) Pour la petite histoire, j’apprends que se priver de friandises en carême est une idée farfelue du pape Pie X (+1914). Pas vraiment traditionnel, donc.

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