Connaissez-vous Steam? En résumé, c’est une plateforme d’achat de jeux vidéo, sur internet. Vous n’achetez plus le jeu en boîte en magasin, vous payez pour le télécharger.

Jusqu’ici, Steam ne se déclinait que pour les Mac et Windows, pas Linux. Mais récemment, une annonce a été faite par VALVe (la boîte qui fait Steam): une version spéciale pour Linux serait en préparation! À priori, vu l’immense succès de Steam, ce serait tout bénéfice pour la popularité de Linux… Mais Richard Stallman, le grand gourou des logiciels libres, n’est pas de cet avis. En effet: les jeux distribués par Steam ne sont pas libres. Pire encore, ils sont distribués avec des DRM. L’argument de Stallman est simple: à quoi bon rendre Linux populaire, si par la même occasion il est vidé de son but premier?

Je comprends Richard Stallman, mais d’expérience, je peux dire que Steam, ou toute autre initiative de ce style, n’est pas à rejeter. Prenons une comparaison: l’égalité homo-hétéro dans les textes de loi en Belgique. En 1999 (corrigez-moi sur les dates si je me trompe), la Belgique s’est dotée d’une loi sur la cohabitation légale: deux personnes, qu’elles soient de même sexe ou de sexes différents, peuvent signer un contrat qui donne les même droits et devoirs que le mariage (à part pour l’adoption d’enfants). À l’époque, c’est le tollé pour certain, d’autant que certains officiers d’état civil n’hésitent pas à célébrer ces unions entre deux hommes ou deux femmes avec la même pompe que les mariages. Au début des années 2000, le mariage est rendu sexuellement neutre, par modification du texte de loi. Deux personnes de même sexe peuvent donc se marier, pour de vrai… ou presque, puisque, à nouveau, cela n’incluait pas l’adoption. Quelques années plus tard, la loi sur le mariage a à nouveau été modifiée pour qu’il n’y aie plus de distinction lors du mariage d’un couple de même sexe ou de sexes différents (l’ouverture de l’adoption aux couples de même sexe, donc).

On y est donc arrivé: l’égalité face au mariage. Mais cela aurait-il pu être fait directement, dès 1999? Voire même avant? Hélas non, car c’est seulement en avançant progressivement que les mentalités ont suivit. Ainsi, faire des concessions pour progresser pas à pas est une méthode plus efficace que se buter dans une logique du « tout ou rien ». Et je pense donc qu’il en va de même du logiciel libre: il est illusoire de croire que les foules vont subitement avoir une illumination miraculeuse qui leur fera prendre conscience de l’intérêt du Libre. Au lieu de cela, il faudra mêler de l’eau dans son vin dans un premier temps: si Steam attire des gens sur Linux, c’est une fantastique occasion pour les conscientiser à la question du Libre!

OK, je l’admet, c’est un jeu de mot pourri.

ACTA est un projet européen de protection de la propriété intellectuelle. Comme c’est long et pas facile à expliquer, je préfère vous renvoyer vers Wikipedia et une vidéo explicative.

L’idée de base est de défendre les droits d’auteurs. En sois, c’est tout-à-fait louable, mais jusqu’à quel point? Faut-il vraiment interdire toute utilisation non-autorisée de contenu copyrighté? J’ai mis ci-dessous deux points de vue en vidéo.

 

Les Rois de la Suede – Ta liberte de voler par LesRoisdelaSuede

 

Pour une raison que j’ignore, ces vidéos ont pour point commun d’inclure des hommes nus.

Microsoft fait mousser la presse avec l’annonce du futur Windows 8, mais une annonce a griffé le vernis: il sera plus difficile d’installer Linux (par exemple) sur les ordinateurs conçus spécifiquement pour Windows 8. Le problème vient du nouveau « démarrage de sécurité » qui remplacera le processus actuel utilisé pour le démarrage des ordinateurs. Un morceau physique de la machine, qui a été utilisé par quelques virus pour attaquer Windows. L’argument de Microsoft semble donc légitime: c’est pour votre sécurité! Mais si l’on cherche un peu plus loin, la version complète est: c’est pour votre sécurité… que nous restreignons votre liberté!

On nage donc bien en plein thrusted computing

La vidéo a été conçue il y a déjà bien longtemps par Benjamin Stefan et Lutz Vogel.