Le week-end passé, mon Georges et moi avons voulu visiter la grotte de Spy.

Selon internet, elle est librement visitable.

Selon notre GPS, elle n’existe pas. Nous avons pourtant une fonction « points d’intérêts », qui donne tous les lieux touristiques alentours, même des grottes dont on n’a jamais entendu parler, mais rien sur les grottes de Spy.

Finalement, nous avons simplement suivi les panneaux en voiture depuis Spy, nous nous sommes perdus, et puis nous sommes arrivés à un parking à l’orée d’un… parcours santé.

Le parcours santé a droit a un gigantesque panneau, tandis que les grottes n’y sont renseignée que par un tout petit indicateur « à 1 km ». Mais soit, un kilomètre à pied, ce n’est pas si grave, si?

Nous avons donc suivi tant bien que mal les petits panneaux sur le parcours santé, sauf que:

La photo vient du blog Les Chevilles d’Astrid: http://lachevilledastrid.over-blog.com/article-32112311.html

Là, on va à droite ou à gauche? Un bon conseil: n’allez pas croire, comme nous, qu’il faut nécessairement suivre la direction dans laquelle la silhouette de l’Homme de Spy se déplace.

Et ce n’est pas comme si ces panneaux étaient nombreux… Pour couronner le tout, il pleuvait, le chemin était de terre, donc boueux. Nous nous sommes perdus, mon Poupousse est tombé deux fois dans la boue, nous avons été contraints de remonter à contre-courant ce qui semblait être une piste VTT, …

Nous n’avons jamais trouvé la grotte. En fait, nous étions plutôt soulagés d’être parvenus à retrouver le parking.

De toute évidence, les responsables locaux ont eu plus à cœur de concéder des moyens pour créer un beau musée sur l’homme de Spy que de permettre au tout-public de pouvoir trouver la grotte – le lieu historique, tout de même!

Notre conseil: n’essayez même pas de trouver la grotte sans un guide.

Oh la la ! Comme c’est incommode d’avoir du calcaire dans sa bouilloire ! Mais heureusement, il suffit d’installer un adoucisseur d’eau… n’est-ce pas ?

On a beau n’avoir pas grand-chose en solution dans l’eau potable, tripatouiller sa composition peut tout changer. Chimiquement, les adoucisseurs domestiques vont remplacer les ions calcium (et magnésium) par des ions sodium (c’est pour ça qu’il faut recharger l’adoucisseur en sel, soit du chlorure… de sodium). L’avantage recherché est qu’ainsi on ne pourra plus avoir de calcaire qui précipite (c’est-à-dire du carbonate… de calcium, c’est bien : vous suivez). Mais en contrepartie, cette simple opération de passe-passe ionique va déclencher un bouleversement dans toute une chaîne d’équilibres chimiques, résultant en une eau adoucie, certes, mais aussi… agressive.

Cela peut paraître paradoxal, en tout cas si on s’en tient au sens usuels des adjectifs douce et agressive, mais pour l’eau cela n’est pas contradictoire. L’eau adoucie a une dureté affaiblie (moindre capacité à précipiter du calcaire, on va dire ça comme ça), et l’eau agressive a une plus grande propension a DISSOUDRE VOS TUYAUX (je saute quelques étapes, parce que ça devient long). L’avantage d’avoir une eau dure (oui, je dis bien avantage), c’est qu’elle créera une couche de calcaire passivante à l’intérieur de vos canalisations. À l’inverse, une eau agressive, une fois qu’elle aura consommé toute la couche passivante dans vos tuyaux, s’attaquera au métal dont ils sont composés. S’il vous reste des canalisations en plomb, vous pourrez prendre de grandes gorgées de ce délicieux métal qui est responsable du saturnisme, et si c’est du cuivre, vous aurez une eau teintée d’un ravissant coloris bleu turquoise. Mais dans tous les cas, une eau adoucie n’est plus une eau potable.

En fait, la suite d’équilibre chimiques dont je parlais provoque la libération de gaz carbonique qui, dans l’eau, est en équilibre avec l’acide carbonique. Si vous prenez une bonne douche bien chaude avec votre eau bien adoucie, le gaz carbonique sera relargué à plein pot. Pensez quand même à installer une ventilation dans votre minuscule salle de bain pour éviter les maux de tête.

Et les cruches Brita, alors ? Et bien en fait, ça n’a rien à voir. Les cartouches que l’on met dans les cruches contiennent du charbon actif (non, pas du charbon de bois pour barbecue) sur lequel vont pouvoir s’adsorber du chlore et, éventuellement, des quantités indétectables (et inoffensives) de molécules organiques tels que des pesticides. Alternativement, vous pouvez simplement laisser reposer votre cruche ordinaire d’eau du robinet pendant une petite heure pour être parfaitement sûrs que les traces de chlore auront disparu.

70939487_2211f2f1ca_bL’eau potable est un trésor précaire, en quantité et en disponibilité. Le photographe Ashley Gilbertson a réalisé un reportage pour UNICEF afin de documenter la consommation d’eau des familles à travers le monde:
https://www.unicef.be/fr/leau-une-affaire-de-famille/?utm_source=Houselist&utm_medium=Email&utm_campaign=Newsletter2016#

Si certaines familles doivent se contenter de 100 l par jour et par personne (voire moins), dans nos pays développés, cela peut atteindre dix fois plus.

Il est toujours surprenant de parler de préserver les ressources en eau potable en Belgique… Avec tout ce qu’il pleut. Et pourtant, l’exemple de la nappe des calcaires carbonifères du Tournaisis nous fait prendre conscience que notre drache nationale n’est pas une garantie de recharge suffisante des aquifères. Et si ce n’était que cela… Mais encore faut-il que nous parvenions à éviter de trop polluer nos ressources!

Si la Belgique n’est clairement pas en état de précarité hydrique, il est important de conscientiser à quel point la protection et l’usage raisonné de cette ressource est important.

L’image vient du profil de Shai Barzilay sur Flickr.