Je m’aperçois que je n’ai pas encore expliqué l’épuration des eaux usée. Mais qu’à cela ne tienne: l’AIVE le fait pour moi:

Et par la même occasion, je suis tombé sur une chanson de Jeanne Cherhal à la louange des stations d’épuration. Si, si, vraiment.

5841678683_34b125f057_zLorsque les eaux usées sont épurées, les traitements dits « secondaires »* utilisent l’activité bactérienne pour dégrader la pollution dissoute. Bien sûr, les bactéries ne demandent pas mieux que d’être nourries de la sorte, afin de pouvoir… se reproduire ! Jusqu’à un certain point, c’est une bonne chose que d’avoir plus de bactéries pour l’épuration. Mais vient un moment où il faut quand même purger afin de préserver les performances et éviter les nuisances. Cet amas de bactéries décantées constitue ce que l’on appelle les boues de station d’épuration**.

Que faire alors avec cette boue ? S’en débarrasser en décharge ? Certainement pas, puisque c’est interdit en Région Wallonne depuis 2007. L’envoyer en incinérateur ? Oui, mais attention : même après déshydratation, les boues contiennent encore tant d’eau que l’on parle plus souvent de co-incinération avec des matières plus sèches, afin d’éviter que toute l’énergie produite par la combustion ne serve qu’à… faire évaporer l’eau !

En Wallonie, une voie d’évacuation populaire de ces boues est la valorisation agricole : on arrose généreusement les boues avec de la chaux, qui va les hygiéniser tout en réduisant drastiquement la biodisponibilité des métaux lourds qu’elles contiennent. On obtient ainsi un produit épandable sur les champs. Et ne faites pas la grimace : c’est bien plus appétissant que le lisier animal.

Ailleurs, une autre voie encore plus audacieuse gagne du terrain : la biométhanisation. Dans ce cas, les boues sont digérées par d’autres souches de bactéries qui produiront du biogaz. Ce dernier peut alors soit être employé comme carburant, ou bien servir pour cogénérer de l’électricité et de la chaleur. Ainsi, le gaz peut être soit revendu en distribution, soit permettre une diminution de la facture d’énergie des stations d’épuration – voire plus !

Il existe encore d’autres possibilités pour les boues secondaires, telle que l’oxydation par voie humide, utilisée à la station d’épuration de Bruxelles Nord.

L’image illustre des boues déshydratées. Elle vient du profil de Peter Craven sur Flickr.

 

* Pas dans le sens facultatif, mais parce qu’ils arrivent en deuxième étape.

** Plus exactement : les boues secondaires. Les stations d’épuration peuvent parfois aussi produire des boues primaire et/ou chimiques, dont la nature diffère des boues secondaires.

15371893974_eafcd35853_oJe viens de lire un excellent article sur le site du Soir. Extraits choisis :

« En Wallonie, 11 masses d’eau souterraines sur 33 sont déclassées à cause de problèmes liés aux nitrates et/ou aux pesticides. »

« L’association Nitrawal, qui aide les agriculteurs à respecter le programme de gestion durable de l’azote (PGDA), estime que 70 % des nitrates et des produits phytosanitaires (pesticides notamment) présents dans les nappes aquifères wallonnes sont de la responsabilité du monde agricole. »

Face à ce constat, plusieurs actions sont mises en place depuis de nombreuses années en Wallonie. Nitrawal, une ASBL au service des agriculteurs, travaille d’arrache-pied sur cette question de réduction des nitrates, notamment au moyen des CIPAN (cultures intermédiaires pièges à nitrates), bien souvent du colza. Voilà donc pourquoi on voit des champs de colza un peu partout ces derniers temps ! Leurs efforts ont été récompensés récemment, lors d’analyses annonçant le retour de la potabilité des eaux du captage d’Arquennes, qui avait été fermé lorsque les concentrations en nitrate étaient devenues trop importantes. Bien sûr, l’amélioration de l’état des aux souterraines ne change pas du jour au lendemain :

« pour la Hesbaye (…) il faudra quelques dizaines d’années pour voir des effets à 30 et 60 mètres de profondeur. »

La nappe aquifère de Hesbaye, exploitée par la Compagnie Intercommunale Liégeoise des Eaux (CILE), est elle aussi concernée par la pollution en nitrates. On est presque en-dehors du seuil de potabilité (ou presque au seuil de non-potabilité, si vous préférez voir le verre à moitié vide). Et puisqu’il faut attendre des « dizaines d’années » de soins particuliers des agriculteurs avant de voir une diminution des nitrates dans l’eau… Une usine de dénitrification a été construite pour assurer une eau de qualité, potable, aux consommateurs. Heureusement, toutes les précautions ont été prises pour éviter que ces nouveaux investissements ne fassent trop augmenter la facture d’eau, mais certains, tels Gaelle Warnant, de l’Inter Environnement Wallonie, font remarquer que l’on fait payer à tout le monde une pollution que l’on sait pourtant principalement imputable aux agriculteurs…

L’image vient du profil de Nathaniel McQueen sur Flickr.

CAM0021Il y a six ans, mon Georges et moi nous passions la bague au doigt. Pour notre anniversaire, mon mari a été très romantique: il m’a offert un beau vélo, au boulot, pour que je puisse rentrer même lorsqu’il y a la grève des bus.

dsc_0001_21680470119_oAu milieu de la tempête médiatique, le sujet des réfugiés syriens a fait naître toute sortes de réactions. En bas de notre rue, c’est un tag désolant (la photo ci-contre), avec une orthographe digne du tristement célèbre « Omar m’a tuer », qu’un quidam a gribouillé.

Heureusement, des initiatives apparaissent pour informer les gens. Car, comme c’est bien souvent le cas, l’intolérance et la haine naissent de l’ignorance. Mon mari a ainsi fait un chouette article sur le sujet, et Amnesty International a édité une brochure (le lien ci-dessous).

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