Lors de notre voyage à Malte en septembre, nous avons appris que le pays transforme progressivement ses toilettes publiques, ordinairement divisées en « toilettes hommes, toilettes femmes », en toilettes uniques. À l’inverse, aux États-Unis, les personnes transgenres pourraient se voir interdire l’accès des toilettes correspondant à leur genre. En Belgique, si les choses ne semblent pas aller aussi mal qu’aux États-Unis, il n’est pas rare de voir les dames faire la file aux toilettes publiques qui leurs sont désignées, alors que les toilettes pour les hommes, souvent juste à côté, restent bien plus disponibles.
La solution maltaise ne serait-elle pas l’idéal, à savoir des toilettes unisexes? Car vraiment: discriminer les gens selon leur genre, jusqu’au petit coin, est d’une autre époque! Mais cela pose tout de même un challenge: le pipi debout.
Tout d’abord, on peut aisément imaginer la gène occasionnée aux dames (et à ces messieurs) d’avoir dans une même pièce des hommes qui font pipi aux urinoirs, tandis que les dames passent à côté vers les cabinets et les éviers. Et puis surtout: des urinoirs ne devraient pas être posés dans des toilettes qui se voudraient libérées du sexisme. Ces cuvettes suspendues en hauteur ne pouvant être employées que par les détenteurs d’une virgule constituent un symbole d’inégalité. De toute manière, tout le monde peut faire pipi aux sièges de toilettes, indépendamment de l’allure de ses organes excréteurs. Mais c’est là que revient la bonne vieille guerre de « la lunette relevée VS. la lunette baissée ». Car si monsieur fait pipi debout, il faudra relever la lunette, sinon il va immanquablement mettre des gouttes là ou le/la suivant(e) s’assiéra. Mais va-t-il prendre la peine de la rabaisser après son passage? Bien entendu, le problème ne se posera pas si monsieur est contraint de s’assoir pour se soulager.
Mais comment faire pour convaincre les manneken-pis de daigner poser leur séant sur le trône, même pour les versements en liquide? Puisque les vignettes explicatives ne peuvent pas suffire, il faut que ce soit… physique. Après une discusion fort inspirée avec mon tendre époux, nous avons considéré deux possibilités:
* faire le plafond si bas qu’il ne soit pas possible de rester debout dans le cabinet;
* faire le sol légèrement pentu devant le siège de toilette, de façon à ce qu’il ne soit pas confortable du tout (perte d’équilibre) de rester debout devant le siège. La solution optimale serait une pente descendant depuis le siège vers la porte.
Sur un autre sujet, mais toujours à propos des toilettes, le monsieur ci-contre avec sa tête dans une lunette de WC est bel et bien Matt Damon, qui est co-fondateur de Water.org, une ONG qui a compris qu’un approvisionnement en eau potable dépend de l’assainissement des eaux usées. Car en effet: la diarrhée est la deuxième cause de mortalité chez l’enfant de moins de cinq ans, selon l’OMS.
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