Le week-end passé, j’ai écrit quelques lettres. Entre autres, j’ai critiqué les étiquettes d’une farine, j’ai suggéré de meilleurs flacons pour notre shampoing, et j’ai invité au repentir un ancien archevêque. En voici un fragment:

Lorsque les fondamentalistes invoquaient des arguments bibliques pour soutenir leurs discriminations, vous les avez écoutés; vous n’avez jamais permis à la théologie progressiste de confronter et/ou de défier les fondamentalistes. Je suis encore perplexe devant le fait que certains prélats […] n’aient même pas les bases des méthodes historico-critiques d’interprétation des écritures; et vous les avez laissé faire. Vous avez été une marionnette des fondamentalistes. Ils vous ont fait du chantage affectif, et vous l’avez accepté. […] Vous devez des excuses à la communauté LGBT, et en particulier à Mgr Gene Robinson! Ceux et celles à qui vous avez fait le plus tort, ce sont les LGBT africains. Vous les avez livrés en proie à leurs évêques immoraux et hérétiques. Le fondamentalisme est une hérésie moderne! […] Ce sont les mains de ceux et celles à qui vous avez fait du tort que vous devriez serrer et embrasser. […] Puisque vos péchés envers les LGBT sont des péchés publiques, confessez-vous publiquement devant les caméras et les journaux. Partez en Afrique et là-bas rendez visite aux LGBT, en prison et dans la soi-disant ‘‘liberté’’ de ceux qui vivent dans la clandestinité. Au lieu de passer le reste de vos jours dans la chair universitaire, soyez un évêque de terrain au moins maintenant, à la douzième heure. Après avoir été un mauvais pasteur vis-à-vis des LGBT, essayez au moins maintenant de donner des fruits de repentir. […] Sortez de votre bureau, et convertissez-vous […]

Quatre-temps d’automne 2013.

Cette semaine-ci, ce sont les quatre-temps d’automne.

Cette saison liturgique de jeûne et d’abstinence tire son origine du yom kipour juif. De même que les quatre-temps d’été sont liés aux moissons, pareillement les quatre-temps d’automne sont liés aux vendanges.

Il n’est pas fortuit que ce soient seulement les récoltes de blé et de raisin qui aient été marquées par la liturgie.

Il est important que nous donnions une place à Dieu dans nos travaux et nos récoltes. Les puritains de tous bords ont essayé d’éliminer tout cela, sous prétexte que l’homme moderne ne connaîtrait plus l’agriculture. Toutefois, l’histoire nous montre que les réalités pastorales ont résisté aux puritains. Ainsi, dans plusieurs endroit du monde occidental on a des festivals des vendanges, ainsi que le jour de la reconnaissance (Thanksgiving).

Et puis, la prétention selon laquelle l’homme moderne ne connaît plus l’agriculture est totalement fausse. Même les messieurs qui fabriquent des prières dans leurs bureaux se nourrissent du travail de l’agriculture. Tout ce qu’ils ont fait, ça a été de montrer un manque de reconnaissance envers Dieu et l’agriculteur.

Mer 2013.

Avant l’arrivée de l’automne, on a profité de la dernière occasion de baignade en mer.

… à moins que le mois d’octobre nous offre, comme il y a trois ans, un dernier jour d’été.

Parentalité et questions de genre.

J’ai trouvé un article intéressant, à travers lequel j’ai découvert le site YoungClergyWomen.org. L’article en question a été écrit par Maria Bergius-Krämer, vicairesse de la paroisse suédoise d’Etterbeek.

Elle parle du sexisme et de la parentalité. Une bonne remise en question des bêtises qui assignent à l’un ou l’autre sexe des qualités ou défauts considérés naturels.

Mais, pour revenir au site du « jeune clergé féminin », l’article le plus lu est celui qui parle des LGBT: Majority rules.

J’ai également été surpris par l’article sur les enfants des prêtres. J’en cite un passage: «Parfois, ils ont des ennuis avec des ouailles moins compréhensives, lorsqu’ils fouillent l’armoire liturgique à la recherche de l’huile des malades. Ils s’oignent l’un l’autre, ainsi que les personnes présentes. Et avec les enfants, la différence est tellement subtile entre la piété et la profanation, n’est-ce pas? […] Lorsque mes fils se tiennent avec les autres enfants autour de l’autel, c’est un mélange d’embarras (à cause de ceux qui ne comprennent pas pourquoi le prêtre les laisse faire) et de fierté que je ressens lorsque l’un des miens lève ses mains en l’air, en même temps que moi, et fait semblant de tenir en main une hostie, tout en récitant, à haute voix, les paroles de la prière eucharistique. […] J’aime ces gens, et j’aime mes enfants. Je veux faire en sorte que ma congrégation se nourisse aux offices, et je veux que mes enfants soient amoureux de la liturgie. Parfois il semble impossible d’avoir les deux! Mais alors, je trouve l’un des garçons en train de jouer au prêtre avec les poupées à la maison. Ou je vois un dessin fait par l’un d’eux avec moi en train de faire le prêtre à l’autel. Ou j’entends l’un d’entre eux lire à haute voix des passages bibliques qu’il a choisis comme lecture pour le devoir à la maison. Ou je les trouve en train de se déguiser avec mes ornements. Ou, peut-être plus parlant encore, les garçons me demandent de donner de la monnaie aux mendiants que nous voyons à la sortie d’autoroute en chemin vers l’école. Ou ils me demandent de leur raconter et re-raconter l’histoire des gens qui ont emmené leur pote à Jésus à travers le toit. Ils se tiennent à la porte de l’église presque tous les dimanches, peu importe qui a été désigné pour faire la bienvenue, ils distribuent des bulletins paroissiaux et souhaitent aux gens la bienvenue à l’église, avec de grands sourires et un enthousiasme irrésistible… Et je suis en train de me demander: comment pourrais-je jamais ‘‘contrôler’’ ça?»

 

Saint Augustin.

En la fête de saint Augustin, je ne sais m’abstenir d’écrire un petit article à propos de lui.

C’est un personnage que je kiffe pour sa théologie, mais dont j’abhorre la vie personnelle.

Le type, né d’une mère chrétienne – sainte Monique – et d’un père païen, a vécu non pas tellement dans la débauche, loin de là! Il a vécu des années avec une femme, sans s’être marié avec. Ensemble ils ont eu un fils, Adéodat. Lorsqu’il s’est converti, Augustin a jeté sa compagne à la porte, pratiquement comme un chien, et puis il a fait semblant d’avoir toujours été un célibataire. Un célibataire pécheur, mais un célibataire quand même. Dans ses Confessions, il parle d’elle si peu, et en donne même pas le nom. Quant à elle, elle a dit qu’elle n’amerait jamais un autre homme, et il paraît qu’elle n’a jamais eu d’autre homme après Augustin. Malheureusement, il y en a beaucoup de nos jours qui font la même chose qu’Augustin! Et là, je ne peux qu’abhorrer une telle conception de la morale et du mariage. À mes yeux, Augustin n’est qu’un mari totalement irresponsable, plus immoral après sa conversion qu’avant celle-ci.

Mais concernant la théologie, je suis, moi aussi, un adversaire des pélagiens et des sémipélagiens, comme saint Augustin. Lorsque je serai vieux, j’espère trouver le temps de traduire le livre Augustinus, de Cornelis Jansen (Cornelii Iansenii, Episcopi Yprensis, Augustinus, seu doctrina sancti Augustini de humanæ naturæ sanitate, ægritudine, medicina, adversus Pelagianos et Massilienses, Louvain 1640).

J’ai oublié de parler de l’agression policière homophobe subie par Tristan Schotte et Geoffrey Boissy.

Plus de détails ici.

L’histoire, je la crois. Pourquoi? Premièrement, parce que la police belge a déjà été brutale avec moi. Deuxièmement, on y trouve plusieurs exemples, parmi d’autres, ici et .

Nestorius.

J’ai déjà écrit un article à ce sujet, il y a longtemps, mais j’y reviens.

Nestorius est l’un des personnages condamnés injustement, et avec lui la moitié de la chrétienté de l’époque (les Églises assyriennes).

Voici quelques liens:

Le Livre d’Héraclide de Damas, un livre autobiographique de Nestorius, dans lequel on peut voir qu’il était tout simplement chalcédonien dans sa doctrine. En tout cas, il n’était absolument dyoprosopite.

– Sur le site Nestorian.org, l’article Le Lynchage de Nestorius;

– Le blogue East Meets East.

Elizabeth Eaton.

Je viens d’apprendre l’élection d’Elizabeth Eaton en tant qu’évêque-présidente de l’Église luthérienne des États-Unis. C’est la première fois qu’une femme arrive à la tête de cette Église.

Avant, elle était déjà évêque dans l’Ohio, depuis 2007. Étant, donc, donné que depuis 1999 les évêques de l’Église épiscopale sont des co-consécrateurs des évêques luthériens des États-Unis, ça veut dire qu’elle a la succession apostolique.

Je suis content que l’Église luthérienne des États-Unis soit ouverte. En janvier cette année-ci, elle avait élu Guy Erwin comme évêque. Il s’agit d’un gai en couple depuis 19 ans, et qui est en même temps leur premier évêque amérindien.

Concernant Elizabeth Eaton, voici un article.

Coptes-pogroms.

Ce n’est que maintenant qu’on voit la face cachée de Morsi. Lorsque ce dictateur islamiste a été démocratiquement élu, beaucoup d’Occidentaux ont applaudi des deux mains et des deux pieds. Les partisans de Morsi incendient les églises coptes, les maisons des Coptes, et tuent les fidèles coptes. En cas de retour au pouvoir, «il n’y aura plus aucun Copte sur le sol égyptien», lance Morsi.

Concernant le coup d’État en Égypte, je vous invite à lire:

– le blogue copte (blogcopte.fr);

– l’article «Coptes d’Égypte: ‘‘On peut parler de pogroms’’» sur Rue 89;

– l’interview de Tewfik Aclimandos au Figaro: «Les Frères musulmans sont farouchement antichrétiens».

Pour finir, j’aime bien comment le pape copte Théodore II déplore l’inobjectivité des médias occidentaux: «Bien que nous appréciions leur position sincère et amicale et leur compréhension de l’heuristique, nous déplorons le fort sophisme médiatique qui prévaut au sein des pays Occidentaux et nous les invitons à lire les faits objectivement sans tenter d’établir une couverture internationale ou politique à ces groupes terroristes et sanglants et à tous ceux qui y appartiennent, car ils essaient de semer la dévastation et la destruction dans notre cher pays.»

Je viens de découvrir le documentaire «Mes parents sont homosexuels, et moi dans tout ça.»

Vous pouvez le regarder sur YouTube, en cliquant sur le lien.

Malheureusement, dans le film, il y a, entre autres, un freudien qui raconte des conneries, mais cela n’enlève rien à la qualité des témoignages de ce film.

Ci-contre, la famille de Lucas.

Il y a également un reportage-témoignage d’un quart d’heure ici.