Dans II Pierre 3:12, il y a l’expression « le jour de Dieu », faisant référence à la parousie. Or l’expression typique pour cela est « jour du Seigneur [Jésus] » (I Corinthiens 5:5, II Corinthiens 1:14, I Thessaloniciens 5:2, II Thessaloniciens 2:2, II Pierre 3:10). En d’autres termes, en mettant une synonymie entre ces deux expressions, saint Pierre affirme indirectement la divinité du Christ.
En lieu et place du chant crypto-arien Christ when for us you were baptized, j’ai versifié en français le tropaire byzantin de l’Épiphanie, ainsi:
Christ-Dieu, quand tu fus baptisé
Par Jean dans le Jourdain,
Pour nous fut extériorisée
La Trinité soudain.
La voix du Père est descendue
Du ciel pour témoigner
En ta faveur, Seigneur Jésus,
Et Fils te désigner.
Et l’Esprit-Saint, comme un colomb,
A témoigné aussi
Des dires de ton Père au long:
Tu es le oint Messie.
Christ-Dieu, qui t’es manifesté,
Tu as illuminé
Le monde! Gloire et majesté
Pour l’ère interminée!
NB: Pour le masculin de colombe on trouve « coulon », qui est mal orthographié. Si le masculin de longue est long, et non **lon, alors forcément le masculin de colombe est colomb.
Voici ma traduction-adaptation de l’hymne de carême Clarum decus ieiunii:
Fais voir au monde un jeûne beau:
C’est ton carême, ô Christ-Agneau,
Car en jeûnant, ô Créateur,
Tu l’as institué, Seigneur.
Moïse a vu, ayant jeûné,
Tes face et Loi par toi donnée;
Élie, jeûnant, monta aux cieux
Dans l’air jusqu’à son char de feu.
Par l’abstinence Daniël
Vainquit les lions, et vit le ciel.
Et Jean-Baptiste ainsi devint
Aux noces saintes ton parrain.
Dieu, donne-nous donc d’imiter
Leurs beaux exemples de piété;
Renforce notre jugement;
Réjouis nos âmes constamment.
Accorde-le-nous, Père élu,
Par l’Esprit-Saint et par Jésus:
L’unique Dieu en Trinité,
Régnant pour tout éternité.
Il y a quelques semaines, j’ai traduit-adapté en français ce chant. En voici le résultat:
Christ, ta gloire emplit les cieux,
Christ, lumière unique, vraie,
Soleil de justice, ô Dieu,
Lève-toi et viens plus près,
Dissipe en nos cœurs la nuit,
Astre du matin, reluis !
Le matin n’a pas de joie
Si tu n’y es pas présent ;
Fade est la journée sans toi.
Fais miséricorde aux gens.
Nos cœurs seront éclairés
Par ta lumière incréée.
Christ, d’en haut visite-nous,
Chasse fautes et douleurs,
Et par ta clarté dénoue
L’incroyance et les erreurs ;
Fais-toi voir et imiter
Jusques dans l’éternité.
Voici ma traduction-adaptation du chant Rock of ages:
Vieux Rocher, fendu pour nous,
Cache-nous et nous absous!
Que ton sang et l’eau sortis
De ton flanc nous purifient
Du péché, des buts ratés,
De la culpabilité.
Nos efforts ne sauraient pas
Te payer notre rachat,
Ni nos larmes de regret,
Ni les œuvres qu’on ferait;
Seulement ta grâce sait
Nous sauver de nos méfaits.
Les mains vides, à ta croix
Nous nous accrochons, Christ-Roi;
Sales, assoiffés et nus,
Lave-nous en continu;
Blancs habits faits-nous porter:
Robes d’immortalité.
Quand nous fermerons les yeux
Devant toi, Christ notre Dieu,
Ici-bas nous endormant
Pour aller au jugement,
Vieux Rocher, fendu pour nous,
Cache-nous et nous absous!
Voici ma traduction-adaptation en français du chant All things bright and beautiful:
Refrain:
Tout ce qu’au monde est joli,
Très sage et merveilleux,
Lumineux, grand ou petit,
Fut fait par toi, ô Dieu.
1. Tu fis des fleurs très belles,
Couvertes de couleurs,
Les passereaux aux ailes
Dorées comme des fleurs.
2. Tu fis des gens de lettres
Et des agriculteurs,
De bons laïcs, des prêtres,
Chacun à la hauteur.
3. Tu fis monts et rivières,
Le crépuscule au soir;
L’aurore de lumière,
Tôt, pour nous émouvoir.
4. Tu fis l’hiver de glace,
Le chaud soleil d’été,
Les vents qui se déplacent,
Les fruits à récolter.
5. Tu fis les rocs de marbre,
Les joncs dans l’eau des prés,
Les bois pleins de verts arbres,
La brousse des contrés.
6. Tu fis nos yeux, nos langues,
Pour voir que tu as fait
Tout bien, et qu’on harangue
Ton beau travail parfait.
J’ai fait une traduction-adaptation du chant anglais Crown him with many crowns:
Roi, tu es couronné
Sur le trône, ô agneau!
Des cieux les chants ont résonné,
En bruit de grosses eaux.
Christ, tu es mort pour nous,
Tu es ressuscité;
Fais que nos âmes, Dieu, te louent
Pour toute éternité!
Dieu, tu es couronné,
Seigneur du renouveau;
Pour nous, tu t’étais rançonné,
Triomphant du tombeau.
Tu en as ressurgi,
Ayant foulé la mort.
Gloire à toi! L’éternelle vie
Nous est donnée d’abord.
Christ, tu es couronné!
Tes mains et ton côté,
Tu nous les montres poinçonnés,
Glorifiés en beauté!
Les anges dans les cieux
S’en trouvent excédés;
Ils penchent vers le bas leurs yeux,
Afin d’y regarder.
Fort, tu es couronné,
Dieu de l’espace-temps
Et Créateur qui, incarné,
As terrassé Satan.
Réjouis-toi, Rédempteur,
Qui nous as assainis!
Louange à toi dans les hauteurs,
Jusques à l’infini!
Je lis un témoignage intéressant récent d’un prêtre qui, avec sa femme et leurs trois enfants dont un autiste, ont été tyrannisés par un autre prêtre. Je constate que les bourreaux réduisent au silence leur victime; la réduction au silence et l’un des armes les plus puissants des tyrans.
Dans un article d’il y a cinq ans, intitulé « 10 indices que votre église vous tyrannise », l’auteure énumère:
1. On vous dit que tout est de votre faute.
2. On vous cache des choses.
3. On critique vos points faibles.
4. On vous menace.
5. On vous humilie et l’on vous culpabilise.
6. On dresse les gens les uns contre les autres.
7. On ne vous valorise pas, et l’on dédaigne vos idées.
8. On vous exclue.
9. On vous manipule.
10. On vous intimide.
Dans un article plus ancien encore, un autre auteur identifie neuf traits des tyrans dans les églises.
Un autre auteur dit cinq vérités sur les tyrans d’église:
1. Lorsque les tyrans reçoivent du pouvoir dans l’église, c’est que l’église est déjà malade.
2. Les tyrans laissent des victimes et des blessures derrière eux.
3. Les tyrans chassent empêchent la présence d’un clergé bon.
4. À cause des tyrans, le bon clergé travaille dans la peur.
5. Les saintes écritures nous parlent du « fruit de l’Esprit », à savoir: l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi; les tyrans produisent juste l’opposé: les rivalités, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions etc.
Stephen Parson dit que les personnes saines s’aiment elles-même assez, et ont obtenu la gratification nécessaire de leur entourage, tandis que le tyran a un problème d’égo, et cherche à tyranniser les autres pour obtenir des épisodes de pouvoir, et comme ce pouvoir est insatiable, il recommencera avec d’autres personnes.
Trois articles de Sam Riveira ont retenu mon attention:
I. Je déteste les tyrans dans l’Église;
II. 13 raisons pour lesquelles j’ai renoncé à l’église institutionnelle;
III. 14 raisons pour lesquelles je ne suis jamais retourné à l’église institutionnelle.
Même si je ne suis pas entièrement d’accord avec les conclusions de Sam Riveira (car l’Église est l’Eucharistie), je trouve qu’il n’a pas tort dans son argumentation.
Je suis dégoûté de la façon dont certains chrétiens font appel à la Tradition de l’Église – y comprises la Bible et l’histoire – pour défendre des positions rétrogrades. Il y a quelques mois, j’ai trouvé un bref et très bel article sur la toile (ici), qui parle de l’esclavage et le christianisme. En conclusion, la chrétienté, depuis ses origines et jusqu’aux temps modernes, a prôné et pratiqué l’esclavage. Comment lui faire encore confiance?
Personnellement, je crois que les règles et les principes sont des choses différentes. D’une part, les principes se retrouvent bel et bien dans la Tradition de l’Église, tout comme ailleurs chez les humains, et ces principes sont souvent épaulés par la science. Mais les règles, elles, sont parfois à l’opposé les principes. Du coup, elles doivent être réformées.
Comme beaucoup le savent, le suis de ceux qui se battent pour la survie et la prospérité des langues. En ces temps, où l’existence de pratiquement toutes les langues est menacée par l’anglais (et où la globichisation de l’anglais menace jusqu’à l’anglais même), je trouve utile de regarder vers l’histoire de la survie de certaines langues par le passé.
En premier lieu, voici un récit succinct du renouvellement de la langue hongroise au XIXème siècle. Le moteur de ce renouvellement a été François Kazinczy, mais beaucoup de ses amis l’ont suivi par la littérature et ultérieurement dans la presse.
Je trouve tragicomique un article de Titu Maiorescu, sur les néologismes en roumain. L’auteur énonce des principes très sains, mais dans son article il ne les emploie pas. Cela a amené la soi-disant « langue roumaine littéraire » à n’être aujourd’hui rien d’autre qu’un idiome semi-artificiel.
Dans un article sur la mort des langues (ici), on apprend qu’une langue s’éteint tous les quinze jours.