Crown him with many crowns.

J’ai fait une traduction-adaptation du chant anglais Crown him with many crowns:

Roi, tu es couronné
Sur le trône, ô agneau!
Des cieux les chants ont résonné,
En bruit de grosses eaux.
Christ, tu es mort pour nous,
Tu es ressuscité;
Fais que nos âmes, Dieu, te louent
Pour toute éternité!

Dieu, tu es couronné,
Seigneur du renouveau;
Pour nous, tu t’étais rançonné,
Triomphant du tombeau.
Tu en as ressurgi,
Ayant foulé la mort.
Gloire à toi! L’éternelle vie
Nous est donnée d’abord.

Christ, tu es couronné!
Tes mains et ton côté,
Tu nous les montres poinçonnés,
Glorifiés en beauté!
Les anges dans les cieux
S’en trouvent excédés;
Ils penchent vers le bas leurs yeux,
Afin d’y regarder.

Fort, tu es couronné,
Dieu de l’espace-temps
Et Créateur qui, incarné,
As terrassé Satan.
Réjouis-toi, Rédempteur,
Qui nous as assainis!
Louange à toi dans les hauteurs,
Jusques à l’infini!

Tyrannie et harcèlement dans les Églises.

Je lis un témoignage intéressant récent d’un prêtre qui, avec sa femme et leurs trois enfants dont un autiste, ont été tyrannisés par un autre prêtre. Je constate que les bourreaux réduisent au silence leur victime; la réduction au silence et l’un des armes les plus puissants des tyrans.

Dans un article d’il y a cinq ans, intitulé « 10 indices que votre église vous tyrannise », l’auteure énumère:
1. On vous dit que tout est de votre faute.
2. On vous cache des choses.
3. On critique vos points faibles.
4. On vous menace.
5. On vous humilie et l’on vous culpabilise.
6. On dresse les gens les uns contre les autres.
7. On ne vous valorise pas, et l’on dédaigne vos idées.
8. On vous exclue.
9. On vous manipule.
10. On vous intimide.

Dans un article plus ancien encore, un autre auteur identifie neuf traits des tyrans dans les églises.

Un autre auteur dit cinq vérités sur les tyrans d’église:
1. Lorsque les tyrans reçoivent du pouvoir dans l’église, c’est que l’église est déjà malade.
2. Les tyrans laissent des victimes et des blessures derrière eux.
3. Les tyrans chassent empêchent la présence d’un clergé bon.
4. À cause des tyrans, le bon clergé travaille dans la peur.
5. Les saintes écritures nous parlent du « fruit de l’Esprit », à savoir: l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi; les tyrans produisent juste l’opposé: les rivalités, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions etc.

Stephen Parson dit que les personnes saines s’aiment elles-même assez, et ont obtenu la gratification nécessaire de leur entourage, tandis que le tyran a un problème d’égo, et cherche à tyranniser les autres pour obtenir des épisodes de pouvoir, et comme ce pouvoir est insatiable, il recommencera avec d’autres personnes.

Trois articles de Sam Riveira ont retenu mon attention:
I. Je déteste les tyrans dans l’Église;
II. 13 raisons pour lesquelles j’ai renoncé à l’église institutionnelle;
III. 14 raisons pour lesquelles je ne suis jamais retourné à l’église institutionnelle.
Même si je ne suis pas entièrement d’accord avec les conclusions de Sam Riveira (car l’Église est l’Eucharistie), je trouve qu’il n’a pas tort dans son argumentation.

Bible, Tradition et éthique.

Je suis dégoûté de la façon dont certains chrétiens font appel à la Tradition de l’Église – y comprises la Bible et l’histoire – pour défendre des positions rétrogrades. Il y a quelques mois, j’ai trouvé un bref et très bel article sur la toile (ici), qui parle de l’esclavage et le christianisme. En conclusion, la chrétienté, depuis ses origines et jusqu’aux temps modernes, a prôné et pratiqué l’esclavage. Comment lui faire encore confiance?

Personnellement, je crois que les règles et les principes sont des choses différentes. D’une part, les principes se retrouvent bel et bien dans la Tradition de l’Église, tout comme ailleurs chez les humains, et ces principes sont souvent épaulés par la science. Mais les règles, elles, sont parfois à l’opposé les principes. Du coup, elles doivent être réformées.

Renouvellement des langues…

Comme beaucoup le savent, le suis de ceux qui se battent pour la survie et la prospérité des langues. En ces temps, où l’existence de pratiquement toutes les langues est menacée par l’anglais (et où la globichisation de l’anglais menace jusqu’à l’anglais même), je trouve utile de regarder vers l’histoire de la survie de certaines langues par le passé.

En premier lieu, voici un récit succinct du renouvellement de la langue hongroise au XIXème siècle. Le moteur de ce renouvellement a été François Kazinczy, mais beaucoup de ses amis l’ont suivi par la littérature et ultérieurement dans la presse.

Je trouve tragicomique un article de Titu Maiorescu, sur les néologismes en roumain. L’auteur énonce des principes très sains, mais dans son article il ne les emploie pas. Cela a amené la soi-disant « langue roumaine littéraire » à n’être aujourd’hui rien d’autre qu’un idiome semi-artificiel.

Dans un article sur la mort des langues (ici), on apprend qu’une langue s’éteint tous les quinze jours.

Holiday Suites

La fin de semaine passée, mon Nicolas et moi avons été trois jours à la côte, plus précisément à Westende. Tout d’abord, avant de partir, nous avons voulu réserver notre séjour. En regardant sur le site de Booking, nous avons comparé les prix des différents établissements de la côte. Un semblait avoir un prix raisonnable pour le confort recherché (appartement avec cuisine): Holiday Suites de Westende. Sur la carte, on voyait d’autres logements plus chers à proximité.

Or, une fois que nous avons réservé et payé (non modifiable, non remboursable), nous nous sommes rendu compte que Holiday Suites mettait les essuies en option, 8 euros par personne! En réalité, si je puis dire, c’est comme si la résa coûtait 16 euros de plus, mais en faussant le prix ils ont faussé la concurrence!

Arrivés sur place, nous avons vu que la chambre n’avait rien d’une « suite »! Il s’agissait, en réalité, d’une chambre d’hôtel standard, avec salle de bains, avec aussi un coin cuisine juste en face de la salle de bain. Les draps avaient des taches de sang séché. Les matelas étaient du mousse avec un film plastique scellé autour. L’armoire de la chambre était remplie de brol de nettoyage. Il n’y avait pas de placard où ranger la nourriture. Ils nous demandaient de trier les déchets, et les mettre dans des containers extérieurs; or il n’y avait pas de sac PMC, pas de container PMC, ni pour le papier d’ailleurs. Comme si l’espace n’était pas assez réduit, il y avait des vases de « décoration » éparpillés sur un maximum de surfaces.

La réception de l’hôtel est « digitale », euphémisme pour vous dire qu’il n’y a jamais personne à la réception. Si l’établissement avait été enregistré comme hôtel (c’est-à-dire en tant que tel), il n’aurait même pas eu droit à trois étoiles (car absence de réception, et absence de téléphone), mais ç’aurait été juste un hôtel de deux étoiles.

Or les propriétaires ne l’ont pas déclaré hôtel, sinon immeuble à appartements. Donc, même si nous avons logé dans un hôtel en toute règle (avec femmes et hommes de chambre), légalement nous avons juste loué un « appartement » dans un immeuble à appartements.

Hymne sicule.

Il y a à présent une controverse liée à l’hymne sicule en Transylvanie. De ce fait, Dieu aidant, j’ai fait une traduction-adaptation poétique de l’hymne sicule depuis le hongrois vers le roumain.

D’abord en système orthographique plus ou moins phonétique, à la bucarestoise:

Cine şti unde, unde ne-a împinge
Soarta, pă drumu’ rău şi-ntunecat?
Mînă-ţi poporu’ săcuiesc, şi-nvinge,
Mă Ciobănaş, prunc mândru de-mpărat!

S’o ros săcuii ca ţîcleu-n mare,
Tălniţi de cei ce să bat fără rost,
Da’ ne-o lodit, ioai, valu’ cel mai tare.
Uă, Doamne, nu lăsa Ardealu’ nost!

Săcuii-s fruntea între ungurime;
Şohan nu ni s’a rumpe sufletu’:
Îi hi săcui, şi de nu te-a şti nime,
Oriunde pă Pămînt te-ai naşte tu.

Ni-i plin trecutu’ de vremile-amară,
Prinşi de ostraci, de turci şi de tătari.
În ţara noastă săcuiască, iară,
Merém acasă, fericiţi şi tari!

Rugămu-te, Măicuţă sfîntă, dară,
Scapă norodu’ de răniţi şi rari!
În ţara noastă săcuiască, iară,
Merém acasă, fericiţi şi tari!

Cine şti unde ne-a mai duce doru’,
Păstă hotar, păstă mare umblaţi.
Hai, craiu’ nost: te-aşteaptă tăt cioporu’,
Neam de săcui, în Munţîî cei Cărpaţi.

Noa, prinsu-l-o pă hăuş în Sighişoara;
Săcuieni-Ciuc îi jele-n lung şi-n lat;
Streinii ţi-o furat tătă comoara,
Da’ pruncii n’au nici pită de mâncat.

Sute de ani de la Ciobanu-ncoace,
Răbdat-o mult poporu’ săcuiesc;
Streinii, ioai, da’ nici nu-i lasă-n pace,
Că nici acasă nu să hodinesc.

S’o ros săcuii…

Écoutez l’original ici.

Partition ici.

Comment Dr Quinn a changé ma vie.

Il y a deux jours, je me suis rendu compte de l’impact que la série télévisée Dr Quinn, femme médecin, a eu sur ma vie.

J’étais un enfant lorsque cette série a commencé à être diffusée à la télé. Je crois que « Docteur Quinn » est l’un des éléments qui ont forgé en moi le désir d’adopter des fil‧le‧s.

De plus, enfant, ce film m’a sensibilisé aux préjugés subis par les femmes. Plus tard, lorsque j’ai réussi à m’accepter comme gai, je suppose que c’est à nouveau ce film qui, sans que j’en fusse conscient, m’a mené sur le chemin de l’affirmation.

Je vois qu’il y a sur la toile d’autres personnes dont cette série a changé la vie.

Lettre aux responsables politiques du tourisme namurois et autres.

Je viens d’écrire une lettre adressée aux responsables politiques du tourisme namurois, et à d’autres personnes qui pourraient être intéressées à ce sujet:

 

Madame l’échevine du tourisme Anne Barzin,

Mesdames et Messieurs membres de la Commission Développement touristique,

Monsieur le député du tourisme Jean-Marc Van Espen,

Madame la députée de la culture Geneviève Lazaron,

Madame la directrice Marie-Françoise Degembe,

Madame la conseillère communale Caroline Quintero,

Par la présente, je vous envoie quelques suggestions et remarques concernant le tourisme à Namur. Cette lettre est archivée sur mon blogue.

De par mon expérience professionnelle passée (8 ans comme réceptionniste d’hôtel en région bruxelloise) et présente (7 ans comme accompagnateur de train dans toute la Belgique), je rencontre énormément de touristes, et ai l’occasion de discuter avec eux et elles, souvent dans leur propre langue. Je remarque notamment que les touristes hispanophones ne connaissent pas Namur, et n’ont en général jamais entendu parler de Namur. Des touristes hispanophones en Belgique, il y en a des masses, mais ils vont tou‧te‧s à Bruges, Gand, Bruxelles et Louvain, et jamais à Namur. Or rien n’est fait à Namur pour les attirer. La langue espagnole (le castillan) est la deuxième langue la plus parlée au monde (après le chinois mandarin) ; c’est la langue européenne la plus parlée au monde, la langue indo-européenne la plus parlée au monde, et de surcroît, notre pays a eu un passé espagnol ayant laissé pas mal de vestiges ; néanmoins à Namur il n’y a aucune inscription en espagnol, aucune brochure en espagnol, et les sites web touristiques namurois ignorent l’espagnol.

Il nous faut quelqu’un, de préférence une personne Latino-Américaine vivant en Belgique, pour traduire depuis le français vers le castillan les affiches et dépliants dans les musées, au téléphérique, à la Citadelle etc.

On se garroche sur l’anglais, alors qu’en réalité il y a extrêmement peu de touristes des pays anglophones. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre, et encore moins les Hispaniques en leur parlant anglais ! À un moment donné, sur le Ravel il y avait un panneau français-anglais, sans un seul mot en néerlandais, comme si c’était les États-Uniens qui allaient faire du vélo entre Namur et Hougarde !

Quant au matériel touristique namurois en néerlandais, à l’avenir il faut confier les traductions à des Flamands fiers de leur langue, et non à quelqu’un qui a un complexe d’infériorité.1 Sur certaines inscriptions, le néerlandais se veut une imitation du patois amstellois, et non du néerlandais normatif flamand.2

Je remarque aussi que, sur les nouvelles inscriptions, l’allemand fait défaut, alors que c’est la troisième langue officielle de notre pays, mais aussi une langue internationale majeure, parlée également en Allemagne et en Autriche, et comme seconde langue vernaculaire en Suisse, Hongrie, Turquie, une partie de la Roumanie et de la Bulgarie etc. Je pense qu’il ne serait pas difficile de trouver un(e) Belge germanophone de souche, des Cantons de l’Est, pour traduire quelques pancartes et une version du site web.

Je remarque également que la langue wallonne est absente de tous les affichages, brochures et sites web namurois à destination touristique. Or c’est l’une des deux langues du terroir (avec le français), et la seule langue à être née ici. À première vue, on n’en voit pas l’intérêt. Toutefois, elle fait partie de notre patrimoine, au même titre que la Citadelle ou la Meuse. À Benidorm, par exemple, toutes les inscriptions touristiques sont également rédigées en catalan-valencien. Si nous voulons que nos touristes visitent la Citadelle, et prennent le bateau touristique sur la Meuse, il‧le‧s devraient également apprendre l’existence de notre langue wallonne. De ce fait, il me semble indispensable qu’il y ait des affichages, brochures touristiques et une version du site web touristique également en wallon. Je crois que les deux sociétés littéraires wallonophones encore actives sur Namur, lès Rèlîs namurwès et l’ Rantoele, ainsi que l’organisation CREE, se feront un plaisir d’établir des versions en wallon.

Il ne faut pas oublier l’italien. Non seulement 25 % des Wallons ont (avons) du sang italien dans leurs (nos) veines, mais c’est une langue européenne non négligeable. L’italien n’est pas seulement la langue officielle de l’Italie et du Tessin, mais elle est aussi la deuxième langue vernaculaire en Slovénie, Croatie, Monténégro, Bosnie-et-Herzégovine, Serbie, Albanie, à Malte et dans une bonne partie de la Roumanie, de la République de Moldavie, de l’Ukraine, des îles grecques, de la Macédoine-Septentrionale etc.

Si l’on veut attirer des touristes d’ailleurs, il faut ajouter, ne fut-ce que pour le site web, quelques autres langues : le chinois mandarin, le russe, une langue slave à caractères latins3, le portugais, le scandinave4, le japonais etc.

Le nom du site web Visit Namur n’a pas lieu d’être. Pour le nom, c’est-à-dire pour l’hyperlien du site, il faut utiliser le flamand-néerlandais Bezoek Namen, ainsi que le français Namur tourisme (qui existe déjà) ou Visitez Namur, et en faire des versions en toutes ces langues dont je viens de parler. Le français est la deuxième langue européenne la plus parlée dans le monde (après l’espagnol), la troisième langue indo-européenne la plus parlée dans le monde, et la quatrième langue la plus parlée sur terre avec 300 000 000 francophones dans le monde. Avant de pouvoir attirer des États-Uniens5, nous devrions nous soucier d’abord des touristes québécois, français et suisses francophones ! La Belgique et la Wallonie – au même titre que la Grèce et la Bulgarie – font partie de la Francophonie, ce qui veut dire que nous utilisons le français également au niveau des rapports internationaux.6 60 % de l’Afrique emploie le français comme première ou seconde langue vernaculaire.

L’utilisation de l’anglais à Namur est comparable à une cantine qui donnerait de la laitue sans rien à tout le monde, sous prétexte de satisfaire à tous les régimes.

Pour résumer, je vois l’idéal de l’emploi des langues dans le tourisme namurois ainsi :

Fr

Wa

Nl-Vl

Esp

It

Allem

Pt

Ru

Scand

Tch/S

Cn, Jp

Hyperlien

V

V

Versions site web

V

V

V

V

V

V

V

V

V

V

V

Plaques

V

V

V

V

V

V

V

Brochures

V

V

V

V

V

V

V

V

V

V

Sous-titres film touristique

V

V

V

V

V

V

V

V

S’il y avait une forme littéraire d’arabe moderne vernaculaire plus internationale que le maltais, une telle langue arabe mériterait d’y être incluse également. L’arabe classique reste une langue liturgique, pas nécessairement utilisée dans la vie de tous les jours.7

Pour ce qui est des budgets, je pense qu’un appel à des bénévoles réunis en collectifs ferait l’affaire. Des comités de traduction – un comité par langue – formés par des bénévoles pourraient faire le travail gratuitement.

On parle tellement de diversité. Or, lorsqu’il s’agit d’emploi des langues et du respect des touristes, Namur reste bien monolithique. Nous, les citoyens, nous comptons sur vous, pour remédier à cette carence.

D’avance merci !

____________________

1Je constate que beaucoup de Flamands sont des soi-rêvants Américains, qui ne désireraient pas mieux que la Flandre devienne le 51ème État des ÉÉUU. Henri Conscience, François Van Cauwelaert, Constant Leirens, Auguste Vermeylen, et le père Hugo Verriest doivent tous se retourner dans leurs tombes !

2À la place du normatif wielertoeristen, le texte employait une expression coincée que je n’ai jamais entendue à l’oral, tirée probablement d’un dictionnaire hollandais.

3Le tchèque et le slovaque son généralement compris dans l’ensemble du monde slave.

4Le suédois, le norvégien et le danois sont généralement intercompréhensibles. Certains produits alimentaires, pour ne pas devoir écrire en trois langues, se bornent à amalgamer du nynorsk et du suédois.

5Qui, en général, se bornent à Bastogne et aux cimetières militaires. Les États-Uniens qui vivent en Belgique et qui s’y intéressent, ce sont des gens qui parlent bien le français.

6Voir le Vade-mecum relatif à l’usage de la langue française dans les organisations internationales adopté à Bucarest par la CMF le 26 septembre 2006.

7Lorsque j’étais jeune, les Arabes du monde entier clavardaient entre eux en une sorte de koiné écrit en caractères latins, supplémenté du chiffre 3 pour la gutturale . La Belgique aurait pu être la terre propice pour la normalisation d’une telle langue littéraire.

Lettre à Bénédicte Linard

Voici la lettre que je viens d’écrire à la prof. Bénédicte Linard, Ministre de la Culture:

Dans le cadre du label « Ma commune dit oui aux langues régionales », je vous écris brièvement.

En Bretagne, il y a l’appli Stal.bzh, qui permet à tout le monde de repérer les commerces où l’on parle breton. En voici la pub :

Dji v’ sicrî one sicoûte lète, po v’ bouter one idéye ou deûs, po l’ labèle Mi ban dit oyi tchèryî èvôye.

È Burtagne, savoz, gn a li progrikèt Stal.bzh, po l’ djin so l’ pavéye sawè trover abîy lès botikes là qu’ on cause burton. Il ont minme fwaît one rèclame po leû grikèt :

www.youtube.com/watch?v=oC0ZSUS_QMk

Je vous propose ceci. Utilisez, s’il vous plaît, une partie du budget « langues régionales », pour créer une telle appli pour la langue wallonne aussi. Vous pourriez l’appeler Oyi, ou bien Abey. En effet, en wallon, abey (=abîy, abèy) signifie « vite », et c’est le mot wallon que les commerçants utilisent pour attirer des clients (Abîy aus-orandjes ! Abîy aus-oûs !)

L’appli pourrait être reliée à un site web. Tout établissement où il y a quelqu’un qui parle wallon pourrait s’y inscrire. À l’inscription, il y aurait une question à trois choix : Vos djåzez walon : A. ene miete ; B. bråmint ; C. al leccion. L’orthographe n’est pas importante. Quelle que soit l’orthographe, les gens s’y retrouvent facilement.

Mi idéye, c’ èst qu’ vos purdoche, s’ i v’ plaît, one paurtîye dès quaurts, foû dèl tachelète po lès p’tits lingatchs, po fé fé on grikèt po l’ walon, à môde dès Burtons. Vos l’ ploz lomer Oyi, ou co mia Abey (=Abîy). Taîce qu’ è walon, abîy vout dîre « rade », èt co, c’ èst l’ minme mot qui lès vindeû‧se‧s crîyenut po-z-assatchî lès pratikes. Mètans : Abîy aus-orandjes ! Abîy aus-oûs !

Li progrikèt toûnereûve so lès sûtifones (qui c’ èst lès tèlèfones di potche), maîs i s’reûve raloyî à one waîbe èto. Tchaque botike qu’ a one djin qui djause walon si saureûve sicrîre djus, èt rèsponde si l’ djin cause walon : A. one miète ; B. brâmint ; C. al leccion. Li scrîjince n’ èst nin l’ pus impôrtante. Quand lès djins causenut l’ walon, èt l’ veûy voltî, on n’ faît nin les nâreûs. Nin tos lès waloneûs ont hausse di s’ co‧agnî.

Une telle application serait énormément plus utile que des prix littéraires. Des jeunes qui ne parlent pas bien wallon, mais qui désirent l’approfondir, pourraient se diriger vers des magasins ou restaurants tenus par des wallonophones, afin de pouvoir le pratiquer.

On s’fwaît grikèt ayèssereûve li djin dèl pavéye brâmint puss qui dès pris po dès scrîjheûs. Les djon‧nes qui djausenut one miète li walon, et l’ voleûr raprinde d’ adrame, ça lsî f’rè plaîjî d’ èl aler causer au botike èwou qu’ i gn a mutèt one vindeûse waloneûse ou au rèstaurant qu’ èl maîsse èst waloneûs.

Moi-même, lorsque j’habitais à Ciney, je ne me gênais pas d’entrer dans un magasin, et de parler wallon spontanément. Depuis que j’ai (re)déménagé sur Namur, je n’ose plus le faire, car j’ai peur de vexer les gens. Avec une appli dans mon sûtiphone, je n’aurais plus honte.

Mi, quand dji d’moreûve à Cînè, èt aler au botike, dj’ atôtcheûve todi è walon lès vindeû‧se‧s, èt on m’ rèspondeûve tofér è walon. Dispoy qui dj’ a riv’nu so Nameur, dji n’ èl faî pus, veûyan‧mint qu’ dji so fin jin‧né pad’vant dès djins qui n’ èm’ ètindrin‧n’ nin. Maîs avou on progrikèt so l’ sûtifone, dji n’ sèreûve pus ahonti.

J’archive cette lettre sur mon blogue, et je mets en copie d’autres personnes et organismes directe-ment intéressé‧e‧s par cette ques-tion, et qui pourront ainsi revenir vers vous, à leur discrétion : Mme la députée Stéphanie Cortisse ; Mr le bourgmestre Maxime Prévôt ; le Service des langues régionales endogènes ; le prof. Romain Berger ; Lès Rèlîs namurwès ; Li Rantoele.

D’avance merci !

Dj’ ègurnîye cisse lète-ci so m’blok, èt dj’ in‧n èvôye one copîye à dès ôtès djins èt soces qui ça lsî f’rè plaîjî d’ èl lére, èt, dandj’reûs, di radjoûter one pèltéye au vos scrîre zèles èto leû-n idéye, si ça lsî dîrè : Mme li porvôyîye Stèfanîye Cortisse ; Monsieû nosse mayeûr M. Prévôt ; li Sièrvice dès p’tits lingatchs do payis ; li prof. R. Berger ; lès Rèlîs namurwès ; li Rantle.

Gråce èt dan’k èt co mèrci !

Bibe

Beinrade, ği metram vaîci des ereğistrumints des lives di bibe e walon, si lsè sårots-ve schoûtai e walon, foirt avant si vos avots do må å lére li walon.

Binrade, dji metrans vaîci des anrèjistrèmints dès lîves di bîbe è walon, si lzè sauroz-v’ choûter è walon, fwârt avant si vos avoz do mau au lîre li walon.