Nous voici rentrés de Suède. Dans cet article, j’essayerai de résumer nos vacances. J’y ajouterai également des remarques que j’avais omises après notre voyage d’il y a trois ans.

Les dates de ce voyage ont été liées à une réunion de famille. D’ailleurs, par ce voyage, nous avons fêté, un peu à l’avance, 5 ans depuis que nous sommes ensemble.

Pour aller à l’aéroport, nous avons pris le train. En Belgique, le contribuable paie la redevance de la SNCB envers une société privée qui a fait un tunnel. Une fois que cette taxe sera payée, le tronçon (qui rapporte!) jusqu’à l’aéroport sera vendue à un particulier, qui pourra se faire des bénéfices, alors que la SNCB est dans la merde. Maintenant, en Belgique, un tiquet jusqu’à l’aéroport coûte seulement 5 € et 20 cents (redevance incluse). En Suède, où le tronçon est déjà exploité par la société privée, le tiquet jusqu’à l’aéroport coûte 420 couronnes ou 42 €, soit huit fois plus cher! Ça arrivera en Belgique aussi! Parce que le citoyen ordinaire ne sait râler que trop tard, après le fait accompli.

À l’aéroport belge, nous avons contemplé des diverses chapelles. À mon goût, la chrétienne orthodoxe et l’islamique sont très bien décorées. Elles invitent, en esthétique et en paroles écrites, à la prière. Les pires m’ont semblé la protestante et le cabinet athéiste. À l’entrée de la chapelle protestante, l’affiche nous invite à la méditation.

Dedans, un décor qui invite à l’ennui.

Arrivés à Sthm, nous avons pris le métro 14, ligne à laquelle nous sommes habitués, car elle passe également par l’univ, sauf que maintenant nous devions la prendre dans le sens contraire.

À l’hôtel, Emmanuel nous dit que la carte de crédit avait déjà été débitée par l’hôtel. Ça me semble une grosse connerie et un manque de professionnalisme (étant donné que nous n’y allions pas à travers un voyagiste), mais soit! On a reçu une belle chambre, vraiment double, au quatrième (et dernier) étage, loin de l’ascenseur, sans bruit.

Arrivés à l’hôtel après minuit, il ne faisait pas tout à fait noir. En été, le crépuscule dure jusqu’à l’aube, ou bien l’aube commence déjà après le coucher du soleil. Bref, toute la nuit, vous avez un horizon rouge-orange, et la visibilité est bonne. Nous sommes allés acheter des friandises végétaliennes en pleine nuit et nous sommes couchés seulement à trois heures du matin, lorsque la lumière était plus forte qu’à notre arrivée.

Au fait, en Suède la nature est à un mois et demie en arrière par rapport à la Belgique. Nous avons pu profiter des lilas en fleur, des acacias en fleur, le raifort en fleur…

Le matin, nous avons déjeuné sur la terrasse de l’hôtel. Elle avait l’air bien! Il a fallu faire des pieds et des mains pour obtenir une brique de lait de soja. Une dame sud-américaine et une autre algérienne nous ont très bien servis. Avec l’une on a pu causer en espagnol, avec l’autre en français.

Après ça, nous sommes allés en ville, à Sthm, où nous avons acheté des bondieuseries près de la cathédrale. Il faut savoir que l’hôtel se trouvait à Haegersten, à vingt minutes en métro. Si vous devez aller à Sthm, ne vous éloignez jamais de votre point d’intérêt. Par exemple, de Haegersten à l’univ, vous devriez faire plus d’une demi-heure.

La journée a été torride. D’après la météo, il devait faire 28°C. Nous avons pris le métro jusqu’à l’université. Là, ça nous faisait bizarre de tout voir en décor estival, alors que nous ne connaissions le campus que par temps d’automne. Nous sommes passés à côté des endroits connus et avons savouré la nostalgie. Enfin nous sommes arrivés à la plage de Lappis. C’est là que j’avais demandé la main de Nicolas il y a trois ans.

Nous nous sommes baignés, puis nous sommes allés chercher le château du cèdre grec à Danderyd. Las de la marche, nous avons laissé tomber l’affaire et sommes rentrés à Sthm en prenant un train d’écartement réduit.

Nous avons acheté nos tiquets pour le lendemain, pour aller à Laxå. Un vrai cauchemar! En Suède le système est trop compliqué.

Samedi matin donc, nous avons pris notre train. Nous avons été témoins à un truc désagréable: certains voyageurs demandaient à d’autres de leur céder la place, parce que les places réservées ne sont pas marquées et que tu ne sais jamais sur le siège de qui tu t’assieds.

À Laxå, nos släkterna nous ont attendus à la gare et nous ont emmenés dans la forêt du Tived, où vit une grand’tante, et où la fête de famille avait lieu.

Là, nous avons rencontré nos bryllingarna, mormorsyslingarna, farmormorsyskonbarnen et farmormorsyslingarna, et toutes sortes de petits neveux pour lesquels il n’y a pas de mots en français. Il était intéressant de comparer les gens à leurs photos anciennes. Une grand’tante nous a mis en évidence devant tout le monde et a lu une lettre que j’avais envoyée il y a trois ans, dans laquelle je demandais si une certaine petite-cousine était toujours grosse. J’ai également appris que dans le temps nos släkterna ont été aidés par l’évêque Sven Danell de Skara.

Tout s’est très bien passé, sauf pour la bouffe. On n’a mangé que du pain aux fruits. Ils ont tous été très gentils avec nous, mais la mentalité n’est pas la même que dans la capitale. La nuit, nous avons dormi dans l’une des maisonnettes de la cour de la grand’tante. En regardant la métier à tisser et les tapis faits à la main par elle, je me suis souvenu de ces mêmes choses chez ma grand’mère.

Dimanche matin, le jour de la Pentecôte, nous devions rentrer. On aurait pu avoir plusieurs options. 1. Aller à onze heures à la messe dans l’église du village, c’est-à-dire à six kilomètres de là (le village est composé de plein de maisons éparpillées dans la forêt, avec une église au bord du lac Unden), ce qui aurait posé problème de plusieurs point de vue. 2. Rester avec la famille jusqu’au soir, puis aller à la messe à dix-huit heures près de la gare, mais alors ont serait rentrés à Sthm après minuit. 3. Prendre le train de onze heures vers Sthm; on serait arrivés à Sthm pour treize heures et demie, pour aller à la messe à quinze heures. C’est la troisième option que nous avons choisie. Avant de prendre le train, nous avons visité tout de même l’église de Tived.

Notre train est arrivé à l’heure. Nous avons attendu la correspondance à Hallsberg. Sauf que ce train est arrivé avec un retard d’une heure et demie.

Vous vous demandez peut-être pourquoi nous n’avons pas pris un autre train, genre le suivant. Eh ben, SJ n’est pas la société de chemin de fer des jésuites, mais ce qui reste encore de la compagnie nationale suédoise. Quand tu achètes un tiquet valable pour un train de la SJ, c’est ton train que tu dois attendre, même s’il a vingt-quatre heures de retard. D’autres trains, appartenant à d’autres compagnies privées, peuvent partir avant le tien: tu n’as pas le droit de les prendre. Voilà l’époque d’or du libéralisme! Bientôt, en Belgique, on arrivera à la même chose! Alors, au moins les grèves pourront freiner la machine libérale avant qu’il ne soit trop tard. En Suède, c’est déjà trop tard!

À Sthm, à l’église Saint-Jacques, les dimanches il y a une messe en suédois à quinze heures (assurée par les Suédois), et une en anglais à dix-huit heures (assurée par les épiscopaliens). À cause du train, qui est arrivé trop tard à Sthm, nous avons dû aller à la messe de dix-huit heures. J’aurais préféré d’emblée, quand même, une messe en suédois. mais bon, l’eucharistie, c’est l’eucharistie, quelle que soit la langue.

L’église Saint-Jacques est l’un des signes du pèlerinage à Compostelle, qui est très populaire à Sthm. On trouve partout la coquille, des livrets du pèlerin. L’église elle-même est dédié à la fois à saint Jacques le Majeur et au patriarche Jacob.

La messe de dix-huit heures a été présidée par une prêtresse, qui a fait un one-woman-show. J’ai été très déçu. Elle a lu toutes les lectures, elle n’a même pas parlé de l’Esprit Saint, elle a parlé de l’amour et de sa quadruple maternité… plein de choses qui n’ont rien à voir avec la fête du jour. Les prières ont toutes été inventées par elle. Si elle n’avait pas donné la bénédiction trinitaire, j’aurais cru qu’on était à une réunion arienne et pneumatomaque. Petit dièse: la communion a été donnée sous le deux espèces, et devant les communiants elle a dit: «This is the body/blood of Christ», et je crois que la correctitude de l’administration de la communion l’emporte sur l’incorrectitude des formules.

Parlons maintenant de la bouffe. Pendant tout notre séjour, nous avons eu le plaisir de manger dans le restaurant végétarien Hermitage du centre-ville (Stora Nygatan 11). Aram, sa femme et leurs collaborateurs nous ont toujours bien servis.

Lundi matin, nous avons été dans le centre commercial de Mörby, pour faire des achats. Que pensez-vous qu’on a trouvé au milieu des boutiques du centre commercial?

Oui, une chapelle de la paroisse de Danderyd!

Après cela, nous nous sommes baignés de nouveau à Lappis et sommes rentrés à l’hôtel, pour nous changer, avant d’aller dîner. Sauf que la clef magnétique de la chambre ne marchait pas. Il a fallu 32 minutes à 6 personnes, pour ouvrir une porte. Ce qui m’a énervé le plus, c’est que je savais ce qu’il fallait faire, mais il ne m’ont ni écouté, ni laissé faire. «Donnez-moi la petite machine de déblocage, deux piles de rechange et un tourne-vice, et je résoudrai le problème!», leur disais-je. Mais non! La femme et l’homme de chambre n’ont pas l’autorisation de la cheffe de réception, qui n’a pas l’autorisation du directeur, qui ne peut pas autoriser les réceptionnistes… Nous avons profité de leur politique, et avons obtenu le remboursement d’une nuitée.

Lundi soir nous avons fêté nos cinq ans d’amour réciproque, dans un resto chinois où l’on avait déjà été trois ans plus tôt. Le souper a été excellent (tofou aux légumes et au riz), le serveur agréable. On a même pris la même table que la fois passée.

Le restaurant se trouvait en face de l’église Saint-Anschaire (Oscar). Du coup, on a regardé pour voir s’il n’y avait pas une messe le lendemain. Si, une messe était prévue. Si en Belgique on ne fête même plus le lundi de la Pentecôte, en Suède ils ont encore le mardi de la Pentecôte. On s’est dit qu’on irait le lendemain, avant notre départ.

Le lendemain, notre dernier jour, nous avons fait nos valises, nous avons quitté l’hôtel, nous avons fait un dernier tour au centre-ville. C’est ainsi que dans nos bagages on a accumulé plusieurs livres en suédois, un Nils Holgersson en français, ainsi que trois films suédois en DVD.

Nous voilà à l’église pour la messe. Le prêtre était introuvable. Après plusieurs minutes d’attente, un autre prêtre, de l’assistance, propose de faire une liturgie de la parole. À la fin de celle-ci, voilà que le curé arrive, en ornements liturgiques, et continue la messe à partir de l’offertoire. C’était très beau, même si c’était bref.

Après, nous avons dîné dans le resto chinois, nous avons pris nos bagages et nous sommes partis à l’aéroport. Tout a été plus que ponctuel: nous sommes partis à l’heure et sommes arrivés à destination à l’avance. Nous avons eu le train tout juste! Rentrés à la maison, nous avons trouvé sur la table quelques petits cadeaux laissés par notre voisine Martine, qui était passée arroser les fleurs.

Vivement une autre fois, d’autres vacances, pour retourner en Suède, si Dieu le veut!

Puisque nous préparons nos vacances (minivacances) en Suède, nous nous sommes renseignés sur plusieurs points. Nous passerons deux jours à Stockholm, puis deux jours en Néricie, puis retour à Sthm pour encore deux jours.

Après avoir réservé l’hôtel pour les deux périodes de deux jours chacune, j’ai envoyé un fax, depuis l’hôtel où je travaille, à l’hôtel où nous allons loger, à Haersten. J’ai écrit le fax en suédois, il y a quelques jours déjà. Pas de réponse. J’ai envoyé également un e-mail plus détaillé. Toujours pas de réponse. Ce matin j’ai sonné. Ça a donné à peu près ceci:

(En suédois)
– Bonjour! Je suis GS, le réceptionniste de l’hôtel CF, sur Bxl, en Belgique. Mon mari et moi avons avons deux réservations dans votre hôtel pour le week-end de la Pentecôte. À ce propos, je vous ai envoyé un fax et un e-mail avec quelques questions et souhaits, mais nous n’avons toujours pas de réponse. Puisque mon suédois est précaire, est-ce qu’on pourrait parler en français ou en anglais?
– En anglais.

(En anglais)
– Je suis GS, le réceptionniste de l’hôtel CF, à Bxl, en Belgique. Mon mari et moi avons avons deux réservations dans votre hôtel pour le week-end suivant. À ce propos, je vous ai envoyé un fax et un e-mail avec quelques questions et souhaits, mais nous n’avons toujours pas de réponse. Les réservations ont été faites à travers Hotel.de.
– Donc vous voulez faire une réservation, c’est ça?
– Non. J’ai dit que nous avions fait deux réservations. Puis-je vous donner les dates de check-in et check-out, pour que vous me trouviez dans votre système?
– Pour quels jours voulez-vous réserver?
– Comme je viens de le dire (si vous m’aviez écouté!), nous avons réservé… (Je raconte les jours d’arrivée et départ).
– D’accord. Vous êtes Nicolas S?
– Non. Je suis son mari, Georges S.
– J’ai pas de Georges, moi, ici.
– Si. Sur la résa, nous avons écrit «Nicolas och Georges». Enfin, il s’agit d’une chambre double.
– C’est ça. Et quels sont vos souhaits?
– Il y a un souhait et une question. Le souhait, c’est d’avoir un lit double, puisque nous sommes mariés.
– D’accord, vous aurez deux lits jumeaux.
– Mais non! Je veux juste le contraire!
– Mais vous êtes deux hommes!
– On s’en fiche! Nous sommes mari et mari. Tu ne piges pas?
– D’accord. Lit matrimonial. Et la question?
– Nous n’avons pas réservé le déjeuner, puisque nous ne savions pas s’il y avait moyen de manger quelque chose de végétalien. Mais si jamais il y a moyen, nous le prendrons peut-être. Y a-t-il des choses végétaliennes pour le déjeuner?
– C’est quoi, végétalien? (What’s vegan?)
– Ce qui ne contient aucun produit d’origine animale. Ni chair, ni laitages, ni œufs.
– Ben… vous pouvez prendre des céréales au lait.
– Lait de soja?
– Aucune idée.
– Ben, c’était quand même ma question.
– Moi, je travaille à la réception, pas aux déjeuners.
– Moi, c’est pareil! Mais n’empêche, je mange aussi dans mon hôtel, donc je sais ce qu’il y a. Quoi? Tu ne manges pas dans ton hôtel?
– Je ne sais pas.
– ?!? … J’imagine que tu es pressé de finir ton shift. Voilà, je te laisse mon adresse de mail, et que ta/ton collègue qui prendra la relève pourra me répondre par mail.
– Attends. Je vais demander aux collègues du déjeuner. (Pause) Ils ont du sojamjölk. J’imagine que c’est ça.
– C’est ça. Merci beaucoup! Et juste pour te dire… que nous arriverons tard. Je m’appelle Georges.
– Je m’appelle Emmanuël.
– Bonne fin de shift!
– Toi aussi!

Manque d’intérêt, parce qu’il avait envie de partir? Anglais très faible? Ou fatigue chronique? Je crois que toutes les trois. Mais surtout la fatigue! J’espère qu’une fois sur place on trouvera ce qu’on a cherché. Et que le phénomène Reykjavík ne se répétera pas. Enfin, je crois qu’on n’est quand même pas tous des crétins dans mon métier…

Pour la petite histoire des préparatifs, nous ne savons pas encore où nous irons à la messe. Néanmoins, je regrette un peu qu’on ne puisse pas assister à la messe LGBT (queermässa), qui a lieu tous les mardis soir. Mais pour dimanche, nous avons trois options.

J’aime bien les Canadiens, mais parfois qu’est-ce qu’ils sont « intelligents »! Regardez ce qu’ils me demandent dans la résa.

Et avant-hier soir, ces deux vieilles, Françaises cette fois-ci! Il m’a fallu presque un quart d’heure pour leur tirer les vers du nez, afin que je sache combien de nuitées elles voulaient rester.

Ascension 2011.

«Jésus est vivant et opère dans le pain consacré et le vin. Si nous avions plus de foi et que nous le laissions agir avec toute sa force, il ne nous manquerait pas tant d’arguments pour affirmer sa présence réelle dans l’Eucharistie. Il suffirait de le laisser agir et lui-même se chargerait de prouver sa présence réelle dans l’Hostie consacrée, avec des signes et des miracles. Alors nos célébrations eucharistiques se transformeraient en célébrations prodigieuses.» (Pr. Émilien Tardif)

Ce matin, en préparant le déjeûner, un ami ex-séminariste catholique m’annonce la nouvelle suivante: il s’est converti à l’islam, par conviction, et il vient de se fiancer à la fille du chef d’une mosquée domestique.

Cette nouvelle me choque, me bouleverse. Car lorsqu’il s’agit d’un musulman de naissance, on peut avoir un dialogue, on peut espérer que, même s’il ne devient pas chrétien, il n’a pas eu le don de la foi, il n’a pas entendu correctement la Bonne Nouvelle etc. Or pour quelqu’un qui a été chrétien responsable et devient musulman responsable, la question se pose tout autrement.

Dans ce genre de circonstances, les proches du converti peuvent avoir deux attitudes: l’acceptation ou le rejet. Ou encore la tolérance, qui n’a rien de glorieux.

J’ai prié les matines. Autant l’épître que l’évangile prescrits m’ont bouleversé. Le premier texte disait: «Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie.» (Hébreux 6). J’ai été à deux doigts de pleurer. Pour l’évangile: «Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour.» (Jean 12).

Il y a des années, on avait au séminaire un cours d’orientations missionnaires, où l’on nous apprenait à répondre aux témoins de Jéhovah, aux mormons, aux adventistes, aux pentecôtistes. Mais rien sur l’islam. Et encore aujourd’hui, je crois que par souci académique, on croit s’adresser à des convaincus, mais il n’en est rien! Et puis, en patrologie, on n’étudie pas assez les pères cappadociens, ni saint Anselme.

J’ai lu un tas de livres écrits par des ex-musulmans devenus chrétiens et par des ex-chrétiens devenus musulmans. Beaucoup d’entre eux, des deux côtés, s’inspirent plus du sentimentalisme que de la logique. Cependant, il y en a un qui me semble théologiquement cohérent: voyez l’image ci-contre. Et personnellement, je crois que le meilleur théologien chrétien qui traite de l’islam est le père Zakaria Botros. Or, il me semble que l’ami dont je parle a déjà fait son cheminement, et que tout cadeau littéraire sera superflu, surtout s’il s’agit de l’amour pour une femme.

Litanie de la résurrection. Composée par John Henry Newman.

Kyrie, eleison. Bis.
Christe, eleison. Bis.
Kyrie, eleison. Bis.
Ô Christ, écoute-nous. Bis.
Ô Christ, exauce-nous. Bis.

Père du Ciel, qui es Dieu, prends pitié de nous.
Fils, rédempteur du monde, qui es Dieu, prends pitié de nous.
Esprit Saint, qui es Dieu, prends pitié de nous.
Sainte Trinité, l’unique Dieu, prends pitié de nous.

Jésus, rédempteur de l’humanité, prends pitié de nous.
Jésus, victorieux sur le péché et sur Satan, prends &c.
Jésus, triomphant sur la mort,
Jésus, le saint et le juste,
Jésus, la résurrection et la vie,
Jésus, le dispensateur de grâce,
Jésus, juge du monde,

Toi qui donnas ta vie pour tes brebis,
Toi qui ressuscitas le troisième jour,
Toi qui te manifestas à tes élus,
Toi qui visitas ta bienheureuse Mère,
Toi qui apparus à Madeleine qui pleurait,
Toi qui envoyas tes anges aux saintes femmes,
Toi qui consolas les onze,
Toi qui leur dis: «Paix!»,
Toi qui leur envoyas le Saint-Esprit,
Toi qui affermis la foi de Thomas,
Toi qui confias ton troupeau à Pierre,
Toi qui annonças le Royaume de Dieu,

Nous, pécheurs, exauce-nous, Seigneur.
Afin que nous marchions dans une vie nouvelle, exauce &c.
Afin que nous avancions dans ta connaissance,
Afin que nous croissions dans la grâce,
Afin que nous ayons toujours le pain de vie,
Afin que nous persévérions jusqu’à la fin,
Afin que nous trouvions grâce devant toi lors de ton avénement,
Afin que nous contemplions ton visage avec joie,
Afin que nous soyons placés à ta droite lors du jugement,
Afin que nous ayons notre part avec les saints,

Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, pardonne-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, exauce-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous.
Ô Christ, écoute-nous. Bis.
Ô Christ, exauce-nous. Bis.
Kyrie, eleison. Bis.
Christe, eleison. Bis.
Kyrie, eleison. Bis.

Le Christ est ressuscité, alléluia!
Il est vraiment ressuscité et il est apparu à Simon, alléluia!

Prions. – Dieu, qui aujourd’hui, par ton Fils seul-engendré, nous as ouvert à nouveau, par sa mort, la porte de l’éternité: exauce nos vœux, comme toi-même déjà nous les as inspirés, par le même Jésus Christ, notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec toi et l’Esprit Saint, Dieu dans les siècles des siècles. Amen.

* * *

Puisque, avec ces trois jours des petites rogations, nous achevons les Pâques, j’ai trouvé bon de poster cette litanie.

Met het hete weer ondervind ik geen problemen, maar dank mijn rustdag ben ik op stap geweest, met m’n man.

So wij hebben op het strand gelopen en zwom in de Maas.

Een geit is geen koe, maar wen er is geen koe, tuieren we de geit. Wij hebben geen zee in Namen, zo de Maas is ook goed!

Gini LGBT-amishtåve.

Dji so bén binåjhe k’ i gn ouxhe des rclames amishtåves po les LGBT, aprume cwand ça cåze di famile ou cope.

Come citele di Gini.

Mins pocwè? Oyi, vozôtes, dji n’ vou nén k’ les djins s’ metnuxhe a atchter co pus. Tolminme, ça dene on côp di spale azès omofobes por zels s’ afwaitî ås gaiys ey ås lezbyinnes.

L’autre jour, nous avons été regarder Le Premier qui l’a dit au cinéma.

Le réalisateur Ferzan Özpetek, qui a eu également des difficultés d’acceptation de la part de son propre père, lui a dédié ce film. Le personnage de Luciana incarne les trois tantes du réalisateur, alors que la trame du film est largement inspirée de l’histoire d’une famille apulienne.

Nicolas ne l’a pas trop aimé. Quant à moi, j’ai adoré ce film.

En voici quelques extraits.

Pour la petite histoire, il me semble que Riccardo Scamarcio ressemble à Jan Smit; et le titre germanophone Männer al dente me semble plus approprié.

Come out…

Je voudrais vous partager une phrase que j’aime bien, écrite par l’évêque Gene Robinson:

«Come out as a person of faith to your gay friends, which may be harder than coming out as a gay person to your straight friends!».

«Fais ton coming-out de croyant devant tes potes gais, ce qui pourrait être plus dur que de faire ton coming-out de gai devant tes potes hétéros!»

Et je viens de découvrir un site intéressant: www.paedocommunion.com