Puisque nous préparons nos vacances (minivacances) en Suède, nous nous sommes renseignés sur plusieurs points. Nous passerons deux jours à Stockholm, puis deux jours en Néricie, puis retour à Sthm pour encore deux jours.

Après avoir réservé l’hôtel pour les deux périodes de deux jours chacune, j’ai envoyé un fax, depuis l’hôtel où je travaille, à l’hôtel où nous allons loger, à Haersten. J’ai écrit le fax en suédois, il y a quelques jours déjà. Pas de réponse. J’ai envoyé également un e-mail plus détaillé. Toujours pas de réponse. Ce matin j’ai sonné. Ça a donné à peu près ceci:

(En suédois)
– Bonjour! Je suis GS, le réceptionniste de l’hôtel CF, sur Bxl, en Belgique. Mon mari et moi avons avons deux réservations dans votre hôtel pour le week-end de la Pentecôte. À ce propos, je vous ai envoyé un fax et un e-mail avec quelques questions et souhaits, mais nous n’avons toujours pas de réponse. Puisque mon suédois est précaire, est-ce qu’on pourrait parler en français ou en anglais?
– En anglais.

(En anglais)
– Je suis GS, le réceptionniste de l’hôtel CF, à Bxl, en Belgique. Mon mari et moi avons avons deux réservations dans votre hôtel pour le week-end suivant. À ce propos, je vous ai envoyé un fax et un e-mail avec quelques questions et souhaits, mais nous n’avons toujours pas de réponse. Les réservations ont été faites à travers Hotel.de.
– Donc vous voulez faire une réservation, c’est ça?
– Non. J’ai dit que nous avions fait deux réservations. Puis-je vous donner les dates de check-in et check-out, pour que vous me trouviez dans votre système?
– Pour quels jours voulez-vous réserver?
– Comme je viens de le dire (si vous m’aviez écouté!), nous avons réservé… (Je raconte les jours d’arrivée et départ).
– D’accord. Vous êtes Nicolas S?
– Non. Je suis son mari, Georges S.
– J’ai pas de Georges, moi, ici.
– Si. Sur la résa, nous avons écrit «Nicolas och Georges». Enfin, il s’agit d’une chambre double.
– C’est ça. Et quels sont vos souhaits?
– Il y a un souhait et une question. Le souhait, c’est d’avoir un lit double, puisque nous sommes mariés.
– D’accord, vous aurez deux lits jumeaux.
– Mais non! Je veux juste le contraire!
– Mais vous êtes deux hommes!
– On s’en fiche! Nous sommes mari et mari. Tu ne piges pas?
– D’accord. Lit matrimonial. Et la question?
– Nous n’avons pas réservé le déjeuner, puisque nous ne savions pas s’il y avait moyen de manger quelque chose de végétalien. Mais si jamais il y a moyen, nous le prendrons peut-être. Y a-t-il des choses végétaliennes pour le déjeuner?
– C’est quoi, végétalien? (What’s vegan?)
– Ce qui ne contient aucun produit d’origine animale. Ni chair, ni laitages, ni œufs.
– Ben… vous pouvez prendre des céréales au lait.
– Lait de soja?
– Aucune idée.
– Ben, c’était quand même ma question.
– Moi, je travaille à la réception, pas aux déjeuners.
– Moi, c’est pareil! Mais n’empêche, je mange aussi dans mon hôtel, donc je sais ce qu’il y a. Quoi? Tu ne manges pas dans ton hôtel?
– Je ne sais pas.
– ?!? … J’imagine que tu es pressé de finir ton shift. Voilà, je te laisse mon adresse de mail, et que ta/ton collègue qui prendra la relève pourra me répondre par mail.
– Attends. Je vais demander aux collègues du déjeuner. (Pause) Ils ont du sojamjölk. J’imagine que c’est ça.
– C’est ça. Merci beaucoup! Et juste pour te dire… que nous arriverons tard. Je m’appelle Georges.
– Je m’appelle Emmanuël.
– Bonne fin de shift!
– Toi aussi!

Manque d’intérêt, parce qu’il avait envie de partir? Anglais très faible? Ou fatigue chronique? Je crois que toutes les trois. Mais surtout la fatigue! J’espère qu’une fois sur place on trouvera ce qu’on a cherché. Et que le phénomène Reykjavík ne se répétera pas. Enfin, je crois qu’on n’est quand même pas tous des crétins dans mon métier…

Pour la petite histoire des préparatifs, nous ne savons pas encore où nous irons à la messe. Néanmoins, je regrette un peu qu’on ne puisse pas assister à la messe LGBT (queermässa), qui a lieu tous les mardis soir. Mais pour dimanche, nous avons trois options.

J’aime bien les Canadiens, mais parfois qu’est-ce qu’ils sont « intelligents »! Regardez ce qu’ils me demandent dans la résa.

Et avant-hier soir, ces deux vieilles, Françaises cette fois-ci! Il m’a fallu presque un quart d’heure pour leur tirer les vers du nez, afin que je sache combien de nuitées elles voulaient rester.

Ascension 2011.

«Jésus est vivant et opère dans le pain consacré et le vin. Si nous avions plus de foi et que nous le laissions agir avec toute sa force, il ne nous manquerait pas tant d’arguments pour affirmer sa présence réelle dans l’Eucharistie. Il suffirait de le laisser agir et lui-même se chargerait de prouver sa présence réelle dans l’Hostie consacrée, avec des signes et des miracles. Alors nos célébrations eucharistiques se transformeraient en célébrations prodigieuses.» (Pr. Émilien Tardif)

Ce matin, en préparant le déjeûner, un ami ex-séminariste catholique m’annonce la nouvelle suivante: il s’est converti à l’islam, par conviction, et il vient de se fiancer à la fille du chef d’une mosquée domestique.

Cette nouvelle me choque, me bouleverse. Car lorsqu’il s’agit d’un musulman de naissance, on peut avoir un dialogue, on peut espérer que, même s’il ne devient pas chrétien, il n’a pas eu le don de la foi, il n’a pas entendu correctement la Bonne Nouvelle etc. Or pour quelqu’un qui a été chrétien responsable et devient musulman responsable, la question se pose tout autrement.

Dans ce genre de circonstances, les proches du converti peuvent avoir deux attitudes: l’acceptation ou le rejet. Ou encore la tolérance, qui n’a rien de glorieux.

J’ai prié les matines. Autant l’épître que l’évangile prescrits m’ont bouleversé. Le premier texte disait: «Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie.» (Hébreux 6). J’ai été à deux doigts de pleurer. Pour l’évangile: «Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour.» (Jean 12).

Il y a des années, on avait au séminaire un cours d’orientations missionnaires, où l’on nous apprenait à répondre aux témoins de Jéhovah, aux mormons, aux adventistes, aux pentecôtistes. Mais rien sur l’islam. Et encore aujourd’hui, je crois que par souci académique, on croit s’adresser à des convaincus, mais il n’en est rien! Et puis, en patrologie, on n’étudie pas assez les pères cappadociens, ni saint Anselme.

J’ai lu un tas de livres écrits par des ex-musulmans devenus chrétiens et par des ex-chrétiens devenus musulmans. Beaucoup d’entre eux, des deux côtés, s’inspirent plus du sentimentalisme que de la logique. Cependant, il y en a un qui me semble théologiquement cohérent: voyez l’image ci-contre. Et personnellement, je crois que le meilleur théologien chrétien qui traite de l’islam est le père Zakaria Botros. Or, il me semble que l’ami dont je parle a déjà fait son cheminement, et que tout cadeau littéraire sera superflu, surtout s’il s’agit de l’amour pour une femme.

Litanie de la résurrection. Composée par John Henry Newman.

Kyrie, eleison. Bis.
Christe, eleison. Bis.
Kyrie, eleison. Bis.
Ô Christ, écoute-nous. Bis.
Ô Christ, exauce-nous. Bis.

Père du Ciel, qui es Dieu, prends pitié de nous.
Fils, rédempteur du monde, qui es Dieu, prends pitié de nous.
Esprit Saint, qui es Dieu, prends pitié de nous.
Sainte Trinité, l’unique Dieu, prends pitié de nous.

Jésus, rédempteur de l’humanité, prends pitié de nous.
Jésus, victorieux sur le péché et sur Satan, prends &c.
Jésus, triomphant sur la mort,
Jésus, le saint et le juste,
Jésus, la résurrection et la vie,
Jésus, le dispensateur de grâce,
Jésus, juge du monde,

Toi qui donnas ta vie pour tes brebis,
Toi qui ressuscitas le troisième jour,
Toi qui te manifestas à tes élus,
Toi qui visitas ta bienheureuse Mère,
Toi qui apparus à Madeleine qui pleurait,
Toi qui envoyas tes anges aux saintes femmes,
Toi qui consolas les onze,
Toi qui leur dis: «Paix!»,
Toi qui leur envoyas le Saint-Esprit,
Toi qui affermis la foi de Thomas,
Toi qui confias ton troupeau à Pierre,
Toi qui annonças le Royaume de Dieu,

Nous, pécheurs, exauce-nous, Seigneur.
Afin que nous marchions dans une vie nouvelle, exauce &c.
Afin que nous avancions dans ta connaissance,
Afin que nous croissions dans la grâce,
Afin que nous ayons toujours le pain de vie,
Afin que nous persévérions jusqu’à la fin,
Afin que nous trouvions grâce devant toi lors de ton avénement,
Afin que nous contemplions ton visage avec joie,
Afin que nous soyons placés à ta droite lors du jugement,
Afin que nous ayons notre part avec les saints,

Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, pardonne-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, exauce-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous.
Ô Christ, écoute-nous. Bis.
Ô Christ, exauce-nous. Bis.
Kyrie, eleison. Bis.
Christe, eleison. Bis.
Kyrie, eleison. Bis.

Le Christ est ressuscité, alléluia!
Il est vraiment ressuscité et il est apparu à Simon, alléluia!

Prions. – Dieu, qui aujourd’hui, par ton Fils seul-engendré, nous as ouvert à nouveau, par sa mort, la porte de l’éternité: exauce nos vœux, comme toi-même déjà nous les as inspirés, par le même Jésus Christ, notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec toi et l’Esprit Saint, Dieu dans les siècles des siècles. Amen.

* * *

Puisque, avec ces trois jours des petites rogations, nous achevons les Pâques, j’ai trouvé bon de poster cette litanie.

Met het hete weer ondervind ik geen problemen, maar dank mijn rustdag ben ik op stap geweest, met m’n man.

So wij hebben op het strand gelopen en zwom in de Maas.

Een geit is geen koe, maar wen er is geen koe, tuieren we de geit. Wij hebben geen zee in Namen, zo de Maas is ook goed!

Gini LGBT-amishtåve.

Dji so bén binåjhe k’ i gn ouxhe des rclames amishtåves po les LGBT, aprume cwand ça cåze di famile ou cope.

Come citele di Gini.

Mins pocwè? Oyi, vozôtes, dji n’ vou nén k’ les djins s’ metnuxhe a atchter co pus. Tolminme, ça dene on côp di spale azès omofobes por zels s’ afwaitî ås gaiys ey ås lezbyinnes.

L’autre jour, nous avons été regarder Le Premier qui l’a dit au cinéma.

Le réalisateur Ferzan Özpetek, qui a eu également des difficultés d’acceptation de la part de son propre père, lui a dédié ce film. Le personnage de Luciana incarne les trois tantes du réalisateur, alors que la trame du film est largement inspirée de l’histoire d’une famille apulienne.

Nicolas ne l’a pas trop aimé. Quant à moi, j’ai adoré ce film.

En voici quelques extraits.

Pour la petite histoire, il me semble que Riccardo Scamarcio ressemble à Jan Smit; et le titre germanophone Männer al dente me semble plus approprié.

Come out…

Je voudrais vous partager une phrase que j’aime bien, écrite par l’évêque Gene Robinson:

«Come out as a person of faith to your gay friends, which may be harder than coming out as a gay person to your straight friends!».

«Fais ton coming-out de croyant devant tes potes gais, ce qui pourrait être plus dur que de faire ton coming-out de gai devant tes potes hétéros!»

Et je viens de découvrir un site intéressant: www.paedocommunion.com

Je surfe et je découvre deux liens: J’ai décidé de fuguer et Questions sur les familles d’accueil.

Je me pose des questions: que motive toutes ces fugues? Comment faut-il réagir?

Le cas de l’égoïste qui s’emmerde parce qu’il pète dans la soie de l’État me fait flipper. Et lorsque croise l’autre, qui est encore en fugue en prétendant que sa dernière famille d’accueil, c’étaient toujours des ivrognes qui le frappaient, je ne peux plus le croire.