Hier soir, arrivés en gare de Hal, un voyageur, en descendant du train, est tombé entre le rail et le quai, sous le train. J’ai tout de suite fait trois choses simultanément: immobilisé le train, pris ma trousse de secours, fait l’annonce dans le train. On a tout de suite appelé les secours. Grâce à mon annonce, des voyageurs sont descendus du train pour donner un coup de main.

Il semble qu’il n’y pas eût de médecin dans le train; cependant, jusqu’à ce que l’ambulance arrivât, on a retiré le blessé d’entre le rail et le quai, cinq voyageuses ont pris les choses qu’il y avait dans la trousse de secours, et ont bandagé le voyageur. Quelques minutes plus tard, l’ambulance est arrivée.

Imaginez que le train ait roulé sans accompagnateur. Le conducteur n’aurait pas vu l’homme tombé. Il aurait fermé ses portes, et roulé sur le blessé.

taalwetenMa seconde réflexion est la suivante. La loi inique du 18 juillet 1966 m’a obligé à faire l’annonce exclusivement en néerlandais. Dieu merci, les voyageurs (et surtout voyageuses d’origine africaine) qui sont venus aider ont compris la langue d’Henri Conscience, alors que la très grande majorité des voyageurs était faite de Wallons. Si l’accident avait été plus tragique, un blessé aurait pu mourir à cause d’une loi stupide imposée par des politiciens fanatiques déconnectés de la réalité.

Beste landgenoot, stel bijvoorbeeld dat gij den trein neemt tussen Halle en Kortrijk; te Opzullik, zijn branden uitgebroken; de treinwachter heeft het alleen in het Frans aangekondigt, maar, dankzij den onrechtvaardigen taalwet, verstaat gij er niets van. Zou het niet beter zijn als wat de veiligheid betreft zou in beide talen aangekondigd zijn over gans het land?

La Bénédiction des alliances de vie.

Ça fait un petit temps depuis que voulais vous traduire l’article La Bénédiction des alliances de vie publié sur le site de la paroisse vieille-catholique de Gouda. Il s’agit, en effet, de la proposition que le Collège d’administration a formulée au Synode.

En voici donc la traduction:

Il y a quelques années, au Synode, une résolution a été demandée aux évêques, concernant la bénédiction des unions entre deux personnes du même sexe. Les années suivantes, on a suivi les étapes suivantes:

– le rapport de la commission ad hoc ‘‘Les Alliances de vie et le sacrement de la bénédiction (de celles-ci)’’, octobre 2002;

– la remise, au Synode, des résultats des discussions qui ont été faites dans les paroisses, à propos du rapport, novembre 2004;

– suite, dans les paroisses, de la remise du rapport qui avait été faite au Synode, été 2005;

– remise de rapport, au Collège d’administration, par la commission ad hoc Frede-Robinson, été 2006.

Sur base de cette concertation, de la recherche et de la réflexion, qui ont toujours trouvé leur place dans l’Église, le Collège d’administration formule ci-dessus une vision globale sur la bénédiction sacramentelle des alliances personnelles de vie des baptisés. À la fin, il en résulte une proposition au synode.

1. La Participation aux sacrements dans l’Église

L’Église vieille-catholique des Pays-Bas n’établit pas de conditions spéciales à la vie sexuelle des fidèles en vue de leur participation aux principaux sacrements du baptême et de l’eucharistie. La foi que l’on assume transforme en une nouvelle créature l’homme tout entier, mort au péché et ressuscité à la vie nouvelle, qui est né à nouveau en Christ, et lui donne de prendre part au corps et au sang de celui-ci.

La vie toute entière, la vie sexuelle y comprise, témoigne de l’exemple de foi, espérance et charité donné par Jésus Christ, de l’obéissance à la parole de Dieu et du service envers le prochain. Pour la participation au baptême et à l’eucharistie, donc, l’Église vieille-catholique n’impose pas aux homosexuels d’autres principes qu’aux hétérosexuels.

Ainsi, dans notre Église, les fidèles homosexuels sont des membres pléniers de l’Église, avec tous les droits et les devoirs y liés.

Cette acceptation ne peut pas signifier autre chose, sinon que la participation à tous les autres sacrements est ouverte également aux homosexuels. Cela s’applique spécialement aux sacrements qui sont liés aux deux sacrements principaux, à savoir la confirmation et la confession-absolution, qui sont liées au baptême, tout comme l’onction des malades ou viatique qui se rattache à l’eucharistie. Aussi pouvons-nous soutenir qu’en ce qui concerne l’accès au ministère ecclésiastique, l’orientation sexuelle du candidat n’a pas d’importance dans notre Église. Dans ce cadre, la demande de la célébration d’une alliance de vie de deux baptisés homosexuels dans l’Église, où elle serait bénie et confirmée, est logique si elle est pertinente.

2. L’Alliance de vie entre baptisés

Si les baptisés font une alliance de vie, ils érigent une nouvelle ‘‘maisonnée’’ («oikos») dans la maison de Dieu. «Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux.» (Matthieu 18:20). Ainsi, indépendamment de la règle ou de l’intervention de l’Église, nous avons toujours affaire ici à une réalité sacramentelle, qui s’accomplit par la convivance des fidèles. En d’autres termes, cette alliance de vie est en rapport avec un approfondissement du baptême. Par le baptême, les humains voient la réalité à la lumière de la présence de Dieu en eux, avec les joies et les peines qu’ils trouvent sur leur chemin. Par le baptême, les fidèles s’engagent à bâtir le Royaume de Dieu. Par le baptême, les fidèles prennent part à la joie, la liberté et la justice de ce Royaume, et à la solidarité, et à la prière de l’Église (locale).

3. L’implication de l’Église dans le mariage

Par rapport à ceci, il est important de remarquer que pendant toute la période du premier millénaire, l’Église n’a connu aucun office liturgique pour la bénédiction des alliances de vie. Les gens utilisaient les formes de mariage qui provenaient des cultures locales, par lesquelles l’union maritale des baptisés était vécue, en principe, comme un lien spécial avec Dieu, le Christ et l’Église, et avec le Saint-Esprit. Pour cela, ils s’inspiraient des passages bibliques comme Genèse 2:18-25, Marc 10:1-12 (et parallèles);  1 Corinthiens 13, Cantique des cantiques, etc. Les conseils de Paul (ex.: Éph. 5:21-33) et de Pierre (I P. 3:1-7) étaient également pris en considération. Ainsi, lorsqu’il fut question de l’adultère, la règle a été que l’alliance de vie des baptisés avait un caractère monogame, à vie.

L’implication de l’Église dans le mariage des baptisés a augmenté à partir du douzième siècle, lorsque le curé faisait office de témoin, et le mariage était inscrit dans le registre des baptêmes. Les Églises orientales mirent l’accent sur l’épiclèse sur les mariés, c’est-à-dire la prière de bénédiction en invoquant le Saint-Esprit. Dans les Églises occidentales, c’est le contrat entre les fiancés qui devint central. Cela se déroulait au milieu de la communauté des fidèles, avec le curé comme témoin, et se consommait dans le lit nuptial. La législation civile, qui s’est compliquée à la fin du 18ème siècle, considérait l’Église comme l’expression de l’ordre naturel tel quel.

Notre tradition ecclésiale a connu, depuis longtemps, les deux aspects. Dans le formulaire de la bénédiction d’un mariage, l’accent était mis sur la prière que le prêtre prononçait sur les fiancés. En plus de ceci, l’Église reconnut le contrat que les mariés avaient conclu devant l’autorité civile. Elle considérait le mariage comme une relation exclusive à vie.

Il est clair que la propre responsabilité de l’Église et son devoir comprennent d’évaluer critiquement les changements sociétaux. La prononciation d’une prière de bénédiction sur une réalité qui n’est pas solide, n’a, sans doute, aucun sens, à la lumière du Royaume de Dieu. Par contre, la prière de bénédiction qui confirme une réalité-vers-le-cœur-de-Dieu, est en même temps l’explicitation des engagements, et l’espérance, la force et l’inspiration par lesquelles on est régénéré.

4. La Signification d’une alliance de vie

Pour l’Église, la question n’est pas si les fidèles demandent une bénédiction sur ce qui est vu subjectivement comme une ‘‘bonne’’ expérience, mais s’il est question, par leur alliance de vie, d’une réalité qui les surpasse et par laquelle ils peuvent également compter l’un sur l’autre, quoiqu’il arrive.

Dès lors, la question cruciale est celle du sens d’une alliance de vie entre baptisés, dans le cadre de l’Église, et leur vocation de collaborer, par la grâce de Dieu, à l’édification du Royaume de Dieu. Autrement dit: quelle est le sens de la maisonnée qu’érigent deux baptisés dans le cadre de la Maison de Dieu? Là-dedans la vie sexuelle n’a pas d’importance décisive. Si nous pouvons constater que l’alliance de vie entre baptisés, alliance exclusive et bâtie sur la fidélité jusqu’à la mort, est une brique de la Maison de Dieu dans ce monde – et nous le constatons – alors cela signifie que la prononciation d’une prière épiclétique de bénédiction sur ces alliances de vie est parfaitement justifiée.

Sur base du baptême des personnes concernées, la prononciation de cette prière de bénédiction doit être considérée un office liturgique sacramentel.

5. Différents mots pour de différentes formes de la même mission

À cet égard, il est évident qu’il faut formuler et nommer différemment les différentes alliances de vie. Ainsi, l’égalité des différentes formes ne fait pas de doute, et elles développent chacune son propre caractère. Comme il n’y a aucune relation humaine qui soit en tous points identique à n’importe quelle autre, de la même façon se différencient la relation entre un homme et une femme d’avec celle entre deux hommes ou deux femmes. La stricte absolutisation du sexe biologique, tout comme la stricte absolutisation de l’indépendance totale des données biologiques, crée un rupture par rapport à la façon nuancée dont cette réalité fonctionne sur le plan personnel et relationnel. Dans la même catégorie des différences relatives il y a l’inexistence de l’ouverture à la procréation d’une nouvelle vie. Cette possibilité donne – en partie – un caractère spécifique à une relation. Cela ressort du fait que ce manque, autant dans les relations hétérosexuelles que dans les homosexuelles, peut être vécu comme une perte douloureuse. En d’autres termes, il y a encore une différence entre la fertilité biologique et une autre fertilité, plus générale, sans laquelle on pourrait dire que l’une a la priorité sur l’autre.

6. L’Église vieille-catholique et les autres Églises

La tradition exceptionnelle de l’Église vieille-catholique et sa position unique au milieu des autres Églises, que ce soit au Pays-Bas, dans l’Union d’Utrecht et dans le monde, entraînent le fait que son point de vue sur la bénédiction des alliances de vie des fidèles homosexuels pourrait avoir des conséquences importantes. Sans vouloir porter préjudice aux positions que les autres Églises ont adoptées à ce sujet, nous voulons prendre, du fond de notre conscience de bonne foi, à la suite de Jésus Christ et focalisés sur le Royaume de Dieu dans ce monde, un point de vue responsable. Le but de ce point de vue n’est pas d’être le dernier mot dans cette matière complexe dans laquelle tous les fidèles sont concernés, mais le but est plutôt de contribuer à la continuation de la discussion.

7. La Proposition au synode

Vu ce qui précède, le Collège d’administration reconnaît l’alliance de vie entre baptisés homosexuels, alliance exclusive et bâtie sur la fidélité jusqu’à la mort, qui contribue à la mission de l’Église. Le Collège d’administration exhorte la Commission liturgique de produire un office de bénédiction de cette forme d’alliance de vie, qui, en vertu du baptême, donne à cette alliance le droit au caractère sacramentel.

Le Collège d’administration
octobre 2006

Pange lingua.

Cette version date de 1909; elle provient du missel vieux-catholique d’Utrecht.

Depuis sept siècles et demi, les francophones n’ont toujours pas traduit cette hymne. Mouais, les « fruits » du « concile » !

Un jour j’ai demandé à un ami anversois de souche s’il pouvait traduire notre roman en néerlandais. Je m’attendais à des réponse du genre: « Je n’ai pas le temps », « Il est trop long »… Mais sa réponse fut la suivante: « Le néerlandais est trop compliqué pour moi. Il faudrait demander à un linguiste de traduire… »

Une autre fois, un ami prêtre en Flandre, lui aussi Flamand de souche, m’a dit que dans son missel néerlandophone il y avait des mots qu’il ne comprenait pas.

La semaine passée, j’ai écrit un mail en néerlandais à un client, puis j’ai demandé à un collègue flamand de souche de réviser mon texte avant que je l’envoie au client. Le collègue m’a dit: « Tes phrases sont trop longues. Tu devrais les couper en de plus petits morceaux, parce que j’ai du mal à les comprendre. » Les phrases qui posaient problème étaient du genre: « Vandaag hebben wij een gescande aangetekende deurwaardersbrief door e-mail voor u vanaf een onbekend adres ontvangen ». Je fais ce genre de longues phrases en français et en anglais aussi. Je ne vois par pourquoi en néerlandais ça pose un problème.

Je me suis donc demandé si le néerlandais était:

A. Une forme écrite et normalisée de tous les dialectes flamands et hollandais?

B. Une langue artificielle, pour remplacer ces dialectes?

C. Le dialecte amstellois, érigé en norme?

J’ai posée la question à un professeur de néerlandais, qui m’a donné la réponse B, ce qui m’a étonné, puisque je soupçonnais la réponse A. Je lui ai donné des exemples de diversité en néerlandais (trois sortes de génitif: « Joeri’s boek, het boek van Joeri, het boek der wijsheid »). Le prof m’a dit que seule la deuxième version était correcte, et que les deux autres étaient à la fois archaïques, dialectales et poétiques. Même chose pour les mots du dictionnaire: tout peut être dialectal, archaïque, poétique; mais cela ne tient pas du néerlandais correct. Quid de la « regie der wegen » ? Oui, car, selon le prof, cela tien d’une institution archaïque… Alors qui est la norme du néerlandais « correct »? Réponse: la presse. Oui, mais la presse utilise énormément de faux-anglicismes et anglicismes. Et quoi? Le mot « noen » serait archaïque/poétique/dialectal, pendant que « account manager » et « sorry » seraient du bon néerlandais? Réponse: la langue évolue.

Tout cela m’a mené à la conclusion suivante: derrière le néerlandais il doit y avoir un complexe d’infériorité.

Les Roumains ont fait la même chose. D’une part on a tapé sur les doigts des écoliers qui utilisaient des mots ancestraux (même si ces mots-là se trouvaient dans les dictionnaires), et d’autre part on a organisé des tonnes de concours littéraires dont le seul but était d’encourager les élèves à utiliser des barbarismes. Ça fait que la langue roumaine soi-disant littéraire de nos jours est un amas de: mots non-roumains, grammaire boiteuse, orthographe simplifiée pour les illettrés… et devant cet idiome artificiel tout le monde manifeste une crainte pieuse, car peu de gens arrivent à l’utiliser « correctement ».

Est-ce que la même chose serait arrivée au néerlandais?

Toute langue naturelle comporte une littérature ancienne. Or, justement, les Roumains ont banni leurs écrivains qui s’exprimaient en un roumain ancestral, et promu les nuls qui ont écrit en idiome artificiel. (Le premier écrivain roumain dont l’œuvre a été entièrement traduite en français, c’est Eminescu; tandis que Creangă n’a jamais été traduit en français!)

Et en néerlandais? Henri Conscience s’est-il battu pour une langue artificielle?

Lu dans le Métro: De Voedselzandloper.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

www.voedselzandloper.com

 

Le plus drôle, c’est que le gars n’est même pas végétarien ou végétalien. Mais j’adore l’honnêteté de tels médecins.

Bravo!

Saint Servais 2012

Aujourd’hui, c’est la fête de saint Servais de Tongres et Maestricht.

Met het hete weer ondervind ik geen problemen, maar dank mijn rustdag ben ik op stap geweest, met m’n man.

So wij hebben op het strand gelopen en zwom in de Maas.

Een geit is geen koe, maar wen er is geen koe, tuieren we de geit. Wij hebben geen zee in Namen, zo de Maas is ook goed!

Wij waren samen met ons vrienden K. en M., en hebben we dan die floraliën bezocht, in Groot Bijgaarden. Als dat wordt meer en meer anti-Belgisch, en als ze brengen dieren en oud ijzers mee, in het komende jaar zullen we elders gaan. Wellicht in Gent. Nee, de Gentse floraliën gebeuren enkel een paar dagen per vijf jaar.