Æterna cæli gloria.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Æterna cæli gloria – orthographié aussi Æterna cœli gloria – et qui se chante les vendredis aux laudes (fin des matines). La mélodie est la même que pour O Lux beata Trinitas.

Gloire des cieux, ô Éternel,
Sainte espérance des mortels,
Du Père seul-engendré Fils
Né de la Vierge, Jésus Christ:

À qui se lève étends ton bras;
L’intelligence émergera,
Vers ta louange disposée,
Te rendant grâce, reposée.

L’étoile du berger reluit;
Vient le soleil, fin de la nuit;
Les ténèbres, viens-en à bout;
Toi, vraie lumière, éclaire-nous.

Éclairant nos sens, tiens-nous loin
Des courants ténébreux, mondains;
Avec ta lumière poursuis
Dans nos sentiments dès-méshui.

Que notre foi premièrement
Élève haut les sentiments;
Que l’espérance donne joie;
Et que l’amour soit notre loi.

Et la doxologie Sit, Christe, rex, commune également à d’autres hymnes:

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Magnæ Deus potentiæ.



Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Magnæ Deus potentiæ. Comme je le disais ailleurs, il s’agit d’une série de poèmes de la création, par saint Grégoire le Grand, et ces poèmes ont été insérés – quelques siècles plus tard – dans l’office divin. Le bréviaire, postérieur au concile de Trente, place cette hymne jeudi soir. Étant donné qu’elle décrit le cinquième jour de la création, et que je jour commence mercredi soir, cette hymne devrait se chanter mercredi aux vêpres.

Dieu de la puissance d’en haut,
Tu as fait naître dans les eaux
Une partie des animaux
Et dans les airs tous les oiseaux:

L’un dans l’eau, où il fut créé,
Et l’autre de plumes gréé,
Tous deux d’une souche sortis
Sont en divers lieux repartis.

Donne à tes humbles ouvriers
Que ton saint sang a purifiés
De n’être point dans le péché,
Ni par male mort abrégés.

Que nul ne soit du mal vaincu;
Nul ne soit d’orgueil convaincu;
Que l’intelligence et l’action
Ne soient privées de la raison.

Exauce-nous, Papa chéri,
Et toi, son égal, Jésus-Christ,
Et toi, Esprit de vérité:
Un pour toute l’éternité. Amen.

Cette doxologie, commune à plusieurs hymnes, a été traduite autrement par Georges Pfalzgraf:

Exauce-nous, Père éternel,
Par Christ, qui vit et règne au ciel,
Avec toi et le Saint-Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Pride le film.

Voilà un film que j’aimerais aller voir.

Le bon côté, c’est qu’il est inspiré des faits réels qui se sont vraiment passés…

Le mauvais côté, ce sont les côtés pas très moraux qu’on met trop souvent en avant, lorsqu’on parle des LGBT.

Rerum creator optime.


Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Rerum creator optime, qui se chante les mercredis aux matines:

Ô très bon créateur de tout,
Notre enseignant, écoute-nous:
De l’état somnolent et mou
Libère-nous, Seigneur très doux.

Toi qui es saint, Christ, te prions:
Laisse tomber nos transgressions
Que nous te confessons depuis
Que nous avons rompu la nuit.

De nuit, les cœurs vers toi, selon
L’écrit du prophète, élevons;
Nous levons les mains pour prier,
Comme Paul nous l’a conseillé.

Tu vois, Seigneur, notre fardeau,
Les choses cachées, tous ces maux;
Te prions, sans nous relâcher,
En pleurs: pardonne nos péchés.

Et la doxologie Sit, Christe, rex, commune également à d’autres hymnes:

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Deus tuorum militum.

En cette fête de la décollation de saint Jean Baptiste, je vous présente ma traduction-adaptation en français de l’hymne Deus tuorum militum. C’est une hymne qui se chante aux laudes et aux secondes vêpres des fêtes d’un martyr. Son utilisation lors des martyrs de l’Ancien Testament n’est pas tout à fait correcte, car, avant la crucifixion et la résurrection du Christ, l’âme des justes n’atteignait pas le bonheur. Toutefois, avec le mystère pascal, on peut les considérer des martyrs comme les autres. Beaucoup de mélodies conviennent à cette hymne. Celle que je préfère est la mélodie de l’antiphonaire de Grenoble (ci-contre).

Dieu, qui couronnes tes martyrs,
Prix de ceux qui ont pu souffrir;
Nous louons ton (ta) témoin (témouine) en chœur
Chantant; efface nos erreurs.

Il (elle) a méprisé les désirs
Amers du monde et ses plaisirs;
Te préférant aux vains honneurs,
Il (elle) obtint céleste bonheur.

Fort(e) il (elle) encourut les tourments,
Résistant courageusement;
Il (elle) a donné pour toi son sang,
Recevant l’éternel présent.

Ainsi, devant toi nous courbons
Les têtes, te priant, Très-Bon,
Fêtant ton (ta) martyr(e) aujourd’hui:
Délivre-nous de ce qui nuit.

Pour recevoir d’être consorts
Avec lui (elle) ensemble dès lors,
Et de pouvoir l’accompagner
Avec toi fais-nous tous régner.

Gloire et louanges égalées,
Ô Père et Fils et Paraclet:
Unique Dieu en vérité,
Pour les siècles d’éternité. Amen.

Je me permettrais d’adapter ce dernier couplet, pour qu’il finisse ainsi:

Le Dieu prêché par les martyrs,
Pour l’éternité, sans finir. Amen.

Ou encore:

– Pour qui les martyrs militaient –
Pour les siècles d’éternité. Amen.

Cæli Deus sanctissime.



Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Cæli Deus sanctissime (orthographiée aussi Coeli ou Caeli Deus sanctissime). Cette hymne doit se chanter aux vêpres, mercredi (à savoir: mercredi aux premières vêpres, c’est-à-dire mardi aux secondes vêpres).

Très saint Seigneur du ciel, ô Dieu,
Qui mis le soleil au milieu,
Avec du feu le ciel tu peins:
Un décor de lumière plein.

Le quatrième jour tu fis
Le soleil rond, ardent, suivi
De la lune marquant les temps
Et des astres, qui bougent tant.

Tu donnes la lumière pour
En faire des nuits et des jours;
Ainsi tu as assigné
Des mois et saisons alignés.

Illumine les cœurs des gens
Et les souvenirs affligeants;
Brise les liens de nos péchés;
Purifie nos âmes tachées.

Et la doxologie:

Exauce-nous, Papa chéri,
Et toi, son égal, Jésus-Christ,
Et toi, Esprit de vérité:
Un pour toute l’éternité. Amen.

Ou, selon la traduction de Georges Pfalzgraf:

Exauce-nous, Père éternel,
Par Christ, qui vit et règne au ciel,
Avec toi et le Saint-Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Iam lucis orto sidere.

L’hymne de prime, Iam lucis orto sidere – ou Jam lucis orto sidere – a été traduite en français par Georges Pfalzgraf.

L’inconvénient de cette version-là, c’est de mettre Dieu à la troisième personne. Je viens d’adapter sa version, pour que Dieu apparaisse à la deuxième personne. Mes modifications sont en vert.

Le jour s’est maintenant levé ;
Dieu, nous te prions ravivés
Que dans nos actes aujourd’hui
Nous évitions tout ce qui nuit.

Garde, donc, pur le fond du cœur,
Et bannis de lui toute erreur,
Donne-nous la modération,
Quand nous boirons ou mangerons.

À notre langue mets un frein,
Pour qu’elle ne nuise au prochain ;
Seigneur, empêche nos regards
De s’écarter de nos devoirs ;

Ainsi, quand le jour s’en ira
Et que la nuit s’installera,
Gardés par la juste rigueur,
Nous te glorifierons en chœur.

Au Père gloire et tout honneur,
De même au Fils rendu vainqueur,
Au Saint-Esprit pareillement,
Toujours et jusqu’en tous les temps. Amen.

Nox atra rerum.

Voici ma traduction-adaptation de l’hymne Nox atra rerum contegit, qui se chante aux matines de jeudi.

 

La nuit ombrage les couleurs
Des choses avec leur ampleur,
Pendant qu’à toi nous nous confions;
Juste Juge, nous te prions.

Le péché, veuille l’enlever;
Les pensées, veuille les laver;
Ô Christ, donne-nous d’éviter
Le mal dans toute activité.

Vois: nos consciences, qui, usées,
Sont par nos fautes accusées,
Des ténèbres vont émerger
Et toi, Rédempteur, rechercher.

Chasse l’obscurité, afin
Que nous nous réjouissions sans fin;
Et que notre bonheur soit plein
D’une lumière sans déclin.

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Sourdants del fiesse Nosse-Dame d’awousse.

E lunrece calindrî, li 9 do moes ab, c’ est l’ djoû ki l’ Timpe di Djeruzaleme a stî dismolou e l’ an 586 divant l’ Crisse, mins eto e 70 après l’ Crisse. Dins l’ solrece calindrî, ça tchait avâ l’ moes d’ awousse. Après l’ deujhinme dismolaedje do Timpe, les djwifs nén-crustins alît braire tos les ans åzès dismoleures, li minme djoû, e rmimbrance do Timpe; les djwifs crustins, li minme djoû, alît dlé l’ monumint d’ Rachele, troes meyes pas d’ Betleyeme, ewou k’ i gn aveut eto on aiwî (ene citere).

Å deujhinme sieke gn a yeu on scrijhaedje, li boigne evandjîle (évangile apocryphe) sorlon Djåke, ki dit ki l’ vî Djozef avou ses efants ey avou l’ Aviedje Mareye so on ågne alént viè Betleyeme, et ki, cwand il estént «a troes meyes pas d’ Betleyeme», Mareye ouxhe dimandé di s’ ripoizer ene miete a l’ aiwî, et k’ po fini, c’ est la k’ elle a metou Djezus å monde, divins ene bôme ki gn aveut la.

Ça fwait ki, avou l’ timp, les crustins ki vnént fé l’ voye po rmimbrer l’ Timpe di Djeruzaleme, s’ ont metou a rmimbrer purade li «rpoizaedje» del Aviedje Mareye, «timpe do Bon Diu»; et l’ djoû a stî l’ 15 d’ awousse, veyanmint k’ i n’ sepént pus cårculer les djoûs d’ après l’ lunrece calindrî. Li plaece s’ a rlomé Bir ael-Cadismou («li sint aiwî»). Ons esteut e 417.

Ç’ a stî rcomprins e grek come Catisma («ashida»), ey ons a basti ene gléxhete do rpoizaedje di Mareye e l’an 455. Li rpoizaedje a stî rcomprins po esse li moraedje di l’ Aviedje. Mins des ôtès djins ont sondjî ki s’ trô esteut a Djeruzaleme, ewou k’ il alént deus djoûs pus timpe, li 13 d’ awousse. Co des ôtes ont dit ki l’ trô esteut a Efeze. Pitchote a midjote, ons a basti pattavå des gléxhes di l’ Aviedje Mareye, et l’ djoû del dicåce esteut djoû del fiesse di l’ Aviedje. L’ impreur Mårice a bouxhî l’ pogn so l’ tåve: li fiesse djoû, c’ est l’ 15 d’ awousse.

E Coutchant, li fiesse s’ a lomé Dormitio beatæ Mariæ virginis, aprume li «doirmaedje del beneye viedje Mareye». E grek ons a ratourné ça å dire kimesis. Les årmenyins l’ ont lomé verapoxhoum, ki c’ est l’ «ahapaedje», come po dire ki l’ Crisse ouxhe «ahapé» ou hapé s’ mere å cir, dilé lu. E minme timp, on ôte boigne sicrijhaedje a stî metou so papî: Transitus Mariæ: «l’ ebagaedje da Mareye».

Viè l’ nouvinme sieke, les djins d’ Gåle ont tapé l’ mot dormitio evoye, et l’ riplaecî pa adsumptio, ki c’ est l’ ratournaedje di l’ årményin verapoxhoum. Li påpe Djelaze a hiné l’ live di «L’ Ebagaedje da Mareye» houte, tot djhant ki c’ est des boignes contes.

Li liteurdjeye crustinne di cåzumint pattavå (åré dvins les assiryins) fiesteut ene Nosse-Dame d’ emey awousse, å supoizer ki, cwand l’ Aviedje Mareye a morou et k’ on l’ a eteré, elle a stî hapêye å cir, foû do trô. Les imes et les antyinnes del fiesse tchantént tot ça. Li rite latén esteut portant assez coixhe. L’ oremusse del fiesse do 15 d’ awousse dimande seulmint å Bon Diu d’ schoûter les priyires del «Mame di vosse Fi», sins dire ni frisse ni frasse del doirmance ou d’ l’ «ahapaedje» di Mareye. On lét on boket do live di l’ Eglijhastike rapoirt al sûtisté (1), ey on boket d’ l’ evandjile sint Luk rapoirt a Måte et Mareye (2) les sours da Lazåre.

E 1950, li påpe Pî XII a eråmé l’ doke di l’ ahapaedje di l’ Aviedje, et candjî pår tote li liteurdjeye del fiesse.

E walon, on lome eto «Grande Notru-Dame» li fiesse d’ ouy. C’ est eto dins des ôtes lingaedjes. E roumin, c’ est Sântã Mãrie Mare, e hongrès Nagyboldogasszony, ki c’ est l’ minme k’ e walon. E tålyin, Ferragosto, c’est «fiesse awousse». Divins les årmenyins, li liteurdjeye del fiesse est l’ minme ki po les benixhaedjes di gléxhe (ducåsse), çou ki mostere foirt bén li sourdant del fiesse, ki c’ est l’ Timpe di Djeruzaleme.

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(1) Po les crustins, l’ sûtisté do Bon Diu, c’ est Djezus Crisse.
(2) Madlinne, motoit bén.

 

Quicumque Christum.

Voici ma traduction-adaptation de l’hymne Quicumque Christum quæritis.

En réalité, il s’agit des strophes 1ère, 10-11 et 22 de la dernière hymne du cathéméron de Prudence, avec une doxologie de Noël adaptée.

Déjà sous cette forme, l’hymne me semble appropriée également pour les fêtes de prophètes.

Mais, lors des fêtes des prophètes, j’ajouterais aussi les strophes 13 (Iam flos subit Davidicus), 39 (Quem mox sacerdotem sibi), 40 (Licetne Christum noscere), 47 (Hic rex priorum iudicum), 49 (Quin et propago degener) et 50 (Fumosa avorum).

1. Quiconque te cherche, ô Christ Dieu,
Sur le haut doit lever les yeux,
Et contemplera, par la foi,
Le signe de ta gloire à toi.

10. Nous voyons cet éclat divin,
La lumière qui est sans fin,
Immense, sublime, d’en haut,
D’avant les cieux et le chaos.

11. Tu es le roi qui resplendis
Du peuple juif et des gentils ;
Promis à Abraham un jour
Et à ses descendants toujours.

13. Toi la fleur de David dressée
De la racine de Jessé ;
Verge d’Aaron bourgeonnée,
Le sceptre en vue de gouverner.

22. Et les prophètes sont témoins :
Ils t’avaient annoncé de loin ;
Le Père nous dit de sa voix
De t’écouter et croire en toi.

39. Tu es son sacrificateur
Et du monde le créateur ;
Par toi les tables de la Loi
Furent données, pour bon emploi.

40. Comment ne reconnaître en toi
Celui que les prophètes voient :
Le Christ délivrant Israël
Du joug égyptien très cruel ?

47. D’abord tu fus roi des Hébreux,
De Jacob, les rendant heureux ;
Puis chef de l’Église, entamant
Le neuf et dernier testament.

49. Tous les cultes dégénérés
D’idoles se sont effondrés ;
Devant toi ont fondu Baal
Et les dieux d’aspect animal.

50. Car les animaux adorés,
La pierre et les statues dorées,
Par toi, Créateur, sont créés
Pour ton honneur et nos agrès.

La doxologie:

Louange et gloire à toi, Seigneur
Révélé aux humbles de cœur,
Ainsi qu’au Père et à l’Esprit,
Durant les siècles infinis.

Par contre, la doxologie d’origine donne ceci:

52. Que la terre entière te loue :
Les bénis, les perdus, les fous,
Les morts, vivants faibles et forts,
Ô Christ ressuscité des morts.