Métalleux et chrétiens modernes.

Lorsque, il y a une vingtaine d’années, j’ai appris que certains de mes profs croyaient en l’apocatastase, j’ai été profondément choqué. De nos jours, je rencontre de plus en plus de chrétiens qui nient toute notion d’enfer, même après le jugement dernier.

Quant à moi, je ne peux pas croire cela, pour les raisons suivantes:

1. La parabole du riche et du pauvre Lazare montre l’existence de l’enfer, même tout de suite après la mort, avant même le jugement dernier. Le fait que ce soit une parabole ne change rien. Toutes les paraboles de Jésus ont comme sujets des choses réelles.

2. L’apocatastase moderne est une négation du libre-arbitre.

3. L’apocatastase moderne montre un dieu qui ne sait pas faire de distinction entre le bien et le mal. Un tel dieu n’est pas le Dieu de la révélation.

Curieusement, ceux qui parlent le plus de l’enfer (en dehors des fondamentalistes chrétiens ou islamiques) sont les métalleux. Quel est le morceau liturgique le plus aimé par les métalleux? Dies iræ. Ma version préférée est celle de Dark Moor. Celle de Lacrimosa n’est pas mal non plus.

Belgo-catholique?

Mon premier contact, pourtant indirect, avec l’anglicanisme, je l’ai eu lorsque j’étais séminariste chez les orthodoxes byzantins. Le directeur du séminaire avait fait ses études à Oxford; le prêtre pédagogue nous racontait comment, au “bon vieux temps”, des prêtres anglicans avait rendu visite aux orthodoxes byzantin, et avaient célébré ensemble l’Eucharistie. Mais dans mon séminaire, tout le monde déplorait l’anglicanisme à cause des femmes prêtres.

Mon premier contact direct avec l’anglicanisme s’est fait ainsi. J’avais une amie bulgare qui allait à la Messe chez les anglicans de Bruxelles. Encouragé par l’exemple de Gene Robinson, j’ai décidé d’aller une fois à la Messe là-bas. J’ai été très impressionné par la façon dont on y a administré la communion: sous les deux espèces et à genoux au banc de communion.

Deux événements ont déclenché ma rupture avec le catholicisme-romain:

I. Le samedi 14 août 2004, lorsque la Messe catholique-romaine à laquelle j’ai participé a été totalement mariolatre. «Plus jamais ça!», me suis-je dit. Le 22 août 2004, à 14 heures, j’ai participé la deuxième fois à une Messe anglicane. Je ne croyais plus au modèle d’unité chrétienne offert par Rome.

II. Le doyen catholique-romain a lancé une pétition contre l’adoption des enfants par des couples de deux hommes ou deux femmes. Il m’a demandé de signer sa pétition, et de la présenter à des paroissiens. En âme et conscience, je n’ai pas signé, ni transmis la pétition, mais, au contraire, j’ai su que je n’avais pas de place chez les cathos-romains.

Je voulais une Église qui soit suffisamment “vétéro-protestante” pour affirmer le salut par la grâce seule et pour ne pas pratiquer des dévotions dangereuses. Mais je voulais aussi que cette Église soit enracinée dans les sacrements et qu’elle pratique l’inclusivité.

Nicolas et moi-même avons fréquenté les paroisses anglicanes d’Ixelles et Charleroi pendant plusieurs années. C’est en tombant sur le missel anglican – The Anglican Missal – que j’ai fait une grande découverte. Je m’explique. Depuis que je suis chrétien, je considérais que les Églises orientales avaient des choses à changer, notamment concernant la catéchisation et la participation des fidèles à la Messe (la forme), mais je n’ai jamais douté de l’authenticité (le fond) des rites orientaux. Par contre, j’avais l’impression que les rites occidentaux étaient inférieures au niveau du fond. Le jour où je suis tombé sur le missel anglican, j’ai compris que l’Occident était sur le même plan que l’Orient, dans la même Tradition, mais que les Occidentaux avait saccagé la liturgie.

Je suis désolé, mais les anaphores traditionnelles (orientales ou le canon romain), je ne peux pas les mettre sur le même plan que ldes prières eucharistiques créées selon le goût du jour au 20ème siècle. Une liturgie théocentrique, je ne peux pas la mettre sur le même plan qu’une performance où le prêtre se donne en spectacle. Les offertoires traditionnels, je ne peux pas les mettre sur le même plan que des bobards du Talmud. Je ne parle pas des exceptions; il peut y arriver qu’un groupe doive célébrer sans missel ou dans un cadre qui ne permettrait pas une célébration comme il faut.

C’est comme ça que je suis devenu un anglo-catholique. Un anglican traditionaliste.

Maintenant nous nous trouvons dans l’Union d’Utrecht. De ce fait, nous ne nous sommes pas séparés de la famille anglicane. Car, de par les accords de pleine communion, la famille anglicane va même au-delà de la Communion Anglicane; elle s’étend aux vieux-catholiques de l’Union d’Utrecht, mais aussi aux luthériens nordiques. Mais, étant vieux-catholique et belge, le terme «anglo-catholique» n’a plus beaucoup de sens; peut-être que celui de «belgo-catholique» serait plus approprié.

Être un responsable pastoral vieux-catholique n’est pas chose facile. Car il y a une énorme pression; on attend de vous d’être un « catholique-romain-Vatican-II » qui se permet tout, tout en essayant de rester au plus près de la papauté, si possible. «L’Église est une pute, mais elle est ma mère», dit saint Augustin.

Il y a deux points non-négociables chez moi:

1. L’Inclusivité. On pourrait essayer de me persuader, mais je ne reconnaîtrai jamais de différence ontologique entre les humains, quels que soient leurs sexe, genre, couleur etc. C’est une question doctrinale, christologique, qui touche à l’incarnation.

2. La Tradition. Je ne supporte pas la dictature de ceux qui imposent des textes fabriqués suite à leurs humeurs théologiques. Je préfère m’unir aux centaines de générations de chrétiens qui nous ont précédés. Richard Enraght, Arthur Tooth, T. Pelham Dale, Sidney Faithorn Green, James Bell Cox, Alexander Heriot Mackonochie et beaucoup d’autres confesseurs de la foi se sont battus il y a un siècle ou plus. Pour citer Edward Bouverie Pusey: «Les ritualistes ne se mêlent pas de la dévotion des autres […] Ils demandent seulement qu’on leur permette d’adorer Dieu en utilisant un rituel que, personne ne remettait en question il y a encore quelques années.»

Photos: 1. Église Saint-Magnus à Londres; 2. Église Saint-Clément-en-Philadelphie; 3. Église de la Paix à Frederikshåb.

Suscipe Pater sancte.

Dans le rite byzantin, dans les prières de la prothèse (offertoire), le prêtre, en découpant une parcelle de pain et en la mettant sur la patène, dit: «Seigneur Jésus Christ, reçois ce sacrifice pour tes serviteurs un tel et une telle…» Dans l’offertoire de la Messe du rite latin, le prêtre commence l’offertoire par: «Reçois, Père saint, cette victime sans tache, que je t’offre pour mes péchés, offenses et négligences, ainsi que pour ceux des fidèles…»

La question est: qu’est-ce qu’on offre?

La plupart des commentateurs que j’ai lus pensent que nous offrons à Dieu nos dons, et en échange Dieu nous donne sa grâce. Quelqu’un disait, d’ailleurs: «La Messe est le sacrifice, au sens propre, alors que la mort de Jésus sur la croix ne l’est que métaphoriquement.»

Eh bien, la Tradition de l’Église nous dit tout autre chose. Notez que dans la Messe syrienne, l’hymne de l’offertoire chante ceci: «Que toute chair fasse silence… car le Roi des roi et le Seigneur des seigneurs s’approche pour être sacrifié et donné en nourriture…»

La Messe eucharistique commence, tout doucement, à partir de l’offertoire. C’est le Christ que nous offrons, pendant la Messe, au Père et au Saint-Esprit et à lui-même.

Si nous pouvions offrir à Dieu quelque chose pour nos péchés, le Christ se serait sacrifié en vain. Même dans l’Ancien Testament, à savoir dans le psaume 49 (50), Dieu dit: «Je ne prendrai pas de bœufs de ta maison, ni de boucs de tes menus troupeaux. Car toutes les bêtes de la forêt m’appartiennent, et le bétail des montagnes et les taureaux. Je connais tous les oiseaux du ciel, et la beauté des champs est à moi. Si j’ai faim, je ne te le dis pas; car toute la terre habitée m’appartient et sa plénitude. Est‑ce que je mange la chair des taureaux? est‑ce que je bois le sang des boucs?» Si Dieu avait accepté le sacrifice, même végétal, des humains, il se se serait pas incarné. L’Eucharistie est le prolongement de l’incarnation, non pas son remplacement!

Donc, lorsque le prêtre dit: «Reçois, Père saint, cette victime sans tache» ou «Seigneur Jésus Christ, reçois ce sacrifice», c’est du Christ qu’on parle là. On sous-entend que le Christ sacrifié sera présent sur l’autel à partir de la consécration.

Tritocanoniques éthiopiens du NT.

Dans les listes des livres de la Bible éthiopienne, il y a quelques titres bizarres:

28. Sirate Tsion (the book of order)
29. Tizaz (the book of Herald)
30. Gitsew
31. Abtilis
32. The I book of Dominos
33. The II book of Dominos
34. The book of Clement

Sur la Wikipédia anglophone, ces titres figurent un peu autrement:

Ser`atä Seyon (30 canons)
Te’ezaz (71 canons)
Gessew (56 canons)
Abtelis (81 canons)
I Covenant
II Covenant
Ethiopic Clement

Sirate Sion avec 30 canons est, en effet, la collection Canones ecclesiastici sanctorum apostolorum.

Te’ezaz est décrit ainsi:
Canons 1-20: Apostolic Church Order
Canons 21-47: Apostolic Tradition of Hippolytus
Canons 48-71: Excerpts from the Apostolic Constitutions attributed to St Clement of Rome.
Et cela correspond au Synodos alexandrin. Pour l’info, la Tradition apostolique est égyptienne, et n’a strictement rien à voir avec Hippolyte.

Gessew signifie «exposé». Ces 56 canons ne sont rien d’autre que les 81 canons grecs de la collection de soi-disant canons apostoliques.

Abtelis n’est qu’une mauvaise transcription du latin «titulus». Ces canons ont déjà été publiés en latin.

Ces I et II Dominos, ou Mäshafä Kidan, contenant 60+1 chapitres, ce ne sont rien d’autre que le Testamentum domini, avec l’épître des apôtres (Testamentum domini in Galilæa).

Enfin, ce «Clément», ce n’est pas l’épître de saint Clément aux Corinthiens, mais bien l’épître de saint Pierre apôtre à Clément.

Væ.

Ça me gratte toujours aux oreilles, lorsque j’entends dans la proclamation de l’évangile: «Malheur à vous…»

Jésus a bien critiqué toutes sortes de gens, mais il n’a souhaité de malheur à personne. Jésus constate seulement. De plus, la préposition «à» n’a pas sa place. C’est un datif. Or, les textes bibliques entendent un ablatif.

L’hébreu a הוי (hoy), le grec a οὐαί, le latin a «væ», le wallon a «way», l’anglais a «woe». Ce sont des interjections. Littéralement, en devrait traduire: «Hélas, vous…» ou «Aïeaïeaïe, scribes et pharisiens hypocrites…»

 

Avou Ludovic.

Vaici, on årtike ki dj’ a scrît avou Ludovic-Mohamed Zahed, cwereu boute-tot-seu (teyolodjeye, sicolodjeye, djinnolodjeye):

Fordroets (privilèges) di clerdjî, ou spirituwålité po esse libe.
Ratuzaedjes sociolodjikes di monoteyisses avanciveus


Les crweyants et crweyantes avanciveus avå l’ monde, foirt avant ki sont monoteyisses, raplouvnut des djins ki sont poirtêyes après des idêyes a pårt, des idêyes wilicomreces (inclusives), la k’ on sondje a l’ aweur des djins, et c’ est sfwait k’ i ndè fwaiynut leus pårotches. Mins ces avanciveuzès djins la et les cias ki lzè moennut, sabaye s’ i seront lådje d’ idêye assez, po n’ nén tchaire divins l’ trô do docmatisse rilidjeus et do clericalisse politike. Sabaye s’ i seront stroets d’ idêye, et s’ seulmint mete dissus l’ djok (sur le piédestal) des grossès tiesses ki djereynut après ene boune plaece. Ces avanciveuzès soces wilicomreces, cwè ç’ k’ elle end ont dandjî, po k’ leus spirituwålités monoteyisses aidrént les djins a s’ dislaxhî d’ leus laxhes, come ç’ a stî pretchî pal teyolodjeye del liberåcion1 å 20e sieke, et po k’ li rlidjon n’ fouxhe pupont on baston po bouxhî les djins avou ? Aprume, des tchîfs rilidjeus ki gn a fwaiynut les cwanses d’ esse des avanciveus, mins i s’ sievnut del rilidjon po zels magnî ene croxhe et po esse des stårs, eyet sins aidî leus frés et sous dins l’ foe a s’ dislaxhî d’ leus laxhes. Comint ç’ ki les agritchants djonnes croeyants fwaiynut, po dismantchî li « stårificaedje » des tchîfs rilidjeus ?

Pår, gn a sacwantès pårotches et soces moslimresses k’ ont raidjî leu rlidjon pal raidje des estudes di djinre (gender studies, sapinse l’ inglès), et si elle ont askepyî des imames avanciveus et des imamresses avanciveuzes, po ces ci esse wilicomreces, po zels fé l’ sipirituwålité et l’ wilicome åzès djins sins lzè straper. Ces moslimrecès pårotches la ont minme askepyî des soces nåcionåles et des rantoeles eternåcionåles, po les djins sawè copiner democraticmint d’ leus mwaissès-idêyes. Ene di ces rantoeles eternåcionåles la, ki boute aprume po l’ Urope et l’ Afrike bijhrece, c’ est CALEM2, ki c’ est on rapoûlaedje di soces uro-afrikinnes LGBT u moslimreces. Cite-çale boute po k’ ons acceptêyreut, e l’ islame, totès sôres d’ idintités sintimintreces et d’ djinres. CALEM vout esse n’ a ptchî po nole rilidjon, nole politike, nole idêyolodjeye ; i n’ schoûte nou tchîf rilidjeus, et n’ riçure pont d’ cwårs des grossès panses. Aprume, i vout aidî s’ efoufyî les LGBT moslimîs et ene teyolodjeye ôtrumint, k’ on lome cwire (queer), tot lzî mostrant k’ li Proféte des moslimîs – ki c’ est l’ egzimpe d’ etike moslimrece – åreut dit : « L’ islame a-st ataké come etrindjir/cwire, et i seré fén etrindjir/cwire. »3

Nos mostrans vaici li manire di fé del soviersixhance (action subversive) des avanciveus moslimîs, ki c’ est l’ manire di dismantchî les fordroets, tot boutant pådvins, et k’ on såreut mzurer sincieuzmint. Metans : gn a yeu a Paris, el 17 di novimbe 2012, des moslimîs avanciveus, femrisses, wilicomeus, militants des abondroets del djin, å raploû d’ troes djoûs do CALEM.

On s’ dimande bén si ces bôles a pårt la, ces teyolodjins la nén come les ôtes boutnut po aspaler des djins deus côps sitrapêyes (doublement discriminés), e-n Urope, e-n Amerike bijhrece, mins todi po co dins l’ Mîtrin-Levant, e l’ bijhrece et l’ nonnrece Afrike. Ou bén fwaiynut-i les cwanses seulmint d’ « rifômer » l’ islame ? Awè da, des cias k’ i gn a, come Tarik Ramadan, nos fwaiynut acroere k’ ele boutnut po d’ bon po distraper les djins, tot s’ metant l’ etikete d’ « al leccion »4. Mins seulmint i rapoticnut on papî d’ ewalpaedje uropyin po nos ewalper et s’ nos siervi l’ minme viye martchandijhe clericalisse5.

Ene sifwaite tchîfmince, on l’ trove eto dvins les crustins, minme la k’ on cåze d’ avanciveus et d’ cominåltés dizotrinnes (communautés de base)6, cwand des dzotrinnès avanciveuzès djins arivnut vekes, et poy eles ni sont pus si avanciveuzes ki ça, on côp k’ elle ont yeu ene boune plaece. Adon les tchîfs ecomelnut merite et mission. Metans, come cwand on dmande ås cias ki volnut divni priyesse di mete so l’ tåve des acomplixhmints (nombe di fideles, oneurs ramexhnés…), et tot ça divant k’ on les apriestieye. C’ est come s’ ons evoyreut ene dame sins diplome, po scoler les efants, tot lyi prometant l’ diplome seulmint après k’ les scolîs årént reyussi.

I nos fåt esse des « proletåres » sorlon l’ compurdaedje da Chomsky7. Mostrer å doet l’ indjustice et les diferins strapaedjes, la ki, cwand on n’ rexhe nén d’ si prôpe soce, ons est aveule. Oyi da, aveules, a cåze des fordroets do clerdjî, a cåze des interets politikes, minme des interets d’ ene seule di djin, asconte « li dizeutrin interet », ki c’ est l’ resploe di tos les etikîs (éthiciens) dispoy les vîs vîs trevéns et disk’ ås Loumires8. Cisse sôre la d’ aveulmint des tchîfs rilidjeus, nos pinsans k’ ça vént des trop grands interets k’ i voeynut dins nos ministéres rilidjeus, la k’ i s’ poitnut après des caschonêyes (aspects quantitatifs).

Gn a o spot djwif : « Situdyî l’ Tora, sins bouter avou ses mwins, ça moenne a l’ erezeye. »9 On sondje eto a l’ viye viye idêye di rfôme divins les curstins : Ecclesia reformata, semper reformanda : « L’Eglijhe si rfôme, et esse todi e trin di s’ riformer. »10 Sifwait, ces imames ey imamesses ci, ces priyesses, pasteurs et rabins cial, ki s’ dijhnut avanciveus et wilicomreces, vont-i rcopyî les « elites di clerdjî », come el comprind Bourdieu ? Si vont-i siervi d’ leus cominåltés po awè ene plaece ? Vont-i profiter d’ leu plaece po awè des fordroets ? Et motoit ene paye ? Pôreut vali k’ i vont purade ecoraedjî les novelès djermêyes a esse democratikes divins l’ rilidjon, tot roistant evoye li clericalisse bordjwès ki nos vént come s’ il åreut sitî la dispoy todi.

Nos pinsans k’ les djonnès djermêyes di croeyants ferént mia d’ sondjî al « boune-estance des cias ki sont bråmint », sapinse Habermas11, et d’ bouter fel abeye abeye, et sins ratinde k’ ene sacwè lzî vegne d’ al copete, po rformer zels-minmes democraticmint les imådjreçminces sociåles (représentations s.) des spirituålités monoteyisses.

1Vey, metans : J. Estermann, Teología andina. El tejido diverso de la fé indígena, ISEAT, Li Påye, 2006.

2www.calem.eu

3Hadite k’ a stî racoirdêye pa Al-Tirmîzî. Cwire, c’ est eto esse a pårt, nén come li pupårt, si bayî d’ awaite rapoirt a çou k’ a stî acertiné. Li contråve sereut d’ dire ki c’ est todi l’ pus grande floujhe k’ a todi råjhon.

4T. Ramadan, La Réforme radicale : éthique et libération, Presses du Châtelet, Paris, 2010.

5C’ est l’ idêye da Abdennour Bidar rapoirt a Tarik Ramadan, dins l’ live L’Islam face à la mort de Dieu. Actualité de Mohammed Iqbal, F. Bourin, Paris, 2010.

6Ç’ a a vey avou l’ teyolodjeye del liberåcion. Les cminåltés dizotrinnes, i n’ elzî ahåye nén d’ riçure les esplicaedjes d’ “al copete”.

7Li proletåre, sapinse Noam Chomsky, c’ est eto l’ cia ki prodût des nouvès idêyes, foirt avant la k’ on parpinse des sincieusès rcwerances rapoirt ås djins ki sont al limodje di nosse societé. Waitîz l’ bate di dvize di 1971 etur N. Chomsky et M. Foucault, rapoirt al « sitofe di djin » : www.youtube.com/watch?v=3wfNl2L0Gf8

8L. Boltansky et L. Thévenot, De la justification, les économies de la grandeur, Gallimard, Paris, 1991.

9Paret k’ c’ est Moyize Maymonide (1135-1204) k’ el a dit.

10Grigore li Grand, påpe di Rome (+604).

11Filozofe almand del difén do 20e sieke, del « sicole » di Francvôrt, ki prind l’ etike da Kant, tot l’ riscrijhant a s’ môde, å mete li doet so l’ boune-estance des djins. Vey si live De l’éthique de la discussion, Flammarion, Paris, 1999.

Finlande.

La Finlande vient d’approuver le mariage sexuellement neutre.

Heureusement, l’archevêque Kari Mäkinen s’est réjoui de la nouvelle. Il faut savoir qu’il a également été un avocat pour les droits des LGBT.

Suite à la déclaration de Mgr Mäkinen, entre 6000 et 10000 membres de l’Église de Finlande (0,15%) ont déclaré qu’ils quittaient l’église. Autrement dit, ils ne donneront plus de sous. À vrai dire, ce sont des gens qui avaient quitté l’Église de Finlande depuis longtemps en termes de pratique religieuse.

C’est une forme ancienne de chantage, en espérant soit que l’archevêque se rétractera, soit qu’il sera évincé.

La Finlande est voisine à la fois de la Suède et de la Russie, et c’est davantage l’influence de la Russie qui s’exerce dans les mentalités. Par exemple, l’Église de Suède a accepté la prêtrise et l’épiscopat des femmes déjà en 1958, et le mariage sexuellement neutre en 2009, et ça n’a pas scandalisé des masses. L’Église de Finlande, par contre, n’a accepté la prêtrise des femmes qu’en 1992 (même année qu’Utrecht et Cantorbéry).

J’espère que les choses commenceront à évoluer dans l’Église de Finlande aussi, comme ça a été le cas dans d’autres Églises nationales scandinaves (Suède, Islande, Danemark).

Je suppose qu’il a dû recevoir des lettres haineuses. Voilà pourquoi, je pense qu’il est important que les LGBT croyants envoient à ce brave archevêque des lettres de félicitation et encouragement.

Voici son adresse:

Ärkebiskop Kari Mäkinen
Finska Kyrkan
Tavastgatan 13
20500 Åbo
Finlande

James Brownson.

Avant de finir la journée, je voudrais vous présenter une magnifique conférence d’une demi-heure par le bibliste James Brownson sur la soi-disant complémentarité. Vous pouvez la visionner ici.

Un article sur le blog du père Bosco Peters remet une question sur la table, concernant l’identité de l’évêque par rapport aux prêtres, et par rapport aux diacres. Deux questions s’en suivent: 1. Avant d’être évêque, quelqu’un doit-il être nécessairement prêtre auparavant? 2. Avant d’être évêque, quelqu’un doit-il être nécessairement diacre auparavant?

Concernant la première question, deux théories existent:

I. La plus ancienne, qui date de l’époque où chaque paroisse était un diocèse, considère que l’évêque est le seul pasteur de l’Église locale, et que ses prêtres le sont seulement par délégation.

II. La plus récente, qui date de l’époque où des paroisses avec un curé ont commencé à exister, considère que tous les prêtres sont de vrais pasteurs, et que l’évêque est seulement le plus grand, parmi ses égaux, dans le collège presbytéral (= des prêtres).

Personnellement, je tends à être d’accord avec la première théorie, mais son application a donné naissance à beaucoup d’abus de la part d’évêques.

Mais il reste aussi l’autre question: est-ce que quelqu’un a vraiment besoin d’être diacre, avant d’être ordonné prêtre et/ou évêque?

Pour résoudre cette question, je pense à l’hôtellerie. Il y a le directeur de l’hôtel, qui agit en collaboration étroite avec le chef de shift de la réception. Alors, est-ce que le directeur est-il juste le plus grand de l’équipe du bureau? Ou bien le chef de réception est-il juste un délégué du directeur? Les deux sont vraies. Lorsque, pendant mes shifts, je signais et envoyais des documents au nom de l’hôtel, j’agissais comme délégué de mon directeur. De même, un directeur doit impérativement avoir travaillé au bureau de la réception; autrement, il fera mal son métier. Par contre, un directeur n’a pas besoin d’avoir été homme de chambre, et le responsable des étages n’agit jamais eu nom du directeur, même s’il fait ses rapports au directeur.

Conclusion: un évêque est un prêtre, et les prêtres agissent au nom de l’évêque, et tout cela s’entrepénètre et tourne en rond. Par contre, le diaconat est toute autre chose, et il est absurde de demander aux futurs prêtres (et aux futurs évêques) d’avoir été diacres auparavant.

Bible inclusive.

Certains d’entre vous se rappellent que j’ai écrit des articles sur le Lévitique (première et seconde parties), sur les mauvaises traductions de certains versets de saint Paul, ainsi que sur les livres trito-canoniques qu’on ne trouve dans aucune Bible francophone.

Depuis l’Avent de l’année passée, ayant vu de mauvaises traduction du livre d’Isaïe, j’ai formé dans ma tête le projet d’une Bible inclusive en français. Malheureusement, la plupart des amis théologiens auxquels j’ai écrit ne sont pas intéressés par le projet.

Je viens d’apprendre qu’est apparue The Inclusive Bible en anglais. Je partage entièrement les convictions du père Bosco Peters à ce sujet. Derrière cette bible inclusive anglophone se trouvent les Priests for Equality, un groupe de prêtres catholiques-romains américains, et leur projet a commencé en 1988!