Numb Zombie.

Dj’ a dischovri ene sacwè d’ mier bea! Ces båsheles cial, k’ on fwait on si bea maxhaedje. Dji vs lait rwaitî tot clitchant vaici. C’ est « Zombie » des Cranberries maxhî avou « Numb » do Linkin Park.

Ça m’ ravize ene sacwè k’ dj’ avans fwait avou des soçons la pus d’ dijh ans nawaire: al maxhî « Knocking on Heaven’s Doors » del GNR avou « No Woman No Cry » da Bob Mårlî. Po dire li paskeye foû, fåreut k’ dji vey si des ôtes n’ ont nén yeu les minmès idêyes ki nzôtes!

Après une longue pause sur la toile, due aux vacances et à l’été, je vous fais un résumé de nos vacances.

Avant les vacances, il y a eu un gros changement au boulot: ma cheffe R. est partie, et elle a été remplacée par F.

Puis, il y a eu l’anniversaire de 65 ans de Maman. Nicolas lui a préparé cette délicieuse princesstårta.

Avant de partir effectivement, nous avons fêté la fête nationale à Namur, avec Maman. Quoi faire par temps de drache nationale? Nous avons pris le bateau Meuse-Ardennes jusqu’à Wépion et retour.

Si vous êtes sur Namur, ne prenez surtout pas les taxis Burnoville! Ils n’arrivent pas à temps et vous font perdre votre train! En effet, la toute première fois qu’on a eu besoin d’eux, ils n’ont pas voulu venir; la deuxième fois ils nous ont surtaxés; et au début de nos vacances on n’a pas eu le train! Si vous êtes sur Namur et vous devez prendre un taxi, prenez plutôt les Économic’s (081-47.01.50). Ils sont pas chers et sympas.

Nous avons commencé nos vacances à la Panne. En train jusqu’à la gare d’Adinkerque, et de là à pied jusqu’à la plage de la Panne! Il a été très difficile de trouver un restaurant qui nous donne du végétalien, mais finalement une pizzéria a fait l’affaire. Nous avons longé à l’hôtel Mon Bijou. D’ailleurs, nous avons trouvé la Panne très francophone.

De là, nous sommes partis en tram vers Ostende. En effet, pendant toute la semaine, nous nous sommes déplacés en tram sur la côte. Il s’agit, si je ne me trompe pas, de la ligne de tram la plus longue de l’Europe.

Il n’a plus qu’un seul jour, précisément un samedi, et alors nous avons rendu visite à un ami à Bruges.

Nous nous sommes baignés un peu partout, et tous les jours (excepté ce samedi-là), notamment à la Panne, Mariakerque, Ostende, Bredene, Zeebruges, ainsi qu’aux thermes de Stene. On peut dire que le temps nous été très favorable, en dépit de nos craintes météo.

Pour la petite histoire, à 18h, les maîtres-nageurs et -nageuses quittaient la plage, en sonnant du cor, et parfois ils demandaient aux gens de sortir de l’eau, après quoi ils et elles mettaient le drapeau rouge signifiant « baignade interdite ». Nicolas me demande: « Est-ce qu’il n’y a pas une plage de nuit? ». Je lui réponds: « Si, si; je suis sûr d’avoir vu à Bredene un panneau disant nachtstrand. » Lorsque nous nous y sommes rendus, c’était plutôt naaktstrand. Donc, voilà, une petite erreur de paronymie change tout!

Nous avons visité, entre autres, l’église de Knocke. Quoi dire? Ils ont de l’iconographie néo-flamande. Entendez bien: le style des Primitifs Flamands, repris à la fin du vingtième siècle. Et un baptistère post-moderne, qui fait faux-ancien.

Au niveau des restaurants, nous avons pu bien manger végétalien dans 4 endroits:

1. Le restaurant Jin Yan Lou à Zeebruges;

2. Le restaurant chinois de Nieuport de la rue Cardijn;

3. Le restaurant Everest à Ostende;

4. Le restaurant chinois devant la gare d’Ostende.

Les soirs nous avons pris le plaisir de regarder des couchers de soleil depuis les jetées et les phares.

 

Nous avons profité de notre séjour à la côte belge, pour aller dire un petit bonjour à la Flandre française. Toutefois, Dunkerque m’a semblé très fade par rapport aux villes de la côte belge. Il y a un bus qui passe la frontière. Dommage que la ligne de chemin de fer n’est pas utilisée!

Ça fait drôle de voir le drapeau flamand à côté du tricolore français!

Puis, le dernier jour de nos vacances, nous avons été à Liége avec mon collègue Krum et sa copine.


Là-bas, nous avons été également au Musée de la vie wallonne, qui m’a fort déçu. C’est devenu un club de rattachos qui se font de la propagande, en prétendant faire de la culture. L’histoire qu’ils présente est fortement tordue!

Et voilà, je pense que tout est dit!

Mon chéri doit aller à l’aéroport et de là en Suisse à une conférence. Sauf que la SNCB est toujours performante.

À cause d’un suicide, on les a bloqués dans le train, à Blanmont. Heureusement, mon Nicolas a pu se sauver du train, et je lui ai envoyé un taxi.

Nous avons été regarder au cinéma le dernier film Harry Potter. J’ai été complètement déçu! Il me semble que le film ne transmet pas le message du roman. Il y a beaucoup d’action, beaucoup d’effets spéciaux, mais l’essetiel est perdu, oublié, tronqué, mal compris et mal interprété.

Tout a commencé il y a trois semaines. Ma mère, professeure à la retraite, accompagnait un groupe d’élèves, avec d’autres profs. À un moment donné, elle est entrée dans une église. Une femme tzigane l’a agressée, pour lui piquer le sac à main. Une autre femme est entrée dans l’église en venant au secours de ma mère. Le choc émotionnel a été si fort, que cela a déclenché un glaucome aigu, à cause de la pression sanguine… Maman a perdu un oeil finalement.

Le dimanche passé, ma mère, mon Nicolas et moi étions à la messe. Le GSM de Nicolas est disparu… dans l’église!

Après la messe nous avons pris le train pour Amsterdam. C’est mon sac à main qui est disparu, entre Rotterdam et Amsterdam. D’habitude je le tiens dans les bras dans le train, ou à ma gauche, mais là, vu qu’on était serré, je l’ai mis au-dessus. Cela m’a été fatal. Et tout ça, pour 45 € que le voleur a « gagné »! Mais en réalité, tous mes papiers d’identité sont partis avec! Maintenant, vive la bureaucratie, avec le nouveau code PIN de la carte bancaire que je n’ai toujours pas, avec la carte d’identité qui prendra encore deux semaines pour arriver, avec la carte SIS qui tardera encore cinq semaines!

Mais nous avons eu droit également à un « bonus ». Lorsque, arrivé à A’dam, j’ai voulu porter plainte à la police hollandaise, le flic a refusé de prendre ma plainte! Après une dispute stérile de vingt minutes avec lui, nous avons voulu le prendre en photo, et là, il s’est sauvé! On dirait qu’aux Pays-Bas, les flics travaillent avec les voleurs!

En rentrant à Namur à 21h, le policier de la gare de Namur a été très aimable, a reçu ma plainte et m’a donné les papiers provisoires dont j’avais besoin. Tout de suite, le cheminot du guichet m’a délivré un autre abonnement.

Dans le temps, je disais qu’aux Pays-Bas je me sentais comme en Belgique. Eh bien, je m’étais gravement trompé!

Je veux vous demander une petite prière pour ma mère. Il y a quelques jours elle a été opérée du glaucome aigu. En vain. Elle va être opérée à nouveau ces jours-ci, mais elle a peu de chances de voir à nouveau avec l’œil droit.

Fête-Dieu et théologie.

Dans la plupart des calendriers occidentaux, c’est jeudi que figurait la Fête-Dieu. Dans les calendriers romains modernes, c’est la « fête du Corps et du Sang du Christ ». Le calendrier romain traditionnel a une fête séparée pour le sang du Christ (le lundi après le 3 mai à Bruges, ailleurs le 1er juillet), et du coup, la Fête-Dieu est seulement la fête du corps du Christ.

Cette dernière pose un sérieux problème théologique. Les fêtes sont des événements, des représentations, par lesquelles ont rend présent quelque chose qui s’est passé dans le passé. Il y a la transfiguration du Christ, la naissance de saint Jean-Baptiste, le martyre de tels autres saints, la conversion de saint Paul. Toujours des événements! Par exemple, pour ce qui est de Noël, je lis ceci:

« La veillée de Noël ou nut´ dès matènes […] à côté de la mangeaille, il y avait place aussi pour des jeux ou des rites : à minuit, on allumait une chandelle […], à minuit on faisait éclater en plein air de multiples boîtes d’artifices (ou tchambes), des coups de fusil ou même un bruyant carillon. Et puis, surtout, dans la nuit, on éveillait ceux qui n’avaient pas sîsé lès matènes et en bande on s’en allait à travers champs, à travers prés, vers l’église où l’on entendrait deûs, treûs mèsses. […] Au moment d’admirer la crèche de l’église paroissiale, ils obéissaient à l’illusion qui donnait à chacun d’eux l’impression de revivre l’heureuse aventure des bergers de la Nativité, et dans la nuit, par les sentiers et les fondrières, ils refaisaient avec une touchante simplicité et une foi entière, le voyage de Bethléem. » (Auguste D’Outrepont, Les Noëls wallons, pages 25-26).

Les fêtes sont, donc des événements. On rend présent l’événement du passé, et le passé devient présent. Alors, la Fête-Dieu est un non-événement. Elle est statique, alors que toute fête doit être dynamique.

Comment donc résoudre ce problème? Certains calendriers anglicans parlent de l’institution de la sainte Communion, pour nommer la Fête-Dieu. Sauf que là, il s’agit d’une duplication du Jeudi-Saint. Alors, une autre solution?

Oui. La fête du sang du Christ, telle que fêtée à Bruges, fait mémoire de l’arrivée de la relique supposée. Donc la Fête-Dieu pourrait être considérée la mémoire de l’événement de Bolsiena et Orvieto. Malgré les trucs de sainte Julienne du Mont-Cornillon, la Fête-Dieu n’a été instaurée dans tout l’Occident que l’année suivante au miracle de Bolsena!

On garde encore la relique à Orvieto (photo ci-contre)!

Ce qui est intéressant, c’est que les appendices du missel byzantin parlent de ce genre de miracle qui pourrait arriver. Donc une fête en l’honneur d’un tel événement s’encadrerait parfaitement dans la Tradition unique de l’Église unique.

Trinité vs chanoine.

Hier nous avons fêté la Trinité.

Si Dieu est, il doit être nécessairement UN; autrement il ne serait pas Dieu. «Dieu doit être unique, attendu qu’il est l’être
suprême et qu’il ne le serait pas s’il n’était pas unique», dit Tertullien. «Dieu est celui dont on ne peut rien imaginer de plus grand», dit Anselme. Donc «Dieu est amour» (1 Jean 4:8). Et comment Dieu pourrait-il être amour, sans manifester cet amour? Car si quelqu’un dit être charitable, amical ou bienveillant, cela implique une interaction avec une autre personne. Donc l’amour de Dieu, avant la création, en-dehors de l’espace-temps, fait que le Père engendre le Fils et fait procéder l’Esprit Saint, sans pour autant que ces deux deviennent des êtres distincts.

La pensée habituelle des chrétiens est que la bible ne parle pas de la Trinité de Dieu. En réalité, dès le premier verset de la Genèse, les saintes écritures nous dévoilent la tri-unité de Dieu, mais dans un langage qui n’est pas la terminologie philosophique grecque à laquelle nous sommes plus ou moins habitués.

Dans les saintes écritures, Dieu le Père dit: «Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin» (Isaïe 44:6 et Apocalypse 1:8), puis c’est le Christ qui dit la même chose (Apocalypse 22:13). Dans d’autres textes, le Christ est nommé « sauveur » (d’ailleurs, c’est la signification du nom Jésus), alors que Dieu dit qu’il n’y a pas d’autre sauveur que lui (Isaïe 45:21). Tout l’Ancien Testament insiste sur le fait que Dieu est UN, alors que le Christ est nommé Dieu (Isaïe 9:6, Jean 1:1). Et plein de passages de l’Ancien Testament – à partir de Genèse 1:1 – mettent Dieu au pluriel (pas au duel, mais au pluriel, qui consiste en 3 au minimum), mais le verbe accompagnateur au singulier: «Dieux créa».

L’Esprit Saint a une personnalité propre (Romains 8:26; Jean 14, 15, 16 etc.). Et dans les textes, l’ordre des personnes de la Trinité est aléatoire: Père & Esprit & Fils (Jean 4:24); Fils & Père & Esprit (2 Corinthiens 13:13); Père & Fils & Esprit (Matthieu 28:19).

Hier soir, nous avons été à la messe à la cathédrale. Il aurait été utile de choisir éventuellement de tels passages bibliques et de prêcher là-dessus, et de développer le dogme de la tri-unité de Dieu en termes simples, pour édifier les fidèles. Mais, à la place, le chanoine – disciple de Kiko Argüello – nous a parlé de vertes et de pas mûres: dans un premier temps, il disait que la Trinité serait un groupe formé par Dieu + le Christ + l’Esprit Saint (on aurait pu conclure, de ses paroles, que le Christ et l’Esprit ne seraient pas Dieu). Pire encore, dans un second temps il a parlé de Dieu en terme sexuels.

Ainsi, pour le chanoine, si Dieu a créé l’homme a son image, alors son image doit être « homme et femme »: le Père et le Fils se sont aimés et ont engendré l’Esprit! C’est donner à Dieu l’image des dieux païens Baal et Astarté!

Par une compréhension tordue de Genèse 1:27, qu’il a cité à deux reprises, le chanoine contredit tout ce que dit l’Église depuis toujours, et tout ce qu’elle exprime terminologiquement, depuis le NT, les Pères apostoliques, les conciles œcuméniques et jusqu’au vingtième siècle. (Pour plus de détails, voyez cet excellent sous-chapitre écrit par Stephen.)

Le chanoine ferait mieux de se demander s’il est encore lui-même catholique!

En cette nuit, mon Nicolas et moi fêtons 5 ans depuis que nous sommes ensemble! Ce sont les 5 ans les plus beaux de ma vie!

Ce matin, je venais de faire encore un marathon de 24 heures sans sommeil. J’espère que c’était le dernier. Après avoir dormi huit heures en deux morceaux, nous sommes allés à la messe à la cathédrale.

Au baiser de paix, nous nous sommes rendus compte que derrière nous se trouvait Roro, un ami qu’on n’avait pas vu depuis très longtemps. Nous en avons profité pour l’inviter à souper chez nous. D’ailleurs, aujourd’hui, c’est également l’anniversaire de ses vingt-cinq ans!

Je viens de défendre, ce soir, mon mémoire de licence: «L’Actualisation de l’ordo de la vigile pascale dans les rites byzantin et latin». Dieu merci, j’ai obtenu une grande distinction.

C’est une étape de ma vie qui s’achève ici.

Certains de mes anciens collègues d’il y a dix ans ont eu leur licence il y a six ans, et maintenant ils ont un doctorat, et peut-être que j’aurais pu avoir un parcours similaire. Si cela n’est pas arrivé, c’est parce que j’ai voulu être intègre. Plus exactement, ma vie s’est arrêtée au moment où j’ai découvert mon identité. Les autres ont eu le soutien des leurs, puisqu’ils étaient ´´normaux´´. Mais ça a valu le prix.

Et les nouvelles étapes? À long terme, mon rêve est pastoral plus que strictement intellectuel.

À court terme, je dois ranger le bureau, le vider de tous les livres qui ont servi à la rédaction de mon mémoire, ranger les livres dans la bibliothèque.