Animaux Noël.

À l’approche des fêtes, j’aurais aimé vous poster des messages plus positifs. Mais voilà qu’en Inde, deux juges ont décidé de récriminer l’homosexualité.

Je vous invite à signer la pétition contre cette nouvelle loi.

Il est intéressant de voir que, au fur et à mesure que dans une partie du monde les choses évoluent bien au niveau des droits égaux pour tous, en même temps, dans une autre partie du monde on fait marche-arrière. Il y a à peine quelques mois depuis que l’Arménie a voulu récriminer l’homosexualité, à l’exemple de la Russie.

Verbum supernum prodiens.

Aujourd’hui, je vous présente ma traduction-adaptation de l’hymne Verbum supernum prodiens en français. Il s’agit d’une hymne qui se chante aux matines, le temps de l’Avent:

Verbe d’en haut, Dieu né de Dieu,
Lumière de Lumière né,
Du Père descendu des cieux,
Entré dans le temps, incarné,

Éclaire les cœurs maintenant
Avec le feu de ton amour;
Les vices qui nous troublent tant,
Arrache-les par ton secours.

Lors de ton redoutable Avent,
Escorté au milieu des chants,
Tu jugeras morts et vivants,
Récompensant bons et méchants.

Ne nous juge pas d’après
Nos péchés commis à dessein,
Mais donne-nous de célébrer
Avec tes anges et tes saints.

Gloire à toi, Christ, ô roi chéri,
Régnant avec notre Papa
Dans l’unité du Saint-Esprit,
Les temps qui ne finissent pas. Amen.

La Bénédiction des alliances de vie.

Ça fait un petit temps depuis que voulais vous traduire l’article La Bénédiction des alliances de vie publié sur le site de la paroisse vieille-catholique de Gouda. Il s’agit, en effet, de la proposition que le Collège d’administration a formulée au Synode.

En voici donc la traduction:

Il y a quelques années, au Synode, une résolution a été demandée aux évêques, concernant la bénédiction des unions entre deux personnes du même sexe. Les années suivantes, on a suivi les étapes suivantes:

– le rapport de la commission ad hoc ‘‘Les Alliances de vie et le sacrement de la bénédiction (de celles-ci)’’, octobre 2002;

– la remise, au Synode, des résultats des discussions qui ont été faites dans les paroisses, à propos du rapport, novembre 2004;

– suite, dans les paroisses, de la remise du rapport qui avait été faite au Synode, été 2005;

– remise de rapport, au Collège d’administration, par la commission ad hoc Frede-Robinson, été 2006.

Sur base de cette concertation, de la recherche et de la réflexion, qui ont toujours trouvé leur place dans l’Église, le Collège d’administration formule ci-dessus une vision globale sur la bénédiction sacramentelle des alliances personnelles de vie des baptisés. À la fin, il en résulte une proposition au synode.

1. La Participation aux sacrements dans l’Église

L’Église vieille-catholique des Pays-Bas n’établit pas de conditions spéciales à la vie sexuelle des fidèles en vue de leur participation aux principaux sacrements du baptême et de l’eucharistie. La foi que l’on assume transforme en une nouvelle créature l’homme tout entier, mort au péché et ressuscité à la vie nouvelle, qui est né à nouveau en Christ, et lui donne de prendre part au corps et au sang de celui-ci.

La vie toute entière, la vie sexuelle y comprise, témoigne de l’exemple de foi, espérance et charité donné par Jésus Christ, de l’obéissance à la parole de Dieu et du service envers le prochain. Pour la participation au baptême et à l’eucharistie, donc, l’Église vieille-catholique n’impose pas aux homosexuels d’autres principes qu’aux hétérosexuels.

Ainsi, dans notre Église, les fidèles homosexuels sont des membres pléniers de l’Église, avec tous les droits et les devoirs y liés.

Cette acceptation ne peut pas signifier autre chose, sinon que la participation à tous les autres sacrements est ouverte également aux homosexuels. Cela s’applique spécialement aux sacrements qui sont liés aux deux sacrements principaux, à savoir la confirmation et la confession-absolution, qui sont liées au baptême, tout comme l’onction des malades ou viatique qui se rattache à l’eucharistie. Aussi pouvons-nous soutenir qu’en ce qui concerne l’accès au ministère ecclésiastique, l’orientation sexuelle du candidat n’a pas d’importance dans notre Église. Dans ce cadre, la demande de la célébration d’une alliance de vie de deux baptisés homosexuels dans l’Église, où elle serait bénie et confirmée, est logique si elle est pertinente.

2. L’Alliance de vie entre baptisés

Si les baptisés font une alliance de vie, ils érigent une nouvelle ‘‘maisonnée’’ («oikos») dans la maison de Dieu. «Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux.» (Matthieu 18:20). Ainsi, indépendamment de la règle ou de l’intervention de l’Église, nous avons toujours affaire ici à une réalité sacramentelle, qui s’accomplit par la convivance des fidèles. En d’autres termes, cette alliance de vie est en rapport avec un approfondissement du baptême. Par le baptême, les humains voient la réalité à la lumière de la présence de Dieu en eux, avec les joies et les peines qu’ils trouvent sur leur chemin. Par le baptême, les fidèles s’engagent à bâtir le Royaume de Dieu. Par le baptême, les fidèles prennent part à la joie, la liberté et la justice de ce Royaume, et à la solidarité, et à la prière de l’Église (locale).

3. L’implication de l’Église dans le mariage

Par rapport à ceci, il est important de remarquer que pendant toute la période du premier millénaire, l’Église n’a connu aucun office liturgique pour la bénédiction des alliances de vie. Les gens utilisaient les formes de mariage qui provenaient des cultures locales, par lesquelles l’union maritale des baptisés était vécue, en principe, comme un lien spécial avec Dieu, le Christ et l’Église, et avec le Saint-Esprit. Pour cela, ils s’inspiraient des passages bibliques comme Genèse 2:18-25, Marc 10:1-12 (et parallèles);  1 Corinthiens 13, Cantique des cantiques, etc. Les conseils de Paul (ex.: Éph. 5:21-33) et de Pierre (I P. 3:1-7) étaient également pris en considération. Ainsi, lorsqu’il fut question de l’adultère, la règle a été que l’alliance de vie des baptisés avait un caractère monogame, à vie.

L’implication de l’Église dans le mariage des baptisés a augmenté à partir du douzième siècle, lorsque le curé faisait office de témoin, et le mariage était inscrit dans le registre des baptêmes. Les Églises orientales mirent l’accent sur l’épiclèse sur les mariés, c’est-à-dire la prière de bénédiction en invoquant le Saint-Esprit. Dans les Églises occidentales, c’est le contrat entre les fiancés qui devint central. Cela se déroulait au milieu de la communauté des fidèles, avec le curé comme témoin, et se consommait dans le lit nuptial. La législation civile, qui s’est compliquée à la fin du 18ème siècle, considérait l’Église comme l’expression de l’ordre naturel tel quel.

Notre tradition ecclésiale a connu, depuis longtemps, les deux aspects. Dans le formulaire de la bénédiction d’un mariage, l’accent était mis sur la prière que le prêtre prononçait sur les fiancés. En plus de ceci, l’Église reconnut le contrat que les mariés avaient conclu devant l’autorité civile. Elle considérait le mariage comme une relation exclusive à vie.

Il est clair que la propre responsabilité de l’Église et son devoir comprennent d’évaluer critiquement les changements sociétaux. La prononciation d’une prière de bénédiction sur une réalité qui n’est pas solide, n’a, sans doute, aucun sens, à la lumière du Royaume de Dieu. Par contre, la prière de bénédiction qui confirme une réalité-vers-le-cœur-de-Dieu, est en même temps l’explicitation des engagements, et l’espérance, la force et l’inspiration par lesquelles on est régénéré.

4. La Signification d’une alliance de vie

Pour l’Église, la question n’est pas si les fidèles demandent une bénédiction sur ce qui est vu subjectivement comme une ‘‘bonne’’ expérience, mais s’il est question, par leur alliance de vie, d’une réalité qui les surpasse et par laquelle ils peuvent également compter l’un sur l’autre, quoiqu’il arrive.

Dès lors, la question cruciale est celle du sens d’une alliance de vie entre baptisés, dans le cadre de l’Église, et leur vocation de collaborer, par la grâce de Dieu, à l’édification du Royaume de Dieu. Autrement dit: quelle est le sens de la maisonnée qu’érigent deux baptisés dans le cadre de la Maison de Dieu? Là-dedans la vie sexuelle n’a pas d’importance décisive. Si nous pouvons constater que l’alliance de vie entre baptisés, alliance exclusive et bâtie sur la fidélité jusqu’à la mort, est une brique de la Maison de Dieu dans ce monde – et nous le constatons – alors cela signifie que la prononciation d’une prière épiclétique de bénédiction sur ces alliances de vie est parfaitement justifiée.

Sur base du baptême des personnes concernées, la prononciation de cette prière de bénédiction doit être considérée un office liturgique sacramentel.

5. Différents mots pour de différentes formes de la même mission

À cet égard, il est évident qu’il faut formuler et nommer différemment les différentes alliances de vie. Ainsi, l’égalité des différentes formes ne fait pas de doute, et elles développent chacune son propre caractère. Comme il n’y a aucune relation humaine qui soit en tous points identique à n’importe quelle autre, de la même façon se différencient la relation entre un homme et une femme d’avec celle entre deux hommes ou deux femmes. La stricte absolutisation du sexe biologique, tout comme la stricte absolutisation de l’indépendance totale des données biologiques, crée un rupture par rapport à la façon nuancée dont cette réalité fonctionne sur le plan personnel et relationnel. Dans la même catégorie des différences relatives il y a l’inexistence de l’ouverture à la procréation d’une nouvelle vie. Cette possibilité donne – en partie – un caractère spécifique à une relation. Cela ressort du fait que ce manque, autant dans les relations hétérosexuelles que dans les homosexuelles, peut être vécu comme une perte douloureuse. En d’autres termes, il y a encore une différence entre la fertilité biologique et une autre fertilité, plus générale, sans laquelle on pourrait dire que l’une a la priorité sur l’autre.

6. L’Église vieille-catholique et les autres Églises

La tradition exceptionnelle de l’Église vieille-catholique et sa position unique au milieu des autres Églises, que ce soit au Pays-Bas, dans l’Union d’Utrecht et dans le monde, entraînent le fait que son point de vue sur la bénédiction des alliances de vie des fidèles homosexuels pourrait avoir des conséquences importantes. Sans vouloir porter préjudice aux positions que les autres Églises ont adoptées à ce sujet, nous voulons prendre, du fond de notre conscience de bonne foi, à la suite de Jésus Christ et focalisés sur le Royaume de Dieu dans ce monde, un point de vue responsable. Le but de ce point de vue n’est pas d’être le dernier mot dans cette matière complexe dans laquelle tous les fidèles sont concernés, mais le but est plutôt de contribuer à la continuation de la discussion.

7. La Proposition au synode

Vu ce qui précède, le Collège d’administration reconnaît l’alliance de vie entre baptisés homosexuels, alliance exclusive et bâtie sur la fidélité jusqu’à la mort, qui contribue à la mission de l’Église. Le Collège d’administration exhorte la Commission liturgique de produire un office de bénédiction de cette forme d’alliance de vie, qui, en vertu du baptême, donne à cette alliance le droit au caractère sacramentel.

Le Collège d’administration
octobre 2006

Sainte Lucie 2013.

Le sanctoral est, avant tout, pédagogique. Il y a des fêtes des saints qui nous apprennent à imiter certaines vertus. Il y a d’autres fêtes des saints qui nous re-situent dans la vie ecclésiale. Certaines autres fêtes, plus rares, trouvent leur signification, presque en exclusivité, dans le nom du saint ou de la sainte. C’est le cas de la fête d’aujourd’hui, la fête de sainte Lucie, vierge et martyre à Syracuse, en Sicile.

En cette saison où il fait vite noir, la fête de sainte Lucie nous rappelle que la lumière véritable est le Christ.

Vacances.

Étant donné qu’aujourd’hui je commence mes vacances, je me suis fait le temps pour traduire/adapter un noël transylvanien.

Plus bas, vous trouvez le texte d’origine en roumain, avec ma traduction/adaptation en français.

Sculaţi, sculaţi, boieri mari,
R.: Christos s’au nǎscut.
Sculaţi, voi, români plugari,
R.: Christos s’au nǎscut.

 

Réveillez-vous, à cette heure,
R.: Car le Christ est né.
Vous, debout, cultivateurs,
R.: Car le Christ est né.
Cǎ vǎ vin corindǎtori, – R.
Noaptea pe la cântǎtori, – R.

 

Les chanteurs viennent vous voir, – R.
Vous chanter lorsqu’il fait noir, – R.
Şi v’aduc pe Dumnezǎu, – R.
Şi vǎ mântue de rǎu, – R.

 

Ils vous disent que demain, – R.
Dieu viendra sauver l’humain, – R.
Şi vǎ zic cǎ şi trǎiţi, – R.
Întru mulţi ani fericiţi. – R.
Longue vie, depuis Noël, – R.
Jusqu’aux siècles éternels. – R.

Dans la version en roumain, on utilise, selon les villages, plusieurs autres refrains :

« [În] seara de Crǎciun » (« Dans la soirée de Noël » ou « Le soir de Noël ») ;

« Ziurel de ziuǎ » (« Aube du jour ») ;

« La mulţi ani cu bine ! » (« Ad multos annos avec du bien » ou « De longues années dans le bonheur ») ;

« Florile sunt [d]albe » (« Les fleurs sont blanches ») ou « Flori [d]albe de mǎr » (« Blanches fleurs de pommier »), allusion aux flocons de neige ;

« Haid’ Alerui ler » (« Viens, Alléluia alléluia ») ou « Lerui, Doamne, ler » (« Alléluia, Seigneur, alléluia ») etc.

Dans la version d’origine, tel refrain ou tel autre est chanté à la fin de chaque vers. Dans la version en français, nous pourrions regrouper quelques-uns de ces refrains, deux par deux, en plusieurs séries, en en chantant le premier après le premier vers, et le second avec chaque deuxième vers :

Série A : R1 : Car le Christ est né / R2 : Une bonne Année !

Série B : R1 : À l’aube du jour / R2 : Le Christ de retour.

Série C : R1 : Quels flocons de neige ! / R2 : Que Dieu vous protège !

Pour vous faire écouter en original, j’ai fouillé un peu YouTube, et je n’ai nullement trouvé la perfection. Toutefois:
Ici le chanteur utilise une prononciation et une mélodie partiellement corrompues et des hyperurbanismes.
Ces gamines ne font presque pas de fautes de prononciation, mais elles bousillent un peu la mélodie; la guitare a été remplacée par l’accordéon. Et elles ont des couplets qui viennent d’autres noëls.
Ces cultivateurs chantent correctement, mais ils hésitent sur le refrain; pour finir, ils disent «Seara de Crǎciun» («Soirée de Noël») à la place. Autrement, leur version est parfaite.
– enfin une version kitsch.

215 cerveau féminin?

Je ne sais que croire de ces histoires de différences entre les sexes/genres. La seule chose dont je suis sûr, c’est que le ‘‘masculin’’ et le ‘‘féminin’’ sont seulement des ‘‘extrêmes’’, et que la majorité d’entre nous se situe entre les deux. Il me semble, comme je l’ai déjà dit, qu’Anne Fausto-Sterling a plutôt raison.

N’empêche, j’ai fait un test – ou soi-disant test – de masculinité/féminité, et le résultat a été 215. Ça m’amuse un peu, mais au moins je n’ai pas honte de ne pas être trop manuel. Ceci dit, pour la plupart des trente questions, ma réponse était «b», donc au milieu. Il y en a eu d’autres, notamment pour ce qui est des dons artistiques, où j’ai été dans «a», et presque jamais dans les trucs de métiers manuels et sportifs de la catégorie «c».

Et, pour finir sur un ton humoristique:

Santo subito.

À l’instar de certains dont parle un article du Godschrift, qui considèrent Nelson Mandela comme un saint, je pense que dans très peu de temps, les livres liturgiques anglicans du monde entier marqueront le jour du 5 décembre de son nom.

Pour sa fête onomastique, voici ce que j’ai offert à mon Nicolas: un dictionnaire de chimie, breton-français / français-breton.

Joyeuse fête, mon Prince!

Anna Ghione.

J’apprends l’apparition du livre d’Anna Ghione. Avant le livre, elle avait été interviewée dans cet article du Maine libre.

Je dis « bravo! » à des gens comme elle.