Procès des victimes de Mona Iraqi.

Je n’ai pas le temps de traduire ça, mais il y a sur internet le témoignage de quelqu’un qui a assisté à l’ouverture du procès contre les 26 hommes arrêtés par la police égyptienne, à cause de la pseudo-journaliste Mona Iraqi.

Voici le lien: http://paper-bird.net/2014/12/21/day-one-of-the-trial/

Ma réflexion se poursuit:

1. Est-ce que le “printemps arabe” a servi à quelque chose? L’Occident a-t-il de quoi se féliciter?

2. Voulons-nous que des choses semblables ou pires arrivent également en Palestine? En donnant une légitimité d’existence étatique à la Palestine, nous lui donnons la légitimité d’exercer ses lois inhumaines.

3. Les pays occidentaux font-ils quelque chose concernant ce cas égyptien?

Belgo-catholique?

Mon premier contact, pourtant indirect, avec l’anglicanisme, je l’ai eu lorsque j’étais séminariste chez les orthodoxes byzantins. Le directeur du séminaire avait fait ses études à Oxford; le prêtre pédagogue nous racontait comment, au “bon vieux temps”, des prêtres anglicans avait rendu visite aux orthodoxes byzantin, et avaient célébré ensemble l’Eucharistie. Mais dans mon séminaire, tout le monde déplorait l’anglicanisme à cause des femmes prêtres.

Mon premier contact direct avec l’anglicanisme s’est fait ainsi. J’avais une amie bulgare qui allait à la Messe chez les anglicans de Bruxelles. Encouragé par l’exemple de Gene Robinson, j’ai décidé d’aller une fois à la Messe là-bas. J’ai été très impressionné par la façon dont on y a administré la communion: sous les deux espèces et à genoux au banc de communion.

Deux événements ont déclenché ma rupture avec le catholicisme-romain:

I. Le samedi 14 août 2004, lorsque la Messe catholique-romaine à laquelle j’ai participé a été totalement mariolatre. «Plus jamais ça!», me suis-je dit. Le 22 août 2004, à 14 heures, j’ai participé la deuxième fois à une Messe anglicane. Je ne croyais plus au modèle d’unité chrétienne offert par Rome.

II. Le doyen catholique-romain a lancé une pétition contre l’adoption des enfants par des couples de deux hommes ou deux femmes. Il m’a demandé de signer sa pétition, et de la présenter à des paroissiens. En âme et conscience, je n’ai pas signé, ni transmis la pétition, mais, au contraire, j’ai su que je n’avais pas de place chez les cathos-romains.

Je voulais une Église qui soit suffisamment “vétéro-protestante” pour affirmer le salut par la grâce seule et pour ne pas pratiquer des dévotions dangereuses. Mais je voulais aussi que cette Église soit enracinée dans les sacrements et qu’elle pratique l’inclusivité.

Nicolas et moi-même avons fréquenté les paroisses anglicanes d’Ixelles et Charleroi pendant plusieurs années. C’est en tombant sur le missel anglican – The Anglican Missal – que j’ai fait une grande découverte. Je m’explique. Depuis que je suis chrétien, je considérais que les Églises orientales avaient des choses à changer, notamment concernant la catéchisation et la participation des fidèles à la Messe (la forme), mais je n’ai jamais douté de l’authenticité (le fond) des rites orientaux. Par contre, j’avais l’impression que les rites occidentaux étaient inférieures au niveau du fond. Le jour où je suis tombé sur le missel anglican, j’ai compris que l’Occident était sur le même plan que l’Orient, dans la même Tradition, mais que les Occidentaux avait saccagé la liturgie.

Je suis désolé, mais les anaphores traditionnelles (orientales ou le canon romain), je ne peux pas les mettre sur le même plan que ldes prières eucharistiques créées selon le goût du jour au 20ème siècle. Une liturgie théocentrique, je ne peux pas la mettre sur le même plan qu’une performance où le prêtre se donne en spectacle. Les offertoires traditionnels, je ne peux pas les mettre sur le même plan que des bobards du Talmud. Je ne parle pas des exceptions; il peut y arriver qu’un groupe doive célébrer sans missel ou dans un cadre qui ne permettrait pas une célébration comme il faut.

C’est comme ça que je suis devenu un anglo-catholique. Un anglican traditionaliste.

Maintenant nous nous trouvons dans l’Union d’Utrecht. De ce fait, nous ne nous sommes pas séparés de la famille anglicane. Car, de par les accords de pleine communion, la famille anglicane va même au-delà de la Communion Anglicane; elle s’étend aux vieux-catholiques de l’Union d’Utrecht, mais aussi aux luthériens nordiques. Mais, étant vieux-catholique et belge, le terme «anglo-catholique» n’a plus beaucoup de sens; peut-être que celui de «belgo-catholique» serait plus approprié.

Être un responsable pastoral vieux-catholique n’est pas chose facile. Car il y a une énorme pression; on attend de vous d’être un « catholique-romain-Vatican-II » qui se permet tout, tout en essayant de rester au plus près de la papauté, si possible. «L’Église est une pute, mais elle est ma mère», dit saint Augustin.

Il y a deux points non-négociables chez moi:

1. L’Inclusivité. On pourrait essayer de me persuader, mais je ne reconnaîtrai jamais de différence ontologique entre les humains, quels que soient leurs sexe, genre, couleur etc. C’est une question doctrinale, christologique, qui touche à l’incarnation.

2. La Tradition. Je ne supporte pas la dictature de ceux qui imposent des textes fabriqués suite à leurs humeurs théologiques. Je préfère m’unir aux centaines de générations de chrétiens qui nous ont précédés. Richard Enraght, Arthur Tooth, T. Pelham Dale, Sidney Faithorn Green, James Bell Cox, Alexander Heriot Mackonochie et beaucoup d’autres confesseurs de la foi se sont battus il y a un siècle ou plus. Pour citer Edward Bouverie Pusey: «Les ritualistes ne se mêlent pas de la dévotion des autres […] Ils demandent seulement qu’on leur permette d’adorer Dieu en utilisant un rituel que, personne ne remettait en question il y a encore quelques années.»

Photos: 1. Église Saint-Magnus à Londres; 2. Église Saint-Clément-en-Philadelphie; 3. Église de la Paix à Frederikshåb.

Suscipe Pater sancte.

Dans le rite byzantin, dans les prières de la prothèse (offertoire), le prêtre, en découpant une parcelle de pain et en la mettant sur la patène, dit: «Seigneur Jésus Christ, reçois ce sacrifice pour tes serviteurs un tel et une telle…» Dans l’offertoire de la Messe du rite latin, le prêtre commence l’offertoire par: «Reçois, Père saint, cette victime sans tache, que je t’offre pour mes péchés, offenses et négligences, ainsi que pour ceux des fidèles…»

La question est: qu’est-ce qu’on offre?

La plupart des commentateurs que j’ai lus pensent que nous offrons à Dieu nos dons, et en échange Dieu nous donne sa grâce. Quelqu’un disait, d’ailleurs: «La Messe est le sacrifice, au sens propre, alors que la mort de Jésus sur la croix ne l’est que métaphoriquement.»

Eh bien, la Tradition de l’Église nous dit tout autre chose. Notez que dans la Messe syrienne, l’hymne de l’offertoire chante ceci: «Que toute chair fasse silence… car le Roi des roi et le Seigneur des seigneurs s’approche pour être sacrifié et donné en nourriture…»

La Messe eucharistique commence, tout doucement, à partir de l’offertoire. C’est le Christ que nous offrons, pendant la Messe, au Père et au Saint-Esprit et à lui-même.

Si nous pouvions offrir à Dieu quelque chose pour nos péchés, le Christ se serait sacrifié en vain. Même dans l’Ancien Testament, à savoir dans le psaume 49 (50), Dieu dit: «Je ne prendrai pas de bœufs de ta maison, ni de boucs de tes menus troupeaux. Car toutes les bêtes de la forêt m’appartiennent, et le bétail des montagnes et les taureaux. Je connais tous les oiseaux du ciel, et la beauté des champs est à moi. Si j’ai faim, je ne te le dis pas; car toute la terre habitée m’appartient et sa plénitude. Est‑ce que je mange la chair des taureaux? est‑ce que je bois le sang des boucs?» Si Dieu avait accepté le sacrifice, même végétal, des humains, il se se serait pas incarné. L’Eucharistie est le prolongement de l’incarnation, non pas son remplacement!

Donc, lorsque le prêtre dit: «Reçois, Père saint, cette victime sans tache» ou «Seigneur Jésus Christ, reçois ce sacrifice», c’est du Christ qu’on parle là. On sous-entend que le Christ sacrifié sera présent sur l’autel à partir de la consécration.

Ikram convertie menacée.

Je relais cette info, provenant de Benjamin Leduc.

Prions pour Ikram.

Derrière l’islam, se cachent des personnes, qui ne sont pas toutes mauvaises, loin de là, mais qui, parfois, sont victimes de cette culture. Voici une histoire qui ne fera aucun grand titre dans les journaux.

Il y a deux ans et demi, parallèlement à mon travail de recherche, je profitais des accès aux articles de mon Université pour les partager avec d’autres étudiants, issus d’Universités moins fortunées mais ayant les mêmes besoins. Beaucoup d’entre eux étaient originaires du Maghreb et je suis devenu l’ami de certains. Parmi ces étudiants, une jeune fille alors en première année de master, Ikram, vivant à Alger.

Sa mère était alors partie pour travailler à l’étranger, et elle vivait seule avec son père. Les mois passant, sa mère renonça à rentrer au pays, et ses parents décidèrent de refaire leur vie, chacun de son côté. Son père chez qui elle vit, commença à sortir chaque soir pour fréquenter une autre femme, la laissant sans rien à manger pendant des mois, sans argent, vraiment sans rien. Depuis sa mère, s’étant remise en couple avec un homme, ne souhaite pas la prendre avec elle, car son compagnon ne veut pas d’Ikram chez eux. Son père s’est remarié, et sa nouvelle femme ne souhaite pas davantage sa présence avec eux.

Lors de nos discussions, qui durent depuis cette époque, je lui ai annoncé l’Évangile, nous avons commencé à prier le Rosaire à deux via skype. Elle s’est fabriquée un chapelet en détricotant un chapelet musulman, et prie en cachette son chapelet tous les jours quand on ne peut pas se parler en ligne. Malheureusement, un jour, son père la surprend. Depuis, elle est parfois enfermée à la cave ou jetée à la rue. Sa mère de passage lui loue une chambre, et s’arrange avec son père pour que chacun son tour, lui payent le loyer. Le père ne l’ayant pas fait, son propriétaire la jeta à la rue. L’histoire est longue, et je vous épargne les détails. La semaine dernière, alors qu’elle a récupéré sa chambre, son père vient la voir, et lui dit qu’un doctorant de son équipe voudrait se marier, et lui à parlé d’elle. Elle refuse ce mariage arrangé et se fait gifler. Comprenant qu’elle doit se sauver, elle prend le train, sans avoir d’argent, se fait prendre par le contrôleur, est amenée au poste de police et reconduite chez son père qui, depuis la séquestre, et organise son mariage qui devrait être célébré le 4 janvier.

Tritocanoniques éthiopiens du NT.

Dans les listes des livres de la Bible éthiopienne, il y a quelques titres bizarres:

28. Sirate Tsion (the book of order)
29. Tizaz (the book of Herald)
30. Gitsew
31. Abtilis
32. The I book of Dominos
33. The II book of Dominos
34. The book of Clement

Sur la Wikipédia anglophone, ces titres figurent un peu autrement:

Ser`atä Seyon (30 canons)
Te’ezaz (71 canons)
Gessew (56 canons)
Abtelis (81 canons)
I Covenant
II Covenant
Ethiopic Clement

Sirate Sion avec 30 canons est, en effet, la collection Canones ecclesiastici sanctorum apostolorum.

Te’ezaz est décrit ainsi:
Canons 1-20: Apostolic Church Order
Canons 21-47: Apostolic Tradition of Hippolytus
Canons 48-71: Excerpts from the Apostolic Constitutions attributed to St Clement of Rome.
Et cela correspond au Synodos alexandrin. Pour l’info, la Tradition apostolique est égyptienne, et n’a strictement rien à voir avec Hippolyte.

Gessew signifie «exposé». Ces 56 canons ne sont rien d’autre que les 81 canons grecs de la collection de soi-disant canons apostoliques.

Abtelis n’est qu’une mauvaise transcription du latin «titulus». Ces canons ont déjà été publiés en latin.

Ces I et II Dominos, ou Mäshafä Kidan, contenant 60+1 chapitres, ce ne sont rien d’autre que le Testamentum domini, avec l’épître des apôtres (Testamentum domini in Galilæa).

Enfin, ce «Clément», ce n’est pas l’épître de saint Clément aux Corinthiens, mais bien l’épître de saint Pierre apôtre à Clément.

Films à voir.

Vu que les fêtes approchent, j’aurai un peu plus de temps. Je compte regarder ces quelques films:

1. L’Exode. Dieux et rois. Malheureusement, les cinéastes sont souvent de mauvais théologiens. Un tel film aurait dû apparaître à Pâques, pas à Noël. La Pâque, c’est le passage de la Mer rouge… J’irai regarder ce film, quand même.

2. Noé. Encore un film de Pâques, mais que j’ai raté quand il était à l’affiche.

3. Le Hobbit III. Il s’inscrit dans ce genre de films sur la chute et la rédemption. Mais assez dilué. Puisque j’ai pris la peine de regarder le I et le II, faut bien que je voie le III.

4. La Famille Bélier. C’est celui que je kifferai le plus. François Damiens en train de parler en langue belge des signes! Une langue qui fait partie de ma liste « à faire » ou plutôt « à apprendre ».

5. Un Prêtre et une plaie. Un documentaire qui nous apprend à utiliser les bons moyens, même lorsque l’on a raison.

 

Olivier van der Hoeven & Mona Iraqi.

Vous avez peut-être entendu parler de Mona Iraqi. Cette “journaliste” égyptienne homophobe. Des détails de ses agissements se trouvent ici et ici. Il s’avère maintenant – comme on peut lire sur cette page – que l’organisateur de festival de film alternatif Shnit, à savoir Olivier van der Oeven, collabore avec cette Mona Iraqi.

Donc un festival du film alternatif, qui parle en bien des LGBT en Europe, tout en les bafouant en Asie! La honte!

Reno erat Rudolphus.

Je suis sûr que vous connaissez tous le chant gnangnan de Noël américain Rudolf the red-nosed reindeer. Vous l’avez entendu ne fut-ce que dans les supermarchés, avant les fêtes.

Eh bien, certains musiciens d’église scandinaves se sont amusés à le traduire en latin, en composant une mélodie de chant grégorien, tout en y ajoutant un «Alléluia» à la fin.

Pour écouter ce que ça donne, cliquez ici.

Détails ici.

O Sapientia.

Demain soir on commence les antiennes Ô.

 

Væ.

Ça me gratte toujours aux oreilles, lorsque j’entends dans la proclamation de l’évangile: «Malheur à vous…»

Jésus a bien critiqué toutes sortes de gens, mais il n’a souhaité de malheur à personne. Jésus constate seulement. De plus, la préposition «à» n’a pas sa place. C’est un datif. Or, les textes bibliques entendent un ablatif.

L’hébreu a הוי (hoy), le grec a οὐαί, le latin a «væ», le wallon a «way», l’anglais a «woe». Ce sont des interjections. Littéralement, en devrait traduire: «Hélas, vous…» ou «Aïeaïeaïe, scribes et pharisiens hypocrites…»