J’ai attendu impatiemment la sortie du film Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? Par contre, je pensais que Divergents serait mauvais. Après les avoir regardés, je dis: tout le contraire!
1. Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu
L’idée est excellente, mais le résultat est une daube. L’idée qu’il y ait quatre mariages »atypiques », avec le dernier annonçant quelque chose de typique, mais étant le plus atypique, ça aurait pu marcher.
Mais pour cela, il aurait fallu que l’une des filles – disons l’avant-dernière – épouse… une autre fille!
Ensuite, il aurait fallu une dose minimale de réalisme. C’est à dire qu’en France (et au Benelux et presque partout en Europe), il est obligatoire de se marier à la commune avant d’aller au lieu de culte.
Troisièmement, l’élément religieux, auquel appartient le truc romantique, est complètement bafoué! Pour les laïcards, on ne peut unir qu’en ignorant. La réalité est tout autre. Les autres mariages du film auraient dû être célébrés également à la mosquée, à la synagogue etc. Ensuite, le « mariage catholique » dans le film est complètement irréaliste. Pour un film pas cher, un minimum aurait été de consulter une personne qui va à la messe. On n’assied pas les mariés sur des chaises en plastique; on ne place pas cinq ciboires sur l’autel au début de la messe etc. Le tout: lamentable!
2. Divergents
Un film qui a énormément de mérites! En voici le résumé. La société donnée partage la population en cinq castes arbitraires. 5% des enfants quittent la caste de leurs parents, en allant dans une autre caste. Les parents disent approuver le choix de leurs enfants (qui, d’ailleurs, n’est pas un choix, mais une disposition innée). Toutefois, si les enfants partent vers une autre caste, les parents n’approuvent pas la démarche de leurs enfants. On dit de ces enfants qu’ils trahissent. Mais il y a également des enfants qui ne se sentent bien dans aucune des castes, mais dans toutes à la fois: ce sont les « divergents ». Ces adolescents n’ont pas d’autre choix que le faire-semblant: ils doivent s’adapter à l’une des castes. Sinon, ils deviendront des SDF, et leurs familles d’origine ne les reprendront plus. Mais il y a une phobie contre les divergents. Et les pires divergentophobes sont eux-mêmes des divergents dans le placard.
Quelles belles métaphores! Notre société est partagée en 2 sexes arbitraires, et ceux qui ne se sentent dans aucun, ou dans les deux à la fois, sont vus comme des rebuts de la société. Du coup, ils font semblant d’appartenir à l’un des deux sexes. Et il y a aussi des gais et les lesbiennes. Les parents prétendent souvent qu’il s’agit d’un choix, et qu’ils respecteraient le choix de leurs enfants. En réalité, il n’y a qu’un choix: celui du malheur.
Dans ce film, une caste (les intellos) utilise une deuxième (les militaires) pour massacrer une troisième (les altruistes). Cela rappelle certains épisodes de l’histoire, ainsi que toute forme de totalitarisme.

Il y a quelques jours, l’Angleterre a vu les premiers mariages de prêtres gais/lesbiennes.
Beaucoup d’entre vous savent que Fred Phelps, le ‘‘pasteur’’ aux pancartes « God hates fags » est décédé. Peu de gens savent dans quelles conditions il est décédé.
Dans les saintes écritures, on trouve, comme comparaison, le mariage hétérosexuel, pour parler de la relation entre Dieu et son peuple: entre Yahvé et Israël dans l’Ancien Testament, ou entre le Christ et son Église dans le Nouveau Testament.
À cette occasion, je voudrais réfléchir avec vous, à nouveau et d’une nouvelle manière, sur l’histoire entourant le fameux passage du Lévitique 11:22. Au début de mon cheminement vers l’auto-acceptation, je ne remettais pas en cause les traductions habituelles de ce verset. Je pensais, tout simplement, qu’il entrait dans le même sac que les autres prescriptions dont on ne devait pas tenir compte aujourd’hui. Par exemple, l’Ancien Testament tout entier est plein de condamnations envers ceux qui travaillent le samedi et/ou mangent du porc, et la plupart des chrétiens considèrent, à raison ou à tort, que ces choses de l’Ancien Testament ne sont plus valables dans le Nouveau, aussi essentielles et capitales qu’elles puissent être.
En Angleterre, où le mariage civil sera sexuellement neutre à partir du mois prochain, les évêques ont sorti un document ‘‘de compromis’’: ils disent qu’après le mariage civil, les prêtres pourront faire des prières pour les couples gais et lesbiens, mais sans bénédiction! Pire encore, les prêtres gais et lesbiennes sont invités à rester célibataires et abstinents.

Pour al fête de saint Valentin de cette année-ci, j’ai deux pensées à vous partager.