7 incivilités en 1 jour.

Au début, je croyais que seuls les allochtones commettaient des incivilités. Eh bien, je me suis trompé. Hier j’ai vu (ou subi) 7 civilités, dont la plupart ont été commis par des « autochtones ».

1. En attendant le bus à Saint-Gilles, un mec est passé et a laissé ses ordures dans un sachet, dans l’abribus.

2. A la gare du QL, je suis monté dans le train. Comme d’habitude, lorsque j’ai vu une place libre, j’ai demandé à celles qui était en face de la place libre, pour voir si elle était vraiment inoccupé. Logique. Car trop souvent ceux qui vont à la toilette n’ont plus de place lorsqu’ils reviennent. Enfin, je sens que quelqu’un me pousse par derrière. Oui, une hippie, « étudiante » âgée d’à peu près vingt ans, s’asseyait à ma gauche. Puis elle a mangé son déjeuner, en mâchant avec la bouche large ouverte. Après quelques minutes, je lui ai partagé mon indignation. Sa réponse, ironique: « Bien sûr, Monsieur, nous les Belges, nous sommes tous des impolis! » Ma réponse: « Nous ne sommes pas tous impolis; il n’y a que vous qui êtes impolie. » Puis elle s’est justifiée, en disant que de toute façon, elle ne sait pas mâcher la bouche fermée, et que l’impoli, c’est moi, parce qu’on n’a pas le droit de faire des remarques aux inconnus. La cerise sur la gâteau, elle a jeté par terre ses épluchures d’orange.

3. En rentrant à la maison, voilà qu’un voisin abandonne ses déchets dans un sachet, au coin de la rue. Je le regarde de travers, mais il ne se gêne tout de même pas.

4. En sortant du Delhaize de Belgrade, je croise une famille qui était sur la terrasse d’un bar; la « dame » se mouche et jette le mouchoir usé sur le trottoir, alors que sa fille rigole.

5. A l’arrêt avec une vieille dame, je voulais prendre le bus 8. Tant pis, le chauffeur ne s’est pas arrêté, occupé qu’il était à papoter avec une voyageuse.

6. Au travail, un client m’a dit que l’air co ne fonctionnait pas dans sa chambre, depuis plus de 24 heures. Je me demande (et je lui demande) pourquoi il ne l’a pas dit plus tôt. Je lui ai proposé de le mettre dans une autre chambre, mais il refuse. Toutefois, il « exige » qu’on lui rembourse le coût de la chambre, parce que l’air co ne marche pas. Ma réponse: « Lorsque vous allez au restaurant et que vous demandez une soupe, alors si elle n’est pas bonne, vous la signalez après la première cuillerée; le comble serait que vous la mangiez jusqu’au bout, en disant par après qu’elle n’a pas été bonne et en exigeant qu’on vous la laisse gratos. »

7. Plusieurs de mes clients ont jeté l’emballage des bonbons soit par terre, soit dans l’ascenseur, soit sur le divan.

Je crois que la liste est complète. Et qu’on ne dise pas qu’il n’y a que les allochtones qui n’ont pas le bon sens…

Comment nomme-t-on le personnel en anglais? Tout simplement « the personnel« . Or, dans le langage actuel, on parle de « staff » (« roseaux »). Le pire, c’est que même les francophones se désistent du mot « personnel » (renvoyant à la personne), pour nous traiter de staff. Voilà quelle est notre valeur à leurs yeux! Le français correct parle du « service du personnel »; le français fourbe (comme l’anglais fourbe) préfère nous traiter de ressources humaines (il y a des ressources minérales, végétales, humaines… plain de ressources pour la production!).

Pendant ma recherche – très active! – d’emploi, j’ai rencontré les deux points opposés, dans les agences d’intérim.

Tout d’abord, dans l’agence Trace à Namur, j’ai trouvé un service très humain, très humanisant, valorisant. Les deux dames se « tuaient » à chercher des jobs pour les personnes qui y venaient. Un contact d’égal à égal.

Mais, entre autres, je suis également entré dans une agence où je suis tombé sur « le responsable pour la Wallonie ». Il ne me demande pas de m’asseoir (pourtant il y avait deux chaises vides). Il jette juste un coup d’œil de trois secondes sur la première page de mon CV, pour me dire: « Vous ne savez rien faire. » Je lui répond qu’il n’a même pas pris la peine de regarder la seconde page. Il me dit: « Parce que votre CV est nul. » J’invoque toutes les langues que je parle. « Elles sont nulles », me répond-il.

Gluten…

Ces jours-ci, j’ai commandé des grandes hosties en Suède. Or, on a voulu me refiler à tout prix des hosties sans gluten. Le même  jour, j’ai croisé un ami et voisin coeliaque (allergique au gluten). D’où je soulève deux questions:

– Les hosties sans gluten sont-elles valides pour l’eucharistie?

– Les coeliques sont-ils des « anormaux »?

1. La validité des hosties sans gluten

Le pape de Rome affirme que les hosties sans gluten ne sont pas valides, alors que les hosties pauvres en gluten le sont. Quelle est la logique de l’affirmation? Eh bien, les hosties doivent être du pain naturel; et dès qu’il n’y a plus de gluten dedans, ce ne serait plus du vrai pain. En supposant qu’on puisse extraire à 100% le gluten, est-ce que le pain 0% gluten serait ok? Quid du pain 0% son? Or, nous savons que la grande majorité des hosties sont faites de farine blanche. Par la simple logique des choses, ça devrait dire que le pain blanc n’est plus du vrai pain naturel?

Or extraire le gluten ou le son, c’est un procédé relatif. Il y aura toujours une quantité infime de gluten et de son dans la farine la plus blanche. Autrement dit, si les hosties sont faites à partir de farine de froment pur, elles seront ok pour l’eucharistie.

Alors, comment utiliser les hosties pauvres en gluten? D’après la papauté, il faudrait consacrer séparément pour les coeliques, tout comme du moût non fermenté pour les intolérants à l’alcool, mais la majorité de l’assemblée devrait utiliser quand même du pain riche en gluten et du vin alcoolisé. L’Église norvégienne, au contraire, utilise des hosties sans gluten pour tout le monde, tout comme l’Église métropolitaine communautaire utilise du moût non fermenté pour tout le monde. Ces deux dernières attitudes me semblent les plus appropriées, si dans l’assemblée il y a ces deux types d’intolérents aliméntaires. Car «nous sommes tous un même pain» et «nous buvons tous à la même coupe», comme le dit saint Paul. Si tel pain est du vrai pain et tel vin du vrai vin, alors pourquoi devrait-on utiliser, dans une même assemblée, du « vrai » et du « vrai++ »? Cela n’a aucun sens, sinon celui de Rome. Les intolérants à l’alcool et/ou au gluten ne cherchent pas le droit à la différence, mais, au contraire, le droit à l’indifférence.

2. Les anormaux

Et nous voici au second point. Rome refuse l’ordination des coeliques à la prêtrise! Ceux-ci seraient dépourvus de l’intégrité physique « nécessaire » au prêtre.

Après le Concile de Trente, on a commencé à refuser la prêtrise à toutes sortes d’hommes: ceux à qui manquait un doigt, les handicapés physiques d’une sorte ou d’une autre, et même aux myopes. Si l’accident arrivait après l’ordination, on les gardait; autrement, on refusait de les ordonner. Ces bêtises ont été abolies au 20ème siècle, mais à leur place on a mis les coeliques et… les gais! Et, bien évidemment, les femmes!

 

Les vacances d’été sont malheureusement finies. De Zeebruges à Ostende, en passant par Breedene, deux fois chaque. De Han à Wépion et Andenne et Huy, en passant par Dinant et Profondville et le jardin bonatique national de Meysche.

 

 

Sœurs de la Transfiguration.

Aujourd’hui, en la fête de la Transfiguration du Seigneur, je voudrais vous présenter la Communauté des Sœurs de la Transfiguration.

Ce sont des moniales épiscopaliennes, dont la congrégation a été fondée aux États-Unis, en 1898, par la Mère Ève-Marie Lee Matthews.

Leur site: www.ctsisters.org

Fête nationale 2012.

Même Google a fait une image pour notre fête nationale!

Nous venons de rentrer de nos trois jours de vacances en Angleterre.

Avant le départ, je savais que notre voyage serait non seulement du simple tourisme, mais également un double pèlerinage: au cœur de l’Église d’Angleterre, mais aussi au cœur du végétalisme. Nous avions hâte de faire du shopping dans les magasins végétaliens, et de prier dans l’église de l’ancienne abbaye de Westminster, ainsi que de voir l’église de Tous les Saints de la rue Marguerite à Westminster.

Le premier jour, nous étions très tôt le matin à Bruxelles-Midi, pour embarquer dans le train. Le plan était d’arriver vers 10h à Londres, pour aller à la messe de l’Abbaye de Westminster à midi. Mais les douaniers belges ne me laissent pas passer. Besoin de retourner vite à Namur, pour chercher le bonne carte d’identité. Ainsi, on prend le train de 13h pour Londres.

Arrivés après 15h à notre « hôtel » à Westminster, on constate que la rue est calme (première impression), nous avons un grand lit dans la chambre située au rez du bâtiment. Mais la salle-de-bains est minuscule (80 x 140 cm), les robinets mauvais, ça pue les égouts. Mon Nicolas est optimiste: on est à trois minutes à pieds de la gare de Victoria, on a de magnifiques fleurs au balcons, 70 euros la nuitée, ce n’est pas la mort.

Nous dînons dans une pizzeria, nous nous promenons, puis nous tombons sur une église de notre quartier: le Saint-Sauveur. Une église vraiment belle, qui a même un jubé comme il y a très longtemps (dommage pour l’autel mobile qu’on a foutu devant le jubé, alors qu’il y a un maître-autel dans le chœur), de magnifiques vitraux…

À la réception il y a une membre du conseil paroissial, qui appelle vite le curé: «Père, il y a ici deux gentilshommes…» Le curé arrive dix minutes plus tard, nous accueille, papote avec nous. Chapeau! Pour un prêtre qui est père de famille, venir accueillir ainsi les visiteurs « spéciaux » que nous sommes! Nous continuons à parcourir la ville, nous prenons des photos, puis, pour les vêpres, nous retournons au Saint-Sauveur. Nous n’étions que nous autre dans le chœur: la dame, le prêtre, Nicolas et moi. « Parfois, il y a deux personnes, parfois six, parfois je suis seul », dit le prêtre, qui célèbre matines, messe et vêpres tous les jours. De nouveau, je me dis: chapeau!

Nous soupons dans un restaurant tenu par une communauté de vie de gens qui ont l’air d’être des anarcho-communistes. Le resto est débordé de clients; il faut attendre longtemps debout, en attendant qu’une place se libère. La nourriture est bonne, et leurs cocktails de jus naturels, de fruits pressés à l’instant, sont excellents.

Après le souper, nous allons à pied voir le palais de Buckingham et d’autres curiosités locales.

Le lendemain matin, nous nous sommes levés tôt, pour être aux matines à l’abbaye de Westminster à 7h30. Sur le chemin, nous croisons la cathédrale catholique romaine. Les mosaïques sont impressionnants, mais nous nous rendons vite compte que tout dans cette église est disposé de manière à revendiquer l’Église romaine comme véritable église du Royaume-Uni. Juste le contraire de ce que l’Église d’Angleterre (anglicane) revendique pour l’Angleterre.

Au début, les matines lues dans la chapelle Sainte-Foy de l’ancienne abbaye me laissent un peu froid: le rituel du Common Worship n’a rien à voir avec la beauté du BCP; mais les vêtements puritains montrent un conservatisme malsain. J’aurais préféré le contraire: vêtements colorés et office traditionnel. En plus, c’est d’un cléricalisme las: les deux prêtres lisent tout, disent tout, font tout. On se sent superflu. Par contre, après les matines, on va à la messe, toujours dans l’ancienne abbaye, dans la chapelle du Saint Nom de Jésus. Là, la messe est belle. Messe basse, ad orientem, en petit comité, mais il n’y a pas assez de chaises. Nous sommes serrés les uns aux autres. La messe est dite pour la fête d’une sainte orthodoxe-russe tuée pour sa foi par le régime stalinien. La célébration me semble intense; je suis presque en extase pendant toute la matinée.

Le jour, nous avons visité Londres en bus touristique principalement, mais aussi en métro. Et nous avons dîné dans le resto où l’on avait soupé la veille. Nous avons pris des photos. Et j’ai commencé à me sentir écœuré par cette atmosphère du roman d’Orwell, où l’on t’annonce sans cesse des bagatelles au micro, et où il y a les forces de l’ordre partout, comme pour terroriser les gens. Je m’étonne des gens – flics y compris – qui traversent toujours au rouge, des marchands à qui l’on permet de vendre leurs gnangnanries jusqu’aux seuils des différents palais et musées.

L’après-midi, nous nous sommes rendus à un magasin végétalien d’Islington. On y a trouvé notre bonheur, depuis les fromages végétaliens jusqu’aux chaussures, en passant par les gâteaux. Et l’un des deux vendeurs, c’est un Dunkerquois!

Un gars de passage – et ami du magasin – nous parle du restaurant végétalien ou il travaille. Il s’agit du resto InSpiral, de Camden, où il faut arriver en marchant le long du Canal du Régent.

Le soir, nous avons d’abord été aux vêpres à la cathédrale Saint-Paul. Ordo du BCP, avec mémoire des saints du jour. Oui, des vêpres très pompeuses avec chorale, mais où la participation des fidèles était non seulement nulle, mais également découragée. (Il était dit qu’on pouvait dire seulement le credo et le Notre Père.) L’homélie a eu lieu tout à la fin, et après la bénédiction il y a eu le chant final, que la chorale ne connaissait même pas. Pour une fois qu’on utilisait le BCP, mais dans la forme, c’était tout à fait l’opposé du désir de Cranmer et Parker, à savoir la participation des fidèles.

Après, nous avons été au restaurant de Camden, en marchant 3-4 km sur le quai du canal. Sur le chemin, nous avons croisé une église (toujours anglicane) très low church. Comme quoi, ça existe aussi.

Le souper a été délicieux, mais les jambes et les pieds nous ont fait très, très mal. De surcroît, nous avons été servis par une dame/demoiselle française. En sortant du resto, nous nous sommes rendus compte que la station de métro était à quelques mètres de là. On s’est demandé pourquoi l’autre gars nous avait envoyés sur le quai du canal.

Arrivés à l’hôtel, on a eu du mal à dormir à cause des skinheads et drogués qui faisaient la fête juste à notre fenêtre.

Le lendemain matin, matines à l’abbaye de Westminster, déjeuner très sommaire à l’hôtel, puis en route pour la ville!

C’était le jour où l’on devait rentrer. Nous avons été déposer nos bagages dans la consignation de la gare (un enfer de contrôles!), puis nous avons profité de notre journée, en visitant et revisitant certains coins de Londres et Westminster. Sur le temps de midi, nous avons été à la messe dans la fameuse église de Tous les Saints de la rue Marguerite à Westminster.

Après avoir mangé un dernier repas chez InSpiral à Camden, nous avons acheté, écrit et posté quelques cartes postales, nous avons bu quelque chose dans un pub typique, et nous avons pris notre train pour rentrer.

Musée de la Fraise à Wépion.

L’autre jour, nous avons été voir le musée de la fraise à Wépion.

Étant quelqu’un qui connaît quelque chose à la culture de la fraise depuis très petit, ça m’a fait un grand plaisir.

Mais j’ai appris des choses que je ne connaissais pas. Surtout l’histoire de la criée! Donc tous les soirs, à 19h, il y a une criée (enchères), à laquelle participent surtout les supermarchés. Pendant la nuit, ces fraises sont déployées dans les magasins. Vingt-quatre heures après la criée, la fraise ne peut plus être vendue.

N’empêche, je trouve qu’on pollue un peu avec tous ces plastiques à usage unique. Moi, je connaissais la culture de la fraise avec seulement de la paille.

L’histoire du folklore wépionnais est belle aussi. Dommage qu’avec la fusion des commune presque tout se soit perdu!

Jacques Grignon homophobe.

Dans La Nouvelle Gazette du 10 juillet dernier, le prêtre et psychologue Jacques Grignon, curé dans le diocèse de Namur, affirme « avoir guéri des homos » en les mariant à des femmes; mais également «j’affirme qu’il y a un lien entre homosexualité et pédophilie. Mais l’homosexualité, ça se soigne».

Sans commentaires…

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Jacques Grignon homosexualité pédophilie

Et dans la même veine, voici également une petite histoire sur le manuel des policiers italiens, où l’on assimile l’homosexualité à la zoophilie et à l’inceste… (paru dans l’Essentiel d’avant-hier).

Que du propre!

Gay Pride à Esch-sur-Alzette.

En lisant l’Essentiel d’avant-hier, j’apprends que le Grand-Duché essaie de bouger sur les droits des LGBT.

C’est quand même le seul pays du Benelux qui ne donne pas de droits pléniers aux LGBT…

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