Les femmes, les gens de couleur et les LGBT ont été opprimés, et le sont toujours, dans beaucoup d’endroits dans le monde.

Comment réagir, lorsqu’on fait partie de l’une de ces trois catégories, mais que l’on est opprimé par une autre de ces trois?

Il n’y a pas pire que:
1. une femme homophobe ou/et raciste;
2. un(e) gai/lesbienne misogyne ou/et raciste;
3. un(e) noir(e) homophobe ou/et misogyne.

C’est la « trinité perverse ».

L’autre jour j’ai appris que cette dame a critiqué les mariages sexuellement neutres. Le pire, c’est qu’elle est elle-même prêtre et directrice de l’Institut théologique de Lund!

Donc je lui ai écrit:

Épiclèse.

Tant qu’on est encore dans l’octave de la Pentecôte (plus exactement le vendredi des quatre-temps d’été), je voudrais vous partager deux réflexions: sur l’épiclèse et sur l’octave de la Pentecôte.

Concernant l’épiclèse, on aime dire qu’il s’agit de l’invocation de l’Esprit Saint. En réalité, dans quasiment tous les rites et toutes les cérémonies où il y a une épiclèse, on ne s’adresse pas au Saint-Esprit. On demande au Père d’envoyer l’Esprit.

Les véritables rites occidentaux ont la spécificité de demander à l’Esprit lui-même de descendre sur les dons eucharistiques: Veni, sanctificator omnipotens æterne Deus : et benedic hoc sacrificium, tuo sancto nomini præparatum. – Viens, sanctificateur, Dieu tout-puissant et éternel, et bénis ce sacrifice, préparé pour ton saint nom.

D’où sait-on que c’est l’Esprit-Saint qui est invoqué ici? La preuve, nous l’avons dans le rite lyonnais, où l’épiclèse est double: sur le dons et sur le peuple: après la formule citée ci-dessus, le prêtre dit la suivante: Veni, sancte Spiritus : reple tuorum corda fidelium, et tui amoris in eis ignem accende. – Viens, saint Esprit, remplis le cœur de tes fidèles, et allume en eux le feu de ton amour.

Maintenant, concernant l’octave de la Pentecôte, d’aucuns ont estimé – contrairement à toute l’histoire de l’Église – que la fête de la Pentecôte ne devrait pas avoir d’octave. Dans la pratique, ça donne ceci: civilement, nous avons un lundi de la Pentecôte, mais dans les églises de nos villages, si jamais il y a une Messe, c’est une Messe « du temps ordinaire ». La raison invoquée, c’est le nombre de 50. Oui, 50 jours de la Pâque à la Pentecôte.

Que la Pentecôte tombe 50 jours après la Pâque est un fait. Mais qu’on ne puisse pas dépasser ces 50 jours dans la fête, est une contre-vérité historique.

Le christianisme est l’héritier légitime du judaïsme. La Pentecôte est la deuxième fête, selon l’importance. Et les apôtres ont gardé cette fête (Actes 20:16, I Corinthiens 16:8). Or, dans la diaspora juive, la Pentecôte durait 2 jours. De surcroît, chez les Karaïtes – qui gardent la coutume ancienne – la Pentecôte tombe toujours un dimanche, et le lundi suivant.

Bribeus.

Dji n’ sai nén si vos avoz l’ minme sacwè k’ nozôtes; mins dispoy on ptit timp, dji rçuvans bråmint des « bistokes » pal posse.

Po cmincî, ç’ a stî l’ Rodje Creujhe di Beldjike ki nos a evoyî des cizetes et des faxhetes, tot bribant des cwårs. Si vos vos rmimbrez, dj’ elzî a scrît, et les evoyî å sete-cints djaeyes.

Dispoy ene samwinne, c’ esteut Mamas For Africa, poy Sensorial Handicap Cooperation, et po fini Action Damien.

On fwait shonnance di vs diner ene bistoke, ki c’ est cwand po vos stoide foû vos çanses!

Dji vou bén fé l’ tchårité, mins nén insi.

Dj’ elzî a respondou a zels eto:

Copie et original.

Lorsque les albums Load et Reload sont sortis, j’ai vraiment eu du mal avec certaines chansons. Par exemple, tout fan de Metallica que j’étais (ou je suis?) je n’ai pas réussi à digérer la chanson « Fuel », avant que j’en entende la version d’Avril Lavigne (il y a dix ans déjà!). Oui, Avril Lavigne, avec ses musiciens efféminés, peut faire, parfois, cependant seulement en matière de métal, un travail meilleur que les métalleux.

Comme quoi, parfois les copies sont plus réussies que les originaux. Est-ce un paradoxe? Ou bien ce sont les œuvres d’art qui évoluent au fur et à mesure qu’elles passent d’un artiste à l’autre? C’est ainsi que s’accomplit la collaboration intergénérationnelle et transgénérationnelle.

Dialogue…

Il y a deux ans, le mardi de la Pentecôte, nous étions à la Messe à l’Église Saint-Anschaire de Stockholm. Chaque fois que nous étions à la Messe en Suède, nous étions apaisés pour deux raisons:
1. D’une part, nous pouvions nous embrasser et/ou nous tenir par la main pendant la Messe, comme les autres couples, sans qu’on nous regarde de travers, sans qu’on craigne qu’on nous refuse la communion…
2. D’autre part, ces célébrations n’étaient pas pour autant clownesques, ni de mauvais goût, ni relativistes… Le corps et le sang du Christ nous étaient donnés en grande hospitalité eucharistique, dignement, sous les deux espèces.

Sur le site de l’Église vieille-catholique hollandaise j’apprends que l’Union d’Utrecht et l’Église suédoise viennent d’avoir la dernière session théologique commune, en vue de la pleine communion.

En même temps, les sites des quelques paroisses vieilles-catholiques suédoises n’existent plus. À vrai dire, je me demande si ces paroisses-là ont encore une raison d’être, si pleine communion il y a.

Ci-contre, la Messe, présidée par l’épiscopesse Antje Jackelén dans le village de Vanstad.

Il est intéressant de remarquer comment, même en la fête de la Pentecôte, la liturgie romaine reste extrêmement timide face à l’invocation du Saint-Esprit.

Le rite byzantin a quelques antiennes adressées au Saint-Esprit en cette fête; mais même le tropaire du jour est adressé au Christ, et pas à l’Esprit.

Dans le rite mozarabe, heureusement, la collecte du jour est adressée à l’Esprit Saint. De même les post-pridie de la vigile et du jour, ainsi que l’introduction au Notre Père le jour de la Pentecôte: toutes ces parties sont adressées au saint-Esprit.

Le site suédois moderne a, lui aussi, pour ce jourd’hui, à côté de la collecte traditionnelle du rite romain, une collecte suédoise moderne, adressée à l’Esprit Saint.

À ma connaissance, quasiment tous les canons eucharistiques de par le monde sont adressés au Père, sauf l’anaphore de saint Grégoire de Nazianze (copte) au Fils; mais aucun à l’Esprit Saint…

Hier soir, nous avons regardé l’Eurovision. L’édition de cette année-ci m’a semblé beaucoup meilleure que les années précédentes. Notamment, plusieurs concurrents ont chanté en leur langue nationale, et pas en anglais.

Pour la première fois, Nicolas et moi sommes d’accord en disant que le meilleur a été le contre-ténor Florin-Cezar Ouatu (Roumanie) avec sa chanson It’s My Life; nous avons également apprécié Aliona Munteanu (Rép. Moldavie) avec sa chanson 1000, ainsi que Eyþór Ingi fils de Gunnlaugur (Islande) avec Ég á líf. Personnellement, la chanson Contigo hasta el final du Sueño de Morfeo m’a plu aussi.

Nous n’avons pas apprécié le barakî Roberto Bellarosa, l’Italien Marco Mengoni, le Hongrois Alex Márta, ainsi que les Grecs… Et nous nous demandons toujours comment l’Azeri Fərid Məmmədov a pu arriver en deuxième position avec sa chanson Bana Dönsen.

Nous avons aimé la bonne organisation du concours par la Suède, et la bonne présentation par Petra Mede.

Le thème de cette année-ci a été «les familles arc-en-ciel».

Beaucoup pensent que ça, c’est une invention moderne ou post-moderne.

En réalité, contrairement à la caricature de sainte famille qu’on nous a présentée à partir des temps modernes, la première famille arc-en-ciel de l’histoire chrétienne a été la famille dans laquelle Jésus a grandi. L’opposition entre, d’une part, la théorie romaine et orientale (de la virginité perpétuelle de Marie), et, d’autre part, la théorie néo-protestante (qui prétend que les frères et sœurs de Jésus seraient des enfants de Marie) réside en une image erronée du concept de famille, des deux côtés. Autrement dit, les deux camps ont exclu le concept de famille recomposée, parce que ça ne correspondait à leur agenda (commune) concernant ce que devrait être la famille chrétienne.

Qu’est-ce, donc, la sainte famille? Une famille recomposée, à partir du vieillard Joseph le veuf et ses enfants, de l’adolescente Marie ayant un nouveau-né par parthénogenèse, et de la convivence de ceux-ci.

Fiertés 2013.

Le thème de la marche de cette année-ci, c’est Familles arc-en-ciel.

Malheureusement, le temps est moche; mais cela ne nous empêchera pas d’y aller, malgré tout.

Je crois qu’il est impératif, plus que jamais auparavant, de mettre nos familles à égalité avec les autres.

Je pense à une affirmation de Sven-Erik Brodd: I kraft av kärleken får äktenskapet en sakramental karaktär. «La puissance de l’amour donne au mariage un caractère sacramentel.»

Pourquoi? Parce que, même 10 ans après la loi sur le mariage, certains continuent à le dénigrer.

 


Rejet.

Hier, je vous parlais de Matthew Vines. Ce garçon s’est fait éjecter, comme une crotte, de la paroisse où il avait été baptisé, où il avait grandi, où ses parents étaient actifs.

Le rejet de quelqu’un est quelque chose dont on ne réalise même pas assez la portée. Le plan de Dieu est que nous soyons tous sauvés. Quand un chrétien pense le contraire à propos de son prochain, qu’est-ce que ça veut dire?

Ça veut dire deux choses. Tout d’abord, c’est se prendre pour Dieu. Le péché luciférien. Quand j’excommunie quelqu’un au nom de Dieu, je me prends pour Dieu. Bien entendu, parfois il faut protéger la communauté. Même saint Paul (Actes 9:29-31), en étant trop virulent, a mis l’Église des judéo-chrétiens en danger. Mais ils ne l’ont pas excommunié.

Je pense parfois à ce que dit l’ancien archevêque Hammar, à savoir que parfois Dieu agit plus vite dans la société que dans l’Église. Personnellement, je dirais que l’Esprit Saint parle, et qui veut l’entendre, l’entend, mais que souvent on a usurpé son autorité dans l’Église.