Plasmator hominis Deus.



Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Plasmator hominis Deus, qui se chante aux vêpres des vendredis (correctement: jeudi soir).

Ô Dieu, plasmateur des humains,
Qui fis tout de tes propres mains,
Tirant de la glaise animaux
Rampants, mammifères, troupeaux,

Qui à chacun, selon son rang,
Des animaux petits et grands
Donnas qu’ils fussent générés,
Vivants, par les humains gérés,

Ôte de nous, tes ouvriers,
Tout ce qui a pu nous souiller
Par la parole et par l’action,
Par la pensée et l’omission.

Donne-nous la grâce et la foi
Et les prémices de la joie;
Dissous les chaînes des conflits;
Que ce soit la paix qui nous lie.

Exauce-nous, Papa chéri,
Et toi, son égal, Jésus-Christ,
Et toi, Esprit de vérité:
Un pour toute l’éternité. Amen.

Femmes évêques.

Depuis plusieurs décades – en Suède depuis 55 ans – les femmes peuvent être évêques dans plusieurs Églises. Lundi passé, l’Église d’Angleterre – “Église-mère” des anglicans – a enfin approuvé la possibilité que les femmes deviennent évêques.

Dans la pratique, cela pourrait être quelque chose de positif. Des femmes ayant une réelle vocation à l’épiscopat accomplirait leur vocation; en plus, en devenant évêques, elles seraient aussi un grand soutien à la cause LGBT, comme cela s’est passé dans d’autres pays.

Cependant, la question a été très mal posée. J’ai regardé sur plusieurs blogues et journaux, où des femmes prêtres, ainsi que quelques hommes mâles, disent qu’il était grand temps que les femmes devinssent leaders, qu’elles prissent le pouvoir!

Mais, bon sang, l’épiscopat – tout comme le presbytérat – est un ministère, et nullement un pouvoir! Si les choses vont si mal dans les Églises, c’est parce que, aujourd’hui comme hier, les prélats de tous bords veulent du pouvoir.

Pourtant, Jésus a été clair: «Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. Il n’en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous.»

Autre chose. Les tradis anglicans ont toujours été en faveur de l’inclusion des femmes et des LGBT. Sans les tradis, rien de ce qui est déjà acquis n’aurait jamais été acquis, dans les différentes Églises anglicanes, pour les femmes et les LGBT. Cependant, je n’ai jamais vu – même dans les photos – une femme prêtre qui soit elle-même tradi. Pourquoi cela? Peut-être parce que beaucoup d’entre elles ont compris de travers – comme certains prêtre mâles – ce qu’est le presbytérat, la prêtrise.

Robert Oscar Lopez.

En regardant une vidéo ancienne de la famille Lefew sur YouTube, je suis tombé sur le titre suivant: «Bobby Lopez, raised by lesbian couple, opposes same-sex parenting.»

La vraie histoire de Robert Oscar López (détails ici, , ici) est qu’il a été élevé par une mère seule… qui était lesbienne. Cela est tout à fait différent du fait d’être élevé par un couple!

Que la mère de ce gars l’ait négligé est une chose; que la copine de celle-ci – qui n’était pas impliquée dans l’éducation de l’intéressé – ait empêché la mère d’être à côté du fils est encore une possibilité. Mais le vrai problème, c’est que ce López est un frustré, qui stigmatise toute la communauté LGBT. Je n’ai pas lu ses livres, mais à en croire ses amis et ses détracteurs, c’est de l’érotisme homosexuel pervers qu’il a écrit.

J’espère qu’un jour, cet oiseau aura une vie équilibré et reconnaîtra ses calomnies…

Jacky au royaume des filles.

Nous venons de regarder la comédie Jacky au royaume des filles. Un vrai chef d’œuvre!

«Dans ce film», disent les commentaires, «les femmes ont le pouvoir, et les hommes portent le voile et s’occupent du foyer.» Moi, je dirais que cette comédie démontre que, tout simplement, le partage des sociétés entre mâles et femelles n’a rien d’ontologique. Ce ne sont que des rôles arbitraires.

Quelques extraits de ce film se trouvent sur YouTube.

Saint Nathan d’Upsal.

Nathan Söderblom s’endormait dans le Seigneur le dimanche 12 juillet 1931, à six heures et demie du soir, paisiblement, à l’hôpital universitaire d’Upsal, siége dont il a été archevêque.

Son trépas eut lieu seulement dix jours après la signature de la déclaration de Bonn, à laquelle il aurait aimé que son Église prît également part, ce qui ne fut pas envisagé à l’époque.

Nathan Söderblom a été l’initiateur du mouvement œcuménique. Peu pratiquent l’œcuménisme envisagé par lui. Car, pour lui, l’intégrité théologique se mariait avec l’hospitalité eucharistique.

Voilà pourquoi, mes amis suédois de Dalécarlie et moi-même avons eu l’idée de le prendre comme patron de notre association. J’ai proposé aux évêques de Harlem et Visby de parrainer notre association, mais ils ont fait la sourde oreille…

L’icône ci-contre a été peinte par le père Tobias Haller.

Æterne rerum conditor.

Je vous présente ma traduction-adaptation en français de l’hymne Æterne rerum conditor. Celle-ci se chante aux laudes – fin de matines – des dimanches.

Comme vous pouvez le constater en surfant un peu sur la toile, il y a différentes mélodies pour chanter cette hymne.

Éternel créateur de tout,
Qui régis jours et nuits pour nous,
Encadrant ce que nous faisons,
Dans les temps, espace et saisons,

A sonné l’heure du matin,
Annonçant de la nuit la fin;
La lumière nocturne luit,
Assurant la suite des nuits.

Le ciel du jour va émerger
Depuis l’étoile du berger;
Chasse les hordes du malin,
Qu’elles ne nuisent ce matin.

Dissipe la peur des marins,
Et que nous ne craignions plus rien,
Que sur la pierre de la foi,
L’Église chante pour son Roi.

Et, tout d’un coup, réveille-nous!
Le chant du coq nous met debout,
En éveillant les somnolents,
Et rappelant Pierre au cœur lent.

Au chant du coq, donne l’espoir,
De la santé aux sans-pouvoir,
Repentir aux larrons tordus,
La foi à ceux qui l’ont perdue.

Jésus, exauce-nous, pécheurs,
Vois et corrige nos erreurs;
Ainsi, les pécheurs sont contrits;
Les fautes pleurées sont guéries.

Illumine nos sens, Seigneur,
Et romps le sommeil de nos cœurs;
Sois premier objet de nos voix;
Que nos bouches chantent pour toi.

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Brésil.

La coupe du monde est enfin finie! Du moins pour les Belges. Deo gratias!

À vrai dire, ça m’a fait bizarre de voir autant de drapeaux brésiliens ces derniers temps. Au fait, en quelque sorte, le Brésil a une place particulière dans mon cœur… Devinez grâce à qui.

Car ce qui a été décrit dans Chaos AD en 1993 s’est répété lors de la préparation des jeux olympiques.

Un article stipulait: Expulsion de pauvres, corruption, meurtres de SDF: les dessous de la Coupe du monde 2014.

Et un autre: Brésil: Des SDF seraient tués pour préparer le Mondial.

Et le monde n’en avait rien à cirer…

Vox clara ecce intonat.

J’ai fait une traduction-adaptation en français de l’hymne Vox clara ecce intonat, qui se chante aux laudes – fin de matines – du carême, en utilisant la mélodie de l’Audi benigne conditor.

Une voix dans le désert crie
En dénonçant l’obscurité;
Que loin s’enfuient notre sommeil;
Surgis en haut, ô Jésus-Christ.

L’intelligence soit debout,
De tous les défauts réparée;
Comme un soleil tu apparais,
Nous purifiant de notre boue.

Agneau de Dieu, tu viens des cieux
Pour effacer tous nos péchés;
Oyant nos voix, tu vas sécher
Très doux, les larmes de nos yeux.

Quand tu reviendras à nouveau,
Le monde sera dans la peur;
Ne regarde pas nos erreurs,
Mais nous protège, roi dévôt.

Gloire à toi, Christ, ô roi béni,
Qui règnes, de puissance ceint,
Avec le Père et l’Esprit Saint:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Français international.

L’autre jour, je suis passé dans une librairie Libris-Agora, pour acheter un dictionnaire à offrir en cadeau.

Les seuls dictionnaires explicatifs de la langue française que j’ai trouvés étaient Le Petit Robert et Le Petit Larousse. Cinq minutes m’ont suffi pour voir que ces deux trucs n’apportaient aucune amélioration depuis des années. Toujours les mêmes fautes dans leurs articles: confusion entre Christ et Paraclet; le wallon y est décrit comme «variété française d’oïl» ou «dialecte de Wallonie»; et, le pire des pire, les mots normatifs du français international sont vus comme des régionalismes, alors que leurs correspondants en patois de Paris sont considérés être la norme. Conclusion: un énorme problème de nombrilisme français!

Comment se fait-il que chez nous, en Belgique, on ne puisse trouver un dictionnaire explicatif de français international? Lequel? Ben oui, il y a le dictionnaire Usito, publié à l’Université de Sherbrooke, au Québec. Pourtant, ce n’est pas un rigolo dictionnaire de québécismes. Non. C’est un vrai dictionnaire en vrai français vraiment international. Pourquoi est-il absent chez nous?

Parce que nos librairies sont des crapuleries, des déchetteries. Chez Libris-Agora, Dan Brown triomphait toujours au milieu du salon, alors qu’il était impossible de trouver des romans belges, suisses, canadiens, africains… Impossible également de trouver CS Lewis, par exemple.

La langue et la littérature sont, donc, juste un produit de business comme un autre. Du moins, c’est ce qu’on voit dans ce genre de librairies…

Audi benigne conditor.

Depuis quelques années, dans notre chapelle, en carême nous utilisons l’hymne Audi benigne conditor sous une traduction très, très libre. Ça donnait: «Ô Jésus Christ, entends nos cris…»

Aujourd’hui, j’ai profité de mon voyage en train pour faire une meilleure traduction de l’hymne Audi benigne conditor. La voici:

Entends, notre bon créateur,
Notre prière avec des pleurs,
Ces jours d’abstinence sacrée,
En ce carême en toi ancré.

Tu scrutes nos cœurs limités,
Tu connais nos infirmités;
Tourne-toi vers nous, fais-nous don
De la grâce de ton pardon.

Car nous avons péché moult fois;
Remets-le à ceux qui ont foi;
Guéris, pour l’amour de ton nom,
Les languisons que nous menons.

Par l’abstinence donne alors
La force à notre faible corps;
Que jeûne aussi l’entendement,
Gardé des erreurs constamment.

Accorde-nous, ô Trinité,
Toi, notre Dieu dans l’unité,
Que ce carême glorifie
Ton très saint nom, dans notre vie. Amen.