Jacky au royaume des filles.

Nous venons de regarder la comédie Jacky au royaume des filles. Un vrai chef d’œuvre!

«Dans ce film», disent les commentaires, «les femmes ont le pouvoir, et les hommes portent le voile et s’occupent du foyer.» Moi, je dirais que cette comédie démontre que, tout simplement, le partage des sociétés entre mâles et femelles n’a rien d’ontologique. Ce ne sont que des rôles arbitraires.

Quelques extraits de ce film se trouvent sur YouTube.

Saint Nathan d’Upsal.

Nathan Söderblom s’endormait dans le Seigneur le dimanche 12 juillet 1931, à six heures et demie du soir, paisiblement, à l’hôpital universitaire d’Upsal, siége dont il a été archevêque.

Son trépas eut lieu seulement dix jours après la signature de la déclaration de Bonn, à laquelle il aurait aimé que son Église prît également part, ce qui ne fut pas envisagé à l’époque.

Nathan Söderblom a été l’initiateur du mouvement œcuménique. Peu pratiquent l’œcuménisme envisagé par lui. Car, pour lui, l’intégrité théologique se mariait avec l’hospitalité eucharistique.

Voilà pourquoi, mes amis suédois de Dalécarlie et moi-même avons eu l’idée de le prendre comme patron de notre association. J’ai proposé aux évêques de Harlem et Visby de parrainer notre association, mais ils ont fait la sourde oreille…

L’icône ci-contre a été peinte par le père Tobias Haller.

Æterne rerum conditor.

Je vous présente ma traduction-adaptation en français de l’hymne Æterne rerum conditor. Celle-ci se chante aux laudes – fin de matines – des dimanches.

Comme vous pouvez le constater en surfant un peu sur la toile, il y a différentes mélodies pour chanter cette hymne.

Éternel créateur de tout,
Qui régis jours et nuits pour nous,
Encadrant ce que nous faisons,
Dans les temps, espace et saisons,

A sonné l’heure du matin,
Annonçant de la nuit la fin;
La lumière nocturne luit,
Assurant la suite des nuits.

Le ciel du jour va émerger
Depuis l’étoile du berger;
Chasse les hordes du malin,
Qu’elles ne nuisent ce matin.

Dissipe la peur des marins,
Et que nous ne craignions plus rien,
Que sur la pierre de la foi,
L’Église chante pour son Roi.

Et, tout d’un coup, réveille-nous!
Le chant du coq nous met debout,
En éveillant les somnolents,
Et rappelant Pierre au cœur lent.

Au chant du coq, donne l’espoir,
De la santé aux sans-pouvoir,
Repentir aux larrons tordus,
La foi à ceux qui l’ont perdue.

Jésus, exauce-nous, pécheurs,
Vois et corrige nos erreurs;
Ainsi, les pécheurs sont contrits;
Les fautes pleurées sont guéries.

Illumine nos sens, Seigneur,
Et romps le sommeil de nos cœurs;
Sois premier objet de nos voix;
Que nos bouches chantent pour toi.

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Brésil.

La coupe du monde est enfin finie! Du moins pour les Belges. Deo gratias!

À vrai dire, ça m’a fait bizarre de voir autant de drapeaux brésiliens ces derniers temps. Au fait, en quelque sorte, le Brésil a une place particulière dans mon cœur… Devinez grâce à qui.

Car ce qui a été décrit dans Chaos AD en 1993 s’est répété lors de la préparation des jeux olympiques.

Un article stipulait: Expulsion de pauvres, corruption, meurtres de SDF: les dessous de la Coupe du monde 2014.

Et un autre: Brésil: Des SDF seraient tués pour préparer le Mondial.

Et le monde n’en avait rien à cirer…

Vox clara ecce intonat.

J’ai fait une traduction-adaptation en français de l’hymne Vox clara ecce intonat, qui se chante aux laudes – fin de matines – du carême, en utilisant la mélodie de l’Audi benigne conditor.

Une voix dans le désert crie
En dénonçant l’obscurité;
Que loin s’enfuient notre sommeil;
Surgis en haut, ô Jésus-Christ.

L’intelligence soit debout,
De tous les défauts réparée;
Comme un soleil tu apparais,
Nous purifiant de notre boue.

Agneau de Dieu, tu viens des cieux
Pour effacer tous nos péchés;
Oyant nos voix, tu vas sécher
Très doux, les larmes de nos yeux.

Quand tu reviendras à nouveau,
Le monde sera dans la peur;
Ne regarde pas nos erreurs,
Mais nous protège, roi dévôt.

Gloire à toi, Christ, ô roi béni,
Qui règnes, de puissance ceint,
Avec le Père et l’Esprit Saint:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Français international.

L’autre jour, je suis passé dans une librairie Libris-Agora, pour acheter un dictionnaire à offrir en cadeau.

Les seuls dictionnaires explicatifs de la langue française que j’ai trouvés étaient Le Petit Robert et Le Petit Larousse. Cinq minutes m’ont suffi pour voir que ces deux trucs n’apportaient aucune amélioration depuis des années. Toujours les mêmes fautes dans leurs articles: confusion entre Christ et Paraclet; le wallon y est décrit comme «variété française d’oïl» ou «dialecte de Wallonie»; et, le pire des pire, les mots normatifs du français international sont vus comme des régionalismes, alors que leurs correspondants en patois de Paris sont considérés être la norme. Conclusion: un énorme problème de nombrilisme français!

Comment se fait-il que chez nous, en Belgique, on ne puisse trouver un dictionnaire explicatif de français international? Lequel? Ben oui, il y a le dictionnaire Usito, publié à l’Université de Sherbrooke, au Québec. Pourtant, ce n’est pas un rigolo dictionnaire de québécismes. Non. C’est un vrai dictionnaire en vrai français vraiment international. Pourquoi est-il absent chez nous?

Parce que nos librairies sont des crapuleries, des déchetteries. Chez Libris-Agora, Dan Brown triomphait toujours au milieu du salon, alors qu’il était impossible de trouver des romans belges, suisses, canadiens, africains… Impossible également de trouver CS Lewis, par exemple.

La langue et la littérature sont, donc, juste un produit de business comme un autre. Du moins, c’est ce qu’on voit dans ce genre de librairies…

Audi benigne conditor.

Depuis quelques années, dans notre chapelle, en carême nous utilisons l’hymne Audi benigne conditor sous une traduction très, très libre. Ça donnait: «Ô Jésus Christ, entends nos cris…»

Aujourd’hui, j’ai profité de mon voyage en train pour faire une meilleure traduction de l’hymne Audi benigne conditor. La voici:

Entends, notre bon créateur,
Notre prière avec des pleurs,
Ces jours d’abstinence sacrée,
En ce carême en toi ancré.

Tu scrutes nos cœurs limités,
Tu connais nos infirmités;
Tourne-toi vers nous, fais-nous don
De la grâce de ton pardon.

Car nous avons péché moult fois;
Remets-le à ceux qui ont foi;
Guéris, pour l’amour de ton nom,
Les languisons que nous menons.

Par l’abstinence donne alors
La force à notre faible corps;
Que jeûne aussi l’entendement,
Gardé des erreurs constamment.

Accorde-nous, ô Trinité,
Toi, notre Dieu dans l’unité,
Que ce carême glorifie
Ton très saint nom, dans notre vie. Amen.

Saint Aubain.

En cette fête de saint Aubain, dans la ville de Saint-Aubain (St Albans) en Angleterre, il y a eu une immense procession, et à la messe, c’est Katharine Jefferts Schori – l’évêque-présidente américaine – qui a prêché. Son sermon est en ligne, et je peux dire qu’il m’a plu.

Nocte surgentes.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Nocte surgentes vigilemus omnes. Cette hymne se chante aux matines des dimanches d’été.

La mélodie est celle d’Ecce iam noctis.

Surgissant de nuit, vigilant ensemble,
Nous te chantons des psaumes longs, plus amples,
Ainsi que des hymnes qui nous rassemblent
Dans ton saint temple.

Nous te chantons, Seigneur, roi de victoire;
Avec tes saints, fais-nous part de ta gloire;
À ta source éternelle fais-nous boire,
Ô perle rare.

Et la doxologie Præstet hoc nobis, de l’hymne précédente:

Accorde-le-nous, Dieu qui peux tout faire;
Tu es glorifié, ô Trinité: Père,
Et toi, Fils, et toi, Esprit débonnaire,
Toutes les ères. Amen.

Ecce iam noctis.

Je vous présente ma traduction-adaptation en français de l’hymne Ecce iam noctis (orthographiée aussi Ecce jam noctis). Cette hymne se chante aux laudes (fin de matines) des dimanches de l’année.

Maintenant les ombres de la nuit passent;
L’aurore lumineuse prend leur place;
Nous te prions de nous montrer ta face
Avec ta grâce.

Dieu notre Père, donne à tout le monde
Santé et guérison des maux immondes,
Le règne du ciel, là où tout abonde,
D’amour nous inonde.

Accorde-le-nous, Dieu qui peux tout faire;
Tu es glorifié, ô Trinité: Père,
Et toi, Fils, et toi, Esprit débonnaire,
Toutes les ères. Amen.