Mariage et Église épiscopale.

La force opérationnelle sur le mariage, de l’Église épiscopale des États-Unis (anglicane), vient de sortir son document de 122 pages. J’en ai lu quelques-unes. Le plus important, c’est qu’elle est très progressiste, sans compromettre l’orthodoxie.

On peut lire le document en entier ici. En voici un extrait:

Coïncidence de la Saint-Valentin.

J’aime bien les coïncidences du calendrier liturgique, lorsque le sanctoral (fêtes fixes) et le temporal (fêtes mobiles) coïncident, en soulignant le même thème.

Ce week-end, c’est encore le cas. Le 14 février, fête des amoureux (avec plus ou moins de rapport avec les deux saints Valentin) et le dimanche de quinquagésime concourent. Ce dimanche de quinquagésime nous parle de l’amour. L’épître de ce jour, c’est 1 Corinthiens 13. Voici la collecte anglaise pour ce dimanche.

Domine, qui nos docuisti, quod omnia opera nostra sine charitate nihil sunt: mitte Spiritum Sanctum tuum, et infunde in corda nostra charitatem illam, eximium tuum donum, veram vinculum pacis et omnium virtutum, sine qua omnis vivens coram te est mortuus…

Seigneur, qui nous as enseigné que nos œuvres dans l’amour ne sont rien: envoie ton Saint-Esprit, et répands dans notre cœur cet amour, ton don excellent, le vrai lien de la paix et de toutes les vertus, car quiconque vit sans amour est mort devant toi, qui vis et règnes avec le Père, dans l’unité du même Esprit-Saint: Dieu dans tous les siècles des siècles. Amen.

Métalleux et chrétiens modernes.

Lorsque, il y a une vingtaine d’années, j’ai appris que certains de mes profs croyaient en l’apocatastase, j’ai été profondément choqué. De nos jours, je rencontre de plus en plus de chrétiens qui nient toute notion d’enfer, même après le jugement dernier.

Quant à moi, je ne peux pas croire cela, pour les raisons suivantes:

1. La parabole du riche et du pauvre Lazare montre l’existence de l’enfer, même tout de suite après la mort, avant même le jugement dernier. Le fait que ce soit une parabole ne change rien. Toutes les paraboles de Jésus ont comme sujets des choses réelles.

2. L’apocatastase moderne est une négation du libre-arbitre.

3. L’apocatastase moderne montre un dieu qui ne sait pas faire de distinction entre le bien et le mal. Un tel dieu n’est pas le Dieu de la révélation.

Curieusement, ceux qui parlent le plus de l’enfer (en dehors des fondamentalistes chrétiens ou islamiques) sont les métalleux. Quel est le morceau liturgique le plus aimé par les métalleux? Dies iræ. Ma version préférée est celle de Dark Moor. Celle de Lacrimosa n’est pas mal non plus.

Joyeux anniversaire, mon amour!

Templi sacratas pande Sion fores.

J’ai beaucoup hésité à traduire Templi sacratas pande Sion fores, l’hymne tardive des bréviaires français pour la fête de la présentation du Seigneur. Je trouve que le rite romain fait violence, en quelque sorte, à cette fête, en l’attribuant à Marie plus qu’à Dieu. C’est la fête de la sainte rencontre, où le peuple d’Israël – représenté par les tout derniers prophètes de l’Ancien Testament – vient à la rencontre de son Dieu incarné, dans le temple de Jérusalem. Donc, même si cette hymne date du dix-septième siècle, elle vaut la peine. Son métrisme est tellement compliqué, que je n’ai même pas su mettre la main sur la mélodie d’origine. Les anglophones ont fait plusieurs traductions de Templi sacratas pande Sion fores, avec des métrismes différents, dont un calqué sur Pange lingua. C’est ce dernier exemple que j’ai suivi. Le lien entre les deux hymnes Pange lingua et Templi sacratas pande Sion fores étant évident, je prévois pour cette dernière la mélodie des deux premières.

Sion, ouvre tes sublimes
Portes, pour que le Seigneur
Christ entre comme victime,
Et grand sacrificateur.
Les vieilles formes s’inclinent;
La Vérité s’ouvre aux cœurs.

Qu’on n’immole plus de bêtes
Ni fume de feu cruel,
Car, ô Christ, tu plies la tête,
Toi, Dieu, sur ton propre autel;
Pour le Père nous rachète
Ton sacrifice éternel.

Une Vierge bien consciente
Que tu étais Dieu voilé
Sous les traits d’humaine tente
Donne, pour le premier-né,
Deux colombes comme offrande
Des gens dans la pauvreté.

Ici des hommes et femmes
De tous âges prennent part;
Ils reconnaissent dans l’âme
Que c’était toi leur espoir,
Le sauveur qu’eux tous réclament
De voir depuis le départ.

Verbe, dans cette affluence
De témoins, tu ne dis rien!
Et, dans son ferme silence,
Ta mère muette vient
Offrir ce qu’en la balance
De son cœur elle retient.

À toi soient louange et gloire,
Fils du Père et de Marie!
Honneur et gloire éternelle
Soient au Père et à l’Esprit,
Maintenant, demain, de même,
Dans les âges infinis. Amen.

Dei fide qua vivimus.

En ce début du temps du pré-carême, ou temps de la Septuagésime, voici ma traduction-adaptation de l’hymne Dei fide qua vivimus.

C’est par la foi que nous vivons;
Par l’espérance nous croyons;
Par la grâce sommes sauvés;
Christ, chantons ta gloire élevée.

Car à cette heure en matinée,
À la passion tu fus mené;
Sur une croix étant pendu,
Tu trouvas les brebis perdues.

Donc humbles, Dieu, nous te prions,
Libérés par la rédemption,
Délivre-nous du monde mal,
Comme jadis du sort fatal.

J’ajouterais la doxologie Sit, Christe, rex piissime, mais légèrement adaptée:

Gloire à toi, Christ, Parole et roi,
Qui donnes la grâce et la foi,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Annue Christe.

En cette fête de la conversion de saint Paul, qui commence, voici ma traduction-adaptation de l’hymne Annue Christe sæculorum Domine, qui se chante aux premières vêpres et aux matines des fêtes des apôtres.

Renoue, ô Christ, Seigneur des siècles, avec nous,
Pour les travaux de ton (tes) apôtre(s) cher(s) et doux,
Afin que nous, qui avons péché devant toi,
Retrouvions, par ses (leurs) prières, la bonne voie.

Sauve, Rédempteur, ton ouvrage tout dernier,
Par la lumière de ton visage signé;
Ne permets pas que par le démon il soit pris,
Car pour lui, par ta mort tu as payé le prix.

Ne laisse pas tes serviteurs captifs;
Relève ceux qui sont tombés et les nocifs,
Et ceux que tu as rachetés par ton saint sang,
Avec toi fais-les régner, bon roi tout-puissant.

À toi conviennent, Jésus, ô béni Seigneur,
Louange, gloire, puissance et suprême honneur,
Ainsi qu’au Père et au Paraclet Saint-Esprit:
Un Dieu régnant dès toujours jusqu’à l’infini. Amen.

Accompagnateur de train en stage.

Je suis à nouveau dans une nouvelle étape de ma vie. Depuis une semaine, je suis accompagnateur de train en stage.

Tout d’abord, le chemin de fer m’a passionné depuis tout petit. Je n’oublierai jamais le jour où, à mes trois ans, j’ai été pour la première fois dans ma vie dans une vapeur. À cet âge-là, j’étais fasciné par les aiguillages.

Depuis la fin 2008, la carte ci-contre trône chez nous. Depuis la même époque, je suivais le blogue de Paul V. Jean-Julien m’a encouragé maintes et maintes fois à franchir le pas. Puis j’ai repris contact avec un ancien copain de fac devenu accompagnateur. Lorsque j’ai vu que je n’arrivais plus à trouver du travail dans le privé, j’ai franchi le pas. Le recrutement a été assez long au niveau de la période, et maintenant je suis en formation. De nombreux examens m’attendent.

Bon Pasteur à Tamise.

Je viens d’apprendre que les moines du Bon Pasteur de Saint-Gilles-lez-Termonde (vieux-catholiques de l’Union d’Utrecht) vont déménager dans la commune de Tamise, toujours dans le Waes.

J’ai hâte de pouvoir leur rendre visite dans l’avenir!

Cyprien – je suis roumain.

Cyprien Iov, le cyberhumoriste: « Je suis roumain« . À regarder absolument.