Le monde manque d’une traduction de la Bible en langue française qui ne soit pas corrompue par les anachronismes de toutes espèces, notamment par les anachronismes homophobes.
Bien que nous ne soyons plus sous la Loi de Moïse, mais dans al grâce du Christ, les mauvaises traductions du Lévitique font toujours mal.
Les deux passages du Lévitique que l’on invoque contre les gais sont 18:22 et 20:13. La plupart des traductions, à l’instar de la Vulgate latine, donnent ceci: «Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination. // Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable; ils seront punis de mort: leur sang retombera sur eux.»
D’autres versions donnent quelque chose d’un peu différent. Par exemple:
La Bible Giguet: «Tu n’auras pas commerce avec un autre homme, comme avec une femme, car c’est une abomination. // Si un homme a commerce avec un autre homme comme avec une femme, qu’ils meurent de mort tous les deux; ils ont commis une abomination; ils sont coupables.»
La Bible de Louis-Isaac Lemaistre: «Vous ne commettrez point cette abomination où l’on se sert d’un homme comme si c’était une femme. // Si quelqu’un abuse d’un homme comme si c’était une femme, qu’ils soient tous deux punis de mort, comme ayant commis un crime exécrable: leur sang retombera sur eux.»
La Bible de Louvain: «Tu ne te mêleras point avec le mâle par compagnie féminine; c’est abomination. // Celui qui couchera avec le mâle par compagnie féminine, l’un et l’autre a fait péché exécrable; qu’ils meurent de mort.»
Chouraqui: «Avec un mâle, tu ne coucheras pas à coucherie de femme. C’est une abomination. // L’homme qui couchera avec un mâle à coucherie de femme, ils font une abomination, les deux. Ils sont mis à mort, à mort, leurs sangs contre eux.»
La Septante grecque donne ceci: «Kαὶ μετὰ ἄρσενος οὐ κοιμηθήσῃ κοίτην γυναικός, βδέλυγμα γάρ ἐστιν. // Kαὶ ὃς ἂν κοιμηθῇ μετὰ ἄρσενος κοίτην γυναικός, βδέλυγμα ἐποίησαν ἀμφότεροι, θανατούσθωσαν, ἔνοχοί εἰσιν.» Littéralement: «Et avec le/un mâle tu ne coucheras le lit d’une/la femme, car c’est horreur. // Et celui qui couchera avec le/un mâle le lit de la/une femme, horreur font les deux, qu’ils se tuent, coupables sont-ils.»
L’hébreu massorétique: «ואת זכר לא תשׁכב משׁכבי אשׁה תועבה הוא׃»
et «ואישׁ אשׁר ישׁכב את זכר משׁכבי אשׁה תועבה עשׂו שׁניהם מות יומתו דמיהם׃»
Je ne suis pas expert en hébreu, mais «משׁכּבי אשּׁה» signifie littéralement «les lits de la/une femme», et, puisqu’il n’y a pas de préposition, mais plutôt un pluriel, ça signifie «dans le lit de la/une femme», il me semble que le «à coucherie de» de Chouraqui n’est pas innocent. Pourquoi? Parce que, si le texte avait voulu condamner l’homosexualité, il aurait juste dit: «Tu ne coucheras pas avec un mâle», sans ajouter la référence à la femme; pour tous les autres péchés sexuels le texte précise juste qui ne peut coucher avec qu[o]i. Le «משׁכּבי» est complètement superflu partout ailleurs. Le texte ne dit jamais des trucs du genre: «Tu ne coucheras pas avec une bête à coucherie de femme». S’il est utilisé dans ces deux cas (qui sont un et le même), c’est que la femme y joue un rôle. Ce n’est pas pour rien que la femme est mentionnée ici. La seule conclusion plausible, c’est qu’il s’agit ici de deux hommes qui profitent d’une femme!
Alors, la traduction la plus proche du texte d’origine est celle de la Bible de Louvain.
Tout d’abord, avant-hier j’ai reçu la lettre la plus homophobe que m’a jamais été adressée. J’ai même eu du mal à la lire.
Ci-contre, un ancien temple de Baal.

Ce que nous fêtons aujourd’hui, ce n’est pas tellement la Trinité; c’est l’octave de la Pentecôte, et ce jour on doit se focaliser sur la triunité de Dieu. Une fête est quelque chose, un événement qu’on commémore. De ce fait, la vraie fête de la manifestation de Dieu en tant que trinité, c’est l’Épiphanie/Théophanie, au baptême du Christ: «Et quand
Aujourd’hui, c’est «la fête de la Trinité», et, dans quatre jours, il y aura «la Fête-Dieu», toutes les deux ayant, plus ou moins, des racines liégeoises.
En cette fête de la Pentecôte, je vous partage quelques réflexions sur la théologie et L’Esprit Saint. J’entends souvent des gens qui disent avoir du mal avec le « Credo in unum Deum » qu’on récite ou que l’on chante à la Messe. Moi aussi, j’ai du mal avec ce texte, mais pour d’autres raisons que ces gens-là.
En regardant un discours de Peterson Toscano, 