Pride 2014.

Hier à eu la pride à Bruxelles. Nous n’avons pas été à la parade.

J’apprends qu’il y avait cinq Africains gais qui ont demandé asile politique dans notre pays. Trois d’entre eux ont été arrêtés avant-hier, et expulsés hier. Dans quel pays vit-on?

Utrecht & Upsal.

Le document «Utrecht and Uppsala on the Way to Communion» vient d’être publié (même s’il a déjà presque un an).

Vous pouvez le lire ici en PDF.

La pleine communion entre l’Église de Suède et les Églises vieilles-catholiques de l’Union d’Utrecht est attendue pour l’année prochaine, lorsque tous les évêques des deux côtés auront ratifié ce document.

Jules Ferrette.

Il y a déjà dix ans, l’Église orthodoxe britannique a été reçue comme diocèse par l’Église copte, et leurs ordres ont été considérés valides. (Détails ici et .)

Cette Église orthodoxe britannique a été “fondée” par Jules Ferrette, lui-même consacré évêque par un Syrien, à savoir l’évêque Bedros, futur patriarche syrien Ignace-Pierre III. Et, comme les Syriens et les Coptes sont en pleine communion, ça n’a pas posé problème.

Ce faisant, l’Église copte s’est prononcée positivement sur le “cas” Jules Ferrette.

Le gars en question peut être perçu de deux façons opposées:

1. Pour certains, Jules Ferrette était juste un individu, sacré par un autre individu, et qui a fondé “son” Église seulement plus tard. Dans ce cas, Ferrette n’aurait rien de valide, et ses disciples de nos jours – celtiques et britanniques – n’ont pas de vraie catholicité. L’ordination ne se passe pas d’un individu à l’autre, mais dans le cadre de la communauté.

2. Pour d’autres, Jules Ferrette a eu une consécration valide. Et l’Église copte est de cet avis. Pourquoi? Bah, parce que les missionnaires des premiers siècles faisaient la même chose. Les Anglais, Irlandais, Occitans, Italiens et Arméniens qui ont évangélisé la Belgique ont toujours été des individus, sacrés évêques dans un autre pays, puis ils sont venus ici, et ont fondé des communautés ultérieurement.

SOAD & Dér voghormea.

À la fin de l’album «Toxicity» de System Of A Down, il y a la chanson instrumentale, que voici.

D’où vient-elle?

Il s’agit du chant Der voghormea – Տէր ողորմէա´ (Kyrie eleison ou Seigneur, prends pitié) de la messe arménienne, et qui se chante pendant la fraction.

Mariavites.

Sur le site de l’Union d’Utrecht, dans cet article, ainsi que dans le communiqué, je lis que les vieux-catholiques mariavites vont bientôt être à nouveau des membres à part entière de l’Union d’Utrecht.

Quatre conditions leur sont imposées:

1. D’enlever le filioque du credo;
2. D’enlever le dogme vaticaniste de l’immaculée conception;
3.D’impliquer les laïcs dans le gouvernement de l’Église;
4. Seul leur évêque-primat aura droit de vote à la Conférence épiscopale internationale, comme pour les autres Églises membres (1 vote par pays).

Les évêques mariavites ont également pris leurs engagements.

Je rends grâce à Dieu!

La nouvelle est également annoncée – sans enthousiasme, cependant – sur Mariavite.fr

Ci-dessus, l’autel de la cathédrale de Płock.

Taft.

Lorsque le missel dit de Paul VI est devenu obligatoire dans l’Église romaine, beaucoup de ceux qui n’ont pas accepté ce missel ont trouvé refuge dans le rite byzantin. Il y a un grand nombre de paroisses catholiques-byzantines et orthodoxes-byzantines, composées entièrement (ou presque) d’ex-catholiques-romains qui n’ont pas accepté la goûte de la “réforme” qui a fait déborder le vase. Tous ces gens-là sont passés au rite byzantin, pour sauvegarder la Tradition.

Les Occidentaux voulant pratiquer le rite romain traditionnel sont dans la même barque que les Orientaux. L’archimandrite Serge Keleher en parle. Rien de plus logique.

Je suis beaucoup moins chaud concernant le père Taft. Dans son livre La Grande entrée il nie totalement l’existence de l’offertoire. (Pour lui, offertoire et anaphore se confondent.) Voilà pourquoi il n’est pas étonnant de voir qu’il est un moderniste pur et dur, d’après ce qu’il dit. Au début, j’avais vraiment du mal à comprendre comment le plus grand liturgiste byzantin pouvait plaider pour la déformation liturgique!

Maintenant j’ai compris. C’est comme au zoo ou à la foire ou dans la réserve d’animaux. Le biologiste passe beaucoup de temps avec les animaux, il peut même les imiter, apprendre leur langage, écrire une œuvre en six volumes sur eux. Mais lui, il ne deviendra jamais un animal, et donc pour lui, les animaux resteront des animaux. C’est, à mon avis, la même chose que le père Taft fait vis-à-vis des Byzantins. Il les prend pour des bêtes de foire.

Lorsque j’étais dans l’Église orthodoxe, j’étais tout le temps horrifié par les superstitions. Mais lorsque le père Taft voit des commères roumaines qui agrippent le prêtre pendant la grande entrée, afin de lui soustraire quelque pouvoir magique par l’attouchement du calice ou de la chasuble, ça lui semble de la vraie piété. S’il avait vu ça en Occident, il en aurait été horrifié. Mais si ça se passe “chez les sauvages”, ça ne lui pose pas de problème; que du contraire.

Saint Servais 2014.

Le 13 mai est la fête de saint Servais, évêque de Tongres et Maestricht, et patron de notre faubourg et de la chapelle que nous avons nommée d’après son nom. Du coup, c’est une fête de premier rang, avec octave.

Voici l’hymne de la fête, en français (traduction/adaptation):

Iste confessor Domini

Ton confesseur, dont nous faisons mémoire
Et dont les peuples chantent les louanges
Aujourd’hui entre, accompagné des anges,
Dieu, dans ta gloire.

Modéré, humble, très pieux, sans blâme,
Il a mené une vie sans reproche,
Mais, quand la mort terrestre lui fut proche,
Tu pris son âme.

Près de sa tombe, tu guéris les membres
De ceux qui peinent et qui sont sans force;
Une nouvelle santé tu amorces,
D’un amour tendre. Amen.

Et nous aussi, en chœur louons cet homme.
Rameaux en main, racontons ses prouesses.
Priant avec lui, gardant les promesses
De ton royaume.

À toi la gloire, Seigneur magnifique,
Qui règnes seul, gouvernant toutes choses;
Tu es, avant tout, la première cause,
Dieu triunique.

 

Eurovision 2014.

Nous avons regardé l’Eurovision. Voici quelle était ma classification:

1. Emma Marrone – La Mia Città (Italie).
2. Pollapönk – Enga fordóma/No Prejudice (Islande).
3. Sergej Ćetković – Moj Svijet (Montenegro).
4. Conchita Wurst – Rise Like a Phœnix (Autriche).

Je suis très content que Tom Neuwirth alias Conchita Wurst ait gagné.

Tout d’abord, parce que je crois que c’est avec ce genre de brisement de clichés – « la femme barbue » – que l’on avancera vers l’égalité des êtres humains. Conchita Wurst en 2014 – comme Dana International naguère – est une gay pride à elle toute seule.

Son classement en tête de l’édition 2014 démontre que l’Eurovision, c’est non seulement « la fête des voisins » en Europe de l’Est, mais également un concours suivi et voté par beaucoup de LGBT.

Avant le concours, plusieurs dizaines de milliers de Russes, Biélorusses et Arméniens ont signé une pétition contre la participation de Conchita Wurst à l’Eurovision, en la qualifiant d’ « antre de la sodomie ». Un jour, leurs petits-enfants en auront honte.

France rétrograde.

Je viens d’apprendre comment les homophobes français essayent de contourner la nouvelle loi.

Sur Libération, on peut lire comment un tribunal de Versailles refuse l’adoption interne chez deux familles homoparentale.

Il y a quelques mois à peine, les homophobes français prétendaient s’inquiéter du bonheur des enfants. Aujourd’hui on voit à quel point ils n’ont strictement rien à cirer des enfants.

 

Vive les mariés!

Vive les mariés!