Ex more docti mystico.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Ex more docti mystico, qui se chante aux matines du carême.

Par mystique coutume instruits
Abstenons-nous, portons les fruits
Du carême, vers toi tournés,
Pendant ces quarante journées.

Loi et prophètes, au début,
Quarante jours de jeûne ont vu;
Enfin, le carême, ô Christ roi,
A été sanctifié par toi.

Rends-nous frugaux dans tous les mets,
Boissons et discours désormais,
Sans abus de sommeil ou jeux,
Mais vigilants et courageux.

Évite-nous de dépenser
Notre force en vaines pensées;
Que nous ne soyons pas soumis
Au tyrannisant ennemi.

Nous te prions tous à genoux;
Ô Seigneur, prends pitié de nous;
Nous pleurons, juge juste et doux,
Ne nous abandonne au courroux.

Seigneur Dieu, nous avons fâché
Ta clémence, par nos péchés;
Alors, répands sur nous, des cieux,
Tes miséricordes, ô Dieu.

Souviens-toi que nous sommes tiens,
Pécheurs, mais l’œuvre de tes mains;
Faits pour la gloire de ton nom,
Notre vie, de toi la tenons.

Réduits le mal que nous faisons;
Augmente ce qu’il y‿a de bon;
Que nous puissions d’être plaisants,
Pour toujours, et dès maintenant.

Accorde-nous, ô Trinité,
Toi, notre Dieu dans l’unité,
Que ce carême glorifie
Ton très saint nom, dans notre vie. Amen.

Ramadan chrétien.

Dans le temps, certains musulmans, pour expliquer aux Occidentaux ce qu’est leur ramadan, ils le qualifiaient de « carême musulman ». Aujourd’hui, c’est le contraire qu’il faudrait faire: rappeler aux chrétiens que leur carême est (ou devrait être) un « ramadan chrétien ».

La différence entre les jeûnes chrétien et musulman n’est pas liée à la qualité, ni à la quantité, mais au but. Les musulmans veulent – entre autres – expier leurs péchés par le jeûne, et rompent le soir non seulement le jeûne, mais aussi toute abstinence. Pour les chrétiens, le jeûne est non pas expiatoire (car c’est le Christ seul qui a expié pour nous), mais pénitentiel, et lorsque nous rompons le jeûne pendant le carême, la sobriété reste en vigueur jusqu’à la vigile pascale.

Entre énormément d’autres choses, lorsque nous jeûnons, nous partageons la condition de ceux qui n’ont pas assez à manger. Nous prenons conscience que notre existence n’est pas liée qu’à la consommation.

Les chrétiens – même les plus pratiquants et les plus obèses – aiment bien trouver des excuses et excusettes pour ne pas jeûner. Ils donneraient tout, pour qu’on ne les prive pas de nourriture.

À l’heure où beaucoup de personnes sont en surpoids, et où certains mangent une seule fois par jour, je trouve honteux que la majorité des chrétiens ne veuillent pas jeûner, ne fût-ce que quelques journées incomplètes pas an.

Bien entendu, je suis conscient du fait que certains métiers sont presque incompatibles avec le jeûne. Par exemple, les conducteurs de locomotive et les chauffeurs de bus, ainsi que les chirurgiens, et tant d’autres, ont besoin d’une attention pointue, et ne peuvent pas risquer les vies des autres. Mais les exceptions ne devraient pas restreindre le jeûne aux autres.

Allergie à la prière.

Pour ce début de carême, j’ai deux articles. Dans le second, je parlerai de l’ ‘‘allergie au jeûne’’; dans celui-ci je parle de l’ ‘‘allergie à la prière’’.

J’ai l’impression que le chrétien occidental, à partir du concile de Trente et en culminant de nos jours, est allergique à la prière. Les antiennes du carême répètent sans cesse: «priez, priez, priez». L’important n’est pas de dire aux autres de prier, ni d’inviter les autres à louer le Seigneur. L’important est de prier, et de louer le Seigneur. Louer le Seigneur, c’est raconter aux autres ce que le Seigneur a fait. Prier le Seigneur, c’est s’adresser à lui à la deuxième personne.

Le chrétien occidental est allergique à la prière. Il adore chanter: «Voci gnignigni… voilà gnagnagna…»

Le chrétien occidental est allergique à la prière. Il préfère attirer l’attention sur soi-même: «Me voici… je suis ceci, je suis cela….»

Le chrétien occidental est allergique à la prière. Il aime faire semblant que tout irait bien, que, tout compte fait, le Christ fût venu pour presque rien. Il est profondément pélagien.

Le chrétien occidental est allergique à la prière. Il préfère s’ennuyer devant une bougie (ou une icône, une hostie consacrée) sans rien dire, plutôt que de s’adresser à Dieu.

Le chrétien occidental est allergique à la prière. Il préfère se bourrer d’enseignements ‘‘spirituels’’ dans une pièce, que de pleurer sur ses péchés et ceux du monde.

Le chrétien occidental est allergique à la prière. Il préfère chanter des chants paillards travestis, plutôt que d’intercéder.

Le chrétien occidental est allergique à la prière. Si jamais il s’adresse à Dieu, sa prière est encore au stade de celle des primitifs du livre de la Genèse, et il ne sait pas ‘‘théologiser’’ devant Dieu.

Le carême est un moment privilégié pour guérir de cette allergie.

Jean Wesley.

Aujourd’hui, certains calendriers liturgiques fêtent deux prêtres, John et Charles Wesley.

C’étaient des prêtres anglicans pas très conformistes, qui ont engendré, malgré eux, le méthodisme. John, depuis sa vie de séminariste, était un fidèle observateur du Book of Common Prayer. Il a poli la sotériologie arminienne. Excellent prêcheur, il attirait les foules. John Wesley croyait en la sanctification par les sacrements, c’est pourquoi il célébrait la Messe quatre fois par semaine. Il était végétalien/végétarien (il mangeait très rarement des laitages) et abolitionniste. Il m’a fallu du temps pour me rendre compte de tout ce que j’avais en commun avec lui.

John et Charles n’avaient pas beaucoup de ressources liturgiques; ils ont traduit ceci et cela; mais ils ont surtout composé beaucoup d’hymnes, qui sont souvent, théologiquement, plus profondes et plus doctrinales que certaines hymnes romaines. À ce titre, je pense qu’on peut comparer les frères Wesley aux frères Côme et Jean les Damascènes.

Malheureusement, John Wesley a été un mauvais missionnaire. Aux États-Unis on l’a faussement accusé pour ses hymnes, du coup, au lieu de se défendre, il a fui. Plus tard, lorsque les Américains souffraient de ne pas avoir d’évêque, John Wesley – qui n’était que prêtre, pas un évêque – s’est mis à ordonner des évêques, prêtres et diacres, pour les envoyer là-bas. De ce fait, il a créé une Église parallèle. Un mois plus tard, l’Église américaine avait un évêque, via les Écossais.

Je voudrais m’arrêter maintenant sur l’histoire des méthodistes. La première chose que je veux dire, c’est que, si John n’avais pas été imprudent, les méthodistes seraient encore aujourd’hui des anglicans/épiscopaliens. Deuxièmement, du vivant des Wesley, les méthodistes étaient abolitionnistes. Puis, ils se scindèrent en deux: les méthodistes abolitionnistes dans le Nord, et les méthodistes esclavagistes dans le Sud. En plus, au Sud, il y avait des méthodistes noirs. C’est la première fois qu’une Église se divisait à cause d’un problème éthique. Et devinez qui a eu tord. Les esclavagistes du Sud, bien sûr. Maintenant, ce sont leurs arrière-petits-enfants qui sont homophobes, alors que les arrière-petits-enfants des abolitionnistes sont pour le mariage pour tous. Malheureusement, certains n’apprennent toujours rien de l’histoire.

* * *

Pour finir, voici ma traduction du chant Love Divine All Loves Excelling, de Charles Wesley:

Ô amour qui tout dépasses,
Joie du ciel, chez nous descends.
Fais briller sur nous ta face,
Purifie-nous par ton sang.
Toi, Jésus, amour immense,
Affermis nos cœurs tremblants.
Fais-nous sentir ta puissance,
Prends pitié de tes enfants.

Souffle ton Esprit, le gage
Et les arrhes, par la foi,
De notre saint héritage,
De notre repos en toi.
Au péché tu nous arraches ;
– Tu es l’Alpha, l’Oméga –
Et tu nous rends purs, sans tache,
Nous sauvant dès ici bas.

Viens, Seigneur, et nous délivre,
Fais de nous tes temples saints.
De ta vie nous pourrons vivre
Sans fin, selon ton dessein.
Et, avec les chœurs des anges,
Nous te servirons toujours,
Te chanterons des louanges,
À l’autel de ton amour.

Et ta création nouvelle,
– Terre neuve et nouveaux cieux –
Sera restaurée, plus belle,
Transformée devant nos yeux.
Avançant de gloire en gloire,
Couronnés, transfigurés,
Nous jouirons de ta victoire,
Pour toute l’éternité.

Managers?

«Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. Il n’en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon pour la multitude.» (Marc 10)

C’est pourquoi il n’y a pas lieu de parler de ‘‘leaders’’ d’église. En référence probablement aux directeurs des communautés esséniennes, Jésus a encore dit: «Ne vous faites pas appeler directeurs (καθηγηταί), car un est votre Directeur: le Christ.» (Matthieu 23:10) Notons que le mot «καθηγητής» dérive du verbe «ἡγέομαι» (conduire à la manière d’un chef); du coup, au lieu de traduire «directeurs», on pourrait dire «leaders» ou «managers».

L’Église de Dieu a des ministres (serviteurs), dont les «intendants». Malheureusement, beaucoup de membres du clergé se comportent souvent en leaders ou managers d’une compagnie. Leur préoccupation suprême est d’avoir les finances au top, et les fidèles sont traités soit comme des clients (surtout s’ils sont riches), soit comme de la matière première. Ils sont assistés par des laïcs expérimentés à la ‘‘production’’, mais qui ne sont pas des prêtres, ni n’ont la vocation de jouer au prêtre. Ils font une distinction nette entre vie «professionnelle» et vie privée. Ils habitent loin de leur ‘‘usine’’, de préférence en banlieue chic ou à la campagne. Ils ne peuvent pas être ‘‘dérangés’’ en-dehors des heures de ‘‘bureau’’. Ils appliquent des ‘‘stratégies’’ mondaines.

Comment vois-je la pastorale, dans un pays comme le nôtre? Je pense qu’il y a deux pastorales: l’une des petites paroisses, l’autre des grandes paroisses.

Les petites paroisses n’ont pas (et ne devraient pas avoir) de clergé subsidié. Le clergé est ouvrier. Il y a une cohésion du groupe. Une charité chrétienne qui contribue à l’accomplissement de chacun. Une charité qui déborde vers l’extérieur. Les paroissiens sont des amis. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. Dans un tel contexte, tout ce qui est sacramentel est immédiatement accessible, car le groupe est petit.

Dans une grande paroisse, avec un prêtre payé par le ministère de la justice, il y a moyen de faire mieux. Puisque le prêtre ne doit pas s’occuper à gagner sa propre subsistance, il a le temps de s’occuper d’une pastorale directe. Visiter ou appeler des paroissiens malades et à la retraite peut être une priorité. Grâce à des laïcs bénévoles, la paperasse peut être réduite. Être le pouvoir organisateur des écoles, ça, c’est pas le truc le plus koel à gérer. Mais la vie sacramentelle ne devrait pas y manquer. Le curé subventionné pourrait passer une demi-heure par jour dans la ‘‘chapelle à confesse’’ avant la Messe. Deux offices liturgiques par jour ne serait pas de trop, afin que les paroissiens puissent s’y rendre, une fois ou l’autre, s’ils en ont envie. Par contre, les réunions interminables le soir pourraient être réduites, et le curé devrait être exempt de tels supplices. Souvent ceux et celles qui adorent ce genre de réunions sont des célibataires/divorcés/veufs qui s’em****ent chez eux, et ont envie de faire club le soir.

Comment se passe la liturgie dans les Églises orientales? C’est très simple. Souvent, tout le monde va à l’office, sans avoir rien préparé. Le chantre et la chorale savent ce qu’ils doivent chanter. Ils ouvrent leurs gros livres et chantent avec le peuple. Le prêtre n’a pas à fourrer son nez là-dedans. Lui doit être attentif à ce que lui doit faire. En gros, on ne perd pas le temps inutilement avant l’office, et on ne se marche pas sur les pieds. En Occident, on fait souvent le contraire. À savoir: des réunions interminables, pour décider comment on va improviser un truc ‘‘dernier cri’’ pour amuser les singes paroissiens; le prêtre choisira les chants qui lui plaisent, mais qui ne plairont peut-être pas à la chorale, qui fera quand même un effort etc. On accuse souvent les Orientaux de faire des offices interminables; mais en réalité, ce sont plutôt les Occidentaux qui font des préparations interminables.

La maison du curé payé par le ministère de la justice devrait se trouver à proximité de l’église, et sa porte devrait être ouverte à tout le monde en tout temps. Si quelqu’un a besoin de se confesser, ou pique une crise mystique à onze heures du soir, le curé devrait pouvoir l’aider. Le curé devrait ne pas trop compter sur l’aumônier d’hôpital, mais il devrait visiter ses ouailles à l’hôpital. Et les funérailles devraient être des moments-clef de la pastorale: non pas tant pour les morts, mais pour ceux qui restent. Le curé devrait superviser les catéchèses d’adultes et d’enfants, en s’assurent lui-même de la formation des catéchistes.

Mais être curé payé, c’est un gros risque. Un risque d’être déconnecté des réalités, un risque d’être bien au chaud, pendant que d’autres se cassent le c*l dans un travail de misère, dans le froid et la faim. Il risque de ne pas atteindre ceux qui sont en-dehors de l’Église.

Et puis, un curé est un prêtre (πρεσβύτερος). Il ne devrait ni jouer au diacre, ni jouer à l’évêque. Une grosse paroisse devrait avoir des diacres (qui soient autre chose que des cérémoniaires ou que des chauffeurs d’évêque), mais aussi des laïcs bénévoles, qui sachent faire d’autres choses que de jouer au prêtre.

Et vous? Qu’attendez-vous d’un curé de paroisse?

Mariage de Dieu.

Dans les saintes écritures, on trouve, comme comparaison, le mariage hétérosexuel, pour parler de la relation entre Dieu et son peuple: entre Yahvé et Israël dans l’Ancien Testament, ou entre le Christ et son Église dans le Nouveau Testament.

C’est le mariage hétérosexuel qui donne une idée de la relation de Dieu avec son peuple; non pas la relation de Dieu avec son peuple qui donnerait une idée du mariage.

Je vais expliquer cela.

Il y a plusieurs métaphores, et plusieurs faits, mais toutes ces métaphores et ces faits ne peuvent pas être pris ensemble, car autrement ils se contredisent.

Par exemple, l’Église est le corps du Christ. Est-ce que le Christ serait marié à lui-même?

Si Dieu est marié à Israël, et que le Christ est le vrai Israël, Dieu le Père serait-il marié à Dieu le Fils? Ou encore, Dieu marié à lui-même?

En tant que chrétien, je fais partie de l’Église; serais-je marié au Christ?

En tant que chrétien, je fais partie du corps du Christ; serais-je marié à l’Église?

Jésus utilise beaucoup de paraboles, mais pas toutes en même temps. Lorsqu’il parle de la croissance de l’Église, il la compare au grain de sénevé; lorsqu’il parle du ministère dans l’Église, Jésus le compare à l’esclavage. Il serait, dès lors, complètement débile de faire l’Eucharistie avec du sénevé, tout comme il serait débile de maintenir l’esclavage, en prétendant que les prêtres et évêques fussent censés être des esclaves.

Pourtant, certains osent argumenter contre le mariage sexuellement neutre, en prétendant que le Christ fût un mâle et l’Église une femelle.

 

Deux mâles, même couche.

Vous savez peut-être que le 24 février, le président de l’Ouganda a enfoncé le clou encore plus profondément dans ses lois homophobes. Pour la première fois, non seulement les gais, mais maintenant les lesbiennes deviennent des hors-la-loi. En réponse à cela, Mgr Desmond Tutu d’Afrique de Sud a critiqué ces lois homophobes, en les comparant au nazisme et à l’apartheid. Et je lui donne raison.

À cette occasion, je voudrais réfléchir avec vous, à nouveau et d’une nouvelle manière, sur l’histoire entourant le fameux passage du Lévitique 11:22. Au début de mon cheminement vers l’auto-acceptation, je ne remettais pas en cause les traductions habituelles de ce verset. Je pensais, tout simplement, qu’il entrait dans le même sac que les autres prescriptions dont on ne devait pas tenir compte aujourd’hui. Par exemple, l’Ancien Testament tout entier est plein de condamnations envers ceux qui travaillent le samedi et/ou mangent du porc, et la plupart des chrétiens considèrent, à raison ou à tort, que ces choses de l’Ancien Testament ne sont plus valables dans le Nouveau, aussi essentielles et capitales qu’elles puissent être.

Mais le fondamentalistes, tout en mangeant du porc et en bossant le samedi, et tout en foulant aux pieds tout un chacun des versets du Lévitique, sont d’avis que seul celui-ci serait encore d’application. Pour justifier leur position, ils affirment que le mot ἀρσενοκοῖται dans le Nouveau Testament ne serait rien d’autre qu’une réitération du Lévitique 18:22. Dans ce cas, on devrait voir ce que ce verset-là dit vraiment.

Lorsque j’ai lu le Lévitique dans la traduction de Chouraqui, j’ai découvert que ce verset du Lévitique ne parle même pas des relations homosexuelles. Voici la traduction de Chouraqui: «Avec un mâle, tu ne coucheras pas à coucherie de femme. C’est une abomination.»Du peu d’hébreu que je connais, je comprends que «משׁכבי אשׁה» signifie «les lits d’une femme». Je regarde le texte grec des Septante (car le Nouveau Testament cite l’Ancien dans la version grecque des Septante), ce qui donne: «Kαὶ μετὰ ἄρσενος οὐ κοιμηθήσῃ κοίτην γυναικός». En français, ça donne: «Et avec un mâle tu ne coucheras pas dans le lit d’une femme.» C’est quoi, l’histoire de deux mâles sur une même couche de femme dans la Bible?

Pendant longtemps, j’ai pensé qu’il s’agissait des partouzes. Toutefois, souvent, les prescriptions du Lévitique font référence à des événements antérieurs (ou postérieurs) dans la Bible. Et en voici un:

«Pendant qu’Israël habitait cette contrée, Ruben alla coucher (וישׁכב, εκοιμήθη) avec Bilha, concubine de son père. Et Israël l’apprit. […] Ruben, toi, mon premier-né…, impétueux comme les eaux, tu n’auras pas la prééminence! Car tu es monté sur le lit (משׁכבי, κοίτην) de ton père, tu as souillé ma couche (יצועי, στρωμνήν) en y montant.» (Genèse 35:22, 49:4)

Voilà, donc, l’explication du truc! Ruben est allé sur la couche d’une même femme que son père, l’esclave sexuelle de celui-là. C’est ainsi que deux mâles se sont retrouvés sur le lit d’une femme. Pas en partouze, mais en alternance. (Et, de surcroît, et Jacob et Ruben l’ont violée.)

Printemps.

Je suis tellement content de voir le printemps!

S’il faisait 18°C, j’irais me baigner dans les vagues de la mer. Mais bon, il faudra que j’attende un mois ou deux, me semble-t-il.

Je prie pour qu’un gel tardif ne détruise les fruits qui sont en train de se former.

Bernard le SDF.

Connaissez-vous Bernard, le SDF?

Nous venons d’adresser une lettre aux autorités, mais je crains que ça n’aide pas trop.

Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs,

Nous souhaitons attirer votre attention sur la situation très urgente de Bernard, ce sans-abri qui agonise depuis quelques jours sous une tente sur l’avenue des Combattants à Namur.

Bernard refuse toute aide […]

Depuis plusieurs jours, Bernard ne bouge plus. Aujourd’hui nous avons parlé avec lui […] Sa voix était très faible. Il nous semble incapable de se mouvoir. […]

Nous avons téléphoné au 100, mais ils nous ont fait savoir qu’ils ne pouvaient pas obliger quelqu’un à monter dans une ambulance, s’il ne le voulait pas. Nous avons également téléphoné au Centre de Prévention du Suicide, où un répondeur nous a dit qu’ils ne pouvaient pas nous répondre pour le moment.

D’après ce que nous avons compris, Bernard a été hospitalisé à plusieurs reprises ces derniers mois et, après chaque hospitalisation, il s’est retrouvé à nouveau à la rue.

Il est évidemment inacceptable de laisser un homme lentement mourir dans la rue, sous nos yeux, sans agir. Que Bernard refuse toute aide dans son agonie est qualifiable de suicide. Nous sommes convaincus que son état de détresse mentale ne lui permet plus d’être responsable de lui-même et qu’une action d’aide s’impose.

Par ce courrier, nous vous implorons de lui venir rapidement en aide. […]

Actibel.

Comme vous pouvez le constater, Actibel a construit un ‘‘centre d’affaires’’ à Belgrade-lez-Flawinne. Plusieurs société publiques paient la location des bureaux à Actibel. Alors que la Poste a un soi-disant ‘‘bpost real estate’’, l’argent public est gaspillé et offert en cadeau à une société privée.

D’autres sociétés qui donnent l’argent public à Actibel:

° le service public économie;

° l’Institut wallon de l’évaluation de la prospective et de la statistique;

° la Commission wallonne pour l’Énergie;

° le service public fédéral sécurité sociale;

° Aidants proches;

° l’Église athéiste.