SOAD & Dér voghormea.

À la fin de l’album «Toxicity» de System Of A Down, il y a la chanson instrumentale, que voici.

D’où vient-elle?

Il s’agit du chant Der voghormea – Տէր ողորմէա´ (Kyrie eleison ou Seigneur, prends pitié) de la messe arménienne, et qui se chante pendant la fraction.

Mariavites.

Sur le site de l’Union d’Utrecht, dans cet article, ainsi que dans le communiqué, je lis que les vieux-catholiques mariavites vont bientôt être à nouveau des membres à part entière de l’Union d’Utrecht.

Quatre conditions leur sont imposées:

1. D’enlever le filioque du credo;
2. D’enlever le dogme vaticaniste de l’immaculée conception;
3.D’impliquer les laïcs dans le gouvernement de l’Église;
4. Seul leur évêque-primat aura droit de vote à la Conférence épiscopale internationale, comme pour les autres Églises membres (1 vote par pays).

Les évêques mariavites ont également pris leurs engagements.

Je rends grâce à Dieu!

La nouvelle est également annoncée – sans enthousiasme, cependant – sur Mariavite.fr

Ci-dessus, l’autel de la cathédrale de Płock.

Taft.

Lorsque le missel dit de Paul VI est devenu obligatoire dans l’Église romaine, beaucoup de ceux qui n’ont pas accepté ce missel ont trouvé refuge dans le rite byzantin. Il y a un grand nombre de paroisses catholiques-byzantines et orthodoxes-byzantines, composées entièrement (ou presque) d’ex-catholiques-romains qui n’ont pas accepté la goûte de la “réforme” qui a fait déborder le vase. Tous ces gens-là sont passés au rite byzantin, pour sauvegarder la Tradition.

Les Occidentaux voulant pratiquer le rite romain traditionnel sont dans la même barque que les Orientaux. L’archimandrite Serge Keleher en parle. Rien de plus logique.

Je suis beaucoup moins chaud concernant le père Taft. Dans son livre La Grande entrée il nie totalement l’existence de l’offertoire. (Pour lui, offertoire et anaphore se confondent.) Voilà pourquoi il n’est pas étonnant de voir qu’il est un moderniste pur et dur, d’après ce qu’il dit. Au début, j’avais vraiment du mal à comprendre comment le plus grand liturgiste byzantin pouvait plaider pour la déformation liturgique!

Maintenant j’ai compris. C’est comme au zoo ou à la foire ou dans la réserve d’animaux. Le biologiste passe beaucoup de temps avec les animaux, il peut même les imiter, apprendre leur langage, écrire une œuvre en six volumes sur eux. Mais lui, il ne deviendra jamais un animal, et donc pour lui, les animaux resteront des animaux. C’est, à mon avis, la même chose que le père Taft fait vis-à-vis des Byzantins. Il les prend pour des bêtes de foire.

Lorsque j’étais dans l’Église orthodoxe, j’étais tout le temps horrifié par les superstitions. Mais lorsque le père Taft voit des commères roumaines qui agrippent le prêtre pendant la grande entrée, afin de lui soustraire quelque pouvoir magique par l’attouchement du calice ou de la chasuble, ça lui semble de la vraie piété. S’il avait vu ça en Occident, il en aurait été horrifié. Mais si ça se passe “chez les sauvages”, ça ne lui pose pas de problème; que du contraire.

Saint Servais 2014.

Le 13 mai est la fête de saint Servais, évêque de Tongres et Maestricht, et patron de notre faubourg et de la chapelle que nous avons nommée d’après son nom. Du coup, c’est une fête de premier rang, avec octave.

Voici l’hymne de la fête, en français (traduction/adaptation):

Iste confessor Domini

Ton confesseur, dont nous faisons mémoire
Et dont les peuples chantent les louanges
Aujourd’hui entre, accompagné des anges,
Dieu, dans ta gloire.

Modéré, humble, très pieux, sans blâme,
Il a mené une vie sans reproche,
Mais, quand la mort terrestre lui fut proche,
Tu pris son âme.

Près de sa tombe, tu guéris les membres
De ceux qui peinent et qui sont sans force;
Une nouvelle santé tu amorces,
D’un amour tendre. Amen.

Et nous aussi, en chœur louons cet homme.
Rameaux en main, racontons ses prouesses.
Priant avec lui, gardant les promesses
De ton royaume.

À toi la gloire, Seigneur magnifique,
Qui règnes seul, gouvernant toutes choses;
Tu es, avant tout, la première cause,
Dieu triunique.

 

Eurovision 2014.

Nous avons regardé l’Eurovision. Voici quelle était ma classification:

1. Emma Marrone – La Mia Città (Italie).
2. Pollapönk – Enga fordóma/No Prejudice (Islande).
3. Sergej Ćetković – Moj Svijet (Montenegro).
4. Conchita Wurst – Rise Like a Phœnix (Autriche).

Je suis très content que Tom Neuwirth alias Conchita Wurst ait gagné.

Tout d’abord, parce que je crois que c’est avec ce genre de brisement de clichés – « la femme barbue » – que l’on avancera vers l’égalité des êtres humains. Conchita Wurst en 2014 – comme Dana International naguère – est une gay pride à elle toute seule.

Son classement en tête de l’édition 2014 démontre que l’Eurovision, c’est non seulement « la fête des voisins » en Europe de l’Est, mais également un concours suivi et voté par beaucoup de LGBT.

Avant le concours, plusieurs dizaines de milliers de Russes, Biélorusses et Arméniens ont signé une pétition contre la participation de Conchita Wurst à l’Eurovision, en la qualifiant d’ « antre de la sodomie ». Un jour, leurs petits-enfants en auront honte.

France rétrograde.

Je viens d’apprendre comment les homophobes français essayent de contourner la nouvelle loi.

Sur Libération, on peut lire comment un tribunal de Versailles refuse l’adoption interne chez deux familles homoparentale.

Il y a quelques mois à peine, les homophobes français prétendaient s’inquiéter du bonheur des enfants. Aujourd’hui on voit à quel point ils n’ont strictement rien à cirer des enfants.

 

Vive les mariés!

Vive les mariés!

Soif de pouvoir.

Je suis assez peiné lorsque je vois des gens assoiffés de pouvoir. Et, lorsqu’il s’agit du clergé, c’est encore pire.

Divergents.

J’ai attendu impatiemment la sortie du film Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? Par contre, je pensais que Divergents serait mauvais. Après les avoir regardés, je dis: tout le contraire!

1. Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu

L’idée est excellente, mais le résultat est une daube. L’idée qu’il y ait quatre mariages  »atypiques », avec le dernier annonçant quelque chose de typique, mais étant le plus atypique, ça aurait pu marcher.

Mais pour cela, il aurait fallu que l’une des filles – disons l’avant-dernière – épouse… une autre fille!

Ensuite, il aurait fallu une dose minimale de réalisme. C’est à dire qu’en France (et au Benelux et presque partout en Europe), il est obligatoire de se marier à la commune avant d’aller au lieu de culte.

Troisièmement, l’élément religieux, auquel appartient le truc romantique, est complètement bafoué! Pour les laïcards, on ne peut unir qu’en ignorant. La réalité est tout autre. Les autres mariages du film auraient dû être célébrés également à la mosquée, à la synagogue etc. Ensuite, le « mariage catholique » dans le film est complètement irréaliste. Pour un film pas cher, un minimum aurait été de consulter une personne qui va à la messe. On n’assied pas les mariés sur des chaises en plastique; on ne place pas cinq ciboires sur l’autel au début de la messe etc. Le tout: lamentable!

2. Divergents

Un film qui a énormément de mérites! En voici le résumé. La société donnée partage la population en cinq castes arbitraires. 5% des enfants quittent la caste de leurs parents, en allant dans une autre caste. Les parents disent approuver le choix de leurs enfants (qui, d’ailleurs, n’est pas un choix, mais une disposition innée). Toutefois, si les enfants partent vers une autre caste, les parents n’approuvent pas la démarche de leurs enfants. On dit de ces enfants qu’ils trahissent. Mais il y a également des enfants qui ne se sentent bien dans aucune des castes, mais dans toutes à la fois: ce sont les « divergents ». Ces adolescents n’ont pas d’autre choix que le faire-semblant: ils doivent s’adapter à l’une des castes. Sinon, ils deviendront des SDF, et leurs familles d’origine ne les reprendront plus. Mais il y a une phobie contre les divergents. Et les pires divergentophobes sont eux-mêmes des divergents dans le placard.

Quelles belles métaphores! Notre société est partagée en 2 sexes arbitraires, et ceux qui ne se sentent dans aucun, ou dans les deux à la fois, sont vus comme des rebuts de la société. Du coup, ils font semblant d’appartenir à l’un des deux sexes. Et il y a aussi des gais et les lesbiennes. Les parents prétendent souvent qu’il s’agit d’un choix, et qu’ils respecteraient le choix de leurs enfants. En réalité, il n’y a qu’un choix: celui du malheur.

Dans ce film, une caste (les intellos) utilise une deuxième (les militaires) pour massacrer une troisième (les altruistes). Cela rappelle certains épisodes de l’histoire, ainsi que toute forme de totalitarisme.

Vendredi, mon Nicolas a eu la défense privée de sa thèse de doctorat.

Félicitations, mon amour! Tu es tout pour moi!

Puisque c’est Pâques, je vous ferais écouter une magnifique combinaison du Le Christ est ressuscité des frères Wesley avec le À toi la gloire de Händel. Vous la trouverez ici.