Saint Servais 2014.

Le 13 mai est la fête de saint Servais, évêque de Tongres et Maestricht, et patron de notre faubourg et de la chapelle que nous avons nommée d’après son nom. Du coup, c’est une fête de premier rang, avec octave.

Voici l’hymne de la fête, en français (traduction/adaptation):

Iste confessor Domini

Ton confesseur, dont nous faisons mémoire
Et dont les peuples chantent les louanges
Aujourd’hui entre, accompagné des anges,
Dieu, dans ta gloire.

Modéré, humble, très pieux, sans blâme,
Il a mené une vie sans reproche,
Mais, quand la mort terrestre lui fut proche,
Tu pris son âme.

Près de sa tombe, tu guéris les membres
De ceux qui peinent et qui sont sans force;
Une nouvelle santé tu amorces,
D’un amour tendre. Amen.

Et nous aussi, en chœur louons cet homme.
Rameaux en main, racontons ses prouesses.
Priant avec lui, gardant les promesses
De ton royaume.

À toi la gloire, Seigneur magnifique,
Qui règnes seul, gouvernant toutes choses;
Tu es, avant tout, la première cause,
Dieu triunique.

 

Eurovision 2014.

Nous avons regardé l’Eurovision. Voici quelle était ma classification:

1. Emma Marrone – La Mia Città (Italie).
2. Pollapönk – Enga fordóma/No Prejudice (Islande).
3. Sergej Ćetković – Moj Svijet (Montenegro).
4. Conchita Wurst – Rise Like a Phœnix (Autriche).

Je suis très content que Tom Neuwirth alias Conchita Wurst ait gagné.

Tout d’abord, parce que je crois que c’est avec ce genre de brisement de clichés – « la femme barbue » – que l’on avancera vers l’égalité des êtres humains. Conchita Wurst en 2014 – comme Dana International naguère – est une gay pride à elle toute seule.

Son classement en tête de l’édition 2014 démontre que l’Eurovision, c’est non seulement « la fête des voisins » en Europe de l’Est, mais également un concours suivi et voté par beaucoup de LGBT.

Avant le concours, plusieurs dizaines de milliers de Russes, Biélorusses et Arméniens ont signé une pétition contre la participation de Conchita Wurst à l’Eurovision, en la qualifiant d’ « antre de la sodomie ». Un jour, leurs petits-enfants en auront honte.

France rétrograde.

Je viens d’apprendre comment les homophobes français essayent de contourner la nouvelle loi.

Sur Libération, on peut lire comment un tribunal de Versailles refuse l’adoption interne chez deux familles homoparentale.

Il y a quelques mois à peine, les homophobes français prétendaient s’inquiéter du bonheur des enfants. Aujourd’hui on voit à quel point ils n’ont strictement rien à cirer des enfants.

 

Vive les mariés!

Vive les mariés!

Soif de pouvoir.

Je suis assez peiné lorsque je vois des gens assoiffés de pouvoir. Et, lorsqu’il s’agit du clergé, c’est encore pire.

Divergents.

J’ai attendu impatiemment la sortie du film Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? Par contre, je pensais que Divergents serait mauvais. Après les avoir regardés, je dis: tout le contraire!

1. Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu

L’idée est excellente, mais le résultat est une daube. L’idée qu’il y ait quatre mariages  »atypiques », avec le dernier annonçant quelque chose de typique, mais étant le plus atypique, ça aurait pu marcher.

Mais pour cela, il aurait fallu que l’une des filles – disons l’avant-dernière – épouse… une autre fille!

Ensuite, il aurait fallu une dose minimale de réalisme. C’est à dire qu’en France (et au Benelux et presque partout en Europe), il est obligatoire de se marier à la commune avant d’aller au lieu de culte.

Troisièmement, l’élément religieux, auquel appartient le truc romantique, est complètement bafoué! Pour les laïcards, on ne peut unir qu’en ignorant. La réalité est tout autre. Les autres mariages du film auraient dû être célébrés également à la mosquée, à la synagogue etc. Ensuite, le « mariage catholique » dans le film est complètement irréaliste. Pour un film pas cher, un minimum aurait été de consulter une personne qui va à la messe. On n’assied pas les mariés sur des chaises en plastique; on ne place pas cinq ciboires sur l’autel au début de la messe etc. Le tout: lamentable!

2. Divergents

Un film qui a énormément de mérites! En voici le résumé. La société donnée partage la population en cinq castes arbitraires. 5% des enfants quittent la caste de leurs parents, en allant dans une autre caste. Les parents disent approuver le choix de leurs enfants (qui, d’ailleurs, n’est pas un choix, mais une disposition innée). Toutefois, si les enfants partent vers une autre caste, les parents n’approuvent pas la démarche de leurs enfants. On dit de ces enfants qu’ils trahissent. Mais il y a également des enfants qui ne se sentent bien dans aucune des castes, mais dans toutes à la fois: ce sont les « divergents ». Ces adolescents n’ont pas d’autre choix que le faire-semblant: ils doivent s’adapter à l’une des castes. Sinon, ils deviendront des SDF, et leurs familles d’origine ne les reprendront plus. Mais il y a une phobie contre les divergents. Et les pires divergentophobes sont eux-mêmes des divergents dans le placard.

Quelles belles métaphores! Notre société est partagée en 2 sexes arbitraires, et ceux qui ne se sentent dans aucun, ou dans les deux à la fois, sont vus comme des rebuts de la société. Du coup, ils font semblant d’appartenir à l’un des deux sexes. Et il y a aussi des gais et les lesbiennes. Les parents prétendent souvent qu’il s’agit d’un choix, et qu’ils respecteraient le choix de leurs enfants. En réalité, il n’y a qu’un choix: celui du malheur.

Dans ce film, une caste (les intellos) utilise une deuxième (les militaires) pour massacrer une troisième (les altruistes). Cela rappelle certains épisodes de l’histoire, ainsi que toute forme de totalitarisme.

Vendredi, mon Nicolas a eu la défense privée de sa thèse de doctorat.

Félicitations, mon amour! Tu es tout pour moi!

Puisque c’est Pâques, je vous ferais écouter une magnifique combinaison du Le Christ est ressuscité des frères Wesley avec le À toi la gloire de Händel. Vous la trouverez ici.

Il est très possible qu’à l’occasion de ces fêtes et jours qui comptent beaucoup pour moi (Pâque, saint Anselme, saint Georges, mon anniversaire), le Seigneur me fasse un beau cadeau, que j’attends depuis longtemps!

Aurora lucis.

L’hymne des laudes du temps pascal, c’est Aurora lucis (connue aussi comme Aurora cælum purpurat ou Aurora cœlum purpurat). Elle est chantée aussi aux vêpres et aux matines/laudes des fêtes des apôtres. Voici ma traduction-adaptation de cette hymne en français.

L’aurore luit et resplendit;
Le ciel est de ton laus rempli;
Et le monde entre dans la joie;
L’enfer gémit dans son effroi;

Pendant que toi, notre roi fort
Sors de l’enfer ceux qui sont morts;
Tu foules la mort, qui se plie;
Les enchaînés, tu les délies.

Sous la pierre scellée, fermée,
Gardé par des soldats armés,
Triomphant et vainqueur héros,
Tu ressuscites du tombeau.

Tu soulageas tous les penauds
Trouvés en tourments infernaux;
L’ange resplendissant s’écrie:
«Est ressuscité Jésus-Christ!»

Les apôtres étaient confus
De ta mort, ô Seigneur Jésus,
Causée par le cruel dépit
De certains serviteurs impies.

Ainsi, l’ange qui resplendit
Aux saintes femmes a prédit:
«Dites aux apôtres d’aller
Le retrouver en Galilée.»

Pendant qu’elles se sont pressées
Pour aux apôtres annoncer,
Tu n’es montré devant leurs yeux;
Elles t’ont adoré, glorieux.

Et les disciples sont sortis;
En Galilée ils sont partis,
En espérant qu’ils reverraient
Ta face, ô Seigneur adoré.

En ce temps pascal sans pareil,
Radieux il brille, le soleil;
Te leur montrant ressuscité,
Tu mis fin à leur cécité.

À ceux que tu as appelés,
Ô Christ, tu leur montras tes plaies;
Elles témoignent haut et fort
Que tu t’es relevé des morts.

Christ, notre roi clément, vainqueur,
À toi nos âmes et nos cœurs!
Nous te glorifions en chantant
Notre louange en tous les temps. Amen.

Άγιος ο Θεός + Popule meus.

Voici une très belle version des impropères du Vendredi-Saint:

www.youtube.com/watch?v=ZUZ4FM2b-Kk

Malheureusement, la plupart des églises occidentales chantent des bobards à la place.

Quand je serai vieux, j’essayerai de remettre ça en français et en wallon.