La Poste paresseuse.

Voici la plainte que je viens d’envoyer à la Poste:

Mesdames et Messieurs,
Mesdemoiselles et Mes Damoiseaux,

Le 2 décembre 2014, j’ai envoyé nos vœux de Noël à un ami de votre ville. Elle m’a été retourné avant-hier, le 6 janvier 2015, soit plus d’un mois après l’envoi.

Tout d’abord, le destinataire a toujours son nom sur la boîte aux lettres. Ce n’est pas la première fois que je lui écris. Je ne comprends pas la paresse du facteur ou de la factrice, qui a perdu plus de temps à coller l’autocollant du retour que le temps qui lui aurait fallu pour examiner le nom sur la boîte du destinataire.

Deuxièmement, je trouve inexcusable le fait d’avoir attendu plus d’un mois pour le retour ! Je me suis pris bien à l’avance, pour pallier aux éventuels retards, afin que le destinataire reçût à temps nos vœux. Des vœux de Noël à la mi-janvier ne valent rien. Au moins si j’avais reçu le retour vers la mi-décembre, j’aurais pu envoyer mes vœux ultérieurement par e-mail.

Les erreurs sont excusables. La paresse ne l’est pas !

Je publierai sur internet ces faits, afin que les gens se rendent compte de la qualité très médiocre de vos services.

Bon travail !

Commun des saints diacres.

Aujourd’hui, c’est la fête de saint Bauduin, diacre. À part les martyrs qui étaient diacres, et pour lesquels on prend le commun des martyrs, il y a quelques diacres non-martyrs qui ont été vénérés à travers l’histoire. Comme notre Bauduin de ce jour, comme saint Paschase/Pascase le Romain, comme Alcuin, Ours d’Aoste, Théophile le Pénitent, Sérapion de Pentapole, Philon d’Antioche, Raymond de Toulouse, Ponce de Carthage; sans oublier les saintes Olympiade, Irène, Macrine la Jeune, ainsi que Théosébie la femme de saint Grégoire de Nysse, comme Nonne l’épouse de saint Grégoire Nazianzène et leur fille Gorgonie, toutes des diacres. Quant à Philippe “le diacre” et Phœbé “la diacre”, ils étaient peut-être évêques. Je mentionnerais tout dernièrement saint Quadragésime (ou Carême) qui était sous-diacre à Policastro.

Voilà pourquoi un commun des saints diacres s’impose. Je viens de le compiler, à partir de prières qui existaient déjà.

Collecte

Domine Iesu Christe, qui non venisti ministrari, sed ministrare, et dare animam tuam in redemptionem pro multis: da, quæsumus, ut beati diaconi [et confessoris/martyris] tui N. veneranda solemnitas, et devotionem nobis augeat, et salutem; qui vivis et regnas…

Seigneur Jésus Christ, qui es venu non pas pour être servi, mais pour servir et donner ta vie en rançon pour la multitude: fais, nous t’en prions, que la solennité de ton saint diacre [et confesseur/martyr] N. contribue à notre dévotion et à notre salut: toi qui vis et règnes…

Secrète

Respice, Domine, munera populi tui, beati diaconi [et confessoris/martyris] tui N. festivitate votiva: qui in medio discipulorum tuorum fuisti, non sicut recumbit, sed qui ministrat, qui vivis et regnas…

Reçois, Seigneur, les dons de ton peuple, en la fête de ton bienheureux diacre [et confesseur/martyr] N., toi qui étais au milieu de tes disciples non pas comme celui qui s’assied à table, mais comme celui qui sert, qui vis et règnes…

Post-communion

Angelorum pani refecti te, Domine, suppliciter deprecamur: ut, qui annuam beati N. diaconi [et confessoris/martyris] tui celebrare gaudeamus, eiusdem etiam et exemplum imitemur, et amplissimum in regno tuo præmium obtinere valeamus; per Dominum nostrum…

Rassasiés du pain des anges, nous te supplions, Seigneur: que nous, qui nous réjouissons en la fête annuelle de ton bienheureux diacre [et confesseur/martyr] N., imitions son exemple, et méritions d’obtenir ton don dans ton royaume; par notre Seigneur…

Tribus miraculis.

Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Tribus miraculis français.

Magnum mysterium.

Debilis cessent.

Je vous présente l’hymne Debilis cessent elementa legis, propre à la fête de la Circoncision du Christ, et qui se trouve dans les bréviaires édités par Sébastien Besnault. Cette traduction vient du bréviaire de Paris de 1786, et je l’ai légèrement adaptée (en éliminant les mots de trop pour la mélodie).



Ce Fils de Dieu, peint en tant de victimes,
Pur et clair rayon du soleil éternel,
Porte, en sa chair, l’opprobre de nos crimes,
Ce jour solennel.

Pour les abolir, à un âge tendre,
Il verse son sang pour la première fois;
Par cet essai, s’engage à le répandre
Plus tard sur la croix.

Ce jour, ô Jésus, tu nous fais connaître
Ton nom sous lequel fléchit tout l’univers;
Tu t’appelles Sauveur, et tu vas l’être,
En brisant nos fers.

Gloire au Père, qui fait son Fils victime;
Gloire au divin Fils, qui pour nous s’est livré;
Gloire à l’Esprit Saint d’amour, qui l’anime:
Un Dieu à jamais. Amen.

Hodie Christus natus est, en français.





God Rest Ye Merry Gentlemen.

Le noël qui m’a le plus marqué cette année-ci, c’est God Rest Ye Merry Gentlemen. Vous pouvez l’écouter ici.

Il s’agit des chanteurs de Noël et de la nouvelle de la naissance du Christ qu’ils apportent au maître et à la maîtresse de maison, tout en leur faisant leurs vœux à l’occasion des fêtes.

En me réveillant ce matin, j’en ai traduit le premier couplet ainsi:

Que Dieu vous garde, maîtres,
En ce jour solennel,
Car Jésus vient de naître,
Le Sauveur, à Noël,
Pour sauver tous les êtres
Du tourment éternel.

Ref.: Nos vœux de réconfort et joie,
Confort et joie,
Nos vœux de réconfort et joie!

 

Christe redemptor omnium.

En cette fête de Noël, je vous présente ma traduction-adaptation en français de l’hymne Christe redemptor omnium, qui se chante à la fois aux premières vêpres (ce soir) et aux matines de Noël.

Christ, rédempteur du monde entier,
Du Père Fils seul-engendré
Né du Père avant tous les temps,
Généré ineffablement,

Lumière et du Père reflet,
De tous tu es l’espoir complet;
Écoute tes serviteurs qui
Partout au monde te supplient.

Auteur du salut, souviens-toi
Comment tu a pris, plein de joie,
D’une vierge ton humain corps,
En naissant sur la terre alors.

Et ce saint jour reste témoin
D’une année à l’autre, plus loin:
Depuis trône paternel,
Tu vins sauver les gens mortels.

Les ciel, terre, mer, les étangs
Et tout ce qu’il y a dedans
Louent ton premier avénement,
Chantant leurs hymnes constamment.

Et nous, qui sommes purifiés
Par ton saint sang et sanctifiés,
En cette fête de Noël
Te chantons l’hymne solennel.

Et la doxologie Iesu, tibi sit gloria de Noël, déjà traduite par Georges Pfalzgraf:

Honneur et gloire à toi, Seigneur,
Né de la Vierge en notre honneur,
Ainsi qu’au Père et à l’Esprit,
Durant les siècles infinis. Amen.



Autre mélodie:



Ras-le-bol.

Pendant cette fête de Noël, pensez aux personnes non-humaines aussi.

C’est quoi, la vie d’une vache?

1. Être séparée de sa mère;
2. Être violée par des humains (« insémination artificielle »);
3. Dès qu’elle accouche, on lui enlève son veau, pour le tuer;
4. On l’exploite pour le lait; elle continue à penser à son veau;
5. Un an et un peu plus tard (entre 365-435 jours), elle est violée à nouveau, pour reproduire le cycle;
6. Après 6-10 ans, la vache passe à la boucherie.

Regardez ces deux vidéos:

I. Vidéo sur la séparation de la vache et du veau;
II. Vidéo sur la souffrance d’une vache privée de veau.

Combien de O?

Ce soir s’achèvent les antiennes Ô. Quoique… Certains chantent le 24 au soir O Iesu.

En plus des antiennes Ô que nous connaissons, sur le site anglicansonline.org, on trouve une liste exhaustive des antiennes Ô: O beata infantia, O Bethlehem, O bone pastor, O cœlorum Domine, O cœlorum Rex, O decus apostolicum, O Domine fac, O Eloi gyrum, O Gabriel, O gloriose tactor, O Hierusalem, O mundi domina, O pastor Israel, O rex Israel, O Rex pacifice, O Sancte sanctorum, O Speculum, O Summe artifex, O Tetragrammaton

Tout ça est à trier, bien sûr, car l’idée de base est de reconnaître des noms qu’on a donnés au Christ dans l’Ancien Testament, avant son incarnation. D’autres sont superflus, car O Tetragrammaton correspond à O Adonaï.

N’empêche, il est intéressant de voir comment on commente l’incarnation.