Je viens d’apprendre que la rétrograde Église d’Angleterre venait de s’ouvrir aux bénédictions de couples du même sexe. (Voir plus de détails ici.)
Néanmoins, les archevêques de Cantorbéry et d’York restent rétrogrades.
Je viens d’apprendre que la rétrograde Église d’Angleterre venait de s’ouvrir aux bénédictions de couples du même sexe. (Voir plus de détails ici.)
Néanmoins, les archevêques de Cantorbéry et d’York restent rétrogrades.
Beaucoup de groupes et d’individus se réclament de la tradition. D’autres se sentent même horrifiés par le mot «tradition». Qu’est-ce que que, donc, la Tradition de l’Église? Est-ce juste le fait de mimer des brols d’antiquaire? Est-ce un développement organique?
Je vais vous traduire ci-dessous un texte du chanoine Jeffrey John à propos de la Tradition en tant que telle, puis en rapport avec les LGBT.
Ce que nous soutenons en tant qu’anglo-catholiques, c’est un traditionalisme intelligent, une exégèse honnête et cohérente de l’Écriture; nous y tenons, non pas en rupture avec, mais en tant que partie intégrante de la vie catholique de prière, liturgie et maturation spirituelle. Si nous rejetons Dieu, nous perdons tout. Si nous nous unissons fidèlement à lui, c’est lui qui nous aidera, par la prière et à travers notre conscience, à tenir ensemble notre foi, notre vie et notre intelligence. Il faut que nous nous rappelions ce que les pseudo-traditionalistes ne veulent pas comprendre: à savoir que la Tradition en elle-même n’est autre chose que la mémoire du changement ininterrompu dans l’Église, mais c’est la mémoire d’un changement organique, un changement davantage évolutionnaire plutôt que révolutionnaire, où chaque développement est issu de son propre passé, à la lumière d’une nouvelle expérience, guidée par la prière. Il faut que nous nous rappelions également que l’Écriture elle-même n’est pas autre chose que la mémoire du changement ininterrompu, où chaque nouvelle génération d’écrivains bibliques réinterprétaient, rééditaient, réécrivaient, à la lumière de nouvelles expériences, dans la prière. La stupidité et finalement la brutalité de tous les intégrismes ont comme source le refus de voir ce que la religion doit être, pour qu’elle soit une vraie religion: une relation vivante avec Dieu, et non pas le fait d’idolâtrer le passé.
Par dessus tout, rappelons-nous comment Jésus a mis sa Tradition en pratique. Dans le judaïsme, Jésus a été attaqué par deux formes de traditionalisme figé: la tradition sadducéenne, religion des Hérodiens, les gens du pouvoir, qui voulaient que la religion fût la base immuable de la structure sociale; et la tradition des pharisiens, les évangélicaux passionnés de l’époque, qui étaient assez proches de Jésus dans l’esprit et la doctrine, mais qui sont devenus ses ennemis encore plus redoutables, dès qu’il a voulu les défier et les changer. Mais il est important de remarquer que, lorsqu’il a eu affaire à ces deux partis, Jésus a plaidé pour le défi et le changement, toujours à partir de l’intérieur de la Tradition, et toujours en se basant sur l’Écriture. Il n’a pas brûlé les étapes en analysant l’Écriture ou la Tradition, quitte à en agacer certains. Lorsqu’il essaie de leur démontrer qu’ils ont fait du sabbat une idole, alors que c’était un don de Dieu, il ne leur dit pas: «Regardez: le sabbat est une loi barbare; il faut le laisser tomber!» Il dit pas non plus: «Je suis le Fils de Dieu, et je vous dis: faites tout ce que vous voulez.» Non. Jésus tire ses arguments à partir de l’intérieur de la Tradition. Il exprime son point de vue en montrant que la Tradition elle-même contenait des éléments comme l’humanité et la générosité, qui étaient sur le point d’être oubliés. Il leur rappelle que le but de la Loi est le bien de l’humanité, et pas le contraire. Il leur montre que l’amour de Dieu pour quiconque est dans le souffrance ici et maintenant a toujours surpassé tout souci des règles autour du sabbat.
Si jamais Jésus a été révolutionnaire, il n’a jamais été un révolutionnaire déconnecté de la réalité. On l’a accusé sans cesse que son enseignement fût «incompatible avec les Écritures»; il a été mis à mort parce qu’il fût «incompatible avec les Écritures»; alors que tout au long de sa vie il n’a jamais renié les Écritures, mais continué à essayer d’expliquer, en détail et avec patience, pourquoi leur compréhension en était fausse. Il a montré à quel point ses ennemis étaient sélectifs et subjectifs, dans leur littéralisme biblique, obéissant au précepte du corban, mais en piétinant celui qui demandait de prendre soin de ses parents. Lorsqu’ils l’accusèrent de ne pas suivre les règles concernant le lavement et le jeûne, il leur montra que l’Écriture était de loin plus focalisée sur la pureté du cœur et de l’esprit, que sur les brols de cuisine. Lorsqu’ils lui reprochaient que sa manière de fréquenter les païens était «incompatible avec les Écritures», il leur rappela que leur propre exclusivisme contredisait l’ouverture d’Élisée et d’Élie vis à vis de Naaman et de la veuve, ainsi que le message de Jonas aux Ninivites, et la promesse d’Isaïe, Jérémie et Zacharie que la lumière irait chez les païens. Lorsqu’ils l’accusèrent de ne pas respecter la Loi, il leur montra qu’il était venu pour accomplir la Loi, non pas pour l’abolir. Il s’inscrit dans la Tradition, et malgré ses reproches aux sadducéens et aux pharisiens, il respecte la Tradition, il vient sous la Loi, pour la compléter, et pas pour la détruire.
Tout cela est une leçon d’une importance capitale pour nous autres, catholiques anglicans, aujourd’hui. Beaucoup d’entre nous sommes fatigués et impatients, puisque maintenant il nous semble tellement difficile d’aimer l’Église et en même temps de travailler avec elle. Il est souvent difficile de ne pas la haïr, de ne pas partir en claquant la porte, à la bonne vieille méthode anglicane. Bien sûr, il est facile de prendre des arguments simplistes en brûlant les étapes. Bien sûr, un jour, quelqu’un dira quelque chose d’irréfléchi du genre: «Je n’ai rien à cirer de l’Écriture» ou «la Tradition n’a rien à dire à la fin du vingtième siècle.» Mais, une fois que l’on a dit cela, on a raté le coup. Une fois que l’on a arrêté de scruter la Tradition et l’Écriture, une fois que l’on a arrêté de prier avec elles et par elles, aussitôt on s’est coupé de la sève de vie chrétienne qui mène à la maturation, à la manière des fondamentalistes, et l’on en fait le même usage qu’eux. Car il n’est pas vrai que l’Écriture n’ait rien à nous dire. Et il est tout aussi faux de dire que la Tradition n’ait plus rien à nous dire à la fin du vingtième siècle. De tous les temps, c’est maintenant que trouver nos repères dans la Tradition est plus important que jamais. Mais oui, c’est une tâche difficile et pénible, par rapport aux facilités simplistes du fondamentalisme et de l’athéisme.
[…]
Accepter les unions entre des personnes du même sexe est analogue à l’ordination des femmes. Ça ressemble à un pas révolutionnaire, mais ce ne l’est pas. Accepter les unions entre des personnes du même sexe, ça ne change pas la doctrine ou la discipline de l’Église vis à vis du mariage, mais tout simplement, on les applique à un nouveau groupe de personnes. La théologie sacramentelle est la même. Pour autant qu’elle repose sur la même qualité de l’amour et de l’engagement, pour autant qu’elle crée pour deux adultes le même cadre de vie et d’épanouissement, une telle union sera sans distinction à l’image de l’alliance de Dieu dans l’amour, et elle ne sera absolument pas différente d’un mariage sans procréation.
L’Église a pris la décision d’ordonner des femmes, une fois qu’elle s’est rendue compte que cela n’altère en rien le sacrement de l’ordre. L’ordination des femmes ne change pas la doctrine de la prêtrise ou les relations sacramentelles conséquentes à l’ordination. Elle admet tout simplement une nouvelle catégorie de personnes à ces relations. Sacramentellement rien n’a changé, puisque la représentation du Christ à travers la prêtrise ne se réfère pas à son genre physique du prêtre, mais à sa personne. De même, la représentation du Christ dans une union de personnes du même sexe ne se réfère pas au genre sexuel des deux, mais à leur alliance. Ce que saint Paul appelle le mystêrion, le «mystère» ou sacrement, se réfère à la façon dont une union sexuelle basée sur une alliance d’engagement total peut refléter l’alliance d’amour fidèle du Christ pour son Église. Ce n’est pas la polarité mâle-femelle qui crée le «mystère», ni quoi que ce soit qui ait affaire à la procréation (autrement on ne marierait pas les infertiles). La qualité de l’engagement entre deux personnes, l’amour et la volonté communes qui vont dans le même sens, voilà le cœur de la morale sexuelle chrétienne. Une telle union est sacramentelle précisément parce que, quoique de manière imparfaite, elle est l’image visible de l’amour fiable, ferme et sacrificiel de Dieu, dans la réalité de la vie humaine. Et cela n’est pas juste de la théorie théologique, mais de l’expérience. Énormément de couples gais chrétiens ont trouvé que ce «mystère» est tout aussi vrai dans leur propre union que dans le mariage hétérosexuel; et c’est une expérience qui exige d’être respectée.
(L’original anglais ici.)
Pour finir cet article, voici – cliquer pour élargir – les huit modèles de soi-disant ‘‘mariage biblique’’:
Le chanoine Gordon Reid vient d’écrire un article sur son blogue, en racontant sa participation à la pride de la ville de Philadelphie. Il y est allé en soutane de chanoine. Ses paroissiens LGBT tenaient des photos de la grand’messe, avec des inscriptions du genre: «Qui que tu sois, tu y trouves ta place» et «Saints, sacrements et fumée». Il a béni et distribué quelques 300 chapelets.
Encore une fois, je me réjouis de ce prêtre épiscopalien (anglican), hétéro et tradi, qui est inclusif, tout comme sa paroisse.
J’ai appris sur la toile que le synode de l’Église Orthodoxe Roumaine a décidé de déposer les 570 prêtres divorcés-remariés ou veufs-remariés, voire divorcés tout court, même s’ils ne se sont pas remariés.
Voilà à quoi mène la monachocratie!
Toutefois, je me souviens, il y a des années, je me suis fait engueulé par un prêtre roumain divorcé-remarié homophobe. Et des comme ça, il y en a des tas chez les protestants.
Malheureusement, dans certaines Églises autoproclamées ‘‘orthodoxes’’, toute la morale est une question de cul. D’autre part, on n’y a aucun scrupule de laisser crever les pauvres et les malades, pendant qu’on dépense des sommes astronomiques afin de construire des basiliques majestueuses (qui, dans 50 ans, seront vides). Ci-contre, la maquette de la ‘‘Cathédrale du Salut de la Nation’’, qui sera la plus grande église du monde, le futur vatican de Bucarest.
Je vais vous traduire ici un article écrit par Rachel Held Evans, auteure d’Une année de féminité biblique. L’original de l’article en question se trouve ici. Elle a également écrit un article «15 raisons pour lesquelles j’ai quitté l’Église» et aussi «15 raisons pour lesquelles je suis revenue à l’Église».
Pourquoi les octantistes quittent l’Église
À l’âge de trente-deux ans, je fais partie tout juste de la génération de ceux qui sont nés dans les années octante.
J’ai écrit mon premier essai avec un crayon, sur un papier, mais lorsque j’ai fini mes études supérieures, j’avais un GSM et j’utilisais le verbe « googler ».
Je connais par cœur le numéro de fixe de mes anciens copains du secondaire, mais ne me demandez pas de vous dicter le numéro de mon mari, que je dois d’abord chercher dans mes contacts.
J’ai des cassettes de sélections de chansons de Nirvana et Pearl Jam, mais je n’ai jamais organisé un voyage sans Travelocity.
Malgré que j’ai un pied dans la génération des soixante-huitards, j’ai plutôt tendance à m’identifier aux attitudes et coutumes de la génération ’80; et de ce fait, on me demande souvent d’expliquer aux leaders de mes camarades néo-protestants pourquoi les huitantards sont en train de quitter l’Église.
Les derniers sondages à l’appuie, ainsi que munie par les témoignages personnels de mes amis et lecteurs, je montre que les jeunes adultes perçoivent le christianisme néo-protestant comme étant trop politisé, trop exclusiviste, vieillot, insouciant de la justice sociale, et hostile aux lesbiennes, gais, bis et transgenres.
J’indique des recherches qui montrent que les jeunes néo-protestants ont trop souvent l’impression qu’ils doivent choisir entre leur intégrité intellectuelle et leur foi, entre la science et le christianisme, entre miséricorde et sainteté.
J’explique comment les questions sexuelles, dont les néo-protestants font une obsession, font apparaître la vie chrétienne comme si c’était une liste de règles, et que les huitantards languissent après des communautés de foi où ils puissent poser des questions en toute confidence et lutter avec le doute.
Toutefois, après que j’ai fini ma présentation et ouvert les questions, un pasteur leva sa main et dit: «Si j’ai bien compris, vous dites qu’au culte on a besoin de groupes musicaux qui déchirent…»
Là, je me suis tapé la tête contre le mur.
Malgré et contre tout, les chefs des Églises chrétiennes, notamment les chefs néo-protestants, pensent que la solution pour ramener à l’église les jeunes qui ont une vingtaine d’années, serait de faire quelques modernisations de style: musique branchée, davantage de cultes décontractés, cafétaria dans la salle paroissiale, un pasteur qui porte des jeans moulants, un site web mis à jour et qui accepte des dons en ligne.
Mais le truc, c’est que, ayant été éduqués pour la vie, nous avons un sens très critique, et nous ne nous laissons pas vite impressionner par le consumérisme ou les spectacles.
Au fait, je dirais plutôt que l’‘‘église qui fait du spectacle’’ est une chose de plus qui nous éloigne de l’Église, en particulier du néo-protestantisme.
Beaucoup d’entre nous, moi y comprise, sommes de plus en plus attirés par les traditions de haute liturgie – catholicisme, orthodoxisme oriental, anglicanisme etc. – précisément parce que les formes liturgiques anciennes ne paraissent ni prétentieuses, ni soucieuse d’être ‘‘cool’’, et nous trouvons cela d’une authenticité rafraîchissante.
Ce que les huitantards veulent vraiment de l’Église, ce n’est pas un changement dans le style, mais un changement dans l’essentiel.
Nous voulons en finir avec les guerres culturelles. Nous voulons la paix entre la science et la foi. Nous voulons nous identifier par rapport aux choses pour lesquelles nous nous battons, non pas par rapport à celles contre lesquelles nous prenons position.
Nous voulons poser des questions pour lesquelles il n’y a pas de réponses toutes faites.
Nous voulons des églises qui prêchent le royaume de Dieu, pas qui prêchent un parti politique ou une nation.
Nous voulons que nos amis LGBT soient les bienvenus dans nos communautés de foi.
Nous voulons être exhortés à vivre saintement, non seulement à propos du sexe, mais aussi lorsqu’il s’agit de vivre dans la simplicité, prendre soin des pauvres et des opprimés, chercher la réconciliation, respecter l’environnement et devenir des artisans de paix.
Vous ne pouvez pas juste nous offrir un café, puis aller comme d’habitude à vos trucs, et vous attendre à ce que nous restions. Si nous quittons l’Église, ce n’est pas parce qu’il n’y ait pas assez de trucs ‘‘cool’’, mais parce que nous n’y trouvons pas Jésus.
Comme chaque génération avant et après nous, au plus profond de nous-mêmes, nous désirons Jésus.
Maintenant, ces tendances sont vraies, non seulement pour les huitantards, évidemment, mais aussi pour beaucoup de gens d’autres générations. Chaque fois que j’écris sur ce sujet, je reçois des messages en majuscules, de la part des gens qui ont la quarantaine et des grand’mères, soixante-huitards et retraités, en disant: «MOI AUSSI!» Donc je ne veux pas décrire l’abîme qui sépare les générations plus grand qu’il ne l’est.
Mais les chefs des Églises désireux de regagner les octantards, je les encourage volontiers à s’asseoir et discuter avec eux sur ce qu’ils cherchent et ce comment ils veulent participer à la vie de la communauté de foi.
Leurs réponses pourraient vous surprendre.
J’ai trouvé un article intéressant, à travers lequel j’ai découvert le site YoungClergyWomen.org. L’article en question a été écrit par Maria Bergius-Krämer, vicairesse de la paroisse suédoise d’Etterbeek.
Elle parle du sexisme et de la parentalité. Une bonne remise en question des bêtises qui assignent à l’un ou l’autre sexe des qualités ou défauts considérés naturels.
Mais, pour revenir au site du « jeune clergé féminin », l’article le plus lu est celui qui parle des LGBT: Majority rules.
J’ai également été surpris par l’article sur les enfants des prêtres. J’en cite un passage: «Parfois, ils ont des ennuis avec des ouailles moins compréhensives, lorsqu’ils fouillent l’armoire liturgique à la recherche de l’huile des malades. Ils s’oignent l’un l’autre, ainsi que les personnes présentes. Et avec les enfants, la différence est tellement subtile entre la piété et la profanation, n’est-ce pas? […] Lorsque mes fils se tiennent avec les autres enfants autour de l’autel, c’est un mélange d’embarras (à cause de ceux qui ne comprennent pas pourquoi le prêtre les laisse faire) et de fierté que je ressens lorsque l’un des miens lève ses mains en l’air, en même temps que moi, et fait semblant de tenir en main une hostie, tout en récitant, à haute voix, les paroles de la prière eucharistique. […] J’aime ces gens, et j’aime mes enfants. Je veux faire en sorte que ma congrégation se nourisse aux offices, et je veux que mes enfants soient amoureux de la liturgie. Parfois il semble impossible d’avoir les deux! Mais alors, je trouve l’un des garçons en train de jouer au prêtre avec les poupées à la maison. Ou je vois un dessin fait par l’un d’eux avec moi en train de faire le prêtre à l’autel. Ou j’entends l’un d’entre eux lire à haute voix des passages bibliques qu’il a choisis comme lecture pour le devoir à la maison. Ou je les trouve en train de se déguiser avec mes ornements. Ou, peut-être plus parlant encore, les garçons me demandent de donner de la monnaie aux mendiants que nous voyons à la sortie d’autoroute en chemin vers l’école. Ou ils me demandent de leur raconter et re-raconter l’histoire des gens qui ont emmené leur pote à Jésus à travers le toit. Ils se tiennent à la porte de l’église presque tous les dimanches, peu importe qui a été désigné pour faire la bienvenue, ils distribuent des bulletins paroissiaux et souhaitent aux gens la bienvenue à l’église, avec de grands sourires et un enthousiasme irrésistible… Et je suis en train de me demander: comment pourrais-je jamais ‘‘contrôler’’ ça?»
Je viens d’apprendre l’élection d’Elizabeth Eaton en tant qu’évêque-présidente de l’Église luthérienne des États-Unis. C’est la première fois qu’une femme arrive à la tête de cette Église.
Avant, elle était déjà évêque dans l’Ohio, depuis 2007. Étant, donc, donné que depuis 1999 les évêques de l’Église épiscopale sont des co-consécrateurs des évêques luthériens des États-Unis, ça veut dire qu’elle a la succession apostolique.
Je suis content que l’Église luthérienne des États-Unis soit ouverte. En janvier cette année-ci, elle avait élu Guy Erwin comme évêque. Il s’agit d’un gai en couple depuis 19 ans, et qui est en même temps leur premier évêque amérindien.
Concernant Elizabeth Eaton, voici un article.
L’autre jour, je devais chercher une bible à offrir en cadeau. Je devais être particulièrement attentif à plusieurs critères, en choisissant parmi les versions:
1. La traduction des versets 1 Cor 6:9 et 1 Tim 1:10;
2. Le numéral (pas de « 4×20+19 » au lieu de « 99 »);
3. La correctitude théologique, notamment dans les versets christologiques.
La meilleure version que j’ai trouvée, c’est la traduction dite Parole de Vie.
Hier, je vous parlais de Matthew Vines. Ce garçon s’est fait éjecter, comme une crotte, de la paroisse où il avait été baptisé, où il avait grandi, où ses parents étaient actifs.
Le rejet de quelqu’un est quelque chose dont on ne réalise même pas assez la portée. Le plan de Dieu est que nous soyons tous sauvés. Quand un chrétien pense le contraire à propos de son prochain, qu’est-ce que ça veut dire?
Ça veut dire deux choses. Tout d’abord, c’est se prendre pour Dieu. Le péché luciférien. Quand j’excommunie quelqu’un au nom de Dieu, je me prends pour Dieu. Bien entendu, parfois il faut protéger la communauté. Même saint Paul (Actes 9:29-31), en étant trop virulent, a mis l’Église des judéo-chrétiens en danger. Mais ils ne l’ont pas excommunié.
Je pense parfois à ce que dit l’ancien archevêque Hammar, à savoir que parfois Dieu agit plus vite dans la société que dans l’Église. Personnellement, je dirais que l’Esprit Saint parle, et qui veut l’entendre, l’entend, mais que souvent on a usurpé son autorité dans l’Église.
Chez nous, en sonnant au 112, on a les services de secours.
En Suède, si vous composez ce même 112, vous tombez sur… un prêtre de garde.
Pareil au médecin de garde ou à la pharmacienne de garde, en Suède vous aurez le prêtre de garde. De l’Église nationale suédoise, bien entendu.
Les conclusions qu’on peut en tirer peuvent être énormes, d’un côté ou d’un autre. Car, d’une part, en Belgique, vu la crise de reconnaissance des vocations, il n’y a pas assez de prêtres pour des messes régulières et pour les aumôneries. Où trouver encore un prêtre de garde? Mais, d’autre part, j’imagine d’un prêtre de garde en voit (et en entend) de toutes les couleurs.
Toutefois, dans un système où les prêtres sont payés par l’État, je trouve dommage qu’on ne puisse pas trouver assez de prêtres. Et de tels prêtres devraient pouvoir ouvrir la porte à n’importe quelle heure.