Nox et tenebræ et nubila.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Nox et tenebræ et nubila, qui se chante les mercredis aux laudes. Il s’agit du deuxième poème matinal de Prudence.

Que les ténèbres de la nuit
Et vanités du monde fuient;
Qu’à l’aurore elles soient perdues;
Viens, Christ, de lumière vêtu.

2. Sur terre la nuit se replie,
Percée d’un lumineux épi;
Le soleil redonne couleur
À la face du sol, Seigneur.

10. Christ, c’est toi seul que nous avons:
L’unique Dieu que nous savons
Par la simple raison, et nous,
Pleurant, te prions à genoux.

Et la doxologie Sit, Christe, rex piissime, commune également à d’autres hymnes:

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Aurora iam spargit.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Aurora iam spargit polum, que l’on orthographie également comme Aurora jam spargit polum. Cette hymne se chante aux laudes des samedis.

La mélodie qui convient est celle de Lux beata Trinitas.

Voici, donc, la version en français pour Aurora iam spargit:

L’aurore casse la noirté;
Sur terre choient jour et clarté;
De la lumière l’épi d’or
Purifie tout ce qui est ord.

Les vanités de la noirceur
Et mauvais reproches des cœurs
Périssent avec les erreurs
Nocturnes et autres horreurs.

Afin qu’au matin tout dernier,
T’attendant d’estime imprégnés,
De lumière soyons munis,
Chantant, avec toi réunis.

La doxologie est celle de Lux beata Trinitas, traduite par Georges Pfalzgraf:

Honneur au Père notre Dieu,
Au Fils unique dans les cieux,
Au Saint-Esprit pareillement,
Toujours et jusqu’en tous les temps. Amen.

Lux ecce surgit.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Lux ecce surgit aurea, qui se chante aux laudes des jeudis. Cette hymne a été tirée du Cathémérinon de Prudence.

La lumière au matin surgit;
Sur la noirté elle régit;
Que ne soyons surpris, dormant,
Loin de tes saints commandements.

Toi, vraie lumière, donne-nous
De nous préserver purs et doux;
Garde-nous de dire du mal,
Sans sombrer dans le noir total.

Ainsi passera la journée,
De bonnes œuvres couronnée;
Les péchés seront désamain
Loin de nos langues et nos mains.

Tu veilles sur nous tous d’en haut
Et tous les jours sur nos travaux,
Sur nos actions et nos devoirs,
Depuis le matin jusqu’au soir.

Et la doxologie Deo Patri sit gloria, commune également à l’hymne O lux beata Trinitas, déjà traduite par Georges Pfalzgraf:

Honneur au Père notre Dieu,
Au Fils unique dans les cieux,
Au Saint-Esprit pareillement,
Toujours et jusqu’en tous les temps. Amen.

Tu Trinitatis Unitas.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Tu Trinitatis Unitas, qui se chante les vendredis aux matines.

Toi, Trinité dans l’Unité,
Tenant avec vitalité
Le monde, écoute hymnes et tons
Qu’en nous levant nous te chantons.

En paix nous nous dématinons
Louant la gloire de ton nom;
Donne-nous, Seigneur, s’il te plaît,
Remède pour toutes nos plaies.

Si le démon s’est garroché
Sur nous et nous avons péché,
Efface-le par ton glorieux
Pouvoir, nous t’en prions, ô Dieu.

Que rien ne magane nos corps;
Que nos cœurs fuient ce qui est ord;
Que des jugements sur autrui
N’éteignent l’ardeur de l’esprit.

Confiants, du cœur te demandons:
De ta lumière fais-nous don,
Pour que, dans la suite des jours,
Nos actes portent sur l’amour.

Et la doxologie, commune à d’autres hymnes:

Exauce-nous, Papa chéri,
Et toi, son égal, Jésus-Christ,
Et toi, Esprit de vérité:
Un pour toute l’éternité. Amen.

Ou, selon la traduction de Georges Pfalzgraf:

Exauce-nous, Père éternel,
Par Christ, qui vit et règne au ciel,
Avec toi et le Saint-Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Pour la fête de la Trinité, on chante la première strophe de cette hymne, suivie de la troisième strophe de l’hymne Æterna cæli gloria, et en finissant avec la doxologie Deo Patri sit gloria.

Æterna cæli gloria.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Æterna cæli gloria – orthographié aussi Æterna cœli gloria – et qui se chante les vendredis aux laudes (fin des matines). La mélodie est la même que pour O Lux beata Trinitas.

Gloire des cieux, ô Éternel,
Sainte espérance des mortels,
Du Père seul-engendré Fils
Né de la Vierge, Jésus Christ:

À qui se lève étends ton bras;
L’intelligence émergera,
Vers ta louange disposée,
Te rendant grâce, reposée.

L’étoile du berger reluit;
Vient le soleil, fin de la nuit;
Les ténèbres, viens-en à bout;
Toi, vraie lumière, éclaire-nous.

Éclairant nos sens, tiens-nous loin
Des courants ténébreux, mondains;
Avec ta lumière poursuis
Dans nos sentiments dès-méshui.

Que notre foi premièrement
Élève haut les sentiments;
Que l’espérance donne joie;
Et que l’amour soit notre loi.

Et la doxologie Sit, Christe, rex, commune également à d’autres hymnes:

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Magnæ Deus potentiæ.



Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Magnæ Deus potentiæ. Comme je le disais ailleurs, il s’agit d’une série de poèmes de la création, par saint Grégoire le Grand, et ces poèmes ont été insérés – quelques siècles plus tard – dans l’office divin. Le bréviaire, postérieur au concile de Trente, place cette hymne jeudi soir. Étant donné qu’elle décrit le cinquième jour de la création, et que je jour commence mercredi soir, cette hymne devrait se chanter mercredi aux vêpres.

Dieu de la puissance d’en haut,
Tu as fait naître dans les eaux
Une partie des animaux
Et dans les airs tous les oiseaux:

L’un dans l’eau, où il fut créé,
Et l’autre de plumes gréé,
Tous deux d’une souche sortis
Sont en divers lieux repartis.

Donne à tes humbles ouvriers
Que ton saint sang a purifiés
De n’être point dans le péché,
Ni par male mort abrégés.

Que nul ne soit du mal vaincu;
Nul ne soit d’orgueil convaincu;
Que l’intelligence et l’action
Ne soient privées de la raison.

Exauce-nous, Papa chéri,
Et toi, son égal, Jésus-Christ,
Et toi, Esprit de vérité:
Un pour toute l’éternité. Amen.

Cette doxologie, commune à plusieurs hymnes, a été traduite autrement par Georges Pfalzgraf:

Exauce-nous, Père éternel,
Par Christ, qui vit et règne au ciel,
Avec toi et le Saint-Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Rerum creator optime.


Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Rerum creator optime, qui se chante les mercredis aux matines:

Ô très bon créateur de tout,
Notre enseignant, écoute-nous:
De l’état somnolent et mou
Libère-nous, Seigneur très doux.

Toi qui es saint, Christ, te prions:
Laisse tomber nos transgressions
Que nous te confessons depuis
Que nous avons rompu la nuit.

De nuit, les cœurs vers toi, selon
L’écrit du prophète, élevons;
Nous levons les mains pour prier,
Comme Paul nous l’a conseillé.

Tu vois, Seigneur, notre fardeau,
Les choses cachées, tous ces maux;
Te prions, sans nous relâcher,
En pleurs: pardonne nos péchés.

Et la doxologie Sit, Christe, rex, commune également à d’autres hymnes:

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Deus tuorum militum.

En cette fête de la décollation de saint Jean Baptiste, je vous présente ma traduction-adaptation en français de l’hymne Deus tuorum militum. C’est une hymne qui se chante aux laudes et aux secondes vêpres des fêtes d’un martyr. Son utilisation lors des martyrs de l’Ancien Testament n’est pas tout à fait correcte, car, avant la crucifixion et la résurrection du Christ, l’âme des justes n’atteignait pas le bonheur. Toutefois, avec le mystère pascal, on peut les considérer des martyrs comme les autres. Beaucoup de mélodies conviennent à cette hymne. Celle que je préfère est la mélodie de l’antiphonaire de Grenoble (ci-contre).

Dieu, qui couronnes tes martyrs,
Prix de ceux qui ont pu souffrir;
Nous louons ton (ta) témoin (témouine) en chœur
Chantant; efface nos erreurs.

Il (elle) a méprisé les désirs
Amers du monde et ses plaisirs;
Te préférant aux vains honneurs,
Il (elle) obtint céleste bonheur.

Fort(e) il (elle) encourut les tourments,
Résistant courageusement;
Il (elle) a donné pour toi son sang,
Recevant l’éternel présent.

Ainsi, devant toi nous courbons
Les têtes, te priant, Très-Bon,
Fêtant ton (ta) martyr(e) aujourd’hui:
Délivre-nous de ce qui nuit.

Pour recevoir d’être consorts
Avec lui (elle) ensemble dès lors,
Et de pouvoir l’accompagner
Avec toi fais-nous tous régner.

Gloire et louanges égalées,
Ô Père et Fils et Paraclet:
Unique Dieu en vérité,
Pour les siècles d’éternité. Amen.

Je me permettrais d’adapter ce dernier couplet, pour qu’il finisse ainsi:

Le Dieu prêché par les martyrs,
Pour l’éternité, sans finir. Amen.

Ou encore:

– Pour qui les martyrs militaient –
Pour les siècles d’éternité. Amen.

Cæli Deus sanctissime.



Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Cæli Deus sanctissime (orthographiée aussi Coeli ou Caeli Deus sanctissime). Cette hymne doit se chanter aux vêpres, mercredi (à savoir: mercredi aux premières vêpres, c’est-à-dire mardi aux secondes vêpres).

Très saint Seigneur du ciel, ô Dieu,
Qui mis le soleil au milieu,
Avec du feu le ciel tu peins:
Un décor de lumière plein.

Le quatrième jour tu fis
Le soleil rond, ardent, suivi
De la lune marquant les temps
Et des astres, qui bougent tant.

Tu donnes la lumière pour
En faire des nuits et des jours;
Ainsi tu as assigné
Des mois et saisons alignés.

Illumine les cœurs des gens
Et les souvenirs affligeants;
Brise les liens de nos péchés;
Purifie nos âmes tachées.

Et la doxologie:

Exauce-nous, Papa chéri,
Et toi, son égal, Jésus-Christ,
Et toi, Esprit de vérité:
Un pour toute l’éternité. Amen.

Ou, selon la traduction de Georges Pfalzgraf:

Exauce-nous, Père éternel,
Par Christ, qui vit et règne au ciel,
Avec toi et le Saint-Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Iam lucis orto sidere.

L’hymne de prime, Iam lucis orto sidere – ou Jam lucis orto sidere – a été traduite en français par Georges Pfalzgraf.

L’inconvénient de cette version-là, c’est de mettre Dieu à la troisième personne. Je viens d’adapter sa version, pour que Dieu apparaisse à la deuxième personne. Mes modifications sont en vert.

Le jour s’est maintenant levé ;
Dieu, nous te prions ravivés
Que dans nos actes aujourd’hui
Nous évitions tout ce qui nuit.

Garde, donc, pur le fond du cœur,
Et bannis de lui toute erreur,
Donne-nous la modération,
Quand nous boirons ou mangerons.

À notre langue mets un frein,
Pour qu’elle ne nuise au prochain ;
Seigneur, empêche nos regards
De s’écarter de nos devoirs ;

Ainsi, quand le jour s’en ira
Et que la nuit s’installera,
Gardés par la juste rigueur,
Nous te glorifierons en chœur.

Au Père gloire et tout honneur,
De même au Fils rendu vainqueur,
Au Saint-Esprit pareillement,
Toujours et jusqu’en tous les temps. Amen.