Combien de O?

Ce soir s’achèvent les antiennes Ô. Quoique… Certains chantent le 24 au soir O Iesu.

En plus des antiennes Ô que nous connaissons, sur le site anglicansonline.org, on trouve une liste exhaustive des antiennes Ô: O beata infantia, O Bethlehem, O bone pastor, O cœlorum Domine, O cœlorum Rex, O decus apostolicum, O Domine fac, O Eloi gyrum, O Gabriel, O gloriose tactor, O Hierusalem, O mundi domina, O pastor Israel, O rex Israel, O Rex pacifice, O Sancte sanctorum, O Speculum, O Summe artifex, O Tetragrammaton

Tout ça est à trier, bien sûr, car l’idée de base est de reconnaître des noms qu’on a donnés au Christ dans l’Ancien Testament, avant son incarnation. D’autres sont superflus, car O Tetragrammaton correspond à O Adonaï.

N’empêche, il est intéressant de voir comment on commente l’incarnation.

O Sapientia.

Demain soir on commence les antiennes Ô.

 

Salmeboka minutt for minutt.

À partir du début de l’Avent, en travaillant, j’écoute toujours des chants de Noël. Cette année, grâce à notre ami Jo-Jan, je viens de découvrir ceci. La télévision nationale norvégienne a filmé/enregistré/produit un montage de deux heures et demi de chants et hymnes d’église. À vrai dire, il s’agit des chants les plus récemment ajoutés (n° 870 – n° 899) dans l’hymnaire de l’Église de Norvège. Ils sont chantés par différentes chorales paroissiales de toute la Norvège.

On peut écouter/regarder en ligne cela ici.

Plusieurs remarques:

1. Pas mal de ces chants et hymnes, je les connaissais déjà en allemand, suédois, ou anglais. La liturgie de qualité se propage d’une manière naturelle d’une langue à l’autre, d’un pays à l’autre. Même si les chants sont modernes, ils s’inscrivent dans la continuité avec le passé.

2. Le norvégien, avec ses quatre standardisations en vigueur, reste non seulement relativement compréhensible (surtout à l’écrit), mais aussi l’une des langues les plus démocratique du monde.

3. Le chant qui m’a le plus impressionné, c’est celui qui commence, dans le montage, à 1h40. Pois, pois jo kuuluu kutsumus, chanté en langue quène par cette chorale de Tromsö. Leur cathédrale arctique étant particulièrement moche, je trouve approprié qu’ils aient chanté sur la plage, avec un harmonium.

Chant pour l’Avent.

Je vous présente ici ma traduction-adaptation du chant «Lo! he comes with clouds descending» ou «Lo! he cometh, countless trumpets». J’ai utilisé le texte original de John Cennick (1752), ainsi que l’adaptation de Charles Wesley (1758) et Martin Madan (1760), et j’y ai ajouté une doxologie finale.

Toi, qui viens sur les nuages,
Précédé d’un signe en croix,
Escorté par tes saints anges,
Tous s’inclinent devant toi.
Alléluia (×3)
Viens régner, ô Dieu et Roi!

Tout œil verra ta lumière,
Toutes langues et nations;
Ceux qui t’ont percé naguère
Seront en lamentations;
En prière (×3)
T’attendra la création.

Les montagnes et les îles,
Terre et ciel ne seront plus.
Voilà les tiens qui s’exilent !
Tu leur donnes le salut.
Ils jubilent (×3)
D’être parmi tes élus.

Tu juges les créatures,
Les humains, selon leurs faits.
Dans l’air tes saints t’inaugurent,
Car sur toi ils sont greffés.
Alléluia (×3)
Vois ton règne triompher!

Ton épouse qu’est l’Église
Et l’Esprit te disent: «Viens!»
Aux redoutables assises
Prends auprès de toi les tiens.
Leur devise: (×3)
«Ô Seigneur Jésus, reviens!»

En portant les cicatrices
De la lance et des gros clous,
De ta passion rédemptrice,
Tu seras connu d’un coup
D’œil propice. (×3)
Nous t’adorerons debout!

Souriant, tu vas détruire
Le mal et la triste mort,
Le péché et son empire;
Tu changeras notre sort.
Tous t’admirent. (×3)
Ton royaume sera fort!

Gloire à toi et gloire au Père,
Gloire aussi à l’Esprit Saint,
Trinité d’avant les ères,
Sans début et sans déclin,
Unitaire, (×3)
Maintenant, toujours, sans fin!

Hymnes pour la semaine.

Voici le récapitulatif des hymnes, pour la semaine, telles que traduites par moi.

Dimanche aux premières vêpres (samedi soir): Lucis creator optime ou O Lux beata Trinitas.
Dimanche aux matines: Primo dierum omnium ou Nocte surgentes vigilemus omnes.
Dimanche aux laudes: Æterne rerum conditor ou Ecce iam noctis.
Dimanche aux secondes vêpres: O Lux beata Trinitas ou Immense cæli conditor.

Lundi aux matines: Somno refectis artubus.
Lundi aux laudes: Splendor paternæ gloriæ.

Mardi aux premières vêpres: Telluris alme conditor.
Mardi aux matines: Consors paterni luminis.
Mardi aux laudes: Ales diei nuntius.

Mercredi aux premières vêpres: Cæli Deus sanctissime.
Mercredi aux matines: Rerum creator optime.
Mercredi aux laudes: Nox et tenebræ et nubila.

Jeudi aux premières vêpres: Magnæ Deus potentiæ.
Jeudi aux matines: Nox atra rerum contegit.
Jeudi aux laudes: Lux ecce surgit aurea.

Vendredi aux premières vêpres: Plasmator hominis Deus.
Vendredi aux matines: Tu trinitatis unitas.
Vendredi aux laudes: Æterna cæli gloria.

Samedi aux premières vêpres: Dominus postquam creavit.
Samedi aux matines: Summæ Deus clementiæ.
Samedi aux laudes: Aurora iam spargit polum.

Ales diei nuntius.

Voici ma traduction-adaptation de l’hymne Ales diei nuntius, qui se chante les mardis aux laudes (fin des matines).

Le coq annonce le retour
De la lumière: il fera jour;
Et toi, Christ, nous donnes avis
De nous réveiller à la vie.

Tu nous dis de quitter le lit,
De cesser d’être ramollis,
Tu nous veux sobres, réveillés,
Chastes, droits, en train de veiller.

Jésus, nous chantons de nos voix,
Pleurant, priant, avec la foi;
De supplication animés,
Les cœurs purs ne dorment jamais.

Christ, interromps notre sommeil,
Et tiens-nous en état d’éveil;
En absolvant nos vieux péchés,
Éclaire-nous, ô Bon Berger.

Et la doxologie Sit, Christe, rex, commune également à d’autres hymnes:

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Voici ma traduction-adaptation de l’hymne Telluris ingens conditor, pour les premières vêpres des mardis (lundi soir).

Du monde faiseur incréé,
Le sol, tu l’as bien dégréé
De la masse des eaux, figé
Et en terre ferme érigé.

La terre, tu l’as décorée
De germes et fleurs colorées ;
Tu fis des arbres, du gazon,
Fructifiant selon les saisons.

Guéris par ta grâce à présent
Les erreurs de nos jugements ;
Les méfaits soient de pleurs lavés ;
Mets un frein aux projets mauvais.

Qu’à tes lois soyons attachés;
Nul mal ne puisse nous toucher;
Que fassions le bien dans la joie,
Loin du péché mortel, par toi.

Et la doxologie:

Exauce-nous, Papa chéri,
Et toi, son égal, Jésus-Christ,
Et toi, Esprit de vérité:
Un pour toute l’éternité. Amen.

Ou, selon la traduction de Georges Pfalzgraf:

Exauce-nous, Père éternel,
Par Christ, qui vit et règne au ciel,
Avec toi et le Saint-Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Nox et tenebræ et nubila.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Nox et tenebræ et nubila, qui se chante les mercredis aux laudes. Il s’agit du deuxième poème matinal de Prudence.

Que les ténèbres de la nuit
Et vanités du monde fuient;
Qu’à l’aurore elles soient perdues;
Viens, Christ, de lumière vêtu.

2. Sur terre la nuit se replie,
Percée d’un lumineux épi;
Le soleil redonne couleur
À la face du sol, Seigneur.

10. Christ, c’est toi seul que nous avons:
L’unique Dieu que nous savons
Par la simple raison, et nous,
Pleurant, te prions à genoux.

Et la doxologie Sit, Christe, rex piissime, commune également à d’autres hymnes:

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Aurora iam spargit.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Aurora iam spargit polum, que l’on orthographie également comme Aurora jam spargit polum. Cette hymne se chante aux laudes des samedis.

La mélodie qui convient est celle de Lux beata Trinitas.

Voici, donc, la version en français pour Aurora iam spargit:

L’aurore casse la noirté;
Sur terre choient jour et clarté;
De la lumière l’épi d’or
Purifie tout ce qui est ord.

Les vanités de la noirceur
Et mauvais reproches des cœurs
Périssent avec les erreurs
Nocturnes et autres horreurs.

Afin qu’au matin tout dernier,
T’attendant d’estime imprégnés,
De lumière soyons munis,
Chantant, avec toi réunis.

La doxologie est celle de Lux beata Trinitas, traduite par Georges Pfalzgraf:

Honneur au Père notre Dieu,
Au Fils unique dans les cieux,
Au Saint-Esprit pareillement,
Toujours et jusqu’en tous les temps. Amen.

Lux ecce surgit.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Lux ecce surgit aurea, qui se chante aux laudes des jeudis. Cette hymne a été tirée du Cathémérinon de Prudence.

La lumière au matin surgit;
Sur la noirté elle régit;
Que ne soyons surpris, dormant,
Loin de tes saints commandements.

Toi, vraie lumière, donne-nous
De nous préserver purs et doux;
Garde-nous de dire du mal,
Sans sombrer dans le noir total.

Ainsi passera la journée,
De bonnes œuvres couronnée;
Les péchés seront désamain
Loin de nos langues et nos mains.

Tu veilles sur nous tous d’en haut
Et tous les jours sur nos travaux,
Sur nos actions et nos devoirs,
Depuis le matin jusqu’au soir.

Et la doxologie Deo Patri sit gloria, commune également à l’hymne O lux beata Trinitas, déjà traduite par Georges Pfalzgraf:

Honneur au Père notre Dieu,
Au Fils unique dans les cieux,
Au Saint-Esprit pareillement,
Toujours et jusqu’en tous les temps. Amen.