Dernier jour d’été 2014.

Si nous n’avons pas pris de vacances cette année, j’ai quand même réussi à convaincre mon Nicolas d’aller ensemble à la mer. Comme d’habitude, pour lui, c’est une véritable pénitence, que de l’emmener sur la plage.

Eurovision 2014.

Nous avons regardé l’Eurovision. Voici quelle était ma classification:

1. Emma Marrone – La Mia Città (Italie).
2. Pollapönk – Enga fordóma/No Prejudice (Islande).
3. Sergej Ćetković – Moj Svijet (Montenegro).
4. Conchita Wurst – Rise Like a Phœnix (Autriche).

Je suis très content que Tom Neuwirth alias Conchita Wurst ait gagné.

Tout d’abord, parce que je crois que c’est avec ce genre de brisement de clichés – « la femme barbue » – que l’on avancera vers l’égalité des êtres humains. Conchita Wurst en 2014 – comme Dana International naguère – est une gay pride à elle toute seule.

Son classement en tête de l’édition 2014 démontre que l’Eurovision, c’est non seulement « la fête des voisins » en Europe de l’Est, mais également un concours suivi et voté par beaucoup de LGBT.

Avant le concours, plusieurs dizaines de milliers de Russes, Biélorusses et Arméniens ont signé une pétition contre la participation de Conchita Wurst à l’Eurovision, en la qualifiant d’ « antre de la sodomie ». Un jour, leurs petits-enfants en auront honte.

Divergents.

J’ai attendu impatiemment la sortie du film Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? Par contre, je pensais que Divergents serait mauvais. Après les avoir regardés, je dis: tout le contraire!

1. Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu

L’idée est excellente, mais le résultat est une daube. L’idée qu’il y ait quatre mariages  »atypiques », avec le dernier annonçant quelque chose de typique, mais étant le plus atypique, ça aurait pu marcher.

Mais pour cela, il aurait fallu que l’une des filles – disons l’avant-dernière – épouse… une autre fille!

Ensuite, il aurait fallu une dose minimale de réalisme. C’est à dire qu’en France (et au Benelux et presque partout en Europe), il est obligatoire de se marier à la commune avant d’aller au lieu de culte.

Troisièmement, l’élément religieux, auquel appartient le truc romantique, est complètement bafoué! Pour les laïcards, on ne peut unir qu’en ignorant. La réalité est tout autre. Les autres mariages du film auraient dû être célébrés également à la mosquée, à la synagogue etc. Ensuite, le « mariage catholique » dans le film est complètement irréaliste. Pour un film pas cher, un minimum aurait été de consulter une personne qui va à la messe. On n’assied pas les mariés sur des chaises en plastique; on ne place pas cinq ciboires sur l’autel au début de la messe etc. Le tout: lamentable!

2. Divergents

Un film qui a énormément de mérites! En voici le résumé. La société donnée partage la population en cinq castes arbitraires. 5% des enfants quittent la caste de leurs parents, en allant dans une autre caste. Les parents disent approuver le choix de leurs enfants (qui, d’ailleurs, n’est pas un choix, mais une disposition innée). Toutefois, si les enfants partent vers une autre caste, les parents n’approuvent pas la démarche de leurs enfants. On dit de ces enfants qu’ils trahissent. Mais il y a également des enfants qui ne se sentent bien dans aucune des castes, mais dans toutes à la fois: ce sont les « divergents ». Ces adolescents n’ont pas d’autre choix que le faire-semblant: ils doivent s’adapter à l’une des castes. Sinon, ils deviendront des SDF, et leurs familles d’origine ne les reprendront plus. Mais il y a une phobie contre les divergents. Et les pires divergentophobes sont eux-mêmes des divergents dans le placard.

Quelles belles métaphores! Notre société est partagée en 2 sexes arbitraires, et ceux qui ne se sentent dans aucun, ou dans les deux à la fois, sont vus comme des rebuts de la société. Du coup, ils font semblant d’appartenir à l’un des deux sexes. Et il y a aussi des gais et les lesbiennes. Les parents prétendent souvent qu’il s’agit d’un choix, et qu’ils respecteraient le choix de leurs enfants. En réalité, il n’y a qu’un choix: celui du malheur.

Dans ce film, une caste (les intellos) utilise une deuxième (les militaires) pour massacrer une troisième (les altruistes). Cela rappelle certains épisodes de l’histoire, ainsi que toute forme de totalitarisme.

Solomon Northup.

Hier soir, Nicolas et moi avons été au cinéma pour regarder le film 12 ans d’esclavage. Il s’agit d’une mise en scène de l’autobiographie de Solomon Northup.

C’est le film biographique le plus poignant que j’ai vu depuis deux ou trois ans.

La Bible est omniprésente à côté de la torture. Cela permet de faire un état de l’utilisation perverse de la Bible, comme moyen d’oppression.

La bande-annonce du film: ici.

Tintin en Arménie?

Il y a quelques semaines, j’ai découvert quelque chose de bizarre dans l’un des épisodes de Tintin. Il y a là un texte en arménien, qui représente les noms: Արմէն (Armén), répété, et Սիրակ (Sirag = «Sirach»), ainsi qu’un nom de famille mal orthographié.

Devrait-ce être un «Tintin en Arménie?»

À propos d’Arméniens, l’autre jour j’ai découvert un groupe de métal chrétien arménien: Blood Covenant. Voici leur version du Notre Père, sur YouTube.

Nous sommes rentrés de nos vacances. Dans cet article, j’essayerai de vous en parler brièvement.

Tout d’abord, avant de partir, mon Nicolas a fait des cougnous végétaliens pour nos amis suisses.

Sur notre route vers la Suisse, nous avons fait un arrêt à l’église vieille-catholique de Bade-en-Bade (Allemagne). Il y avait beaucoup de monde dans l’église.

En Suisse, les vieux-catholiques s’appellent «catholiques-chrétiens» («Christkatholiken» en allemand).

Même s’ils sont présents un peu partout, la présence chrétienne en Suisse me semble majoritairement zwinglienne-réformée. On reconnaît principalement leurs églises au fait que le baptistère y est également utilisé comme table eucharistique.

Nous avons remarqué qu’en fonction des dénominations, les différents chants de Noël (et pas seulement) ont des versions différentes. Les traductions réformée et catholique-chrétienne sont plus anciennes, étant donné que la liturgie, dans ces Églises, se célèbre en vernaculaire depuis plus longtemps. N’empêche, je préfère toujours les traductions alsaciennes de Georges Pfalzgraf.

Pour ce qui est des femmes et des LGBT, la Suisse me semble bien arriérée. Regardez ces affiches publiques misogynes.

Pour la petite histoire, les places pour les femmes se trouvent juste à côté des places pour les handicapés.

Néanmoins, en matière de végétalisme, on a acheté du fromage végétalien: râpé, en tranches etc.

Nous avons également visité une chocolaterie. Ils avaient des noix de cacao à déguster, ainsi qu’un truc mécanique de fabrication de pralines. Mais, globalement, tout était tellement automatisé et sans vie, que j’ai été complètement dégoûté de la chose. J’ai quand même acheté quelques tablettes de l’unique version végétalienne qu’ils avaient. Cerise sur le gâteau, ils prétendent être les seuls à utiliser du lait condensé à la place du lait en poudre, alors que sur leurs emballages c’est tout le contraire. Leur chocolat noir contient du beurre de lait à la place du beurre de cacao.

Cependant, c’est la nature qui est la plus belle en Suisse.

Nous fêtons aujourd’hui nos «noces de ‘‘cir’’». L’anniversaire des 4 ans de mariage, quoi.

Je suis fier de ce que, avec la grâce de Dieu, nous n’avons jamais eu de problèmes de couple.

La grâce de Dieu agit à travers et dans notre couple. Et si quelqu’un ose traiter notre mariage de ‘‘moindre que’’ ou je ne sais quel autre qualificatif, je n’hésiterai pas à la/le contredire.

La photo ci-contre a été prise devant l’église du musée du village de la périphérie de Reykjavík, pendant notre voyage de noces.

Pour finir cet article, je vous propose deux vidéos de mariages, non pas avec Nicolas et moi, mais avec: le premier mariage entre deux hommes en Suède et le premier mariage entre deux hommes au Danemark.

Canular intellectuel.

J’apprends l’apparition d’un nouveau canular. Dans le dernier numéro de la revue scientifique roumaine Metalurgia, des scientifiques serbes ont publié une bêtise, avec de fausses références. Le comble, c’est qu’ils ont même mis dans leur bibliographie un canular précédent, à savoir celui d’Alain Sokal.

Et depuis lors, le site metalurgia.ro est mis hors ligne.

Rien de neuf sous le soleil. Il n’y a pas si longtemps que ça, en Roumanie il y a eu des affaires de politiciens plagieurs.

Mer 2013.

Avant l’arrivée de l’automne, on a profité de la dernière occasion de baignade en mer.

… à moins que le mois d’octobre nous offre, comme il y a trois ans, un dernier jour d’été.

Shorts.

S’il y a un cliché gai que je me permets, ce sont les remarques sur les vêtements. Et concernant les vêtements, je me rends compte de ce que les Belges, les Hollandais et les Allemands – surtout de genre masculin – ont, en général, une attitude paradoxale: ils s’habillent chaud en été, et froid en hiver. Juste le contraire de ce qu’il faut. Tout d’abord, je blâme un peu les producteurs et les magasins: il est tellement difficile, voire impossible, de trouver des pulls chauds et des manteaux chauds!

Personnellement, je ne trouve pas grave du tout de porter un gilet en tricot, sous la veste de costume, lorsqu’il fait froid. Mais rien ne m’a empêché non plus de faire du shopping torse-nu en plein centre de Blankenberghe. Donc, il me semble que, si les dames ont l’avantage de la jupe en été, les mecs devraient également pouvoir porter des shorts « habillés », avec des chaussures de ville, bien sûr.

L’autre jour, j’ai entendu une anecdote que je ne connaissais pas. En Suède, les cheminots ont demandé des shorts pour l’été. Dans un premier temps, ça ne leur a pas été permis. Donc certains (photo ci-contre) ont porté des jupes, contre lesquelles on ne pouvait pas râler. Pour finir, on leur a permis les shorts.

Ces jours-ci, j’ai regardé, et presque tous les chauffeurs du TEC ont des shorts. Ci-dessous, deux réceptionnistes d’hôtel en shorts.

Personnellement, je pense que le confort ne devrait pas contraster avec l’élégance. La dernière fois que je l’ai mis en pratique, on m’a traité d’écolier. Je ne comprends pas pourquoi les mecs adultes devraient cacher tout leur corps.