Fête-Dieu et théologie.

Dans la plupart des calendriers occidentaux, c’est jeudi que figurait la Fête-Dieu. Dans les calendriers romains modernes, c’est la « fête du Corps et du Sang du Christ ». Le calendrier romain traditionnel a une fête séparée pour le sang du Christ (le lundi après le 3 mai à Bruges, ailleurs le 1er juillet), et du coup, la Fête-Dieu est seulement la fête du corps du Christ.

Cette dernière pose un sérieux problème théologique. Les fêtes sont des événements, des représentations, par lesquelles ont rend présent quelque chose qui s’est passé dans le passé. Il y a la transfiguration du Christ, la naissance de saint Jean-Baptiste, le martyre de tels autres saints, la conversion de saint Paul. Toujours des événements! Par exemple, pour ce qui est de Noël, je lis ceci:

« La veillée de Noël ou nut´ dès matènes […] à côté de la mangeaille, il y avait place aussi pour des jeux ou des rites : à minuit, on allumait une chandelle […], à minuit on faisait éclater en plein air de multiples boîtes d’artifices (ou tchambes), des coups de fusil ou même un bruyant carillon. Et puis, surtout, dans la nuit, on éveillait ceux qui n’avaient pas sîsé lès matènes et en bande on s’en allait à travers champs, à travers prés, vers l’église où l’on entendrait deûs, treûs mèsses. […] Au moment d’admirer la crèche de l’église paroissiale, ils obéissaient à l’illusion qui donnait à chacun d’eux l’impression de revivre l’heureuse aventure des bergers de la Nativité, et dans la nuit, par les sentiers et les fondrières, ils refaisaient avec une touchante simplicité et une foi entière, le voyage de Bethléem. » (Auguste D’Outrepont, Les Noëls wallons, pages 25-26).

Les fêtes sont, donc des événements. On rend présent l’événement du passé, et le passé devient présent. Alors, la Fête-Dieu est un non-événement. Elle est statique, alors que toute fête doit être dynamique.

Comment donc résoudre ce problème? Certains calendriers anglicans parlent de l’institution de la sainte Communion, pour nommer la Fête-Dieu. Sauf que là, il s’agit d’une duplication du Jeudi-Saint. Alors, une autre solution?

Oui. La fête du sang du Christ, telle que fêtée à Bruges, fait mémoire de l’arrivée de la relique supposée. Donc la Fête-Dieu pourrait être considérée la mémoire de l’événement de Bolsiena et Orvieto. Malgré les trucs de sainte Julienne du Mont-Cornillon, la Fête-Dieu n’a été instaurée dans tout l’Occident que l’année suivante au miracle de Bolsena!

On garde encore la relique à Orvieto (photo ci-contre)!

Ce qui est intéressant, c’est que les appendices du missel byzantin parlent de ce genre de miracle qui pourrait arriver. Donc une fête en l’honneur d’un tel événement s’encadrerait parfaitement dans la Tradition unique de l’Église unique.

Je viens de défendre, ce soir, mon mémoire de licence: «L’Actualisation de l’ordo de la vigile pascale dans les rites byzantin et latin». Dieu merci, j’ai obtenu une grande distinction.

C’est une étape de ma vie qui s’achève ici.

Certains de mes anciens collègues d’il y a dix ans ont eu leur licence il y a six ans, et maintenant ils ont un doctorat, et peut-être que j’aurais pu avoir un parcours similaire. Si cela n’est pas arrivé, c’est parce que j’ai voulu être intègre. Plus exactement, ma vie s’est arrêtée au moment où j’ai découvert mon identité. Les autres ont eu le soutien des leurs, puisqu’ils étaient ´´normaux´´. Mais ça a valu le prix.

Et les nouvelles étapes? À long terme, mon rêve est pastoral plus que strictement intellectuel.

À court terme, je dois ranger le bureau, le vider de tous les livres qui ont servi à la rédaction de mon mémoire, ranger les livres dans la bibliothèque.

Nous voici rentrés de Suède. Dans cet article, j’essayerai de résumer nos vacances. J’y ajouterai également des remarques que j’avais omises après notre voyage d’il y a trois ans.

Les dates de ce voyage ont été liées à une réunion de famille. D’ailleurs, par ce voyage, nous avons fêté, un peu à l’avance, 5 ans depuis que nous sommes ensemble.

Pour aller à l’aéroport, nous avons pris le train. En Belgique, le contribuable paie la redevance de la SNCB envers une société privée qui a fait un tunnel. Une fois que cette taxe sera payée, le tronçon (qui rapporte!) jusqu’à l’aéroport sera vendue à un particulier, qui pourra se faire des bénéfices, alors que la SNCB est dans la merde. Maintenant, en Belgique, un tiquet jusqu’à l’aéroport coûte seulement 5 € et 20 cents (redevance incluse). En Suède, où le tronçon est déjà exploité par la société privée, le tiquet jusqu’à l’aéroport coûte 420 couronnes ou 42 €, soit huit fois plus cher! Ça arrivera en Belgique aussi! Parce que le citoyen ordinaire ne sait râler que trop tard, après le fait accompli.

À l’aéroport belge, nous avons contemplé des diverses chapelles. À mon goût, la chrétienne orthodoxe et l’islamique sont très bien décorées. Elles invitent, en esthétique et en paroles écrites, à la prière. Les pires m’ont semblé la protestante et le cabinet athéiste. À l’entrée de la chapelle protestante, l’affiche nous invite à la méditation.

Dedans, un décor qui invite à l’ennui.

Arrivés à Sthm, nous avons pris le métro 14, ligne à laquelle nous sommes habitués, car elle passe également par l’univ, sauf que maintenant nous devions la prendre dans le sens contraire.

À l’hôtel, Emmanuel nous dit que la carte de crédit avait déjà été débitée par l’hôtel. Ça me semble une grosse connerie et un manque de professionnalisme (étant donné que nous n’y allions pas à travers un voyagiste), mais soit! On a reçu une belle chambre, vraiment double, au quatrième (et dernier) étage, loin de l’ascenseur, sans bruit.

Arrivés à l’hôtel après minuit, il ne faisait pas tout à fait noir. En été, le crépuscule dure jusqu’à l’aube, ou bien l’aube commence déjà après le coucher du soleil. Bref, toute la nuit, vous avez un horizon rouge-orange, et la visibilité est bonne. Nous sommes allés acheter des friandises végétaliennes en pleine nuit et nous sommes couchés seulement à trois heures du matin, lorsque la lumière était plus forte qu’à notre arrivée.

Au fait, en Suède la nature est à un mois et demie en arrière par rapport à la Belgique. Nous avons pu profiter des lilas en fleur, des acacias en fleur, le raifort en fleur…

Le matin, nous avons déjeuné sur la terrasse de l’hôtel. Elle avait l’air bien! Il a fallu faire des pieds et des mains pour obtenir une brique de lait de soja. Une dame sud-américaine et une autre algérienne nous ont très bien servis. Avec l’une on a pu causer en espagnol, avec l’autre en français.

Après ça, nous sommes allés en ville, à Sthm, où nous avons acheté des bondieuseries près de la cathédrale. Il faut savoir que l’hôtel se trouvait à Haegersten, à vingt minutes en métro. Si vous devez aller à Sthm, ne vous éloignez jamais de votre point d’intérêt. Par exemple, de Haegersten à l’univ, vous devriez faire plus d’une demi-heure.

La journée a été torride. D’après la météo, il devait faire 28°C. Nous avons pris le métro jusqu’à l’université. Là, ça nous faisait bizarre de tout voir en décor estival, alors que nous ne connaissions le campus que par temps d’automne. Nous sommes passés à côté des endroits connus et avons savouré la nostalgie. Enfin nous sommes arrivés à la plage de Lappis. C’est là que j’avais demandé la main de Nicolas il y a trois ans.

Nous nous sommes baignés, puis nous sommes allés chercher le château du cèdre grec à Danderyd. Las de la marche, nous avons laissé tomber l’affaire et sommes rentrés à Sthm en prenant un train d’écartement réduit.

Nous avons acheté nos tiquets pour le lendemain, pour aller à Laxå. Un vrai cauchemar! En Suède le système est trop compliqué.

Samedi matin donc, nous avons pris notre train. Nous avons été témoins à un truc désagréable: certains voyageurs demandaient à d’autres de leur céder la place, parce que les places réservées ne sont pas marquées et que tu ne sais jamais sur le siège de qui tu t’assieds.

À Laxå, nos släkterna nous ont attendus à la gare et nous ont emmenés dans la forêt du Tived, où vit une grand’tante, et où la fête de famille avait lieu.

Là, nous avons rencontré nos bryllingarna, mormorsyslingarna, farmormorsyskonbarnen et farmormorsyslingarna, et toutes sortes de petits neveux pour lesquels il n’y a pas de mots en français. Il était intéressant de comparer les gens à leurs photos anciennes. Une grand’tante nous a mis en évidence devant tout le monde et a lu une lettre que j’avais envoyée il y a trois ans, dans laquelle je demandais si une certaine petite-cousine était toujours grosse. J’ai également appris que dans le temps nos släkterna ont été aidés par l’évêque Sven Danell de Skara.

Tout s’est très bien passé, sauf pour la bouffe. On n’a mangé que du pain aux fruits. Ils ont tous été très gentils avec nous, mais la mentalité n’est pas la même que dans la capitale. La nuit, nous avons dormi dans l’une des maisonnettes de la cour de la grand’tante. En regardant la métier à tisser et les tapis faits à la main par elle, je me suis souvenu de ces mêmes choses chez ma grand’mère.

Dimanche matin, le jour de la Pentecôte, nous devions rentrer. On aurait pu avoir plusieurs options. 1. Aller à onze heures à la messe dans l’église du village, c’est-à-dire à six kilomètres de là (le village est composé de plein de maisons éparpillées dans la forêt, avec une église au bord du lac Unden), ce qui aurait posé problème de plusieurs point de vue. 2. Rester avec la famille jusqu’au soir, puis aller à la messe à dix-huit heures près de la gare, mais alors ont serait rentrés à Sthm après minuit. 3. Prendre le train de onze heures vers Sthm; on serait arrivés à Sthm pour treize heures et demie, pour aller à la messe à quinze heures. C’est la troisième option que nous avons choisie. Avant de prendre le train, nous avons visité tout de même l’église de Tived.

Notre train est arrivé à l’heure. Nous avons attendu la correspondance à Hallsberg. Sauf que ce train est arrivé avec un retard d’une heure et demie.

Vous vous demandez peut-être pourquoi nous n’avons pas pris un autre train, genre le suivant. Eh ben, SJ n’est pas la société de chemin de fer des jésuites, mais ce qui reste encore de la compagnie nationale suédoise. Quand tu achètes un tiquet valable pour un train de la SJ, c’est ton train que tu dois attendre, même s’il a vingt-quatre heures de retard. D’autres trains, appartenant à d’autres compagnies privées, peuvent partir avant le tien: tu n’as pas le droit de les prendre. Voilà l’époque d’or du libéralisme! Bientôt, en Belgique, on arrivera à la même chose! Alors, au moins les grèves pourront freiner la machine libérale avant qu’il ne soit trop tard. En Suède, c’est déjà trop tard!

À Sthm, à l’église Saint-Jacques, les dimanches il y a une messe en suédois à quinze heures (assurée par les Suédois), et une en anglais à dix-huit heures (assurée par les épiscopaliens). À cause du train, qui est arrivé trop tard à Sthm, nous avons dû aller à la messe de dix-huit heures. J’aurais préféré d’emblée, quand même, une messe en suédois. mais bon, l’eucharistie, c’est l’eucharistie, quelle que soit la langue.

L’église Saint-Jacques est l’un des signes du pèlerinage à Compostelle, qui est très populaire à Sthm. On trouve partout la coquille, des livrets du pèlerin. L’église elle-même est dédié à la fois à saint Jacques le Majeur et au patriarche Jacob.

La messe de dix-huit heures a été présidée par une prêtresse, qui a fait un one-woman-show. J’ai été très déçu. Elle a lu toutes les lectures, elle n’a même pas parlé de l’Esprit Saint, elle a parlé de l’amour et de sa quadruple maternité… plein de choses qui n’ont rien à voir avec la fête du jour. Les prières ont toutes été inventées par elle. Si elle n’avait pas donné la bénédiction trinitaire, j’aurais cru qu’on était à une réunion arienne et pneumatomaque. Petit dièse: la communion a été donnée sous le deux espèces, et devant les communiants elle a dit: «This is the body/blood of Christ», et je crois que la correctitude de l’administration de la communion l’emporte sur l’incorrectitude des formules.

Parlons maintenant de la bouffe. Pendant tout notre séjour, nous avons eu le plaisir de manger dans le restaurant végétarien Hermitage du centre-ville (Stora Nygatan 11). Aram, sa femme et leurs collaborateurs nous ont toujours bien servis.

Lundi matin, nous avons été dans le centre commercial de Mörby, pour faire des achats. Que pensez-vous qu’on a trouvé au milieu des boutiques du centre commercial?

Oui, une chapelle de la paroisse de Danderyd!

Après cela, nous nous sommes baignés de nouveau à Lappis et sommes rentrés à l’hôtel, pour nous changer, avant d’aller dîner. Sauf que la clef magnétique de la chambre ne marchait pas. Il a fallu 32 minutes à 6 personnes, pour ouvrir une porte. Ce qui m’a énervé le plus, c’est que je savais ce qu’il fallait faire, mais il ne m’ont ni écouté, ni laissé faire. «Donnez-moi la petite machine de déblocage, deux piles de rechange et un tourne-vice, et je résoudrai le problème!», leur disais-je. Mais non! La femme et l’homme de chambre n’ont pas l’autorisation de la cheffe de réception, qui n’a pas l’autorisation du directeur, qui ne peut pas autoriser les réceptionnistes… Nous avons profité de leur politique, et avons obtenu le remboursement d’une nuitée.

Lundi soir nous avons fêté nos cinq ans d’amour réciproque, dans un resto chinois où l’on avait déjà été trois ans plus tôt. Le souper a été excellent (tofou aux légumes et au riz), le serveur agréable. On a même pris la même table que la fois passée.

Le restaurant se trouvait en face de l’église Saint-Anschaire (Oscar). Du coup, on a regardé pour voir s’il n’y avait pas une messe le lendemain. Si, une messe était prévue. Si en Belgique on ne fête même plus le lundi de la Pentecôte, en Suède ils ont encore le mardi de la Pentecôte. On s’est dit qu’on irait le lendemain, avant notre départ.

Le lendemain, notre dernier jour, nous avons fait nos valises, nous avons quitté l’hôtel, nous avons fait un dernier tour au centre-ville. C’est ainsi que dans nos bagages on a accumulé plusieurs livres en suédois, un Nils Holgersson en français, ainsi que trois films suédois en DVD.

Nous voilà à l’église pour la messe. Le prêtre était introuvable. Après plusieurs minutes d’attente, un autre prêtre, de l’assistance, propose de faire une liturgie de la parole. À la fin de celle-ci, voilà que le curé arrive, en ornements liturgiques, et continue la messe à partir de l’offertoire. C’était très beau, même si c’était bref.

Après, nous avons dîné dans le resto chinois, nous avons pris nos bagages et nous sommes partis à l’aéroport. Tout a été plus que ponctuel: nous sommes partis à l’heure et sommes arrivés à destination à l’avance. Nous avons eu le train tout juste! Rentrés à la maison, nous avons trouvé sur la table quelques petits cadeaux laissés par notre voisine Martine, qui était passée arroser les fleurs.

Vivement une autre fois, d’autres vacances, pour retourner en Suède, si Dieu le veut!

Ascension 2011.

«Jésus est vivant et opère dans le pain consacré et le vin. Si nous avions plus de foi et que nous le laissions agir avec toute sa force, il ne nous manquerait pas tant d’arguments pour affirmer sa présence réelle dans l’Eucharistie. Il suffirait de le laisser agir et lui-même se chargerait de prouver sa présence réelle dans l’Hostie consacrée, avec des signes et des miracles. Alors nos célébrations eucharistiques se transformeraient en célébrations prodigieuses.» (Pr. Émilien Tardif)

Litanie de la résurrection. Composée par John Henry Newman.

Kyrie, eleison. Bis.
Christe, eleison. Bis.
Kyrie, eleison. Bis.
Ô Christ, écoute-nous. Bis.
Ô Christ, exauce-nous. Bis.

Père du Ciel, qui es Dieu, prends pitié de nous.
Fils, rédempteur du monde, qui es Dieu, prends pitié de nous.
Esprit Saint, qui es Dieu, prends pitié de nous.
Sainte Trinité, l’unique Dieu, prends pitié de nous.

Jésus, rédempteur de l’humanité, prends pitié de nous.
Jésus, victorieux sur le péché et sur Satan, prends &c.
Jésus, triomphant sur la mort,
Jésus, le saint et le juste,
Jésus, la résurrection et la vie,
Jésus, le dispensateur de grâce,
Jésus, juge du monde,

Toi qui donnas ta vie pour tes brebis,
Toi qui ressuscitas le troisième jour,
Toi qui te manifestas à tes élus,
Toi qui visitas ta bienheureuse Mère,
Toi qui apparus à Madeleine qui pleurait,
Toi qui envoyas tes anges aux saintes femmes,
Toi qui consolas les onze,
Toi qui leur dis: «Paix!»,
Toi qui leur envoyas le Saint-Esprit,
Toi qui affermis la foi de Thomas,
Toi qui confias ton troupeau à Pierre,
Toi qui annonças le Royaume de Dieu,

Nous, pécheurs, exauce-nous, Seigneur.
Afin que nous marchions dans une vie nouvelle, exauce &c.
Afin que nous avancions dans ta connaissance,
Afin que nous croissions dans la grâce,
Afin que nous ayons toujours le pain de vie,
Afin que nous persévérions jusqu’à la fin,
Afin que nous trouvions grâce devant toi lors de ton avénement,
Afin que nous contemplions ton visage avec joie,
Afin que nous soyons placés à ta droite lors du jugement,
Afin que nous ayons notre part avec les saints,

Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, pardonne-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, exauce-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous.
Ô Christ, écoute-nous. Bis.
Ô Christ, exauce-nous. Bis.
Kyrie, eleison. Bis.
Christe, eleison. Bis.
Kyrie, eleison. Bis.

Le Christ est ressuscité, alléluia!
Il est vraiment ressuscité et il est apparu à Simon, alléluia!

Prions. – Dieu, qui aujourd’hui, par ton Fils seul-engendré, nous as ouvert à nouveau, par sa mort, la porte de l’éternité: exauce nos vœux, comme toi-même déjà nous les as inspirés, par le même Jésus Christ, notre Seigneur et notre Dieu, qui vit et règne avec toi et l’Esprit Saint, Dieu dans les siècles des siècles. Amen.

* * *

Puisque, avec ces trois jours des petites rogations, nous achevons les Pâques, j’ai trouvé bon de poster cette litanie.

Ce mois-ci j’avais déjà demandé congé un week-end, donc je ne pouvais pas en demander un deuxième. Du coup, pour la gay pride, on comptait faire ainsi: aller au travail la nuit de vendredi à samedi, puis à la célébration religieuse samedi matin, puis rentrer à la maison pour dormir. Finalement, à cause de la grève, je n’ai même pas su aller travailler vendredi soir. Du coup, nous sommes allés samedi matin à Bruxelles pour la célébration religieuse, et après la célébration nous sommes rentrés à la maison. Autrement dit, notre participation cette année-ci s’est résumée à la célébration et nous n’avons pas été au cortège.

Le plaisir de la célébration, c’était d’avoir rencontré des amis et des connaissances. Mais quant à la célébration, ça m’a de nouveau laissé un goût pas très frais. Il n’y a pas eu d’eucharistie. Ensuite, les prêtres ne portaient même pas d’étole. (Genre: on n’est pas là officiellement.) Déroulement chaotique, juste par plaisir pour faire « plus protestant ». À la fin, beaucoup de bla bla autour de la pompe électrique qui agitait les fonts baptismaux. Le point positif: des chants bilingues.

Pour l’année prochaine, les participants sont invités à la préparation. Du coup, on y sera.

«Vespere autem sabbati, quæ lucescit in prima sabbati, venit Maria Magdalene, et altera Maria, videre sepulchrum.» – Au vêpre du sabbat, qui luit vers le premier jour après le sabbat, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre.

C’est ainsi que s’exprime l’Église, dans la proclamation de l’Évangile de la vigile pascale, quel que soit le rite, lecture tirée de Matthieu 28, en grec ou en latin. Et, dans le rite latin traditionnel, également dans l’antienne du Magnificat qui clôture la vigile pascale.

«Il y eut un soir, il y eut un matin. Le premier jour.»

C’est au soir de la veille que le Christ ressuscite, tout comme à la création. Non pas à minuit. Minuit, c’est une légende urbaine qui n’a pas grand’chose avec la liturgie.

Ce premier et huitième jour durera, symboliquement, une semaine, une octave. Chaque jour de cette octave sera comme un dimanche. Comme une suite de huit dimanches.

Joyeuses Pâques à toutes et à tous!