Depuis longtemps, comme je le disais dans d’autres articles, je pense qu’il est dommage que dans les différents usages et rites occidentaux il n’y ait pas de commun des prophètes. Pire encore, les prophètes se trouvent bel est bien dans le martyrologe romain, sans qu’ils aient un office. Par exemple, le 1er décembre, le calendrier met les saints Nahum le prohète et Éloy l’évêque confesseur. Bien sûr, Nahum, dont on a un livre canonique dans les saintes écritures, et qui est tenu en estime également par les Juifs et les musulmans, sera laissé de côté; et l’on chantera l’office de saint Éloy. Logique, n’est-ce pas? Hmm… Et les différentes « réformes » liturgiques n’ont rien fait pour redresser cette anomalie.

En Occident, à l’heure actuelle, seules deux prophètes ont un office liturgique propre: Élie et Élisée. Et eux, seulement chez les carmélites. C’est parce que ces deux prophètes-là sont vus comme des précurseurs du monachisme. Quid des autres, qui nous ont annoncé la venue du Christ d’une manière si limpide? Ils comptent pour des prunes?

Voilà pourquoi, je pense qu’il faudrait compiler un office du commun des prophètes et prophétesses. J’ai dit compiler, pas créer. Compiler, à partir de ce que l’on a déjà dans le trésor liturgique de l’Église. Dans l’article suivant, je ferai un tel essai, suivant la structure de l’office suivant le BCP. Donc pour un office paroissial, avec vêpres et matines. Je donnerai plusieurs suggestions.

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  1. Mon liturgiste passionné!