Noël du cougnou transylvanien.

Je traduis ici poétiquement un chant de Noël transylvanien, qui a exactement le même thème que le noël wallon Ği vein qüairi m’cougnou d’Noyai (=Dji vin cwèri m’ cougnou d’ Noyé). La version transylvanienne Scólă, gazdă, din pătuçŭ (=Scoală, gazdă, din pătuţ) peut être écoutée ici.

Levez-vous, maîtres, debout,
R.: Fleurs blanches, neige,
Et nous donnez un cougnou,
R.: Fleurs et flocons de la neige.

Car maman n’en a pas cuit,
On n’avait pas de tamis.

Un tamis elle a trouvé,
Le pétrin était crevé.

Et maman dit à papa:
« Est-ce donc ta faute ou pas? »

Le pétrin fut colmaté,
Mais le four a éclaté.

Puis le four fut réparé,
Mais Noël est arrivé.

La tătă casa ‘i lumină.

Voici ma traduction-adaptation de ce chant de Noël.

Tout foyer baigne en lumière,
Ref.: Journelet de l’aube!
Toute table est pleine et claire.

(Var.: Tout foyer est en lumière,
Tout pot sur la cuisinière.)

Qui habite à cette adresse?
Une très jolie maîtresse.

Aux fenêtres: fleurs des maîtres,
Du basilic aux appliques.

Un sapin garni se dresse,
Une croix pend dans la pièce.

Dans un an, qu’on nous invite,
Et nous vous rendrons visite.

În cetatea împĕrătéscă.

J’ai traduit un autre noël transylvanien. Vous pouvez l’écouter ici.

Çà, dans la cité royale,
Les rosiers font des fleurs pâles.
L’une de ces roses est rare:
C’est la sainte déipare.

Un berceau est devant elle,
Et l’enfant dort de plus belle.
Mais autour de lui il pousse
De sauvages fleurs de brousse.

Sur l’arbuste se dessinent,
Sous les roses, plein d’épines.
En dormant ses bras il bouge,
Jusqu’à ces épines rouges.

De sa main le sang s’écoule,
Le gamin a mal et tchoule.
« Chut! Plus tard, maman t’assure,
Tu auras la vie plus dure.

Quand, vendu par un disciple,
Tu auras des plaies multiples
Et la croix, car ta naissance
Te prépare à la souffrance. »

Csordapásztorok.

Voici ma traduction-adaptation du noël hongrois-transylvanien Csordapásztorok, que vous pouvez écouter ici.

Près de Bethléem,
De bons pâtres gardent
La nuit en tandem
Leurs troupeaux, et tardent.

Les anges de Dieu
Leur y apparaissent;
Les gens sont anxieux:
La peur les oppresse.

« Pâtres, hauts les cœurs!
Ne restez pas piètres,
Car votre sauveur
Ce soir vient de naître!

Allez au hameau
Et qu’on se dépêche!
Cherchez les Très-Haut
Mis dans une crèche. »

Tout le monde court,
Arrivant sans crainte.
Disent-ils bonjour
À la Vierge sainte.

« Dieu vous a menés,
Mais que nul ne cause!
Le Seigneur est né,
Il faut qu’il repose.

Il s’est endormi
Sur la froide paille,
Dans cette écurie;
Maintenant il bâille.

Il n’a pas de lit,
Mais une mangeoire,
Parmi les débris,
Palais dérisoire!

– Réveille Jésus,
Ton saint fils en langes,
Car on est venu,
Poussés par les anges.

Réjouis-toi, Jésus,
Toi, pasteur des pâtres,
Tu es le salut,
La joie de nos âtres.

S’il te plaît, Christ-Roi,
Sois, Seigneur, notre hôte;
Ne nous laisse pas
À cause des fautes.

Toi aussi, Marie,
Après cette terre,
Prie qu’on ait la vie,
Bonheur salutaire. »

Gloire à Jésus-Christ,
Et à notre Père,
Ainsi qu’à l’Esprit:
Un Dieu d’ère en ère!

I saw three ships.

Voici ma traduction-adaptation du noël anglais I saw three ships, que vous pouvez écouter ici.

J’ai aperçu trois grands bateaux
R1: Par le grand gel de ce Noël,
J’ai aperçu trois grands bateaux
R2: En ce Noël à l’aurore.

2. Vers où allaient les trois cargos?

3. Vers Bethléem ils naviguaient.

4. Beaucoup de cloches haranguaient

5. Alors sur terre on chantera

6. Le monde sera dans la joie.

Songs of Thankfulness and Praise.

En cette fin du temps de l’Épiphanie, voici ma traduction-adaptation du chant Songs of Thankfulness and Praise:

Nous te magnifions, Jésus,
Toi qui nous es apparu ;
L’astre t’a manifesté,
Et les Mages sont restés ;
Germe de David entré
Dans le monde, à tous montré,
Sois loué par des chants clairs,
Dieu manifesté en chair.

Au Jourdain tu te montras
Prophète et pontife et roi,
Et aux noces de Cana,
Ta divinité se voit ;
Tu montras ton bras divin,
En changeant l’eau en bon vin ;
Sois loué par des chants clairs,
Dieu manifesté en chair.

Christ, tu t’es montré encor’,
Guérissant âmes et corps,
Et manifesté, chassant
Les démons, ô Tout-Puissant ;
Tu es apparu enfin
En changeant le mal en bien ;
Sois loué par des chants clairs,
Dieu manifesté en chair.

Le soleil s’obscurcira ;
Ciel, lune, astres : plus d’éclat !
Christ, brillant tu reviendras ;
Tous verront en haut ta croix ;
La trompette sonnera ;
Tu viendras en juge et roi ;
Tous te confesseront clair :
Dieu manifesté en chair.

Tu te fais connaître ici
Dans la Bible et dans l’hostie ;
Fais-nous suivre sur tes pas ;
Rends-nous purs, Dieu, comme toi ;
Donne dans ta parousie
La joie de l’Épiphanie ;
Que nous t’accueillions dans l’air,
Dieu manifesté en chair.

O One with God the Father.

En ce dernier jour après l’Épiphanie, voici ma traduction-adaptation du chant O One with God the Father, de Walsham How, évêque de Wakefield:

Ô Christ, égal au Père
En gloire et majesté,
Lumière de lumière,
Rayon de sa clarté:
Sur nos demeures sombres
Brille en ce jour, Jésus;
Devant toi fuient les ombres:
Lumière au monde es-tu.

Or notre vue est faible;
Lumière, lève-toi;
Dissipe les ténèbres,
Afin que l’on te voie.
Nous suivrions tes traces,
Sur ton chemin glorieux:
La route est efficace,
Et mène à toi, ô Dieu.

Que brille ici ta grâce,
Sur nous, Jésus, partout;
Resplendissant ta face,
Christ, tourne-toi vers nous.
Nul n’a besoin d’étoile
Pour nous guider vers toi;
Soleil, tu te dévoiles,
Illuminant nos pas. Amen.

Processionnel pour l’Épiphanie.

L’autre jour, en gare de Maubeuge, j’ai eu comme une inspiration pour écrire des paroles bilingues, français-anglais, pour un processionnel pour l’Épiphanie. Ce processionnel peut se chanter sur la mélodie Waltham ou beaucoup d’autres.

Dieu, créateur des éléments,
Qui fis les astres du néant,
Tu t’es manifesté dans l’eau;
L’astre te montre enfant nouveau.

O Maker of all things from naught,
Who stars and water first hadst wrought,
In water hast thou glory shown,
And towards thee a star has shone.
Le Temple, ayant été souillé,
En plein hiver fut purifié;
Toi, vraie lumière, nous allouas
L’Épiphanie, huit jours d’éclat.

The Temple having been defiled,
In winter was it purified;
Thou, true light, gavest us so bright
Th’ Epiphany, eight days of light.
En sanctifiant l’eau à Cana,
Du vin nouveau tu leurs donnas,
Ta gloire ainsi manifestant,
Ton ministère y débutant.

In Cana hast thou water blest,
And made thy glory manifest;
By turning water into wine,
Thy ministry didst thou design.
Christ, de ton peuple étant l’époux,
La noce est imagée pour nous:
Festin du royaume infini;
Le saint mariage tu bénis.

Lord, bridegroom of thy Church thou art;
This is a symbol to our heart:
Thy kingdom’s feast, eternal rest,
Like Cana’s wedding hast thou blest.
En sanctifiant l’eau du Jourdain,
Sur terre tu montras soudain
La Trinité, que nul ne voit,
L’unique Dieu, personnes trois:

The Jordan hast thou sanctified;
To the true faith thou didst us guide:
The Trinity, to all unseen,
On Jordan manifest has been.
Toi, Dieu le Fils, plongé dans l’eau,
La voix du Père chut d’en haut,
Et, comme la colombe, vint,
Sur toi, du ciel, Dieu l’Esprit-Saint.

Thou, God the Son, in water wast,
The Father’s voice from heav’n was cast,
And God the Spirit, like a dove,
On thee descended from above.
Le Temple redédicacé
Est obsolète et dépassé;
Tu as dressé, Seigneur très doux,
Ton tabernacle parmi nous:

Although the Temple was restored,
Became it obsolete, O Lord;
Thou, Word made flesh, thus manifest,
Among us dwellest, sinners’ guest.
En corps humain tu apparus;
Ta gloire, nous l’avons donc vue;
Christ plein de grâce et vérité,
À toi louange illimitée! Amen.

Christ, human true, shown forth at birth,
We have behold’n thy glore on earth;
Lord full of grace and truth and lore,
All praise to thee for evermore!

La nunta.

J’ai traduit à la fois vers le français et vers l’anglais le noël roumain La nunta ce s’au întîmplat, ou La nunta ce s’au fãcut:

Au mariage célébré
R.: Aux noces de Cana en Galilée,
Christ Jésus fut invité.

At the wedding, merrily,
R.: In Cana, town of Galilee
They called Jesus; guest was he.
Pour qu’il y eût plus de joie,
Sa maman l’accompagna.

To partake of cheer and song,
His pure mother came along.
En buvant, à table assis,
Le vin n’ayant pas suffi,

At the board, in drink and fun,
All the wine was spent, fordone.
Les convives rondelets,
Cois, entre eux se regardaient.

Those who at the table sat
Fixed each other numb and flat.
Demander aucun n’osa
S’il y eût du vin ou pas.

No-one durst ask if there be
Some more wine to drink and see.
Et la mère de Jésus,
Voyant qu’on avait tout bu,

As the wine did not suffice,
Jesus’ mother gave advice :
Dit: Jésus, mon fils divin,
Regarde: on n’a plus de vin.

Jesus, my dear son divine,
Look thou: we have no more wine.
Or Jésus, en se levant,
Appela tous les servants,

Jesus stood and raised his hand,
And to servants did command:
Pour remplir six jarres d’eau,
Jusqu’au bord, de bas en haut.

Pots of water six to fill,
To the brim, and to hold still.
L’eau bénite ainsi devint,
Par Jésus, du très bon vin.

He blest water with his sign:
Water changed into new wine.
Le témoin dut en goûter,
Lui, avant les invités.

Jesus made the best man drink:
‘Tis new wine: what dost thou think?
Du nouveau vin il goûta,
S’écriant à haute voix:

The best man thereof did taste,
And proclaimed with stev’n and haste:
Ceux qui font de grands festins
D’abord servent le bon vin;

They who give those banquets fine
First put forth the best of wine;
Quand leur soûl les gens ont bu,
La piquette leur est due.

When the guests have drunk a lot,
The bad wine refuse they not.
Quant à nous, c’est à la fin
Que l’on boit le meilleur vin.

We’ve drunk low wine, I attest,
And enjoy at last the best.
Gloire au Christ manifesté
D’ores pour l’éternité!
Christ shown forth, all praise to thee
Now and through eternity!

We Three Kings.

L’autre jour, j’ai fait une traduction-adaptation du noël We Three Kings. Le chant est basé sur l’antienne traditionnelle (voir plus bas).

Nous voici, trois mages d’Orient;
Nous venons avec des présents,
Par montagnes,
Vaux et fagnes,
Vers l’astre très brillant.

R.: Ô astre d’un éclat ardent,
Nous guidant vers l’Occident,
Tu nous mènes
Vers la pleine
Clarté du Dieu vivant!

Bethléem, l’enfant y est né;
Nous allons roi le couronner;
On lui donne
Sa couronne:
L’or le plus raffiné.

De la myrrhe au futur défunt,
Ce sera pour lui un parfum:
Lui l’offrande
Qui nous mande
Son salut a chacun.

Dernier don: encens résineux,
À l’enfant qui est notre Dieu;
En prière,
Sa lumière
Sur nous viendra des cieux.

Le voici sans gloire ici bas:
Il est Dieu, sacrifice et roi;
Alléluia, alléluia,
Ô monde, crie de joie.

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