Il y a dix jours, mon Nicolas et moi avons visité le Rêve d’Aby, refuge pour animaux, à Beuzet.
Nous avons pu voir et caresser toutes sortes d’animaux qui avaient servi à l’exploitation, et qui ont été récupérés.
Non, je ne suis pas un homme. Les hommes sont homophobes, misogynes, sexistes. Moi, je suis a man. Et ma city est Namur. Ah non, je n’habite pas dans une ville, encore moins dans un village; les villes sont pleines de barakîs, les villages sont moches; moi, pour me distinguer, je vis dans la city. Et j’ai beaucoup de friends et de buddies. Parce que, bon, vous savez, les amis disent du mal de leurs amis, donc je ne veux pas avoir d’amis. Et j’adore mon husband. Parce que non, un mari, ça frappe sa femme ou son homme, alors que le mien ne me frappe pas, donc c’est forcément un husband. Et je suis vegan…
Vous avez compris l’ironie.
« Ce jour-là Hérode et Pilate devinrent amis, eux qui auparavant étaient ennemis. » (Luc 23:12)
Vous avez déjà peut-être déjà entendu parler de Scott Lovely, le « pasteur » de la soi-disant « American Family Association » (association reconnue comme groupe de haine par la loi), a exporté l’homophobie en Ouganda et Russie, où des lois homophobes ont été instituées grâce à sa pression.
Récemment, l’organisation roumaine Coaliția pentru Familie a lutté pour modifier la constitution roumaine, afin que dans son article 48, premier paragraphe, ne dise plus « les époux », mais « l’homme et la femme ». Ils ont peur que, devant l’expression « les époux », la mariage sexuellement neutre soit possible un jour en Roumanie, même si, de fait, il ne l’est pas. Coaliția pentru Familie a ramassé plus de 3 millions de signatures, et a organisé et organise encore des manifs répétitives, avec icônes, croix, drapeaux et pancartes d’homophobie très basse.
Ces 3 millions de signatures ont été ramassées par l’Église orthodoxe-roumaine. Le fils d’un prêtre témoigne de la façon dont cela s’est fait: si son père n’avait pas envoyé des « bénévoles » dans les maisons des gens pour ramasser des signatures, ce prêtre aurait risqué de se faire éjecter de la prêtrise, et de perdre son job.
Mais qui est derrière Coaliția pentru Familie? Sur leur site web, cela était précisé dans un document, aujourd’hui enlevé, car cité par la blogosphère roumaine. Mais dans le document en question, on pouvait lire: Alliance Defending Freedom, groupe néoprotestant américaine avec un chiffre d’affaires de 61,9 millions de dollars selon Vice.com; Liberty Counsel, autre groupe néoprotestant américain avec un revenu de 5,5 millions de dollars, selon la même source.
Or, en Roumanie, Coaliția pentru Familie a réussi de mettre ensemble l’Église orthodoxe-roumaine, la papauté, et les néoprotestants. Ces Églises se sont tellement chamaillées tout au long de l’histoire. L’homophobie s’est avérées plus œcuméniste que n’importe quel vrai débat théologique. Les trois institutions religieuses peuvent aujourd’hui marcher dans des manifs ensemble, peuvent signer des papiers communs ensemble, en sous-entendant qu’ils sont tous en train de prêcher le même évangile. La sotériologie, la culte des icônes, les sacrements… tout ça n’est plus un problème. On se tolère ensemble, on se reconnait enfin comme chrétiens frères dans la foi, et l’on se s’anathématise plus réciproquement. Car maintenant on a trouvé un ennemi commun: les gais et en particulier leurs familles.
Peu importe que battre sa femme est une monnaie courante dans les familles hétéroparentales roumaines; on ne va quand même pas essayer de résoudre ça. Peu importe qu’en Roumanie 60.000 enfants vivent dans des orphelinats; on a d’autres priorités.
Quiconque connaît un peu le rite byzantin a déjà entendu parler des « chapitres de Marc », qui se trouvent à la fin du livre de Triode. Il ne s’agit pas des chapitres de l’évangile de saint Marc, mais plutôt des chapitres écrits par Marc d’Otrante. En effet, la fête de l’Annonciation (considérée à la base comme le jour fixe de la passion du Christ; genre: le Christ devait être conçu et mourir le même jour) tombe toujours le 25 mars, et cette fête ne peut pas être transférée. Du coup, elle doit toujours être combinée avec les saisons et jours liturgiques du calendrier mobile (qui varie en fonction de la date de la Pâque). Marc d’Otrante a consigné par écrit les pratiques connues par lui, pour le rite byzantin. Notez, néanmoins, qu’Otrante se trouve dans les Pouilles, en Italie, non loin du rite latin.
Le BCP anglais de 1662 a prévu le transfert de l’Annonciation, si elle tombait pendant la semaine sainte, mais le poète John Donne témoigne de l’usage antique de combiner Annonciation et Vendredi-Saint. Dans les Églises de rite latin, avant le concile Vatican I, personne n’osait transférer l’Annonciation. L’erreur de Matthew Parker a été embrassée par Rome, et elle continue jusqu’à ce jour, même chez ceux qui s’autoproclament « tradi ».
Les chapitres de Marc d’Otrante restent en vigueur dans les Églises byzantines qui ont soit le calendrier julien pour toutes les fêtes (nord-Slaves), soit le calendrier grégorien pour toutes les fêtes (Finnois), mais ils ont dû être adaptés par les Églises byzantines qui ont le calendrier julien pour les fêtes mobiles, mais le calendrier grégorien pour les fêtes fixes.
En Occident, des usages existaient, mais ils n’étaient pas mis par écrit. Parfois, ces usages étaient bizarres. Par exemple, on sait que, dans le temps, lorsque le Jeudi-Saint coïncidait avec l’Annonciation, on célébrait la Messe de l’Annonciation après tierce, puis la Messe du Jeudi-Saint après nonne, ce qui est, liturgiquement, une belle aberration.
En Occident, on peut dire que les usages cathédral et monastique sont tombés en désuétude. Donc, pour ces deux usages, il faudrait que de nouvelles règles soient compilées, lorsque ces deux usages seront repris au sérieux. Par contre, pour ce qui est de l’usage paroissial occidental, j’ose compiler des règles liturgiques, dans l’esprit des chapitres de Marc d’Otrante. Les voici:
I. Les Premières vêpres de l’Annonciation
A. En carême, de lundi à vendredi. Les psaumes ordinaires, avec leurs antiennes ordinaires. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures du carême. Magnificat avec antienne du carême. Hymne des complies du carême Christe qui lux es et dies.
B. En carême, les samedis soir. Les psaumes ordinaires, avec les antiennes de la résurrection prévues pour les dimanches du carême. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures du carême. Magnificat avec antienne du carême. Hymne des complies du carême Christe qui lux es et dies.
C. En carême, les dimanches soir. Les psaumes ordinaires, avec les antiennes de la résurrection prévues pour les dimanches du carême. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Hymne des complies du carême Christe qui lux es et dies.
D. Le samedi avant le dimanche de la Passion. Psaumes ordinaires, avec les antiennes de la résurrection prévues pour les dimanches du carême. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures de la passion. Magnificat avec antienne de la passion. Hymne des complies de la passion Cultor Dei.
E. Le dimanche de la Passion. Psaumes ordinaires, avec les antiennes de la passion. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Hymne des complies de la passion Cultor Dei.
F. Le temps de la passion, de lundi à vendredi, ainsi que le samedi, vigile des Rameaux. Psaumes ordinaires, avec les antiennes de la passion. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures de la passion. Magnificat avec antienne de la passion. Hymne des complies de la passion Cultor Dei.
G. Le dimanche des Rameaux. Psaumes ordinaires, avec les antiennes de la passion. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lecture vétérotestamentaire de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Évangile des Rameaux. Hymne des complies de la passion Cultor Dei.
H. Le Jeudi-Saint au soir. S’il n’y a pas de Messe, on prend ceci: psaumes et antiennes du Jeudi-Saint. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures du Jeudi-Saint. Magnificat avec antienne du Jeudi-Saint. Hymne des complies de la passion Cultor Dei. Collecte du Jeudi-Saint, puis de l’Annonciation. Mais s’il y a Messe, alors on célèbre tout du Jeudi-Saint, avec la collecte de l’Annonciation à la fin.
I. Le Vendredi-Saint au soir. S’il n’y a pas de messe des présanctifiés, on prend ceci: psaumes et antiennes du Vendredi-Saint. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures du Vendredi-Saint. Magnificat avec antienne du Vendredi-Saint. Collectes des deux fêtes. Hymne des complies de la passion Cultor Dei. Mais s’il y a la messe des présanctifiés, alors on célèbre tout du Vendredi-Saint, avec la collecte de l’Annonciation à la fin.
K. Le Samedi-Saint. S’il n’y a pas de vigile pascale, alors on prend le psaume unique avec Alléluia comme antienne, l’hymne Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies, lectures du Samedi-Saint, Magnificat avec l’antienne Vespere autem, cantique de Siméon avec la même antienne Vespere autem, collectes des deux fêtes, hymne des complies pascales Iesu salvator sæculi verbum. Mais s’il y a un prêtre, alors on doit célébrer la vigile pascale. Alors la vigile pascale dans son entièreté, avec la collecte de l’Annonciation à la fin.
L. Le dimanche de la Pâque. Psaumes et antiennes propres de la Pâque. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lecture vétérotestamentaire de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Évangile de la résurrection. Hymne des complies pascales Iesu salvator sæculi verbum.
M. Lundi & mardi de la Pâque. Psaumes ordinaires, avec antiennes pascales. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Évangile de la résurrection. Hymne des complies pascales Iesu salvator sæculi verbum.
II. Les Matines de l’Annonciation
A-B. En carême, de lundi à samedi. Invitatoire de l’Annonciation. Les psaumes ordinaires, avec leurs antiennes ordinaires. Hymne de l’Annonciation Cælestis ales nuntiat. Lectures de l’Annonciation. Te Deum. Benedictus avec antienne du carême. Hymne des laudes de l’Annonciation Pulsum paternis sedibus.
C-D. En carême, les dimanches. Invitatoire de l’Annonciation. Les psaumes ordinaires, avec les antiennes de la résurrection prévues pour les dimanches du carême. Hymne de l’Annonciation Cælestis ales nuntiat. Lectures de l’Annonciation. Te Deum. Benedictus avec antienne du carême. Hymne des laudes de l’Annonciation Pulsum paternis sedibus.
E. Dimanche de la Passion. Invitatoire de l’Annonciation. Les psaumes ordinaires, avec les antiennes de la passion. Hymne de l’Annonciation Cælestis ales nuntiat. Lectures de l’Annonciation. Te Deum. Benedictus avec antienne de la passion. Hymne des laudes de l’Annonciation Pulsum paternis sedibus. Après la collecte de l’Annonciation et celle du dimanche de la Passion, on ajoute une collecte de la résurrection comme mémoire.
F. Le temps de la Passion, en semaine. Invitatoire de l’Annonciation. Les psaumes ordinaires, avec les antiennes de la passion. Hymne de l’Annonciation Cælestis ales nuntiat. Lectures de l’Annonciation. Te Deum. Benedictus avec antienne de la passion. Hymne des laudes de l’Annonciation Pulsum paternis sedibus.
G. Le dimanche des Rameaux. Invitatoire des Rameaux. Les psaumes ordinaires, avec les antiennes de la passion. Hymne de l’Annonciation Cælestis ales nuntiat. Lecture vétérotestamentaire de l’Annonciation. Te Deum. Épître des Rameaux. Benedictus avec antienne de la passion. Hymne des laudes de l’Annonciation Pulsum paternis sedibus.
H. Le Jeudi-Saint. Invitatoire de l’Annonciation. Les psaumes propres au Jeudi-Saint avec leurs antiennes. Hymne de l’Annonciation Cælestis ales nuntiat. Lecture vétérotestamentaire de l’Annonciation. Te Deum. Épître du Jeudi-Saint. Benedictus avec antienne du Jeudi-Saint. Hymne des laudes de l’Annonciation Pulsum paternis sedibus.
I. Le Vendredi-Saint. Invitatoire de l’Annonciation. Les psaumes propres au Vendredi-Saint avec leurs antiennes. Hymne de l’Annonciation Cælestis ales nuntiat. Lecture vétérotestamentaire de l’Annonciation. Te Deum. Épître du Vendredi-Saint. Benedictus avec antienne du Vendredi-Saint. Hymne des laudes de l’Annonciation Pulsum paternis sedibus.
K. Le Samedi-Saint. Invitatoire de l’Annonciation. Les psaumes propres au Samedi-Saint avec leurs antiennes. Hymne de l’Annonciation Cælestis ales nuntiat. Lecture vétérotestamentaire de l’Annonciation. Te Deum. Épître du Samedi-Saint. Benedictus avec antienne du Samedi-Saint. Hymne des laudes de l’Annonciation Pulsum paternis sedibus.
L. Le dimanche de la Pâque. Invitatoire de l’Annonciation. Les psaumes propres au dimanche de la Pâque avec leurs antiennes. Hymne de l’Annonciation Cælestis ales nuntiat. Lecture vétérotestamentaire de l’Annonciation. Te Deum. Épître du dimanche de la Pâque. Benedictus avec antienne de la résurrection. Hymne des laudes de l’Annonciation Pulsum paternis sedibus.
M. Lundi & mardi de la Pâque. Invitatoire de l’Annonciation. Les psaumes ordinaires, avec les antiennes de la résurrection. Hymne de l’Annonciation Cælestis ales nuntiat. Lecture vétérotestamentaire de l’Annonciation. Te Deum. Épître du lundi ou du mardi de la Pâque. Benedictus avec antienne de la résurrection. Hymne des laudes de l’Annonciation Pulsum paternis sedibus.
III. Les Secondes vêpres de l’Annonciation
A. En carême, de lundi à vendredi. Les psaumes ordinaires, avec leurs antiennes ordinaires. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Hymne des complies du carême Christe qui lux es et dies.
B. En carême, les samedis soir. Les psaumes ordinaires, avec les antiennes de la résurrection prévues pour les dimanches du carême. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Hymne des complies du carême Christe qui lux es et dies.
C. En carême, les dimanches soir. Les psaumes ordinaires, avec les antiennes de la résurrection prévues pour les dimanches du carême. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Hymne des complies du carême Christe qui lux es et dies.
D. Le samedi avant le dimanche de la Passion. Psaumes ordinaires, avec les antiennes de la résurrection prévues pour les dimanches du carême. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Hymne des complies de la passion Cultor Dei.
E. Le dimanche de la Passion. Psaumes ordinaires, avec les antiennes de la passion. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Hymne des complies de la passion Cultor Dei.
F. Le temps de la passion, de lundi à vendredi, ainsi que le samedi, vigile des Rameaux. Psaumes ordinaires, avec les antiennes de la passion. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Hymne des complies de la passion Cultor Dei.
G. Le dimanche des Rameaux. Psaumes ordinaires, avec les antiennes de la passion. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lecture vétérotestamentaire de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Évangile des Rameaux. Hymne des complies de la passion Cultor Dei.
H. Le Jeudi-Saint au soir. S’il n’y a pas de Messe, on prend ceci: psaumes et antiennes du Jeudi-Saint. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures du Jeudi-Saint. Magnificat avec antienne du Jeudi-Saint. Hymne des complies de la passion Cultor Dei. Collecte du Jeudi-Saint, puis de l’Annonciation. Mais s’il y a un prêtre, alors il doit y avoir la Messe le soir. Alors on célèbre tout du Jeudi-Saint, en mettant les premières collecte, secrète et postcommunion du Jeudi-Saint, puis celles de l’Annonciation, et le dernier évangile de l’Annonciation.
I. Le Vendredi-Saint au soir. S’il n’y a pas de messe des présanctifiés, on prend ceci: psaumes et antiennes du Vendredi-Saint. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lectures du Vendredi-Saint. Magnificat avec antienne du Vendredi-Saint. Collecte de l’Annonciation, puis du Vendredi-Saint. Hymne des complies de la passion Cultor Dei. Mais s’il y a un prêtre, alors il doit y avoir la Messe le soir: c’est la seule occasion où la Messe entière se célèbre le Vendredi-Saint. Alors, on commence par la messe des catéchumènes du Vendredi-Saint, jusqu’à la vénération de la croix. Puis changement d’ornements, et la Messe de l’Annonciation, avec la préface de la croix. À la communion, psaumes du Vendredi-Saint avec leurs antiennes, et Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Bénédiction et renvoi, car on rompt le jeûne, et l’on ne dépouille plus l’autel.
K. Le Samedi-Saint. S’il n’y a pas de vigile pascale, alors on prend le psaume unique avec Alléluia comme antienne, l’hymne Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies, lectures du Samedi-Saint, Magnificat avec l’antienne Vespere autem, cantique de Siméon avec la même antienne Vespere autem, collectes des deux fêtes, hymne des complies pascales Iesu salvator sæculi verbum. Mais s’il y a un prêtre, alors il doit y avoir la Messe le soir. Alors la vigile pascale dans son entièreté, avec la collecte de l’Annonciation en seconde position après le Gloria, ainsi que les secrète et postcommunion de l’Annonciation après celles de la vigile pascale. À la fin, dernier évangile de l’Annonciation.
L. Le dimanche de la Pâque. Psaumes et antiennes propres de la Pâque. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Lecture vétérotestamentaire de l’Annonciation. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Évangile de la résurrection. Hymne des complies pascales Iesu salvator sæculi verbum.
M. Lundi & mardi de la Pâque. Psaumes ordinaires, avec antiennes pascales. Hymne de l’Annonciation Hæc illa solemnis dies. Magnificat avec antienne de l’Annonciation Hæc est dies quam fecit Dominus. Évangile de la résurrection. Hymne des complies pascales Iesu salvator sæculi verbum.
Demain, ce sera le dimanche de la Septuagésime, ou le début du pré-carême.
Dans le rite byzantin, les dimanches du pré-carême, on chante (comme ci) le psaume Super flumina Babylonis, parsemé d’alléluias, au troisième nocturne. Pendant des années, je me suis posé deux questions: 1. Pourquoi ce psaume à ce moment de l’année liturgique? 2. Est-ce que l’Occident aurait quelque chose de similaire?
Je pense avoir trouvé les réponse. Tout d’abord, parce que le temps de la septuagésime symbolise la captivité babylonienne. D’ailleurs, les Syriens l’appellent «abstinence de Babylone». Deuxièmement, il y a en Occident cette antienne: «Hymnum cantate nobis, alleluia, de canticis Sion, alleluia. Quomodo cantabimus canticum domini in terra aliena, alleluia? Septuaginta annos super flumina Babylonis sedimus et flevimus dum recordaremur Sion, alleluia; ibi suspendimus organa nostra, alleluia.»
Comme vous voyez, cette antienne, prévue en Occident pour le temps de la Septuagésime, reprend des paroles du psaume Super flumina Babylonis, auxquelles elle ajoute les mots: «septuaginta annos». Pour pouvoir chanter les alléluias, selon le modèle byzantin, cette antienne est parfois prescrite pour ce soir au Magnificat, qui est la dernière occasion de chanter «alléluia» avant la Pâque.
Joyeux anniversaire, mon amour! La vie a du sens avec toi!
Tu sais, mon amour, je relis parfois la règle monastique de saint Benoît, et je la médite très souvent, pour réaliser, à chaque verset, que ma vocation de vie est maritale, et ainsi de pouvoir contempler chaque jour l’excellent mariage que tu me donnes de vivre à chaque instant.
Je me réjouis de nous voir vieillir ensemble, évoluer ensemble.
Mon expérience chorale m’a appris, jusqu’à présent, ceci: lorsque dans un groupe de musiciens il y a 51 qui chantent bien, mais 1 “cruche” qui chante mal, ce dernier casse tout; si une personne manque à la répétition, il y a de grands risques qu’elle chante mal par la suite, et qu’elle ruine la chorale tout entière.
Il y a quelques années, je me suis retrouvé sur le stade d’Ajax Amsterdam, où il y avait beaucoup de jeunes avec des guitares et des djembés, et ça a donné une cacophonie immense.
Je suis très agréablement surpris par le groupe Rokin’ 1000, qui a réuni mille musiciens autour de quelques succès du rock. Même si le répertoire général est trop conservateur à mon goût, néanmoins, je suis impressionné par la qualité du travail, notamment pour la chanson Smels Like Teen Spirit, reprise de Nirvana, que vous pouvez visionner sur YouTube.
Il y a quelques années, j’ai entendu un débat concernant les dimanches après l’Épiphanie. Quelqu’un, habitué au Common Worship anglais moderne, soutenait que les dimanches qui suivent l’Épiphanie devaient s’appeler de l’Épiphanie, non pas après l’Épiphanie. L’autre disait juste le contraire, et je lui donnais raison.
Il se fait que j’ai eu tort, en quelque sorte. Car je remarque ceci:
1. Le deuxième dimanche après l’Épiphanie on lit l’évangile des noces de Cana, mystère éminemment intégral à l’Épiphanie.
2. Le troisième dimanche après l’Épiphanie on lit l’évangile de la tempête apaisée, qui rappelle en réalité le baptême du Christ, autre mystère de l’Épiphanie.
3. Le quatrième dimanche après l’Épiphanie on lit l’évangile du centurion, qui fait écho à la vocation des Gentils, autre mystère de l’Épiphanie.
4. En France, jusqu’à 1877, les ornements liturgiques pour ce temps étaient blanc, non pas verts.
Je conclus que, même si l’octave de l’Épiphanie est clôturée, le “temps de l’Épiphanie” perdure jusqu’à la septuagésime.
Les langues ont construit les genres des substantifs, et des adjectifs qui s’y accordent, en fonction des genres perçus dans les humains par la culture dont la langue est issue. Le substantif maori, par exemple, a neuf genres, autant que de genres perçus dans les humains.
Les langues européennes ont, en général, trois genres: masculin, féminin, et neutre. Cela veut dire que nos ancêtres avaient une certaine perception des intersexes, même s’ils les mettaient dans le même sac. Et, lorsque j’essaie d’expliquer le genre neutre à des francophones au niveau de la grammaire, en générale les gens ne comprennent pas.
En français, on a quelques substantifs de genre neutre. Ils sont peu nombreux, mais ça vaut la peine de les mentionner. Ceux-ci, en effet, forment le singulier au masculin, mais le pluriel au féminin:
un délice éternel → les délices éternelles
le bel orgue → les belles orgues
un vieux hymne → les vieilles hymnes.
En réalité, concernant «hymnes», avec l’habitude, tout peut se dire, même «une hymne» et «vieux hymnes».
Un dernier exemple:
les gens sont vieux → les vieilles gens.
Clarté née de clarté, Jésus,
Toi, de ce monde Rédempteur,
Que nos louanges, vœux des cœurs
Et oraisons soient bien reçus.
Pour racheter tous les perdus,
Tu apparus en corps de chair:
Fais donc de nous tes membres chers,
Dans ton saint corps mystique inclus.
Gloire à toi, Christ manifesté
Sur terre, de puissance ceint,
Avec le Père et l’Esprit Saint :
L’unique Dieu d’éternité. Amen.