Et c’est de nouveau la fête de saint Anselme.
L’un des mots théologiques qui sont typique de la langue wallonne, c’est le verbe ravicai (raviker, raviquer, ravikè…) et le substantif ravicaetč (ravicaedje, ravicâtch, ravicadje, ravikèdje…).
Ces mots ne veulent pas dire « revivre », mais « ressusciter ». En wallon, le préfixe ra- signifie un nouveau commencement qui dépasse l’état initial. Donc, théologiquement, le verbe ravicai est beaucoup plus correct, plus exacte, que les formes trouvées dans la plupart des langues romanes.
On le trouve beaucoup dans le discours profane. L’écrivain Louis Lagauche écrit: «Nos v’ frans mori, pwis nos v’ f’rans raviker»; et le dicton «do peket a ravicai les moirts» est très usité. Donc, on n’a nul doute sur la signification du mot.
Par contre, chez les « théologiens » on ne le trouve pas beaucoup. Autant dans L’ imîtåcion d’ Jèzus-Cris que dans les brochures de messe de l’UCW, ainsi que dans les traductions et adaptations du Père Lecomte, on l’évite. Pour ne citer que ce dernier: «i faleut ki Djezus si rlevaxhe d’ amon les moirts», «après k’ i s’ aveut rlevé del moirt», «li releva d’ amon les moirts»… Quant aux deux premiers, ils alternent entre « si r’lever » et « rèssussiter ».
Pourquoi calquer les mots français, alors que le wallon est plus exact que le français? Sans doute, il y avait là une question de peur. Peur de ne pas être traité d’hérétique, ou quelque chose du genre…
Quel a été le sentiment des femmes myrophores devant le tombeau vide? Dans Marc 16:9, il est dit: «tremblement et extase et […] elles craignaient» («τρόμος καὶ ἔκστασις· καὶ […] ἐφοβοῦντο»). Chez Matthieu 28:8, elles sortirent «avec crainte et joie grande» («μετὰ φόβου καὶ χαρᾶς μεγάλης»).
Il n’y avait pas que la peur, donc, mais cette peur était mêlée à l’extase et à la grande joie. Comment comprendre ce sentiment? J’entrevois deux possibilités, alternatives.
1. Lorsque j’attendais le retour de Nicolas en avion, depuis la Suède, j’avais une grande joie de le revoir, mais également peur pour l’avion.
2. Le sentiment des femmes myrophores est plutôt celui du croyant devant Dieu: la joie mêlée de crainte, ce qui s’exprime très bien en anglais, par le mot «awe».
L’attitude me semble eucharistique. C’est le sentiment que le croyant a dans la célébration de la Messe. Nous sommes dans la joie de la rencontre avec notre Dieu, dans un prolongement de l’incarnation; mais en même temps, nous sommes conscients de notre indignité.
Le dernier article du chanoine Reid me semble intéressant; c’est pourquoi je vous le traduis:
L’Église épiscopalienne enseigne à ses futurs ordonnés, je suppose, le grec, et peut-être un peu d’hébreu, et sans doute encore moins de latin.
Tout ça, c’est une perte de temps. Seulement quelques savants ont besoin de connaître ces langues, et certainement pas les curés de paroisse en Amérique.
Ce que les séminaires devraient enseigner, c’est l’espagnol. Très bientôt, certains états d’Amériques seront majoritairement hispanophones. Et beaucoup de ces hispanophones se sont éloignés de l’Église romaine dans laquelle ils avaient été baptisés au sud de la frontière. Des tas d’entre eux se font évangéliser par les pentecôtistes et autres Églises protestantes.
Mais je suis sûr que beaucoup d’entre eux aimeraient trouver une Église catholique qui accepte le fait qu’ils soient divorcés et remariés, ou gais […] Et voici que nous avons l’Église épiscopalienne, qui remplit tous ces critères. Mais, malheureusement, la Messe et tout le reste y emploient d’habitude l’anglais.
J’aimerais parler l’espagnol couramment. Si c’était le cas, je proposerais une Messe hispanique chaque dimanche ou samedi soir à Saint-Clément. Bien entendu, je suis capable de lire une Messe en espagnol, mais ça doit être plus authentique que ça. Je saurais le faire en italien, français ou allemand, mais ce n’est pas très demandé au centre-ville de Philadelphie.
Ce qui est demandé, partout en Amérique, ce sont des prêtres épiscopaliens qui parlent l’espagnol sans difficultés et qui savent célébrer les Sacrements dans cette langue. Tout notre pieux discours sur la priorité des pauvres et des nécessiteux pourrait être mis en action via ce simple ajustement: ENSEIGNEZ L’ESPAGNOL AUX PRÊTRES ÉPISCOPALIENS!
Bon, ça ne va pas emmener le Royaume de Dieu du jour au lendemain, mais nos prêtres seront débarrassés du grec, hébreu et latin superficiels qu’ils oublient à peu près trois mois après avoir quitté le séminaire.
L’article du Père Reid me fait penser au Père Alberto Cutié. Et ça me fait également sourire, en pensant au castillan, qui remplacera l’anglais aux États-Unis. Car l’avenir du castillan n’est pas en Espagne (où tout le monde s’adonne à baragouiner l’anglais de cuisine), mais dans les Amériques!
Notre contexte, ici en Belgique, est quelque peu différent. N’empêche, le premier problème, c’est que nous ne savons même pas parler le français, et même, dans l’Église, c’est du mauvais français que l’on utilise, malheureusement, dans la liturgie et dans beaucoup de traductions bibliques. Mais, à côté de ça, nous devrions être polyglottes à l’autel et au lutrin. La renaissance du wallon, ainsi que l’extension du flamand et du luxembourgeois, doivent passer par le lutrin et l’autel.
Le lundi de la Pâque, en lisant les articles des blogues de la colonne de droite, j’ai découvert, à travers celui de la Mère Penny Nash, le blogue 50days.org Il s’agit d’une réflexion pour chacun des 50 jours du temps pascal, que nous sommes en train de traverser.
J’en parle aujourd’hui, parce qu’aujourd’hui on y parle du Père Damien.
Il nous reste un peu plus d’un mois jusqu’à la Pentecôte, donc profitez-en.
Hier, c’était le dimanche du Bon Pasteur; c’est pourquoi, je voudrais partager plusieurs remarques avec vous.
C’est quoi un pasteur?
Tout d’abord, « pasteur » n’est pas un vrai mot français. Le vrai mot français, c’est « pâtre ». Au contraire, « pasteur » est un néologisme, créé par Jacques Lefèvre d’Étaples dans sa bible de 1534. Comme quoi, on trouvait vulgaire d’appeler Dieu « pâtre »; il y avait besoin d’un mot qui évite ce que le texte dit précisément.
Mais qui est le pasteur? Dans l’AT, dans le livre d’Ézéchiel 34, c’est Dieu lui-même. Si on met ce passage d’Ézéchiel en parallèle avec celui de Jean 10, il ne reste aucun doute: Jésus est lui-même Dieu!
En-dehors de Jésus, le mot « pasteur » (ποιμὴν) n’est jamais utilisé pour quelqu’un d’autre. Néanmoins, dans l’épître aux Éphésiens, on nous dit que dans l’Église Dieu a mis « les uns apôtres, certains autres prophètes, certains autres évangélistes, certains autres pasteurs (ποιμένας), certains autres docteurs ».
Donc le Christ est le pasteur, et dans l’Église il y a des pasteurs… Autrement dit, des personnes qui, dans l’Église, tiennent la place du Christ. Qui sont-ils?
L’épître de ce jour nous dit également que le Christ est « le pasteur et évêque de vos âmes » (1 Pierre 2:25 – τὸν ποιμένα καὶ ἐπίσκοπον τῶν ψυχῶν ὑμῶν – Vulgate: pastorem et episcopum animarum vestrarum – BCP: Shepherd and Bishop of your souls). Ici, entre les mots « pasteur » et « évêque » il y a juste la conjonction, et l’article apparaît seulement devant le mot « pasteur ». Autrement dit, « pasteur » et « évêque » sont la même fonction. C’est le Christ qui est le pasteur=évêque par excellence, et ceux qu’il a désignés pour tenir sa place dans l’assemblée eucharistique portent, par extension de sens, ce titre du Christ.
Et, pour la petite histoire, voici une curiosité de la langue dalmate: le mot « évêque » se dit « pascu ». Normalement, l’évolution lingüistique aurait dû donner « piscu »; mais le mot s’est croisé avec le verbe « pascur » (« paître »).
On peut dire, à juste titre, que l’Occident en général, et rite latin en particulier, restent très frugaux concernant la proclamation de la résurrection du Christ et, surtout, ils manquent de réflexion théologique autour du sujet, dans la liturgie. Au plus souvent, les antiennes se bornent à citer des versets bibliques, et les hymnes se contentent d’historiciser l’événement, tel qu’il est présenté dans les quatre évangiles.
Et même ainsi, à l’office, les antiennes des psaumes, parlant de la résurrection, se chantent uniquement à Pâque; les autres dimanches n’ont presque plus rien avec la résurrection.
Tout cela est très différent des rites orientaux. Par exemple, dans le rite byzantin, on chante tous les samedis soir 7 antiennes des psaumes, plus 3 apostiques, plus 1 tropaire, qui évoquent, tous, la résurrection, et font des réflexions théologiques là-dessus. En tout, ça fait 11 morceaux, multipliés par 8, autant que de semaines dans le cycle de l’octoèque!
Au contraire, le rite byzantin n’a ni les collectes, ni les hymnes, comme l’Occident. Donc si l’Occident est frugal, il n’est pas pourtant nul. Il a quelques collectes, qui évoquent la résurrection. On ferait donc bien de les utiliser plus souvent. Les voici:
Deus, qui sollemnitate paschali, mundo remedia contulisti: populum tuum, quæsumus, cælesti dono prosequere; ut et perfectam libertatem consequi mereatur, et ad vitam proficiat sempiternam; per Dominum…
Dieu, qui, dans la solennité pascale, as apporté les remèdes au monde, nous te prions de combler ton peuple du don céleste; afin qu’il mérite d’atteindre la liberté parfaite, et de parvenir à la vie éternelle; par notre Seigneur… (Lundi de Pâque)
Deus, qui nos resurrectionis dominicæ annua solemnitate lætificas: concede propitius; ut per temporalia festa quæ agimus, pervenire ad gaudia æterna mereamur; per eumdem Dominum…
Dieu, qui nous réjouis par la solennité annuelle de la résurrection du Seigneur: accorde-nous, qui célébrons ces fêtes dans le temps, de mériter de parvenir aux joies éternelles; par notre même Seigneur… (Mercredi de Pâque)
Omnipotens sempiterne Deus, qui paschale sacramentum in reconciliationis humanæ fœdere contulisti: da mentibus nostris; ut, quod professione celebramus, imitemur effectu; per Dominum…
Dieu tout-puissant et éternel, qui dans le sacrement pascal as formé un pacte de réconciliation avec l’humanité: donne à nos intelligences de mettre en pratique ce que nous célébrons par la foi; par notre Seigneur… (Vendredi de Pâque)
Deus, quem diligere et amare iustitia est, ineffabilis gratiæ tuæ in nobis dona multiplica: et qui fecisti nos in morte Filii tui sperare quæ credimus; fac nos eodem resurgente prevenire quo tendimus, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus…
Dieu, qu’il est juste de chérir et d’aimer, multiplie en nous les dons de ta grâce ineffable; et comme dans la mort de ton Fils tu nous as fait espérer ce que nous croyons, donne-nous d’aller à la rencontre de ce vers quoi nous tendons, par la résurrection du même, qui vit et règne avec toi, dans l’unité de l’Esprit Saint… (Rameaux)
Deus, qui pro nobis Filium tuum crucis patibulum subire voluisti, ut inimici a nobis expelleres potestatem: concede nobis famulis tuis, ut resurrectionis gratiam consequamur; per eumdem…
Dieu, qui as voulu que ton Fils subît pour nous le gibet de la croix, afin que tu éloignasses de nous la puissance de l’ennemi: donne-nous, qui sommes tes serviteurs, de parvenir à la grâce de la résurrection; par le même… (Mercredi-Saint)
Deus, qui per resurrectionem Filii tui Domini nostri Iesu Christi, mundum lætificare dignatus es: præsta, quæsumus, ut per eius Genitricem Virginem Mariam, perpetuæ capiamus gaudia vitæ; per eumdem Christum…
Dieu, qui par la résurrection de ton Fils, notre Seigneur Jésus Christ, as daigné réjouir le monde: donne-nous, nous t’en prions, que par la Vierge Marie, sa mère, nous recevions les joies de la vie éternelle; par le même Christ… (de la BVM pendant le temps pascal)
En ce Jeudi-Saint, je vous présente la traduction du canon romain que j’ai faite en wallon.
Je vous la présente orthographiée et « hétérographiée » de 4 façons: d’abord en orthographe normalisée et corrigée étymologiquement; ensuite en orthographe normalisée francisée; puis en système pseudo-phonétique Feller de Liége; enfin en système Lucien Léonard de Namur.
Canon messe
Te igitur
Vos, adon, miloutös Paire, på Ğezus Crisse, vosse Fi, nosse Signör, nos vs heriam et vis dmandai d’ awè rçuvou et beni ces do+ns cial, ces bistok+es ci, ces sintès nein edåmaiyès ofran+des cial: ki nos vs els ofrixham aprume po vosse sinte catolike Eglijhe; el vloxhe bein rapåjhtai, wårdai, raploûre et meurnai pattavå l’ daegn, ene avou vost ovrî, nosse popa N ki state padvant, et avou tots les vekes dreut-priyants k’ ont l’ catolike et apostolike feu.
Memento
Rimimbraits-vis, Signör, vos ovrîs et meskenes N et N, éyet tots les ceas ki statnut cial e rond, ki vos cnoxhots lö feu et sepi lö-n exhowe, ki c’ est por zels ki nos vs ofixham, u copurade c’ est zels ki vs el ofrixhe, por zels et totes lös ğins, po lös åmes esse redîmaiyes, po waitî d’ esse rischoyou et schapai, éyet s’ i vs rindnut lös sohaits a Vos, l’ vicant et vraîy Bon Dju k’ est po todi.
Communicantes
Å comunyî, et al sovnance aprume del mågnifieye et todi viedje Mareye, mame di nosse Bon Dju et Signör Ğezus Crisse, éyet d’ vos benis apoisses et mårtirs Pire et Pôl, Andrî, Ğåke, Filipe, Biaitrumai, Matî, Simon et Tadai, Lin, Clet, Clemint, Sisse, Coirnea, Ciprin, Lorint, Crizogone, Ğihan et Pôl, Coisse et Damyin et d’ tots vos sints: po lös merites et priyires, dinaits-nos d’ esse pår warantîs et aspalaits d’ Vos, på minme Crisse, nosse Signör.
Hanc igitur
Adon cisse bistoke cial foû d’ nost ovraetč et d’ vosse tot etire famile, nos vs priyam, Signör, riçuvots-l’, s’ i vs plaît; et ahessîts nos djournaiyes e påye, éyet nos schapai po todi del dånåcion, et nos vloxhe bein contai e l’ hiede des ceas k’ vos avoz čuzî; på Crisse, nosse Signör.
Quam oblationem
El keine bistoke, Vos, Bon Dju, nos vs priyam d’ el bein vlör be+ni, as+provai, a+certinai, el rinde compurdåve et l’ riçure; afein-ç’ k’ ele fouxhe po nozôtes li coi+rp et l’ so+nk di vosse binamai Fi, Ğezus Crisse, nosse Signör.
Qui pridie
Ki, divant d’ sofri, purda do pan e ses sintès veneråvès mwins, et tot levant les ouys å cir a Vos, Bon Dju, si Paire ki poite totafwait e ses mwins, tot vs rindant gråce, i beni+xha, i verdja, et ndè dnai a ses apurdices, tot djhant: « Purdots si magnîts d’ çouci tertos: çou-cial est, come di ğusse, mi coirp. »
Simili modo
Tot fén parèy, aprep awè rcinai, tot purdant ci binamai cålice cial eto, e ses saintès veneråvès magns, tot vs rindant gråce, el beni+xha et ndè dnai a ses apurdices, tot djhant: « Purdots si beuvots d’ çouci tertos: çou-cial est, come di ğusse, mi sonk ès cålice do novea testamint k’ est po todi: mistére del feu: ki por vozôtes et po bråmint si spådrai, po les pečîs esse rimetous. Si tant des côps ki vos frots çou-cial, fiots-l’ e mi rmimbrance. »
Unde et memores
Adon, Signör, nozôtes, vos ovrîs et vosse sint pöpe, et tot nos rmimbrant l’ beneye passion do minme Crisse, vosse Fi, nosse Signör, sins rovî s’ ravicaetč d’ åd-ğus, et co s’ mo grande ascinsion å cir, nos ofrixham a vosse binamaiye grandesse, foû d’ vos dons et bistokes: li sir sitrågnî, li sint strågnî, li nein taečî strågnî: li sint + pan del veye k’ est po todi, et l’ cå+lice po-z esse sins rla schapai.
Supra quæ
Sor zels, vloxhe bein waitî d’ on virlixh et binåjhe viyaire, et lzè rçure, a môde c’ avoz bein vlou rçure les bistokes di vosse gårçon Abel li ğusse, et l’ sacrifiaetč di nosse rataye Abråm, éyet çou k’ i vs a strimai vosse mwaisse-ofrixhö Melkizedek: on sint sacrifiaetč: li nein taečî strågnî.
Supplices te rogamus
Nos vs heriam et vos priyî, Vos, Bon Dju ki poite totafwait e ses mwins: el vloxhe bein fai poirter, på mwin di vosse sinte anğe, a vost åtai k’ est la-hôt, padvant les iys di vosse grandesse, afén-ç’ ki nozôtes ki magnrai l’ foirt sint coirp et sonk di vosse Fi, å prinde pårt a cist åtai cial, nos nos rimplixhreim tertos d’ tot benixhaetč do cir et d’ gråce, på Crisse, nosse Signör.
Memento
Rimimbraits-vis, Signör, vos ovrîs et meskenes N et N, ki sont-st evoye divant nozôtes, segnîs avou l’ feu, et ki doimnut l’ some del påye. A zels, Signör, et a tertots ki s’ disnåjhixhnut e Crisse, nos vos priyam d’ elzî acdinai l’ plaece di frishcåde, loumire et påye, på minme Crisse, nosse Signör.
Nobis quoque peccatoribus
A nozôtes eto, vos pečös ovrîs, ki ratind vos mizericôres ki gn end a bråmint, nos vloxhe bein dnai ene payele di rawete et d’ soçnai avou vos sints apoisses et mårtirs: avou Ğhan, Stiaine, Matiasse, Bårnabai, Ignace, Zande, Mårçulin, Pire, Felicitaiye, Perpetuwe, Agate, Luceye, Nanesse, Cicile, Anastazeye et tots vos sints; nos vis dmandam d’ nos rçure å lådje e lö soce, sins contai so nosse merite, mins so voste avnance, på Crisse, nosse Signör, på kein, Signör, vos prustixhots les bounès sacwès, vos lzè sancti+fyîts, vos lzè fiots vi+cai, vos lzè beni+xhots, et nos les aherai; pa l+u, et atot l+u, éyet sor l+u, Vos, Bon Dju Paire + ki poite totafwait e ses mwins, raploû avou l’ Sint+Spért, tot onör et grandesse est dal vosse, po tots les treveins des treveins. Åmen.
* * *
Canon messe (rifondou)
Te igitur
Vos, adon, milouteus Pere, på Djezus Crisse, vosse Fi, nosse Signeur, nos vs herians et vis dmander d’ awè rçuvou et beni ces do+ns cial, ces bistok+es ci, ces sintès nén edåmêyès ofran+des cial: ki nos vs els ofrixhans aprume po vosse sinte catolike Eglijhe; el vloxhe bén rapåjhter, wårder, raploûre et moenner pattavå l’ daegn, ene avou vost ovrî, nosse popa N ki state padvant, et avou tots les vekes droet-priyants k’ ont l’ catolike et apostolike fwè.
Memento
Rimimbrez-vis, Signeur, vos ovrîs et meskenes N et N, eyet tots les cias ki statnut cial e rond, ki vos cnoxhoz leu fwè et sepi leu-n exhowe, ki c’ est por zels ki nos vs ofixhans, u copurade c’ est zels ki vs el ofrixh, por zels et totes leus djins, po leus åmes esse redîmêyes, po waitî d’ esse rischoyou et schapé, eyet s’ i vs rindnut leus sohaits a Vos, l’ vicant et vraiy Bon Diu k’ est po todi.
Communicantes
Å comunyî, ey al sovnance aprume del mågnifieye et todi viedje Mareye, mame di nosse Bon Diu et Signeur Djezus Crisse, eyet d’ vos benis apoisses et mårtirs Pire et På, Andrî, Djåke, Filipe, Bietrumé, Matî, Simon et Tadé, Lin, Clet, Clemint, Sisse, Coirnea, Ciprin, Lorint, Crizogone, Djihan et På, Coisse et Damyin et d’ tos vos sints: po leus merites et priyires, dinez-nos d’ esse pår warantîs et aspalés d’ Vos, på minme Crisse, nosse Signeur.
Hanc igitur
Adon cisse bistoke cial foû d’ nost ovraedje et d’ vosse tot etire famile, nos vs priyans, Signeur, riçuvoz-l’, s’ i vs plait; et ahessîz nos djournêyes e påye, eyet nos schaper po todi del dånåcion, et nos vloxhe bén conter e l’ hiede des ceas k’ vos avoz tchoezî; på Crisse, nosse Signeur.
Quam oblationem
El kéne bistoke, Vos, Bon Diu, nos vs priyns d’ el bén vleur be+ni, as+prover, a+certiner, el rinde compurdåve et l’ riçure; afîsse k’ ele fouxhe po nozôtes li coi+r et l’ so+nk di vosse binamé Fi, Djezus Crisse, nosse Signeur.
Qui pridie
Ki, divant d’ sofri, purda do pan e ses sintès veneråvès mwins, et tot levant les ouys å cir a Vos, Bon Diu, si Pere ki poite totafwait e ses mwins, tot vs rindant gråce, i beni+xha, i verdja, et ndè dner a ses apurdisses, tot djhant: « Purdoz si magnîz d’ çouci tertos: çou-cial est, come di djusse, mi coir. »
Simili modo
Tot fén parey, après awè rciner, tot purdant ci binamai cålice cial eto, e ses saintès veneråvès mwins, tot vs rindant gråce, el beni+xha et ndè dner a ses apurdisses, tot djhant: « Purdoz si boevoz d’ çouci tertos: çou-cial est, come di djusse, mi sonk ès cålice do novea testamint k’ est po todi: mistere del fwè: ki por vozôtes et po bråmint si spådrè, po les petchîs esse rimetous. Si tant des côps ki vos froz çou-cial, fijhoz-l’ e mi rmimbrance. »
Unde et memores
Adon, Signeur, nozôtes, vos ovrîs et vosse sint peupe, et tot nos rmimbrant l’ beneye passion do minme Crisse, vosse Fi, nosse Signeur, sins rovî s’ ravicaedje d’ åd-djus, et co s’ mo grande ascinsion å cir, nos ofrixhans a vosse binamêye grandesse, foû d’ vos dons et bistokes: li sir sitrågnî, li sint strågnî, li nén taetchî strågnî: li sint + pan del veye k’ est po todi, et l’ cå+lice po-z esse sins rla schapé.
Supra quæ
Sor zels, vloxhe bén waitî d’ on virlixh et binåjhe viyaire, et lzè rçure, a môde k’ avoz bén vlou rçure les bistokes di vosse gårçon Abel li djusse, et l’ sacrifiaedje di nosse rataye Abråm, eyet çou k’ i vs a strimé vosse mwaisse-ofrixheu Melkizedek: on sint sacrifiaedje: li nén taetchî strågnî.
Supplices te rogamus
Nos vs herians et vos priyî, Vos, Bon Diu ki poite totafwait e ses mwins: el vloxhe bén fé poirter, på mwin di vosse sinte andje, a vost åté k’ est la-hôt, padvant les iys di vosse grandesse, afîsse ki nozôtes ki magnrè l’ foirt sint coir et sonk di vosse Fi, å prinde pårt a cist åté cial, nos nos rimplixhréns tertos d’ tot benixhaedje do cir et d’ gråce, på Crisse, nosse Signeur.
Memento
Rimimbrez-vis, Signeur, vos ovrîs et meskenes N et N, ki sont-st evoye divant nozôtes, segnîs avou l’ fwè, et ki doimnut l’ some del påye. A zels, Signeur, ey a tertots ki s’ disnåjhixhnut e Crisse, nos vos priyans d’ elzî acdiner l’ plaece di friscåde, loumire et påye, på minme Crisse, nosse Signeur.
Nobis quoque peccatoribus
A nozôtes eto, vos petcheus ovrîs, ki ratind vos mizericôres ki gn end a bråmint, nos vloxhe bén dner ene payele di rawete et d’ soçner avou vos sints apoisses et mårtirs: avou Djhan, Stiene, Matiasse, Bårnabé, Ignace, Zande, Mårçulin, Pire, Felicitêye, Perpetuwe, Agate, Luceye, Nanesse, Cicile, Anastazeye et tots vos sints; nos vis dmandans d’ nos rçure å lådje e leu soce, sins conter so nosse merite, mins so voste avnance, på Crisse, nosse Signeur, på kén, Signeur, vos prustixhoz les bounès sacwès, vos lzè sancti+fyîz, vos lzè fijhoz vi+ker, vos lzè beni+xhoz, et nos les aherer; pa l+u, et atot l+u, eyet sor l+u, Vos, Bon Diu Pére + ki poite totafwait e ses mwins, raploû avou l’ Sint+Spér, tot oneur et grandesse est dal vosse, po tots les trevéns des trevéns. Åmen.
* * *
Canon mèsse (Lîdje)
Te igitur
Vos, adon, milouteûs Pére, på Djèzus Cris’, vosse Fi, nosse Signeûr, nos v’ hèrians èt vis d’mander d’ awè rçuvou èt bèni cès do+ns chal, cès bistok+es ci, cès sintès nin èdåmêyès ofran+des chal: ki nos v’s-èls-ofrihans apreûme po vosse sinte catolike Èglîse; èl vlosse bin rapåhter, wårder, raplouler èt mèner pa-t’t-avå l’ dègn, ène avou vost ovrî, nosse popa N ki state padvant, èt avou tos lès vèkes dreût-priyants k’ ont l’ catolike èt apostolike fwè.
Memento
Rimimbrez-vis, Signeûr, vos ovrîs èt mèskènes N et N, èyèt tos lès cîs ki statèt chal è rond, ki vos cnohez leû fwè èt sèpi leû-n èhowe, ki c’ èst por zèls ki nos v’s-ofrihans, u copurade c’ èst zèls ki v’s-èl ofrih, por zèls èt totes leûs djins, po leûs åmes èsse rèdîmêyes, po waitî d’ èsse rihoyou èt hapé, èyèt s’ i v’ rindèt leûs sohêts a Vos, l’ vicant èt vrê Bon Diu k’ èst po todi.
Communicantes
Å comunyî, èt al sov’nance apreûme dèl mågnifièye èt todi vièdje Marèye, mame di nosse Bon Diu èt Signeûr Djèzus Crisse, èyèt d’ vos bènis apwèsses èt mårtirs Pire èt På, Andrî, Djåke, Filipe, Biètrumé, Matî, Simon èt Tadé, Lin, Clèt, Clèmint, Sisse, Cwèrnê, Ciprin, Lorint, Crizogone, Djihan èt På, Cwèsse èt Damyin èt d’ tos vos sints: po leûs mèrites èt priyires, dinez-nos d’ èsse pår warantîs èt aspalés d’ Vos, på minme Crisse, nosse Signeûr.
Hanc igitur
Adon cisse bistoke chal foû d’ nost ovrèdje èt d’ vosse tot ètire famile, nos v’ priyans, Signeûr, riçûvez-l’, s’ i v’ plêt; èt ahèssîz nos djournêyes è påye, èyèt nos haper po todi dèl dånåcion, èt nos vlosse bin conter è l’ hiède dès cîs k’ vos avez tchûzî; på Crisse, nosse Signeûr.
Quam oblationem
Èl kène bistoke, Vos, Bon Diu, nos v’ priyans d’ èl bin vleûr bè+ni, as+prover, a+cèrtiner, èl rinde comprindåve èt l’ riçûre; afîsse k’ èle fouhe po nozôtes li cwè+r èt l’ so+nk di vosse binamé Fi, Djèzus Crisse, nosse Signeûr.
Qui pridie
Ki, divant d’ sofri, prinda do pan è sès sintès vènèråvès mwins, èt tot lîvant lès oûys å cîr a Vos, Bon Diu, si Pére ki pwète totafêt è sès mwins, tot v’ rindant gråce, i bèni+ha, i vèrdja, èt nnè d’ner a sès aprindisses, tot d’hant: « Prindez si magnîz d’ çouci tèrtos: çou-chal èst, come di djusse, mi cwèr. »
Simili modo
Tot fin parèy, après awè r’ciné, tot prindant ci binamé cålice chal èto, è sès sintès vènèråvès mwins, tot v’ rindant gråce, èl bèni+ha èt nnè d’ner a sès aprindisses, tot d’hant: « Prindez si beûvez d’ çouci tèrtos: çou-chal èst, come di djusse, mi sonk ès’ cålice dè novê tèstamint k’ èst po todi: mistére dèl fwè: ki por vozôtes èt po bråmint si spådrè, po lès pètchîs èsse rimetous. Si tant dès côps ki vos frez çou-chal, fez-l’ è mi r’mimbrance. »
Unde et memores
Adon, Signeûr, nozôtes, vos ovrîs èt vosse sint peûpe, èt tot nos r’mimbrant l’ bènèye passion do minme Crisse, vosse Fi, nosse Signeûr, sins rovî s’ ravikèdje d’ åd-djus, èt co s’ mô grande acinchon å cîr, nos ofrihans a vosse binamêye grandèsse, foû d’ vos dons èt bistokes: li sîr sitrågnî, li sint strågnî, li nin tètchî strågnî: li sint + pan dèl vèye k’ èst po todi, èt l’ cå+lice po-z èsse sins r’la hapé.
Supra quæ
Sor zèls, vlosse bin wêtî d’ in virlih èt binåhe viyêre, èt lzè r’çûre, a môde k’ avez bin vlou rçûre lès bistokes di vosse gårçon Abèl li djusse, èt l’ sacrifièdje di nosse rataye Abråm, èyèt çou k’ i v’s-a strimé vosse mwaisse-ofriheû Mèlkizèdèk: in sint sacrifièdje: li nin tètchî strågnî.
Supplices te rogamus
Nos v’ hèrians èt vos priyî, Vos, Bon Diu ki pwète totafêt è sès mwins: èl vlosse bin fé pwèrter, på mwin di vosse sinte andje, a vost åté k’ èst la-hôt, padvant lès uys di vosse grandèsse, afîsse ki nozôtes ki magnrè l’ fwèrt sint cwèr èt sonk di vosse Fi, å prinde pårt a cist åté chal, nos nos rimplihrins tèrtos d’ tot bènihèdje dè cîr èt d’ gråce, på Crisse, nosse Signeûr.
Memento
Rimimbrez-vis, Signeûr, vos ovrîs èt mèskènes N et N, ki sont-st èvôye divant nozôtes, sègnîs avou l’ fwè, et ki dwèrmèt l’ some dèl påye. A zèls, Signeûr, èy a tèrtots ki s’ disnåhihèt è Crisse, nos vos priyans d’ èlzî ac’diner l’ plèce di friscåde, loumîre et påye, på minme Crisse, nosse Signeûr.
Nobis quoque peccatoribus
A nozôtes èto, vos pètcheûs ovrîs, ki ratind vos mizèricôres ki gn èn a bråmint, nos vlosse bin d’ner ène payèle di rawète èt d’ soçner avou vos sints apwèsses èt mårtirs: avou Dj’han, Stiène, Matiasse, Bårnabé, Ignace, Zande, Mårçulin, Pîre, Fèlicitêye, Pèrpètuwe, Agate, Lucèye, Nanèsse, Cicile, Anastazèye et tos vos sints; nos vis d’mandans d’ nos rçûre å lådje è leû soce, sins conter so nosse mèrite, mins so voste av’nance, på Crisse, nosse Signeûr, på ké, Signeûr, vos prustihez lès bounès sacwès, vos lzè sancti+fyîz, vos lzè fez vi+ker, vos lzè bèni+hez, èt nos lès-ahèrer; pa l+u, èt atot l+u, èyèt sor l+u, Vos, Bon Diu Pére + ki pwète totafêt è sès mwins, rapoulé avou l’ Sint+Spér, tot oneûr èt grandèsse èst dal vosse, po tos lès trèvins dès trèvins. Åmèn.
* * *
Canon mèsse (Nameûr)
Te igitur
Vos, adon, milouteûs Pére, pau Djèzus Cris’, vosse Fi, nosse Sègneûr, nos v’ èrians èt vos d’mander d’ awè rçuvu èt bèni cès do+ns ci, cès bistok+es ci, cès sintès nin èdauméyes-ofran+des ci: qui nos v’s-èls-ofrichans apreûme po vosse sinte catolique Èglîje; èl v’loche bin rapaujter, waurder, raploûre èt mwin.rner pa-t’t-avau l’ dagn, one avou vost ovrî, nosse popa N qui state pad’vant, èt avou tos lès vèques dwèt-priyants k’ ont l’ catolique èt apostolique fwè.
Memento
Rimimbrez-vos, Sègneûr, vos ovrîs èt mèskènes N et N, èyèt tos lès cias qui statnut vaici è rond, qui vos conchîz leû fwè èt sèpi leû-n èchuwe, qui c’ èst por zèls qui nos v’s-ofrichans, ou copurade c’ èst zèls qui v’s-èl ofrich, por zèls èt totes leûs djins, po leûs âmes èsse rèdîméyes, po waitî d’ èsse richoyu èt chapé, èyèt s’ i v’ rindnut leûs sohaîts a Vos, l’ vicant èt vraî Bon Diè k’ èst po todi.
Communicantes
Au comunyî, èt al sov’nance apreûme dèl mâgnifièye èt todi vièdje Marîye, mame di nosse Bon Diè èt Sègneûr Djèzus Crisse, èyèt d’ vos bènis apwasses èt mârtirs Pîre èt Pol, Andrî, Djauke, Filipe, Biètrumé, Matî, Simon èt Tadé, Lin, Clèt, Clèmint, Sisse, Cwarnia, Ciprin, Lorint, Crizogone, Djan èt Pol, Cwasse èt Damyin èt d’ tos vos sints: po leûs mèrites èt priyires, donez-nos d’ èsse paur warantîs èt aspalés d’ Vos, pau minme Crisse, nosse Sègneûr.
Hanc igitur
Adon cisse bistoke ci foû d’ nost ovrèdje èt d’ vosse tot ètire famile, nos v’ priyans, Sègneûr, riçûvoz-l’, s’ i v’ plaît; èt ayèssîz nos djournéyes è paîs, èyèt nos chaper po todi dèl dânâcion, èt nos v’loche bin conter è l’ iède dès cias k’ vos avoz tchûzî; pau Crisse, nosse Sègneûr.
Quam oblationem
Èl kène bistoke, Vos, Bon Diè, nos v’ priyans dè l’ bin vleûr bè+ni, as+prouver, a+cèrtiner, èl rinde compurdauve èt l’ riçûre; afîn-ç’ k’ èle fuche po nozôtes li cwa+r èt l’ so+nk di vosse binamé Fi, Djèzus Crisse, nosse Sègneûr.
Qui pridie
Qui, divant d’ sofri, prinda do pwin è sès sintès vènèrauvès mwins, èt tot lèvant lès oûys au ciél a Vos, Bon Diè, si Pére qui pwate totafaît è sès mwins, tot v’ rindant grâce, i bèni+cha, i vèrdja, èt nnè doner a sès apurdisses, tot d’jant: « Purdoz si mougnîz d’ çuci tortos: çuci èst, come di djusse, mi cwar. »
Simili modo
Tot fin parèy, après awè r’ciné, tot prindant ci binamé câlice ci èto, è sès sintès vènèrauvès mwins, tot v’ rindant grâce, èl bèni+cha èt nnè doner a sès apurdisses, tot d’jant: « Purdoz si bwèvoz d’ çuci tortos: çuci èst, come di djusse, mi sonk ès’ câlice do novia tèstamint k’ èst po todi: mistére dèl fwè: qui por vozôtes èt po braumint si spaudrè, po lès pètchîs èsse rimetus. Si tant dès côps qui vos frez çuci, fioz-l’ è mi r’mimbrance. »
Unde et memores
Adon, Sègneûr, nozôtes, vos ovrîs èt vosse sint peûpe, èt tot nos r’mimbrant l’ bènîye passion do minme Crisse, vosse Fi, nosse Sègneûr, sins rovî s’ ravicadje d’ au-d’ djus, èt co s’ mô grande acinsion au ciél, nos ofrichans a vosse binaméye grandèsse, foû d’ vos dons èt bistokes: li sîr sitraugnî, li sint straugnî, li nin tètchî straugnî: li sint + pwin dèl vîye k’ èst po todi, èt l’ câ+lice po-z èsse sins r’la chapé.
Supra quæ
Sor zèls, v’loche bin waîtî d’ on virlich èt binauje viyaîre, èt lzè r’çûre, a môde k’ avoz bin vlu rçûre lès bistokes di vosse gârçon Abèl li djusse, èt l’ sacrifiadje di nosse rataye Abrâm, èyèt çu k’ i v’s-a stramé vosse maîsse-ofricheû Mèlkizèdèk: on sint sacrifiadje: li nin tatchî straugnî.
Supplices te rogamus
Nos v’ èrians èt vos priyî, Vos, Bon Diè qui pwate totafaît è sès mwins: èl v’loche bin fé pwarter, pau mwin di vosse sinte andje, a vost auté k’ èst la-wôt, pad’vant lès îs di vosse grandèsse, afîn-ç’ qui nozôtes qui mougnrè l’ fwart sint cwar èt sonk di vosse Fi, au prinde paurt a cit auté ci, nos nos rimplichrins tortos d’ tot bènichadje do ciél èt d’ grâce, pau Crisse, nosse Sègneûr.
Memento
Rimimbrez-vos, Sègneûr, vos ovrîs èt mèskènes N et N, qui sont-èvôye divant nozôtes, sègnîs avou l’ fwè, èt qui dwamnut l’ some dèl paîs. À zèls, Sègneûr, et à tèrtots qui s’ disnaujichnut è Crisse, nos vos priyans d’ èlzî ac’doner l’ plâce di friscaude, lumîre èt paîs, pau minme Crisse, nosse Sègneûr.
Nobis quoque peccatoribus
À nozôtes èto, vos pètcheûs ovrîs, qui ratind vos mizèricôres qui gn èn a braumint, nos v’loche bin doner one payèle di rawète èt d’ soç’ner avou vos sints apwasses èt mârtirs: avou Djan, Stiène, Matiasse, Bârnabé, Ignace, Zande, Maurçulin, Pîre, Fèlicitéye, Pèrpètuwe, Agate, Lucîye, Nanèsse, Cicile, Anastazîye èt tos vos sints; nos vos d’mandans d’ nos rçûre au laudje è leû soce, sins conter so nosse mèrite, mins so voste av’nance, pau Crisse, nosse Sègneûr, pau ké, Sègneûr, vos prustichoz lès bonès sacwès, vos lzè sancti+fioz, vos lzè fioz vi+ker, vos lzè bèni+choz, èt nos lès-aèrer; pa l+u, èt atot l+u, èyèt sor l+u, Vos, Bon Diè Pére + qui pwate totafaît è sès mwins, raplou avou l’ Sint+Spér, tot oneûr èt grandèsse èst dal vosse, po tos lès trèvins dès trèvins. Åmèn.
Hier soir, en priant les vêpres, nous avons lu la passion selon saint Marc.
Le détail qui n’apparaît nulle part ailleurs, c’est celui du disciple nu: «Alors tous l’abandonnèrent et prirent la fuite. Un jeune homme le suivait, vêtu seulement d’un drap. On l’arrête, mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu.» (Marc 14:50-52). Il s’agit, sans doute, de Marc lui-même.
Je voudrais vous partager cet article-ci, qui comment l’épisode dont il est question.
Avant que ce carême ne soit fini, je voudrais vous partager une réflexion.
L’évangéliaire byzantin ne propose pas de péricopes des évangiles, propres aux féries du carême. Autrement dit, de lundi à vendredi, en carême, dans le rite byzantin, il manque l’évangile du jour.
Pour résoudre ce problème, j’ai vu plusieurs idées mises en pratique:
– Certains lisent des évangiles du sanctoral.
– D’autres lisent les évangiles des féries du temps pascal, tirés de saint Jean.
– D’autres lisent les évangiles des des féries du temps après la Pentecôte, tirés de Matthieu et Luc.
– D’autres ouvrent l’évangéliaire au pif.
Il y a une quinzaine d’années, j’ai essayé, moi aussi, d’apporter une réponse à la question. Je me suis dit que, plutôt que de répéter des péricopes qui sont, de toute façon, prévues pour être lues plus tard dans l’année, mieux valait de chercher le passages qui ne sont jamais lus.
Ainsi, j’ai pris l’évangéliaire, dans le temporal et dans le sanctoral, et j’ai tout noté. Tout compte fait, je me suis rendu compte du fait suivant: l’évangile selon Marc était très, très peu lu. Plus précisément, les samedis et les dimanches de carême, douze brèves péricopes en tout, et deux ou trois autres au sanctoral. Tout le reste était omis.
Le choix, alors, a été simple. J’ai pris tous les passages restants, et j’ai tout divisé en trente péricopes, une pour chaque jour du carême qui n’a pas d’évangile du jour.
L’évangile selon saint Marc peut fasciner, parce que c’est le plus bref. Mais il y en a d’autres que ça ennuie, pour la même raison. Alors ils vont toujours puiser dans Matthieu et Luc.