Le dernier article du chanoine Reid me semble intéressant; c’est pourquoi je vous le traduis:

L’Église épiscopalienne enseigne à ses futurs ordonnés, je suppose, le grec, et peut-être un peu d’hébreu, et sans doute encore moins de latin.

Tout ça, c’est une perte de temps. Seulement quelques savants ont besoin de connaître ces langues, et certainement pas les curés de paroisse en Amérique.

Ce que les séminaires devraient enseigner, c’est l’espagnol. Très bientôt, certains états d’Amériques seront majoritairement hispanophones. Et beaucoup de ces hispanophones se sont éloignés de l’Église romaine dans laquelle ils avaient été baptisés au sud de la frontière. Des tas d’entre eux se font évangéliser par les pentecôtistes et autres Églises protestantes.

Mais je suis sûr que beaucoup d’entre eux aimeraient trouver une Église catholique qui accepte le fait qu’ils soient divorcés et remariés, ou gais […] Et voici que nous avons l’Église épiscopalienne, qui remplit tous ces critères. Mais, malheureusement, la Messe et tout le reste y emploient d’habitude l’anglais.

J’aimerais parler l’espagnol couramment. Si c’était le cas, je proposerais une Messe hispanique chaque dimanche ou samedi soir à Saint-Clément. Bien entendu, je suis capable de lire une Messe en espagnol, mais ça doit être plus authentique que ça. Je saurais le faire en italien, français ou allemand, mais ce n’est pas très demandé au centre-ville de Philadelphie.

Ce qui est demandé, partout en Amérique, ce sont des prêtres épiscopaliens qui parlent l’espagnol sans difficultés et qui savent célébrer les Sacrements dans cette langue. Tout notre pieux discours sur la priorité des pauvres et des nécessiteux pourrait être mis en action via ce simple ajustement: ENSEIGNEZ L’ESPAGNOL AUX PRÊTRES ÉPISCOPALIENS!

Bon, ça ne va pas emmener le Royaume de Dieu du jour au lendemain, mais nos prêtres seront débarrassés du grec, hébreu et latin superficiels qu’ils oublient à peu près trois mois après avoir quitté le séminaire.

L’article du Père Reid me fait penser au Père Alberto Cutié. Et ça me fait également sourire, en pensant au castillan, qui remplacera l’anglais aux États-Unis. Car l’avenir du castillan n’est pas en Espagne (où tout le monde s’adonne à baragouiner l’anglais de cuisine), mais dans les Amériques!

Notre contexte, ici en Belgique, est quelque peu différent. N’empêche, le premier problème, c’est que nous ne savons même pas parler le français, et même, dans l’Église, c’est du mauvais français que l’on utilise, malheureusement, dans la liturgie et dans beaucoup de traductions bibliques. Mais, à côté de ça, nous devrions être polyglottes à l’autel et au lutrin. La renaissance du wallon, ainsi que l’extension du flamand et du luxembourgeois, doivent passer par le lutrin et l’autel.

Trackback

no comment untill now

Sorry, comments closed.