Noces de froment.

Nous fêtons nos noces de froment.

Autrement dit, 3 ans de mariage!

Malheureusement, nous les fêtons « frugalement »: moi, je suis en congé maladie (pour excès de fatigue). Bien sûr, j’aurais préféré fêter ça dans un autre contexte: dimanche naturellement libre, partir quelque part (pas nécessairement à Jarðböðin, mais au moins à Hal)…

Mais je me console, en me remémorant que la grande et pesante majorité des couples gais et lesbiens du monde n’ont même pas le droit de se marier, et certains même pas le droit de déclarer leur amour devant leurs proches…

Nous fêtons autour d’un souper dont la composante principale est… le froment.

Et en cette fête des saints Serge et Bacchus, nous prions spécialement pour tous les gais, surtout pour les plus persécutés, et leur souhaitons une bonne fête patronale!

Maison grand-parentale.

Les deux premières photos ci-contre représentent l’église du village de mes grands-parents: c’est l’église où j’ai fait ma première confession, ainsi que ma première communion en âge de raison. C’est aussi l’église où j’ai appris les huit tons dits grecs, qui y avaient été introduits, quelques décennies plus tôt par un autre Georges, le frère de ma grand’mère. Les bannières que vous voyez ont été, quasiment toutes, cousues par ma grand’mère. La troisième image représente la piscine thermale, au jet d’eau de 72°C, que j’ai connue bien avant de savoir parler ou marcher.

Pour mes parents, leurs héritages à eux, qui symbolisaient leur propre enfance, avaient du prix. Par exemple, mon père a gardé un petit lopin de sa terre ancestrale, qui produisait moins que l’impôt qu’il fallait payer pour elle. Par contre, les miens ont vite bazardé la maison de mes grands-parents, maison qui ne représentait pas grand’chose pour mes parents, mais qui pour moi et mes cousins représentait toute notre enfance. Non pas que j’eusse voulu y revivre, mais mon cousin aîné, lui, oui. Lui, il aurait pu prendre possession de la maison et y vivre avec sa famille. Lui aussi, il est un enfant du village, et il y aurait retrouvé sa place beaucoup plus aisément que moi, étant donné qu’il est straight.

Il y a une semaine, j’ai appris que mon village grand-parental comptait désormais une seconde église. Une toute nouvelle église pentecôtiste, dans l’ancienne maison de mes grands-parents.

Cette nouvelle a été pour moi un choc. D’une part, dans la maison bâtie par mes grands-parents, se feront des sacrements et des sacrilèges. Des sacrements, parce que les pentecôtistes y administreront le baptême à des non-baptisés. Des sacrilèges, parce que, avant tout, ils rebaptiseront leurs convertis. Et ils y prononceront des sermons homophobes aussi.

J’en veux à tout plein de gens. Tout d’abord, au curé du village, qui, pendant des décennies, a tenu ses paroissiens pour des excommuniés à perpétuité. Au lieu de se faire lui-même une paroisse florissante, maintenant il a de la concurrence. Ensuite, j’en veux, encore et toujours, au miens, d’avoir vendu cette maison.

Bristol.

Et nous voici de retour de Bristol.

Vive les mariés!

C’était un mariage assez non-conventionnel, selon les dires mêmes des mariés. Pourtant, ce mariage a été très beau. Conventionnel ou pas, qu’est-ce que cela veut encore dire? Tant que nos valeurs gardent les côtés positif d’antan et se réinventent dans une meilleure compréhension de la vie, tant mieux!

J’ai tout particulièrement apprécié l’attention que les mariés ont eu pour les convives. Et pour le repas du mariage, nous avons eu, sans manque, des plats végétaliens.

Mais, en plus de ça, j’ai été ravi de revoir certains de mes potes, que je n’avais plus vus depuis des lustres. Je trouve drôle de voir comment on évolue dans la vie, et que d’une autre manière on reste les mêmes.

Nous avons également eu l’occasion de nous promener un peu dans la ville. La grand’messe à la cathédrale a été de loin plus pompeuse que dans 99,99% de nos églises belges. Et les vêpres aussi, même si là, il y avait deux fois plus de monde dans le chœur que dans l’assemblée. Par contre, bon nombre d’églises de la ville affichent l’utilisation exclusive du BCP 1662 pour tous leurs offices, ce qui me fait penser à un certain conservatisme.

 

 

J’ai eu la curiosité de compléter le quizz « Les Pères de l’Église ». Il paraît que celui à qui je ressemble, ce serait Origène, d’après le quizz.

 

You’re Origen!

You do nothing by half-measures. If you’re going to read the Bible, you want to read it in the original languages. If you’re going to teach, you’re going to reach as many souls as possible, through a proliferation of lectures and books. If you’re a guy and you’re going to fight for purity … well, you’d better hide the kitchen shears.

Find out which Church Father you are at The Way of the Fathers!

 

Nous venons de rentrer de nos trois jours de vacances en Angleterre.

Avant le départ, je savais que notre voyage serait non seulement du simple tourisme, mais également un double pèlerinage: au cœur de l’Église d’Angleterre, mais aussi au cœur du végétalisme. Nous avions hâte de faire du shopping dans les magasins végétaliens, et de prier dans l’église de l’ancienne abbaye de Westminster, ainsi que de voir l’église de Tous les Saints de la rue Marguerite à Westminster.

Le premier jour, nous étions très tôt le matin à Bruxelles-Midi, pour embarquer dans le train. Le plan était d’arriver vers 10h à Londres, pour aller à la messe de l’Abbaye de Westminster à midi. Mais les douaniers belges ne me laissent pas passer. Besoin de retourner vite à Namur, pour chercher le bonne carte d’identité. Ainsi, on prend le train de 13h pour Londres.

Arrivés après 15h à notre « hôtel » à Westminster, on constate que la rue est calme (première impression), nous avons un grand lit dans la chambre située au rez du bâtiment. Mais la salle-de-bains est minuscule (80 x 140 cm), les robinets mauvais, ça pue les égouts. Mon Nicolas est optimiste: on est à trois minutes à pieds de la gare de Victoria, on a de magnifiques fleurs au balcons, 70 euros la nuitée, ce n’est pas la mort.

Nous dînons dans une pizzeria, nous nous promenons, puis nous tombons sur une église de notre quartier: le Saint-Sauveur. Une église vraiment belle, qui a même un jubé comme il y a très longtemps (dommage pour l’autel mobile qu’on a foutu devant le jubé, alors qu’il y a un maître-autel dans le chœur), de magnifiques vitraux…

À la réception il y a une membre du conseil paroissial, qui appelle vite le curé: «Père, il y a ici deux gentilshommes…» Le curé arrive dix minutes plus tard, nous accueille, papote avec nous. Chapeau! Pour un prêtre qui est père de famille, venir accueillir ainsi les visiteurs « spéciaux » que nous sommes! Nous continuons à parcourir la ville, nous prenons des photos, puis, pour les vêpres, nous retournons au Saint-Sauveur. Nous n’étions que nous autre dans le chœur: la dame, le prêtre, Nicolas et moi. « Parfois, il y a deux personnes, parfois six, parfois je suis seul », dit le prêtre, qui célèbre matines, messe et vêpres tous les jours. De nouveau, je me dis: chapeau!

Nous soupons dans un restaurant tenu par une communauté de vie de gens qui ont l’air d’être des anarcho-communistes. Le resto est débordé de clients; il faut attendre longtemps debout, en attendant qu’une place se libère. La nourriture est bonne, et leurs cocktails de jus naturels, de fruits pressés à l’instant, sont excellents.

Après le souper, nous allons à pied voir le palais de Buckingham et d’autres curiosités locales.

Le lendemain matin, nous nous sommes levés tôt, pour être aux matines à l’abbaye de Westminster à 7h30. Sur le chemin, nous croisons la cathédrale catholique romaine. Les mosaïques sont impressionnants, mais nous nous rendons vite compte que tout dans cette église est disposé de manière à revendiquer l’Église romaine comme véritable église du Royaume-Uni. Juste le contraire de ce que l’Église d’Angleterre (anglicane) revendique pour l’Angleterre.

Au début, les matines lues dans la chapelle Sainte-Foy de l’ancienne abbaye me laissent un peu froid: le rituel du Common Worship n’a rien à voir avec la beauté du BCP; mais les vêtements puritains montrent un conservatisme malsain. J’aurais préféré le contraire: vêtements colorés et office traditionnel. En plus, c’est d’un cléricalisme las: les deux prêtres lisent tout, disent tout, font tout. On se sent superflu. Par contre, après les matines, on va à la messe, toujours dans l’ancienne abbaye, dans la chapelle du Saint Nom de Jésus. Là, la messe est belle. Messe basse, ad orientem, en petit comité, mais il n’y a pas assez de chaises. Nous sommes serrés les uns aux autres. La messe est dite pour la fête d’une sainte orthodoxe-russe tuée pour sa foi par le régime stalinien. La célébration me semble intense; je suis presque en extase pendant toute la matinée.

Le jour, nous avons visité Londres en bus touristique principalement, mais aussi en métro. Et nous avons dîné dans le resto où l’on avait soupé la veille. Nous avons pris des photos. Et j’ai commencé à me sentir écœuré par cette atmosphère du roman d’Orwell, où l’on t’annonce sans cesse des bagatelles au micro, et où il y a les forces de l’ordre partout, comme pour terroriser les gens. Je m’étonne des gens – flics y compris – qui traversent toujours au rouge, des marchands à qui l’on permet de vendre leurs gnangnanries jusqu’aux seuils des différents palais et musées.

L’après-midi, nous nous sommes rendus à un magasin végétalien d’Islington. On y a trouvé notre bonheur, depuis les fromages végétaliens jusqu’aux chaussures, en passant par les gâteaux. Et l’un des deux vendeurs, c’est un Dunkerquois!

Un gars de passage – et ami du magasin – nous parle du restaurant végétalien ou il travaille. Il s’agit du resto InSpiral, de Camden, où il faut arriver en marchant le long du Canal du Régent.

Le soir, nous avons d’abord été aux vêpres à la cathédrale Saint-Paul. Ordo du BCP, avec mémoire des saints du jour. Oui, des vêpres très pompeuses avec chorale, mais où la participation des fidèles était non seulement nulle, mais également découragée. (Il était dit qu’on pouvait dire seulement le credo et le Notre Père.) L’homélie a eu lieu tout à la fin, et après la bénédiction il y a eu le chant final, que la chorale ne connaissait même pas. Pour une fois qu’on utilisait le BCP, mais dans la forme, c’était tout à fait l’opposé du désir de Cranmer et Parker, à savoir la participation des fidèles.

Après, nous avons été au restaurant de Camden, en marchant 3-4 km sur le quai du canal. Sur le chemin, nous avons croisé une église (toujours anglicane) très low church. Comme quoi, ça existe aussi.

Le souper a été délicieux, mais les jambes et les pieds nous ont fait très, très mal. De surcroît, nous avons été servis par une dame/demoiselle française. En sortant du resto, nous nous sommes rendus compte que la station de métro était à quelques mètres de là. On s’est demandé pourquoi l’autre gars nous avait envoyés sur le quai du canal.

Arrivés à l’hôtel, on a eu du mal à dormir à cause des skinheads et drogués qui faisaient la fête juste à notre fenêtre.

Le lendemain matin, matines à l’abbaye de Westminster, déjeuner très sommaire à l’hôtel, puis en route pour la ville!

C’était le jour où l’on devait rentrer. Nous avons été déposer nos bagages dans la consignation de la gare (un enfer de contrôles!), puis nous avons profité de notre journée, en visitant et revisitant certains coins de Londres et Westminster. Sur le temps de midi, nous avons été à la messe dans la fameuse église de Tous les Saints de la rue Marguerite à Westminster.

Après avoir mangé un dernier repas chez InSpiral à Camden, nous avons acheté, écrit et posté quelques cartes postales, nous avons bu quelque chose dans un pub typique, et nous avons pris notre train pour rentrer.

Musée de la Fraise à Wépion.

L’autre jour, nous avons été voir le musée de la fraise à Wépion.

Étant quelqu’un qui connaît quelque chose à la culture de la fraise depuis très petit, ça m’a fait un grand plaisir.

Mais j’ai appris des choses que je ne connaissais pas. Surtout l’histoire de la criée! Donc tous les soirs, à 19h, il y a une criée (enchères), à laquelle participent surtout les supermarchés. Pendant la nuit, ces fraises sont déployées dans les magasins. Vingt-quatre heures après la criée, la fraise ne peut plus être vendue.

N’empêche, je trouve qu’on pollue un peu avec tous ces plastiques à usage unique. Moi, je connaissais la culture de la fraise avec seulement de la paille.

L’histoire du folklore wépionnais est belle aussi. Dommage qu’avec la fusion des commune presque tout se soit perdu!

40 ans de mariage.

Le curé de notre paroisse et sa femme fêtent aujourd’hui 40 ans de mariage.

Ad multos annos!

Je sais qu’il est un peu tard pour parler de l’Eurovision, mais voilà quand même quelle était ma propre sélection:

1. La Macédoine: Kaliopi – Crno i Belo. (*)

2. L’Islande: Gréta Salóme & Jónsi – Never Forget. (**)

3. La Russie: Les Babouchkas de Bouranov – Party For Everybody (***)

4. La Roumanie: Mandiga – Zaleilah.

5. Le Danemark: Soluna Samay – Should’ve Known Better.

24. La Suède: Loreen – Euphoria.

25. Le Royaume-Uni: E. Humperdinck – Love Will Set You Free.

26. L’Albanie: Suus.

Tout d’abord, j’ai trouvé dégueulasse l’attitude des organisateurs, de montrer le Karabagh comme territoire azeri, alors que les Azeris ne font que détruire les vestiges arméniens, des églises du douzième siècle, pour pouvoir revendiquer cette province. Et l’Arménie a mal fait aussi d’impliquer la politique là-dedans, en refusant de participer.

Pour ce qui est de l’Albanie, j’ai ri aux larmes. J’aurais cru que c’était une parodie. Je n’ai jamais vu une telle chanson: la chanteuse sait se déguiser en troll et hurler de tous ses poumons. Je ne vois pas l’intérêt…

Quant à la Suède, je ne comprends pas ce que les gens aient pu trouver dans sa chanson. C’est peut-être une chanson qui a un rythme de discothèque. Mais sinon, ça n’a ni instruments, ni une voix correcte de la chanteuse, ni une belle langue, ni rien. Je ne comprends vraiment pas comment une si mauvaise chanson ait gagné. L’effet discothèque?!? Pour la petite histoire, les auteurs de la chanson de Loreen, ce sont eux mêmes qui ont également écrit et composé la chanson de la Norvège (tout aussi mauvaise). Donc il doit y avoir également une histoire de gros seins là-dedans. Et plus que l’histoire des nichons, la Loreen a fait connaître sa chanson partout, sur toutes les chaînes tv et dans toutes les discothèques internationales. Ce n’est pas fair-play. La chanson aurait dû être inédite!

Maintenant, la chanson de la Macédoine est belle, la chanteuse est décente et sobre, elle a une voix cultivée, elle chante en macédonien; le choix des instruments est très varié et très bien exécuté. Donc cette chanson-là a toutes les qualités. Mais, pauvre Kaliopi, elle n’a motré ni ses seins, ni son cul. No ass, no tits, no party!

Gréta Salomé et Jónsi ont été excellents aussi. Jónsi a une voix cultivée, Gréta a une voix claire, exercée. L’exécution et le choix des instruments sont très bons. Et, de toute la finale, c’est la seule chanson qui a été chantée sur deux voix. Peut-être que s’ils avaient chanté en islandais, je les aurais préférés à Kaliopi. (Pour la petite histoire, dans le clip on voit quelques endroits proches des Dimmuborgir, où l’on a été et où j’ai trempé mes doigts, mais cela, je l’ai vu seulement plus tard.)

Les babouchkas russes ont beaucoup de mérites: de vieilles personnes qui se lancent encore dans l’Eurovision, il faut le faire, à contre-courant du jeunisme qui y règne! D’ailleurs, l’une d’entre elles, nonagénaire, n’a pas pu monter sur la scène à Bakou: on craignait un « malaise ». La chanson a été écrite d’abord en une langue locale, mais leur producteur les a obligées de chanter un refrain plutôt nul en anglais. Si elles avaient gardé le style traditionnel du début jusqu’à la fin, sans y mettre de la pop bon marché, elles auraient peut-être gagné. Eu puis, elles ne sont pas si nulles que ça, en live. Et elles font de belles reprises.

Quant au groupe roumain, il comporte également trois membres cubains. C’est l’une des deux chansons de l’Eurovision en castillan (l’autre étant la chanson de l’Espagne).

Les Danois ont eu une chanson assez simple, bien chantée. Leur air décontracté m’a surpris positivement. Sans parler de la batteuse masculine et du pianiste efféminé, qui donnent à la chanson un plus remarquable.

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(*) Prononcer « tsrëno ».

(**) L’original de leur chanson, Mundu eftir mér, est en islandais. Je suis pourtant très déçu qu’ils n’aient pas utilisé leur propre langue. L’original des paroles a une signification beaucoup plus profonde que la version chantée.

(***) Pour la petite histoire, il y a aussi une vidéo parodie à cette chanson.

Désolé, votre hôtel a brûlé!

J’ai hâte de lire ce livre!

Et de m’acheter ce CD.

Samedi, mon Nicolas et moi avons eu le plaisir d’aller au mariage d’un collègue et ami avec son épouse (qui est aussi, bien entendu, une amie à nous).

Vive les mariés!