Voici ma traduction-adaptation en français, du chant Dear Lord and Father of Mankind:

Cher Père de l’humanité,
Pardonne nos folies;
Revêts-nous de l’intégrité,
Pour te servir sans hésiter,
Dans la piété de vie.

Comme ceux qui ont écouté
Au Lac de Galilée,
Nous te suivrons en vérité,
En confiance et simplicité:
Tu nous as appelés.

Sabbat, repos de Galilée,
Montagnes à l’entour!
Jésus t’y a prié d’emblée,
Dans ce silence reculé,
En communion d’amour.

Distille la tranquillité
Sur nous, depuis les cieux;
Guéris le stress des agités;
Arrange en paix, par ta beauté,
Nos vies de laborieux.

Dieu, rafraîchis ardeurs, passions,
La chair et ses exploits;
Et parle dans le feu, l’action,
L’orage; et fais qu’appréciions
Ta brise en douce voix.

J’ajoute une doxologie:

Cher Père de l’humanité,
Tu vis, agis, uni
À ton Esprit de sainteté
Et à ton Fils ressuscité:
Dieu trine à l’infini.

Ἀναστάσεως ἡμέρα en français

Voici ma versification en langue française du canon pascal Ἀναστάσεως ἡμέρα de saint Jean Damascène. Celle-ci a déjà été faite en anglais, The Day of Resurrection, par le père Jean-Maçon Neale, et se chante sur la mélodie « Ellacombe », à chercher sur YouTube.

Le jour où Christ se lève,
Peuples, de joie brillons !
La Pâque en Dieu, sans trêve,
C’est la Résurrection,
Car le Christ nous transfère
De la mort à la vie,
Au ciel depuis la terre,
Triomphale hymnodie !

2. À Pâque sur la terre,
Les cœurs nous purifions.
Christ baigne en la lumière
De sa résurrection.
Chrétiens, levons la tête :
Jésus dit le pascal
« Réjouissez-vous » en fête,
C’est le chant triomphal !

3. Que les cieux se réjouissent,
La terre est dans la joie,
Le monde en l’allégresse,
Les êtres pleins de foi,
Visibles, invisibles :
Christ est ressuscité !
C’est la joie indicible,
Pour toute éternité.

4. Venez, buvons breuvage
Complètement nouveau,
Non pas d’un vieux libage
Qui produisit de l’eau,
Car Christ est la vraie pierre ;
Son vivifiant tombeau
Est notre force entière,
Notre abreuvant ruisseau.

5. Tout est plein de lumière :
Les ciels, terre et enfers ;
Maintenant qu’on révère
Celui qui a souffert,
Et que partout on fête,
Le Christ ressuscité,
Notre force parfaite
Qui nous a fortifiés.

6. J’étais, Christ, hier, la veille,
Avec toi enterré ;
Aujourd’hui je m’éveille
Avec toi, libéré.
Avec toi, en binôme,
J’étais hier crucifié.
Fais que dans ton royaume
Je sois bien glorifié.

7. Et qu’Habacuc prophète,
Le saint héraut de Dieu,
Vienne ici à la fête,
Qu’il nous montre au milieu
L’ange brillant icitte,
Salut nous annonçant :
« Jésus Christ ressuscite,
Car c’est le Tout-Puissant ! »

8. Comme un agneau sans tache,
Le Christ s’est sacrifié ;
À Dieu il nous rattache ;
Il est ressuscité.
Offert en sacrifice,
Il est notre secours,
Le Soleil de justice,
La Pâque pour toujours.

9. David devant cette arche
Dansant louait Yahvé,
Mais nous, saint peuple sage,
Fêtons le Christ levé !
Les anciennes figures
S’en vont en s’effaçant,
Mais Christ, la Pâque pure,
Se lève en Tout-Puissant.

10. Veillons dès les matines
Et, au lieu des parfums,
Offrons à Dieu des hymnes
Et des chants moins communs,
Et nous verrons le Maître,
Soleil qui vivifie,
Justifiant tous les êtres,
Et leur rendant la vie.

11. Témoins de ton immense
Pitié, les décédés,
Pleins d’allégresse intense,
Vers toi se sont hâtés,
Dans la clarté nouvelle,
Car tu foulas l’enfer,
Et la Pâque éternelle
Éclaire l’univers.

12. En mains portant nos cierges,
Tous, accueillons Jésus,
Qui de sa tombe émerge
À Pâque, et nous salue.
De sa nuptiale chambre
Il sort comme un époux ;
En procession, ensemble,
Marchons vers lui debout.

13. Tu descendis en terre,
Et brisas les verrous
Des âmes prisonnières,
Les tirant d’en-dessous ;
Ensuite au jour troisième
Tu es ressuscité,
Comme Jonas lui-même
Sortit du cétacé.

14. C’est en gardant solides,
Intacts, Sauveur, les sceaux,
Que tu sortis, splendide,
Victorieux du tombeau,
Car lors de ta naissance
Tu n’avais pas détruit
La Vierge en l’innocence,
L’entrée du paradis.

15. Christ, victime éminente,
Tu t’es offert, ô Dieu,
Au Père, hostie vivante,
Mourant en notre lieu ;
Ressuscitant en gloire,
Tu relevas Adam ;
Ta croix est la victoire
Pour tous ses descendants.

16. Christ fut dans la fournaise,
Sauvant les trois enfants ;
Tel un mortel de glaise,
Le Christ souffre à présent,
Nous rend incorruptibles,
Car il devint humain ;
C’est lui le Dieu paisible
De nos pères, Dieu saint.

17. Les myrophores lasses,
Te cherchant comme un mort,
Coururent sur tes traces,
Pour oindre ton saint corps ;
Joyeuses t’adorèrent,
Te retrouvant vivant,
Toi, le Dieu de nos pères,
À Pâque te levant.

18. Fêtons : la mort est morte !
Çà, l’immortelle vie !
L’enfer perdit ses portes,
Applaudissons ravis ;
Le Dieu de nos ancêtres,
Le glorieux et béni,
Créa la vie, en maître,
Et là nous vivifie.

19. Cette nuit sainte est claire,
Festive et en action,
Radieuse messagère
De la Résurrection,
Où Christ, la vraie lumière,
Sortit de son tombeau,
Et apparut sur terre,
Avec son corps très beau.

20. La dame et reine digne
Des jours et des féries,
C’est la journée insigne,
La Pâque d’aujourd’hui,
Semaine des semaines,
Où tous, nous bénissons
Le Roi de Pâque pleine
Et sa résurrection.

21. Venez, ce jour insigne
De la Résurrection,
Au fruit neuf de la vigne,
Ensemble communions !
Prenons part au Passage,
À la divine joie !
Le Dieu de tous les âges,
C’est Jésus Christ, le Roi.

22. Levant tes yeux, regarde
Autour de toi, ô Sion :
Tes fils point ne s’attardent
Venant de l’Aquilon,
Du Sud, de l’Est, des plages,
Ainsi que du Couchant,
Ils louent le Roi des âges,
Rentrant avec leurs chants.

23. Dieu Verbe, Esprit et Père,
Un, en personnes trois,
Une essence unitaire,
Objet de notre foi,
Tu es le Dieu des âges :
Baptisés en ton nom,
Créés à ton image,
En chœur nous te prônons.

24. Ô Pâque sainte et grande,
Puissance du bon Dieu,
Sagesse qui commande,
Fils, Verbe, Christ des cieux,
Donne-nous davantage
À toi de communier
Au jour sans terminage
Quand tu viendras régner.

25. À la pleine de grâce
L’archange parle et crie :
« Réjouis-toi, douce face,
Vierge, je te redis.
Car ton Fils ressuscite
En ce troisième jour ! »
Tressaillez, peuples, vite,
Nations des alentours !

26. Oh, magnifie, mon âme,
Le Christ ressuscité !
Que tout le monde acclame
La vie en vérité !
Sa passion volontaire
Mon âme magnifie,
Il fut mort, mis en terre,
Et revint à la vie.

27. Oh, magnifie, mon âme,
La Pâque en renouveau :
L’agneau de Dieu sans blâme
S’offre et sort du tombeau.
Les femmes aux apôtres
Annoncent en gaîté :
« Réconfortez les nôtres !
Christ est ressuscité ! »

28. Jérusalem nouvelle,
Brille, illumine-toi !
La gloire de Dieu, belle,
S’élève avec éclat !
Sion, exulte et te pare !
Réjouis-toi sans tarder
Pour ton fils, Déipare :
Il est ressuscité !

Bénédiction d’une gaufrerie ou gozetterie

Placeat tibi placentariam istam, Domine, bene✢dicere, qui farinam viduæ sarepthanæ oleumque multiplicasti, ut prandia perdiu dares Eliæ prophetæ et eidem viduæ atque filio eius, et fac ut omnes, qui placentas vel favula farinacea et cetera dulcia hic coquent, seu qui hinc sument, eiusdem sancti Eliæ memores et martyrum quadraginta, benedictionibus tuis repleantur, et dulcem ducant vitam ; quoniam tu es nutritor animarum nostrarum et corporum, et tibi gloria dirigimus : Patri et Filio et Spiritui Sancto, nunc et semper et in sæcula sæculorum. Amen.

Seigneur, bé✢nis, s’il te plaît, cette gaufrerie (ou gozetterie), toi qui as multiplié la farine et l’huile de la veuve de Sarepta, afin de donner à manger longtemps au prophète Élie, à ladite veuve et à son fils ; et fais que tous ceux qui cuisineront ici des gozettes et des gaufres ou d’autres pâtisseries, ou qui en emporteront, en faisant mémoire de saint Élie et des quarante martyrs, soient remplis de tes bénédictions, et mènent une vie délicieuse ; car c’est toi qui nourris nos âmes et nos corps, et nous te rendons gloire : Père et Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Bénédiction d’un avion ou d’un hélicoptère

Benedictus es, Deus patrum nostrorum, qui ponis nubem ascensum tuum, qui ambulas super pennas ventorum. Te supplicamus : sicut, per manum angeli tui, prophetam tuum Habacuc apprehendisti in vertice eius, et portasti eum capillo capitis suis usque in Babylone, ut prandium tulerit Danieli prophetæ : bene✢dic hanc avionem (vel hoc helicopterum), et defende eam (vel id) ab casu, naufragio, collisione aviaria, piratis, foco, nive, glacie, pœna motorum, perditione aërodynamica, fragmentis, intertrimento metalli dum volatur, campsatione et rotatione, omnique errore humana. Da viatoribus ut in pace et tranquillitate comedant, potent, orent, mente et computatro laborent intellectentque, et requiescant. Nautarum quoque tagmati tribue virtutem sapientiamque, et custodi eos a fatigatione et irritatione. In medio turbulentiarum, protege homines et mercaturas, et adiuva servos tuos viandos, qui aëro exvolare volunt, ut ad bonum aëroportum possint supervehi, et redeunt ad gentem suam, tibique gratias agunt per omnia sæcula sæculorum. Amen.

Béni es-tu, Dieu de nos pères, qui as posé les nuées pour être ton char, et qui marches sur les ailes des vents. Nous te supplions : de même que, par la main de ton ange, tu as pris ton prophète Habacuc, et l’as transporté par ses cheveux jusqu’à Babylone, afin qu’il apportât à manger au prophète Daniël : pareillement bé✢nis cet avion (ou hélicoptère) ; empêche-le de tomber et de s’écraser ; défends-le de la collision aérienne, des pirates, des incendies, de la neige, de la glace, de la panne des moteurs, du décrochage, des débris, de la fatigue du métal en plein vol, des égarements et détours, et de toute erreur humaine. Donne aux voyageurs la paix et la tranquillité pour manger, boire, prier, travailler sur l’ordinateur, s’employer au travail intellectuel, et se reposer. Accorde la force et la sagesse à l’équipage des aviateurs, et préserve-les de l’épuisement et de l’irritation. Au milieu des turbulences, protège les gens et les biens, et assiste tes serviteurs qui veulent voyager par voie d’air, afin qu’ils arrivent à l’aéroport désiré, qu’ils retrouvent les gens qui leurs sont chers, et qu’ils te rendent grâces dans les siècles des siècles. Amen.

Bénédiction des aliments de Pâque

Voici quelques nouvelles prières, pour bénir à la Pâque des aliments qui n’existaient pas naguère.

Bénédiction des œufs en chocolat

Domine Iesu Christe, qui de monumento existi sine alicuius adiutorio, sicut et pullus de ovo suo sine auxilio exit : benedic creaturas istas ovorum ciocolatuleorum, quas in honorem resurrectionis tuæ accipiemus, et da nobis ut, qui Pascham tuam colimus : triumpho tuo participes mereamus fieri in sæcula sæculorum. Amen.

Seigneur Jésus Christ, qui es sorti du tombeau sans l’aide de personne, à l’image du poussin qui sort sans aide de son œuf : bénis ces créatures d’œufs en chocolat, que nous allons prendre en honneur de ta résurrection, et donne-nous, qui fêtons ta Pâque, de mériter de prendre part à ton triomphe dans les siècles des siècles. Amen.

Bénédiction des tomates et fraises ou autres fruits

Clementiam tuam rogamus, Pater sancte, ut benedicas hæc rubea tomatula (seu fraga vel alia poma) quæ tua fecit dextera ; et, per vulnera Filii tui resurgentis, sanitatem tribue nobis edentibus corporis et mentis, ad maiorem gloriam tuam, qui vivis et regnas per omnia sæcula sæculorum. Amen.

Père saint, nous implorons ta majesté : bénis ces rouges tomates (ou fraises voire tels fruits), qui ont été créées par ta droite, et, par les plaies de ton Fils ressuscité, accorde-nous, qui en mangerons, la santé du corps et de l’intelligence, pour ta plus grande gloire, qui vis et règnes dans les siècles des siècles. Amen.

Bénédiction du tofou ou du témpé

Deus, qui nobis omnem herbam dedisti adferentem semen, quique multiplicasti semen nostrum, et semen administrasti seminantibus : benedic hoc brucium soiaticum, qui dauphus (vel tempe) vocatur, quodque ex soiæ lactibus coaglatis (vel soiæ semine aut lupini grano) versum est in formatico. Fac, quæsumus, ut tui famuli famulæque et famula, qui ex hac creatura dauphui (vel tempetis) gustabunt, lætantur de resurrectione tua, qui vivis et regnas cum Deo Patre in unitate Spiritus Sancti : Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.

Dieu, qui nous as donné toute plante herbacée, portant semences, toi qui as multiplié ce que nous avons semé, et qui donnes la semence à celui qui sème : bénis ce fromage de soja, ce tofou (ou témpé), de layt de soja caillé (ou fait à partir des graines de soja ou de lupin). Fais, nous t’en prions, que tes serviteurs et tes servantes, qui goûteront de cette créature de tofou (ou témpé), se réjouissent de ta résurrection, qui vis et règnes avec le Père, dans l’unité de l’Esprit-Saint : Dieu, dans tous les siècles des siècles. Amen.

 

 

Bénédiction de l’eau à l’Épiphanie.

Voici le rituel traditionnel pour bénir l’eau dans le rite romain, soit aux complies du 5 janvier (premières complies de l’Épiphanie), soit pendant les matines du 6 janvier: cliquez ici.

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We Three Kings.

L’autre jour, j’ai fait une traduction-adaptation du noël We Three Kings. Le chant est basé sur l’antienne traditionnelle (voir plus bas).

Nous voici, trois mages d’Orient;
Nous venons avec des présents,
Par montagnes,
Vaux et fagnes,
Vers l’astre très brillant.

R.: Ô astre d’un éclat ardent,
Nous guidant vers l’Occident,
Tu nous mènes
Vers la pleine
Clarté du Dieu vivant!

Bethléem, l’enfant y est né;
Nous allons roi le couronner;
On lui donne
Sa couronne:
L’or le plus raffiné.

De la myrrhe au futur défunt,
Ce sera pour lui un parfum:
Lui l’offrande
Qui nous mande
Son salut a chacun.

Dernier don: encens résineux,
À l’enfant qui est notre Dieu;
En prière,
Sa lumière
Sur nous viendra des cieux.

Le voici sans gloire ici bas:
Il est Dieu, sacrifice et roi;
Alléluia, alléluia,
Ô monde, crie de joie.

tria_sunt_munera

Musique byzantine symphonique.

Je me rappelle l’apparition du métal symphonique, genre musical qui est né grâce à des métalleux qui, loin de ce contenter de l’amateurisme, avaient suivi des études de musique.

D’autre part, le chant liturgique byzantin est réputé de se chanter toujours a cappella. Or je viens de tomber sur un truc assez inouï: dans cette vidéo, on voit une chorale byzantine, Tronos, chanter le psaume 140 (141) des vêpres, accompagnée de l’Orchestre métropolitain de Bucarest. Quoiqu’il s’agît d’un concert, cela devrait avoir sa place dans les églises.

Bien sûr, je me rappelle les vêpres à la cathédrale Saint-Paul de Londres, qui ressemblaient plus à un concert qu’à un office, où l’on avait quasi peur de chanter avec la chorale. Peut-être qu’on arriverait à trouver le juste milieux, où les vêpres dominicales pourraient attirer plus de monde, grâce à la beauté.

«La beauté sauvera le monde.» (Dostoïevski)

Deus Pater credentium.

En la fête de saint Anselme de Cantorbéry, je vous propose l’hymne Deus Pater credentium, salus in te sperantium, composé par celui-ci, et traduit par moi. Je crois que cet hymne convient parfaitement pour les fêtes des apologètes et docteurs de l’Église.
ans

Dieu, Père de tous ceux qui croient,
Salut de qui espère en toi,
Exauce-nous, tes serviteurs,
Qui te prions du fond du cœur.

2. Ô Fils de Dieu, qui nous es cher,
Qui d’une vierge as pris ta chair,
Auprès de Dieu le Père assis,
Reçois l’offrande de l’esprit.

3. Esprit du Père, Esprit du Fils,
Ô doigt du Père et bras du Christ,
Inspecte notre jugement,
Avec ta grâce l’animant.

4. Unique Dieu, sainte unité,
Quant aux personnes trinité,
Assiste-nous quand nous prions;
Exauce vœux et pétitions.

5. Très sainte Trinité, accrois
Notre espérance et notre foi;
Divinité d’Unicité,
Augmente notre charité.

6. Tu es le Dieu humain en tout,
Christ, vrai humain semblable à nous:
Sors les humains du grand danger,
Quand tu viendras pour nous juger.

8. Du fait que tu es Dieu vraiment,
Allège notre chargement;
Du fait que tu es vrai humain,
Sois la défense et le témoin.

52. Pour ton Église sois le pain;
Protège-la, sois son soutien;
Quoiqu’elle soit très émiettée,
Conserve-la dans l’unité.

54. Et garde stable dans la foi
Ton peuple, ici, en cet endroit,
Et son évêque ancré en toi,
Muni de l’arme de la croix.

57. Christ, vie, lumière et vérité,
Reflet du Père et charité,
Sauveur, Suprême Être incarné,
Alpha, Oméga, prends pitié. Amen.

Inventor rutili.

Le Samedi-Saint, pendant quelques mini-pauses (entre deux trains), j’ai fait une traduction-adaptation de l’hymne Inventor rutili vers le français. Hier j’en ai fait une autre. Je les mets ici, sur le blog, toutes les deux. La première, je la préfère pour sa compatibilité avec la musique; la seconde me plaît mieux au niveau du texte. À vous de voir.

Le texte latin est un poème de Prudence. Cette hymne se chantait le Samedi-Saint dans l’Europe Centrale chez les chrétiens de rite latin, lors de l’allumage du feu au début de la vigile pascale. Je ne suis pas un grand fan de cet usage, pour des raisons pratiques (pendant que deux personnes s’affairent à souffler sur les charbons et gâcher plusieurs allumettes, d’autres papotent ou rigolent, et deux chantres essaient de couvrir de leurs voix le bruit de fond; personne ne fait attention à l’hymne, car tout le monde est focalisé sur le feu). Néanmoins, Inventor rutili pourrait convenir aux premières vêpres de la Pâque, là où il n’y a pas de vigile pascale.

Première version

Inventor rutili
Inventor rutili
Inventor rutili
Inventor rutili

Tu peins le ciel avec le feu des étoiles ;
La lune brille aussi de lumière pâle ;
Mais tu nous fais tirer du feu d’une pierre :
L’étincelle au départ de notre lumière.

Le feu vient du caillou : une parabole ;
C’est toi la pierre, ô Christ : voici le symbole ;
Notre espoir est en toi ; car ton étincelle
Allume en nous la foi, Roc de tes fidèles. Amen.

Seconde version

Inventor rutili
Inventor rutili
Inventor rutili
Inventor rutili

Tu peins le ciel avec des étoiles en feu ;
La lune brille aussi, nous éclairant, ô Dieu ;
Mais tu nous donnes, Christ, lumière du caillou,
Une étincelle étant début du feu pour nous.

Tirant feu du caillou, tu nous fais savoir :
C’est toi la pierre, o Christ, la vraie lumière, espoir ;
Une étincelle issue de toi nous embrasa,
Dans ton corps établis, sur le roc de la foi. Amen.