« Ce jour-là Hérode et Pilate devinrent amis, eux qui auparavant étaient ennemis. » (Luc 23:12)
Vous avez déjà peut-être déjà entendu parler de Scott Lovely, le « pasteur » de la soi-disant « American Family Association » (association reconnue comme groupe de haine par la loi), a exporté l’homophobie en Ouganda et Russie, où des lois homophobes ont été instituées grâce à sa pression.
Récemment, l’organisation roumaine Coaliția pentru Familie a lutté pour modifier la constitution roumaine, afin que dans son article 48, premier paragraphe, ne dise plus « les époux », mais « l’homme et la femme ». Ils ont peur que, devant l’expression « les époux », la mariage sexuellement neutre soit possible un jour en Roumanie, même si, de fait, il ne l’est pas. Coaliția pentru Familie a ramassé plus de 3 millions de signatures, et a organisé et organise encore des manifs répétitives, avec icônes, croix, drapeaux et pancartes d’homophobie très basse.
Ces 3 millions de signatures ont été ramassées par l’Église orthodoxe-roumaine. Le fils d’un prêtre témoigne de la façon dont cela s’est fait: si son père n’avait pas envoyé des « bénévoles » dans les maisons des gens pour ramasser des signatures, ce prêtre aurait risqué de se faire éjecter de la prêtrise, et de perdre son job.
Mais qui est derrière Coaliția pentru Familie? Sur leur site web, cela était précisé dans un document, aujourd’hui enlevé, car cité par la blogosphère roumaine. Mais dans le document en question, on pouvait lire: Alliance Defending Freedom, groupe néoprotestant américaine avec un chiffre d’affaires de 61,9 millions de dollars selon Vice.com; Liberty Counsel, autre groupe néoprotestant américain avec un revenu de 5,5 millions de dollars, selon la même source.
Or, en Roumanie, Coaliția pentru Familie a réussi de mettre ensemble l’Église orthodoxe-roumaine, la papauté, et les néoprotestants. Ces Églises se sont tellement chamaillées tout au long de l’histoire. L’homophobie s’est avérées plus œcuméniste que n’importe quel vrai débat théologique. Les trois institutions religieuses peuvent aujourd’hui marcher dans des manifs ensemble, peuvent signer des papiers communs ensemble, en sous-entendant qu’ils sont tous en train de prêcher le même évangile. La sotériologie, la culte des icônes, les sacrements… tout ça n’est plus un problème. On se tolère ensemble, on se reconnait enfin comme chrétiens frères dans la foi, et l’on se s’anathématise plus réciproquement. Car maintenant on a trouvé un ennemi commun: les gais et en particulier leurs familles.
Peu importe que battre sa femme est une monnaie courante dans les familles hétéroparentales roumaines; on ne va quand même pas essayer de résoudre ça. Peu importe qu’en Roumanie 60.000 enfants vivent dans des orphelinats; on a d’autres priorités.

Certains d’entre vous savez que Nicolas et moi-même avons commencé, il y a un an et demi, la procédure d’adoption.

Jusque peu, dans l’Église épiscopale (anglicane) des États-Unis, la possibilité de célébrer et/ou bénir un mariage entre des personne d’un même sexe ou un partenariat civil était laissée à la latitude des évêques.
Deux victoires états-uniennes.
Deuxièmement, l’Église épiscopale des États-Unis (anglicane) vient d’élire son nouveau primat (archevêque): Michael Curry, qui est l’actuel évêque de Caroline-de-Nord. Michael Curry est noir, et en même temps il a toujours été favorable aux LGBT. En effet, l’histoire de Michael Curry est intéressante: ses parents étaient devenus épiscopaliens (anglicans) à une époque où cette Église était la seule qui ne pratiquait pas la ségrégation raciale.
Il y a quelques jours, le métropolite orthodoxe de Helsingfors (Finlande), à savoir Ambrosius-Risto Jääskeläinen, présidait la Messe dans la cathédrale de la Dormition; il y a invité à l’autel l’évêque luthérienne de Helsingfors, à savoir Arja Askola, et a demandé aux diacres de la mentionner dans la litanie.
Je n’ai pas le temps de traduire ça, mais il y a sur internet le témoignage de quelqu’un qui a assisté à l’ouverture du procès contre les 26 hommes arrêtés par la police égyptienne, à cause de la pseudo-journaliste Mona Iraqi.