Saint Servais 2014.

Le 13 mai est la fête de saint Servais, évêque de Tongres et Maestricht, et patron de notre faubourg et de la chapelle que nous avons nommée d’après son nom. Du coup, c’est une fête de premier rang, avec octave.

Voici l’hymne de la fête, en français (traduction/adaptation):

Iste confessor Domini

Ton confesseur, dont nous faisons mémoire
Et dont les peuples chantent les louanges
Aujourd’hui entre, accompagné des anges,
Dieu, dans ta gloire.

Modéré, humble, très pieux, sans blâme,
Il a mené une vie sans reproche,
Mais, quand la mort terrestre lui fut proche,
Tu pris son âme.

Près de sa tombe, tu guéris les membres
De ceux qui peinent et qui sont sans force;
Une nouvelle santé tu amorces,
D’un amour tendre. Amen.

Et nous aussi, en chœur louons cet homme.
Rameaux en main, racontons ses prouesses.
Priant avec lui, gardant les promesses
De ton royaume.

À toi la gloire, Seigneur magnifique,
Qui règnes seul, gouvernant toutes choses;
Tu es, avant tout, la première cause,
Dieu triunique.

 

Aurora lucis.

L’hymne des laudes du temps pascal, c’est Aurora lucis (connue aussi comme Aurora cælum purpurat ou Aurora cœlum purpurat). Elle est chantée aussi aux vêpres et aux matines/laudes des fêtes des apôtres. Voici ma traduction-adaptation de cette hymne en français.

L’aurore luit et resplendit;
Le ciel est de ton laus rempli;
Et le monde entre dans la joie;
L’enfer gémit dans son effroi;

Pendant que toi, notre roi fort
Sors de l’enfer ceux qui sont morts;
Tu foules la mort, qui se plie;
Les enchaînés, tu les délies.

Sous la pierre scellée, fermée,
Gardé par des soldats armés,
Triomphant et vainqueur héros,
Tu ressuscites du tombeau.

Tu soulageas tous les penauds
Trouvés en tourments infernaux;
L’ange resplendissant s’écrie:
«Est ressuscité Jésus-Christ!»

Les apôtres étaient confus
De ta mort, ô Seigneur Jésus,
Causée par le cruel dépit
De certains serviteurs impies.

Ainsi, l’ange qui resplendit
Aux saintes femmes a prédit:
«Dites aux apôtres d’aller
Le retrouver en Galilée.»

Pendant qu’elles se sont pressées
Pour aux apôtres annoncer,
Tu n’es montré devant leurs yeux;
Elles t’ont adoré, glorieux.

Et les disciples sont sortis;
En Galilée ils sont partis,
En espérant qu’ils reverraient
Ta face, ô Seigneur adoré.

En ce temps pascal sans pareil,
Radieux il brille, le soleil;
Te leur montrant ressuscité,
Tu mis fin à leur cécité.

À ceux que tu as appelés,
Ô Christ, tu leur montras tes plaies;
Elles témoignent haut et fort
Que tu t’es relevé des morts.

Christ, notre roi clément, vainqueur,
À toi nos âmes et nos cœurs!
Nous te glorifions en chantant
Notre louange en tous les temps. Amen.

Άγιος ο Θεός + Popule meus.

Voici une très belle version des impropères du Vendredi-Saint:

www.youtube.com/watch?v=ZUZ4FM2b-Kk

Malheureusement, la plupart des églises occidentales chantent des bobards à la place.

Quand je serai vieux, j’essayerai de remettre ça en français et en wallon.

Vexilla regis.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Vexilla regis, écrite par Venance Fortunat:

Procèdent les drapeaux du Roi
Pour le mystère de la croix:
Celui qui fit la chair, dessus
Avec sa chair fut suspendu.

Tes mains et pieds furent cloués,
La victime fut immolée;
La grâce de la rédemption
Nous vint par ta crucifixion.

Au dernier coup, celui du fer
De lance, qui perça ta chair,
Sortirent de toi eau et sang,
Pardon des crimes jaillissant.

C’est sur la croix que s’accomplit
Ce que David avait prédit:
«Annoncez parmi les gentils:
Dieu règne par le bois», dit-il.

C’est l’arbre que tu pris exprès
Et de ton sang as empourpré;
C’est sur ce lit qu’on t’a couché,
Et par ton corps il fut touché.

Ce bois en mains, tu as voulu
Porter au monde le salut;
Dans ton corps, tu sauvas la proie
De l’enfer, cloué sur la croix.

De son écorce, tu répands
De doux parfums; sur elle pend
Le fruit que tu nous as acquis
Quand sur la mort tu as conquis.

Réjouis-toi, victime et autel,
Sacrificateur éternel,
Vie qui souffris la mort et qui
Par ta mort nous rendis la vie. Amen.

Iam Christe sol iustitiæ.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Iam Christe sol iustitiæ (orthographiée aussi Jam Christe sol justitiæ). Cette hymne se chante aux laudes – fin de matines – des lundis du carême.

Çà, Christ, ô justice et soleil,
Veuille nous désenténébrer;
Comme le jour réapparaît,
Éclaire la terre au réveil.

Donne un bon climat aujourd’hui;
Convertis les cœurs des pécheurs;
Change, dans ta bonté, les pleurs
Des gens souffrants, et les réjouis.

Accorde, nous te demandons,
Au monde de se convertir,
Pour les péchés le repentir
Qui entraînera le pardon.

Des cieux tu reviendras un jour;
Heureuse, voudra t’adorer
Ta création, qui, restaurée
Par ta grâce, t’attend toujours.

Que tout t’adore, Trinité,
Et nous, sauvés dans cette foi,
Te chantons encore une fois:
Un Dieu pour toute éternité. Amen.

Ex more docti mystico.

Voici ma traduction-adaptation en français de l’hymne Ex more docti mystico, qui se chante aux matines du carême.

Par mystique coutume instruits
Abstenons-nous, portons les fruits
Du carême, vers toi tournés,
Pendant ces quarante journées.

Loi et prophètes, au début,
Quarante jours de jeûne ont vu;
Enfin, le carême, ô Christ roi,
A été sanctifié par toi.

Rends-nous frugaux dans tous les mets,
Boissons et discours désormais,
Sans abus de sommeil ou jeux,
Mais vigilants et courageux.

Évite-nous de dépenser
Notre force en vaines pensées;
Que nous ne soyons pas soumis
Au tyrannisant ennemi.

Nous te prions tous à genoux;
Ô Seigneur, prends pitié de nous;
Nous pleurons, juge juste et doux,
Ne nous abandonne au courroux.

Seigneur Dieu, nous avons fâché
Ta clémence, par nos péchés;
Alors, répands sur nous, des cieux,
Tes miséricordes, ô Dieu.

Souviens-toi que nous sommes tiens,
Pécheurs, mais l’œuvre de tes mains;
Faits pour la gloire de ton nom,
Notre vie, de toi la tenons.

Réduits le mal que nous faisons;
Augmente ce qu’il y‿a de bon;
Que nous puissions d’être plaisants,
Pour toujours, et dès maintenant.

Accorde-nous, ô Trinité,
Toi, notre Dieu dans l’unité,
Que ce carême glorifie
Ton très saint nom, dans notre vie. Amen.

Lucis Creator optime.

En ce samedi soir, je vous présente ma traduction-adaptation en français de l’hymne Lucis creator optime. Pendant des siècles, depuis la compilation du bréviaire par des gens pas très experts en liturgie, on l’a chantée les dimanches soir. Or, étant donné que cette hymne décrit la création de la lumière au premier jour, ce n’est pas les dimanches soir, mais les samedis soir que cette hymne doit être chantée.

De la lumière Créateur,
Par qui les jours sont éclairés,
Tu fis la luisante splendeur;
Au premier jour, tu l’as créée.

Il y eut un soir, un matin;
C’était le premier jour, brillant.
Maintenant que le jour s’éteint,
Écoute aussi nos pleurs priants.

Que nos consciences ne soient pas
Tachées, retranchées de la vie;
Que ne les tirent vers le bas
Les tentations et leurs avis.

Frappant à la porte des cœurs,
Tu veux entrer, nous gratifier;
Pour nous éviter tout malheur
Du passé, viens nous purifier.

Accorde-le, toi, Père aidant,
Et toi, son Fils seul-engendré,
Et toi, du Père procédant:
Dieu régnant pour toujours, d’un trait. Amen.

Première mélodie:

Autre mélodie:

Tourniquet & King’s X.

Aujourd’hui, je voudrais également vous présenter deux groupes.

Être chrétien ET métalleux ET pour les droits des animaux? Oui, c’est possible. Et, en ce sens, je vous présente le groupe Tourniquet. Leurs chansons Ark of Suffering et Stereotaxic Atrocities dénoncent l’exploitation des animaux, en formulant leurs arguments à partir des textes bibliques. Petit bémol: le chanteur a une voix laide et pas cultivée du tout.

D’autre part, je vous présente King’s X: c’est une bande de métalleux ET chrétiens ET gais ET pour-la-vie. Ils s’inspirent surtout des livres de CS Lewis. Je vous recommande leur album Faith, Hope, Love. Petit bémol: leur métal est trop mou pour mes oreilles et mon cerveau.

Salzinnes.

Je prends souvent le bus n° 9, et du coup, je dois remonter la Ruelle de l’Enfer. Depuis là, j’admire chaque fois l’atelier du chemin de fer qui se trouve à Salzinnes, à l’emplacement même de l’ancienne Abbaye de Salzinnes.

Qu’est-ce que ça fait du bien d’avoir Internet! Parce que, sur la toile, j’ai trouvé, en ligne l’antiphonaire de Salzinnes. Et ça me fait beaucoup méditer. L’abbaye en question est l’endroit d’où est issue la dévotion eucharistique. Et, à l’époque, les moniales talentueuses faisaient ces livres à la main, librement. Elle ne devaient pas avoir un job profane, pour exercer leur talent juste les week-ends, à côté de la job. L’art était apprécié, au moins de cette façon-là. Et c’était vraiment de l’art.

Aujourd’hui, il faut juste être productif. L’art est réprimé à la fois par la loi civile et par les Églises. D’une part, les artistes doivent vivre au jour le jour. D’autre part, les Églises favorisent les mocheries, les nullités, les handicapes théologiques, le copyright, les livres coûteux. Rien à voir avec les exigences de l’Évangile.

Ci-contre, une page de l’antiphonaire de Salzinnes (1554). L’abbaye a été détruite par la Révolution Française, peu avant l’an 1800. Que du ‘‘bonheur’’!

Tintin en Arménie?

Il y a quelques semaines, j’ai découvert quelque chose de bizarre dans l’un des épisodes de Tintin. Il y a là un texte en arménien, qui représente les noms: Արմէն (Armén), répété, et Սիրակ (Sirag = «Sirach»), ainsi qu’un nom de famille mal orthographié.

Devrait-ce être un «Tintin en Arménie?»

À propos d’Arméniens, l’autre jour j’ai découvert un groupe de métal chrétien arménien: Blood Covenant. Voici leur version du Notre Père, sur YouTube.