J’ai eu quelques discussions avec quelques amis, à propos des couples “open”. Quelle est la différence entre, d’une part, un(e) mailleur(e) ami(e) collocataire(-trice), et, d’autre part, le(la) petit(e) ami(e)? Quel est l’élément qui fait qu’on déménagera de chez la première pour emménager avec la seconde?
S’il n’y a plus aucune activité intime exclusive aux deux, en quoi sont-ils encore en couple? Et, s’ils ne sont plus un couple, à quoi bon d’habiter à deux?
Supposons un « couple » où chacun des deux baise ailleurs. X baise 6 fois par semaine avec 6 amants, alors qu’Y ne baise qu’avec deux amants. En quoi y a-t-il une égalité? Qu’est-ce qui motiverait X et Y à rester « ensemble », alors qu’un des amants de chacun a davantage de beauté, d’ apétit sexuel et de méthodes sexuelles?
Il est drôle, le concept de liberté. Ai-je besoin de manger ceci ou cela pour être libre? Ai-je besoin de souper trois fois par soirée pour être libre? Ou de manger du bois, du terreau et des feuilles de hêtre pour affirmer ma liberté? Comment est-ce que je respecterais Nicolas si, même avec son accord, au lieu de manger tous les jours les repas préparés par lui, j’irais plutôt souper chez les voisins, en l’invitant à faire la même chose, au nom de l’ouverture ou de la liberté? Si j’ai l’argent, pourquoi ne pas me soûler la gueule tous les matins, pour me sentir « ouvert » et « libre »? En été, pourquoi ne pas me vêtir de 3 t-shirts, 3 pulls et 3 manteaux en même temps, afin d’être « open »? Si je veux aller de Liége à Bruxelles, pourquoi ne pas prendre un trajet via Namur et Tournai, en faisant une grande boucle, pour me sentir libre?
Baiser n’est pas la même chose, ni ne vaut la même chose que boire un jus d’orange. Autrement, obliger quelqu’un a boire un jus d’orange serait aussi criminel que de le/la violer sexuellement. Car le sexe n’est pas que dans le corps, mais également dans l’intellect et dans l’esprit.