Le TEC a décidé, une fois de plus, de punir ses voyageurs, au détriment des automobilistes fautifs. Voici la lettre que nous avons envoyée à plusieurs responsables (Jean-Marc Évrard, directeur général du TEC Namur; Vincent Urbain de la SRWT, Carlo Di Antonio, ministre de la mobilité; Patricia Grandchamps, échevine de la mobilité; Maxime Prévôt, mayeur de la commune de Namur).
Mesdames et Messieurs,
Nous nous adressons à vous dans le cadre de la modification du trajet du bus N11 (Jambes Petit Ry « Saint-Servais Beau-Vallon). Il est en effet planifié, malgré de nombreuses contestations et campagnes, que ce bus ne traverse plus plusieurs rues de notre faubourg de Saint-Servais.
Nous comprenons, bien sûr, à quel point il doit être difficile de manœuvrer un autobus dans d’étroites ruelles sinueuses, en particulier lorsque des automobilistes ont la mauvaise idée de stationner dans le passage. Nous en savons quelque chose, puisque ce problème est régulier devant chez nous, ainsi qu’en témoigne cette photographie.
Lorsque nous avons acheté notre maison en 2009, un critère prioritaire était d’avoir un arrêt de bus dans notre rue. Notre projet est de ne pas acheter de voiture. Habiter dans un village sans voiture n’aurait pas été possible (ou trop difficilement), voilà pourquoi nous avons acheté, plus cher, en ville. Notre choix s’inscrit dans nos convictions de développement durable.
Vous pouvez donc imaginer à quel point nous sommes déçus que le bus 11 ne passera désormais plus dans notre rue. Nous avons bien noté qu’il continuera de circuler dans la chaussée de Waterloo, mais cela ne nous arrange pas pour le transport de nos courses. D’autres personnes de notre rue, notamment âgées, sont dans la même situation.
La rue L. de Hulster, en particulier, est déjà saturée de voitures, qui se parquent tant bien que mal pare-choc contre pare-choc. La construction des nouveaux logements « Terrasses de Bella Rocca » en amont de notre rue va encore intensifier ce problème. Dès lors il est parfaitement illogique d’aggraver ce problème en ne permettant plus au bus de passer par cette rue.
Le parking est interdit dans le haut de notre rue. Pendant des années, nous avons supporté les coups de klaxons du bus 11 à chaque fois que des autos étaient stationnées sur son passage devant chez nous, au plus souvent à 5 heures 56. Nous avons également supporté que le bus défonce notre trottoir en roulant dessus à répétition pour contourner les voitures encombrantes. Nous avons toujours toléré ces inconvénients, considérant que nous étions chanceux d’avoir un bus qui passe dans notre rue. Nous voilà maintenant injustement punis de ne pas avoir investi dans une voiture, et acheté une maison dans un village, donc moins chère. Nous sommes attristés que le plan de transport du TEC favorise l’abandon des transports en commun au profit des voitures, et cela même en pleine agglomération urbaine.
Nous espérons que cette lettre permettra d’éveiller les consciences, et que le bus 11 pourra reprendre son trajet ordinaire.
Il doit par ailleurs y avoir certainement moyen de construire – sur l’un ou l’autre des lots vierges à vendre – des parcs de stationnement de proximité, afin de décharger les routes des faubourgs de Namur, plutôt que de ne plus y faire rouler les bus.
D’avance, merci pour votre réaction.