Mennyből az angyal.

Le noël hongrois le plus connu, traduit-adapté par moi en français. Mélodie ici.

Du ciel un ange chez vous se lance
Ô bergers, ô bergers,
Vers Bethléem tout le monde avance,
Regardez, regardez!

Le Fils de Dieu qui dans la mangeoire
Vous est né, vous est né,
Est le sauveur qui vrai se déclare,
Avéré, avéré.

Voyez avec lui sa douce mère:
C’est Marie, c’est Marie!
Près du bétail, il dort, récupère,
Jésus-Christ, Jésus-Christ!

Ils sont partis pour lui rendre hommage
Vite alors, vite alors,
Avec des dons, un cœur de partage,
Leur trésor, leur trésor.

Ils adorèrent et glorifièrent
Christ Jésus, Christ Jésus,
Conjointement avec Dieu le Père,
Là-dessus, là-dessus.

Ce vedere minunată!

Voilà encore un chant de noël transylvanien, qui a une myriade de variantes, même si la création est plutôt récente (19e siècle, de la plume de l’École de Transylvanie). À partir des couplets d’origine, les gens des différentes régions ont ajouté jusqu’à douze autres, que j’ai laissés de côté. J’ai essayé, pour une fois, de suivre le texte roumain de très, très près. Si deux personnes chantait ceci ensemble, l’une en roumain et l’autre en français, pas mal de mots seraient identiques dans les deux versions. Voici une version roumaine chantée.

Quelle vue, merveille agreste,
À Bethléem, manifeste:
Le ciel reluisait,
L’ange en bas venait
Par un rai céleste.

Aux pasteurs du champ aux bêtes
L’ange fit l’annonce prête:
Dans un pauvre abri
Tout près, le Messie,
Le Christ, vient de naître.

Les pasteurs tout entendirent,
Vers l’abri en voie se mirent,
Où ils ont trouvé
Fils enluminé;
Gloire ils lui rendirent.

C’est Jésus, pasteur suprême
D’un troupeau jusqu’aux extrêmes.
Nous, donc, le louons
Et nous inclinons
D’une foi qui aime.

Chez les pâtres et leurs bêtes,
Là Jésus voulut bien naître,
Dieu le Fils très saint
Qui sur terre vint,
Pour sauver nos êtres.

Fluerułŭ celŭ păstorescŭ.

Un autre noël transylvanien de langue roumaine, que j’ai traduit poétiquement vers le français. Écouter une première mélodie, une deuxième, et une troisième, et même une quatrième. Selon les variantes, il y a plus ou moins de couplets.

Le flageol des bons bergers
Joue d’un air très engagé
La divine mélodie:
Le Christ est né aujourd’hui!

Venez et voyez de loin,
Dans la crèche sur le foin,
À Bethléem, l’empereur
De ce monde gît en pleurs.

Une étoile brille et luit,
À l’orient en pleine nuit,
Et trois mages avertis
Viennent depuis leur pays.

Ils la suivent en pensant
Qu’ils rencontreraient l’enfant.
Ils espèrent adorer
Cet enfant, ce roi sacré.

Dumneḑĕu de la începutŭ.

Encore un noël roumain transylvanien, avec la création et la chute comme motif(s). Ma traduction poétique:

Dieu fit au commencement
L’univers très vaste et grand,

Par son Verbe tout-aidant,
Il créa Ève et Adam.

Après les avoir pétris,
Le Seigneur Dieu leur offrit

Le jardin du paradis,
Pour manger de tous les fruits,

Sauf de cet arbre fleuri,
Formellement interdit.

Mais le très rusé serpent
Sur le pommier en grimpant,

Abaissa la branche en bas,
Ève en prit et en mangea.

Le fruit pris sur le rameau,
En offrit-elle un morceau.

Dès qu’Adam en eut goûté
Le bon Dieu l’a débouté:

« Ô Adam, qu’as-tu fait là?
– Ce n’est pas ma faute à moi! »

Le bon Dieu les a maudits
Et exclus du paradis.

À la porte, assis dehors,
C’est Adam et Ève encor’,

Qui pleurant de nostalgie
N’oublient pas le paradis:

« Paradis, jardin perdu,
Je ne te reverrai plus,

Ni tes fleurs se modeler,
Ni les anges s’envoler. »

Colo josŭ.

Voici un autre noël transylvanien de langue roumaine que j’ai traduit poétiquement vers le français. Toujours le motif pastoral, avec, comme personnage, le berger Laire. Je suppose qu’il s’agit d’une personnification du Laire ou Lac de Côme, devenu prénom, puis nom de famille en Lombardie et au nord de la Roumanie (Lariu, Lario).

Là plus bas, au val dessous,
Quels troupeaux d’ouailles d’un coup
Sortent près du gué très doux!
Qui travaille
Pour ces ouailles?
C’est bien Laire,
Pâtre et père,
Au flageol bien maîtrisé,
Au merlin très aiguisé.
« Ne vous laisserai-je au loup?
Depuis qu’à vous je me voue,
J’ai des poils blancs comme vous! »
Mais une ouaille
Grise braille:
« Ne nous laisse à l’abandon,
Car nous t’offrirons des dons:
À Noël
Lainage bel;
À la Pâq’
Un bon sérac,
À Saint-Geor’
Fromage fort;
Lait très bon
À l’Ascension. »

Istentől elküldetett.

Autre noël hongrois transylvanien, que vous pouvez écouter ici. Ma traduction poétique:

Le Messie fut envoyé par la Vierge pure,
Comme avait prophétisé la sainte Écriture,
Dieu a voulu pendre chair, se faire connaître:
En Judée, à Bethléem, le roi voulut naître.

Là étaient quelques bergers qui gardaient les bêtes,
Des gens humbles qui veillaient, des gens très honnêtes.
L’ange alors leur apparut en grande lumière,
Je viens apporter, dit-il, une annonce claire.

Écoutez la grande joie: le rachat s’ébauche!
Il vous est né un sauveur, consolez vos proches!
Donc allez à Bethléem, cherchez une bauge,
Trouvez le bébé couché dans le foin de l’auge.

Betlehem városban rongyos istállóban.

Voici aussi un chant de Noël hongrois/transylvanien, que j’ai traduit poétiquement depuis le hongrois. On peut l’écouter ici.

Au bourg de Bethléem, dans un très pauvre abri, le Christ est né,
De la chair et du sang de la Vierge Marie, et proclamé.
Les anges se font voir à ces bergers épars,
Pour leur dire d’aller, au Sauveur nouveau-né, le visiter.

Le vieux berger disait que tous ces animaux sont déjà prêts.
Il prendrait ses chevreaux, cornemuse et agneaux et ses sifflets.
Car tout le monde aura cadeaux et apparats,
Et le petit Sauveur recevra bel honneur, à tout jamais.

Réjouis-toi, nouveau-né, sur paille et foin couché, Seigneur Jésus!
De nous ne t’enfuis pas, parce que nous vers toi avons couru!
À l’heure de la mort, quand sonnera le cor,
Reçois nos âmes bien, que nous soyons des tiens, dans le salut.

Cerułŭ şi păŭĕmîntułŭ.

Hier j’ai traduit un autre chant de Noël transylvanien. Une version plus ou moins potable peut être écoutée ici.

Le ciel et le terre (bis) de chansons résonnent;
Humains et anges (bis) chantent en colonne.

Refrain: Le Christ est né, les astres l’honorent,
Les anges chantent, les mages l’adorent,
Les pâtres courent près de la mangeoire,
Et Dieu montre à tous sa gloire.

À Bethléem les (bis) prodiges abondent;
La Vierge très pure (bis) met un fils au monde.

Du ciel le Verbe (bis) fait chair vint sur terre.
La nuit du monde (bis) se change en lumière.

D’Orient viennent les (bis) mages pleins de rires;
Ils font l’offrande (bis) d’or, encens en myrrhe.

Le Christ est né, de (bis) Dieu le fils unique;
Adorons-le par (bis) de joyeux cantiques!

Cette chalende existe également en polonais, Dzisiaj w Betlejem, et en ukrainien, Небо і земля.

Noĭ umblămŭ a corindà.

Parmi les chants de Noël, il y en a dont le thème est la chasse. Bien que cela me répugne, mon tout premier chant de Noël, que j’ai mémorisé à l’âge où j’apprenais ma première langue, fut celui-ci. Mes grands-parents avaient un tapis mural, avec une scène de chasse, ce qui m’a permis de visualiser les mots inconnus. Voici, donc, ma traduction-adaptation depuis le roumain vers le français:

Nous allâmes chalender
R.: Perle d’un beau pommier,
Chez des gens recommandés.

Mais ils ne sont pas ici;
À la chasse ils sont partis.

Ils voulaient chasser des biches,
Comme on le fait chez les riches.

Nulle biche ils n’ont trouvée
Mais un lièvre réprouvé.

Ils le veulent pour sa peau,
Pour un vêtement très beau.

Colo susŭ şi maĭ în susu.

Une autre chalende transylvanienne, que vous pouvez écouter ici; je la traduis en français:

Il y a, en haut, brillant
Un bel arbre, vers l’Orient.
R.: Chalende-moi, Seigneur!

Il est beau, grand et fleuri,
Son tronc est chaulé, blanc-gris;

Son milieu est affiné,
Son sommet illuminé

Par trois boules d’énergie;
Ce ne sont pas trois bougies,

Mais ce sont trois jours de fête,
Pour l’exultation complète:

Tout d’abord, le saint dimanche,
Puis la sainte Pâque blanche,

La troisième: les Chalendes,
Où l’on chante tous en bande.

Nous cherchons le Fils très saint,
Qui parle, de force ceint:

« Celui qui m’annoncerait
Des dons je lui donnerais:

Le royaume de mon ciel,
La droite du Paternel. »