L’évangile de la Messe de ce soir, dans Jean 11, nous présente l’onction de Béthanie. Cet épisode, présenté un peu différemment dans Luc 7, a été lu la semaine passée.

Dans les milieux LGBT chrétiens, nous avons l’habitude de souligner que Jésus a été gentil avec les prostituées, et sévère avec les pharisiens; on dit souvent qu’il vaut mieux être une prostituée [repentie] qu’un pharisien. Dans une gymnastique des allégories, on aime assimiler les LGBT aux prostituées, et les pharisiens aux homophobes. On aime citer: «Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu.»

Et si on changeait un peu cette gym? De la femme de mauvaise vie qui a oint les pieds de Jésus on sait deux choses: 1. elle aimait Dieu, 2. elle avait de grands péchés. Je vois autour de moi (ou virtuellement autour, car internet est une fenêtre sur les terres lointaines) des homophobes, qui ont les mêmes traits que la femme de mauvaise vie: ils aiment Dieu, mais ils ont beaucoup de péchés (liés à l’homophobie).

Ces chrétiens de mauvaise vie aiment Dieu, et au plus souvent s’attachent fermement à ce qui est de plus précieux dans notre foi: la divinité du Christ, et la tri-unité de Dieu. À côté d’eux, il y a parfois des pharisiens, LGBT ou autres, qui, à l’exemple de Simon le pharisien, refusent de reconnaître Jésus comme Dieu et sauveur. Ces pharisiens refusent tout “dogmatisme”, sauf si quelqu’un les infra-humanise, faute de dogmes clairs.

Qui est le plus proche du royaume de Dieu?

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