Dei fide qua vivimus.

En ce début du temps du pré-carême, ou temps de la Septuagésime, voici ma traduction-adaptation de l’hymne Dei fide qua vivimus.

C’est par la foi que nous vivons;
Par l’espérance nous croyons;
Par la grâce sommes sauvés;
Christ, chantons ta gloire élevée.

Car à cette heure en matinée,
À la passion tu fus mené;
Sur une croix étant pendu,
Tu trouvas les brebis perdues.

Donc humbles, Dieu, nous te prions,
Libérés par la rédemption,
Délivre-nous du monde mal,
Comme jadis du sort fatal.

J’ajouterais la doxologie Sit, Christe, rex piissime, mais légèrement adaptée:

Gloire à toi, Christ, Parole et roi,
Qui donnes la grâce et la foi,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Annue Christe.

En cette fête de la conversion de saint Paul, qui commence, voici ma traduction-adaptation de l’hymne Annue Christe sæculorum Domine, qui se chante aux premières vêpres et aux matines des fêtes des apôtres.

Renoue, ô Christ, Seigneur des siècles, avec nous,
Pour les travaux de ton (tes) apôtre(s) cher(s) et doux,
Afin que nous, qui avons péché devant toi,
Retrouvions, par ses (leurs) prières, la bonne voie.

Sauve, Rédempteur, ton ouvrage tout dernier,
Par la lumière de ton visage signé;
Ne permets pas que par le démon il soit pris,
Car pour lui, par ta mort tu as payé le prix.

Ne laisse pas tes serviteurs captifs;
Relève ceux qui sont tombés et les nocifs,
Et ceux que tu as rachetés par ton saint sang,
Avec toi fais-les régner, bon roi tout-puissant.

À toi conviennent, Jésus, ô béni Seigneur,
Louange, gloire, puissance et suprême honneur,
Ainsi qu’au Père et au Paraclet Saint-Esprit:
Un Dieu régnant dès toujours jusqu’à l’infini. Amen.

Lucis largitor splendide.

Aujourd’hui, en la fête de saint Hilaire de Poitiers, je vous présente l’hymne Lucis largitor splendide, composée par  lui, et qui est quasi oubliée dans le monde occidental, sauf chez les anglophones et les Scandinaves. C’est chez les Norvégiens que j’ai trouvé la mélodie d’origine de cette hymne. En voici ma traduction-adaptation vers le français.

Seigneur, qui nous as apporté
La lumière, douce clarté,
Après la nuit et le noir lourd,
Tu nous as ramené le jour.

Tu es vrai illuminateur
Du monde; devant ta grandeur,
D’éclat le soleil est saisi,
L’étoile du berger bâsit.

Car plus brillante, sans pareil,
Plus que le jour et le soleil,
Ta lumière éclaire l’ardeur
Et tous les aspects de nos cœurs.

Que nos esprits soient chastes, clairs,
Pour vaincre d’orgueil de la chair;
Que les temples qui sont nos corps
Servent l’Esprit, sans être en tort.

Et la doxologie Sit, Christe, rex piissime, commune également à d’autres hymnes:

Gloire à toi, Christ, roi éternel,
Qui vis et règnes dans le ciel,
Avec notre Père et l’Esprit:
Dieu pour les siècles infinis. Amen.

Æterna Christi munera.

Voici ma traduction-adaptation de l’hymne Æterna Christi munera, de saint Ambroise, pour les fêtes des martyrs.


Des dons, Christ, tu viens d’impartir,
Pour leurs victoires, aux martyrs.
Nous chantons leurs louanges dues,
Intelligemment, assidus.

Princes de l’Église ici bas,
Ducs triomphants dans le combat,
Soldats du ciel, mis en péril,
Lumière du monde sont-ils.

La terreur du monde ont vaincu;
La douleur, ils l’ont vécue;
Étant trépassés saintement,
En lumière ils sont maintenant.

Les martyrs furent dévorés
Des bêtes ou flammes dorées;
Le bourreau, feulant comme un loup,
Les a percés avec des clous.

Leurs membres pendent au dehors;
Leur sang sur le sol jaillit fort;
Mais par ta grâce ils restent droits,
Dans la vie éternelle en toi.

La foi des saints n’a pas lâché;
L’espoir des croyants n’est gâchée;
Leur amour pour toi, sans déclin,
A bien triomphé du malin.

En eux le Père se réjouit;
En eux la force de l’Esprit;
Ô Christ, tu prends plaisir en eux,
Et tous les cieux en sont heureux.

Donc, Rédempteur, notre désir
Est d’être consorts des martyrs,
Nous, tes serviteurs, invités,
Pour les siècles d’éternité. Amen.

Ave maris stella.

Voici ma traduction-adaptation de l’hymne Ave maris stella. Je reconnais que cette hymne est très gnan-gnan (à peine est-elle une hymne; je dirais plutôt un chant pieux, théologie zéro, christologie zéro, sotériologie zéro; seul un millénaire d’existence et son importance en Acadie peuvent en justifier encore l’utilisation); donc j’ai pris davantage de liberté dans l’adaptation. La mélodie que j’ai retenue, c’est celle qui est d’usage en Acadie, ce qui fait que le dernier vers de chaque strophe se répète.

Réjouis-toi, ô astre
De mer plein de grâce,
Mère de Dieu, vierge,
Du ciel porte large!

C’est cette louange
Que Gabriel l’ange
A fait à ta mère,
Neuve Ève sur terre.

Brise les barrières!
Aux sans-vue lumière!
Du mal nous délivre;
Des bontés nous livre.

Montre-nous ta mère;
Reçois nos prières;
Car tu as pris d’elle,
La chair corporelle.

C’est la vierge dame
Bénie‿entre les femmes;
Rends-nous doux comme elle,
Chastes et fidèles.

Rends notre vie pure
Et notre voie sûre,
Jésus, par ta grâce,
Pour te voir en face.

Au Père la gloire
À toi, Christ, victoire;
À l’Esprit hommage,
Un Dieu pour les âges. Amen.

Commun des saints diacres.

Aujourd’hui, c’est la fête de saint Bauduin, diacre. À part les martyrs qui étaient diacres, et pour lesquels on prend le commun des martyrs, il y a quelques diacres non-martyrs qui ont été vénérés à travers l’histoire. Comme notre Bauduin de ce jour, comme saint Paschase/Pascase le Romain, comme Alcuin, Ours d’Aoste, Théophile le Pénitent, Sérapion de Pentapole, Philon d’Antioche, Raymond de Toulouse, Ponce de Carthage; sans oublier les saintes Olympiade, Irène, Macrine la Jeune, ainsi que Théosébie la femme de saint Grégoire de Nysse, comme Nonne l’épouse de saint Grégoire Nazianzène et leur fille Gorgonie, toutes des diacres. Quant à Philippe “le diacre” et Phœbé “la diacre”, ils étaient peut-être évêques. Je mentionnerais tout dernièrement saint Quadragésime (ou Carême) qui était sous-diacre à Policastro.

Voilà pourquoi un commun des saints diacres s’impose. Je viens de le compiler, à partir de prières qui existaient déjà.

Collecte

Domine Iesu Christe, qui non venisti ministrari, sed ministrare, et dare animam tuam in redemptionem pro multis: da, quæsumus, ut beati diaconi [et confessoris/martyris] tui N. veneranda solemnitas, et devotionem nobis augeat, et salutem; qui vivis et regnas…

Seigneur Jésus Christ, qui es venu non pas pour être servi, mais pour servir et donner ta vie en rançon pour la multitude: fais, nous t’en prions, que la solennité de ton saint diacre [et confesseur/martyr] N. contribue à notre dévotion et à notre salut: toi qui vis et règnes…

Secrète

Respice, Domine, munera populi tui, beati diaconi [et confessoris/martyris] tui N. festivitate votiva: qui in medio discipulorum tuorum fuisti, non sicut recumbit, sed qui ministrat, qui vivis et regnas…

Reçois, Seigneur, les dons de ton peuple, en la fête de ton bienheureux diacre [et confesseur/martyr] N., toi qui étais au milieu de tes disciples non pas comme celui qui s’assied à table, mais comme celui qui sert, qui vis et règnes…

Post-communion

Angelorum pani refecti te, Domine, suppliciter deprecamur: ut, qui annuam beati N. diaconi [et confessoris/martyris] tui celebrare gaudeamus, eiusdem etiam et exemplum imitemur, et amplissimum in regno tuo præmium obtinere valeamus; per Dominum nostrum…

Rassasiés du pain des anges, nous te supplions, Seigneur: que nous, qui nous réjouissons en la fête annuelle de ton bienheureux diacre [et confesseur/martyr] N., imitions son exemple, et méritions d’obtenir ton don dans ton royaume; par notre Seigneur…

Magnum mysterium.

Debilis cessent.

Je vous présente l’hymne Debilis cessent elementa legis, propre à la fête de la Circoncision du Christ, et qui se trouve dans les bréviaires édités par Sébastien Besnault. Cette traduction vient du bréviaire de Paris de 1786, et je l’ai légèrement adaptée (en éliminant les mots de trop pour la mélodie).



Ce Fils de Dieu, peint en tant de victimes,
Pur et clair rayon du soleil éternel,
Porte, en sa chair, l’opprobre de nos crimes,
Ce jour solennel.

Pour les abolir, à un âge tendre,
Il verse son sang pour la première fois;
Par cet essai, s’engage à le répandre
Plus tard sur la croix.

Ce jour, ô Jésus, tu nous fais connaître
Ton nom sous lequel fléchit tout l’univers;
Tu t’appelles Sauveur, et tu vas l’être,
En brisant nos fers.

Gloire au Père, qui fait son Fils victime;
Gloire au divin Fils, qui pour nous s’est livré;
Gloire à l’Esprit Saint d’amour, qui l’anime:
Un Dieu à jamais. Amen.

Hodie Christus natus est, en français.





God Rest Ye Merry Gentlemen.

Le noël qui m’a le plus marqué cette année-ci, c’est God Rest Ye Merry Gentlemen. Vous pouvez l’écouter ici.

Il s’agit des chanteurs de Noël et de la nouvelle de la naissance du Christ qu’ils apportent au maître et à la maîtresse de maison, tout en leur faisant leurs vœux à l’occasion des fêtes.

En me réveillant ce matin, j’en ai traduit le premier couplet ainsi:

Que Dieu vous garde, maîtres,
En ce jour solennel,
Car Jésus vient de naître,
Le Sauveur, à Noël,
Pour sauver tous les êtres
Du tourment éternel.

Ref.: Nos vœux de réconfort et joie,
Confort et joie,
Nos vœux de réconfort et joie!