Demain, ce sera le dimanche de la Septuagésime, ou le début du pré-carême.
Dans le rite byzantin, les dimanches du pré-carême, on chante (comme ci) le psaume Super flumina Babylonis, parsemé d’alléluias, au troisième nocturne. Pendant des années, je me suis posé deux questions: 1. Pourquoi ce psaume à ce moment de l’année liturgique? 2. Est-ce que l’Occident aurait quelque chose de similaire?
Je pense avoir trouvé les réponse. Tout d’abord, parce que le temps de la septuagésime symbolise la captivité babylonienne. D’ailleurs, les Syriens l’appellent «abstinence de Babylone». Deuxièmement, il y a en Occident cette antienne: «Hymnum cantate nobis, alleluia, de canticis Sion, alleluia. Quomodo cantabimus canticum domini in terra aliena, alleluia? Septuaginta annos super flumina Babylonis sedimus et flevimus dum recordaremur Sion, alleluia; ibi suspendimus organa nostra, alleluia.»
Comme vous voyez, cette antienne, prévue en Occident pour le temps de la Septuagésime, reprend des paroles du psaume Super flumina Babylonis, auxquelles elle ajoute les mots: «septuaginta annos». Pour pouvoir chanter les alléluias, selon le modèle byzantin, cette antienne est parfois prescrite pour ce soir au Magnificat, qui est la dernière occasion de chanter «alléluia» avant la Pâque.
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