Domssöndagen.

Dans le rite romain (traditionnel, bien entendu), il y a «le 24ème ou dernier dimanche après la Pentecôte», qui précède immédiatement l’Avent. L’évangile de ce dimanche parle du jugement dernier et du second avénement du Christ; c’est pourquoi, en scandinave on appelle ce dimanche-là Domssöndagen / Dómsunnudagurinn / Tuomiosunnuntai («dimanche du jugement») ou, en allemand, Ewigkeitssonntag, néerlandais Eeuwigheidszondag («dimanche de l’éternité»). Si je ne me trompe pas, le nom que donnent les Estoniens à ce dimanche, Surnutepüha, signifie «dimanche de l’attente».

Mais pourquoi lire cet évangile-là le dernier dimanche de l’année liturgique?

C’est que, dans le temps, dans le rite romain, l’Avent comptait non pas 4, mais 5 semaines! Ainsi, le dimanche de l’Avent (c’est-à-dire de l’avénement), c’était celui-ci! Puis, les quatre autres dimanches suivants ont pris leur nom à partir de celui-ci.

Dans l’Église romaine, le pape Paul VI n’a rien compris à tout cela, en 1969, lorsqu’il a remplacé ce dimanche par la fête, tout à fait artificielle, du Christ-Roi, elle-même datant de 1925. Malheureusement, d’autres Églises ont copié l’erreur.

D’après moi, le chemin du retour serait: soit la remise en place de ce dimanche de l’avénement en tant que premier dimanche de l’Avent de cinq semaines, soit, encore mieux, en tant que premier dimanche d’un Avent de six semaines, comme dans les rites non-romains.

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