Racine.

En principe, je ne voulais rien écrire à propos de l’évêque qui vient d’être élu pape de Rome.

J’ai entendu beaucoup de monde en parler autour de moi. Les uns disaient que Jorge Mario Bergoglio était quelqu’un proche des pauvres et de la gauche. D’autres soulignaient l’homophobie de celui-ci et en général son conservatisme.

Je pense que les deux attitudes sont incorrectes. Il n’y a pas de « bon pape » et de « mauvais pape ». La papauté, avec ses prérogatives d’épiscopat universel, est une mauvaise chose en soi. Tout au plus, on peut dire que dans le monde il y a deux papes légitimes: un à Rome, un autre à Alexandrie (le copte); mais théologiquement parlant, ce sont des évêques, et ne devraient avoir aucun rôle d’usurpation des épiscopats des autres.

À la sainte Cène, le Christ a agi en sa propre personne. Après l’ascension, saint Pierre a agi en la personne du Christ au milieu des apôtres. Et chaque évêque fait de même. (Et les prêtres sont mandatés par leurs évêques pour faire de même.)

Ceci dit, la papauté n’est pas la seule institution ecclésiastique perverse. Prenons, par exemple, le « patriarche de Moscou et de toutes les Russies » et son « saint » synode. À quoi ressemble une bande de moines qui se sont choisis les uns les autres pour être évêques dans les contrées qu’ils ne connaissaient même pas? À quoi ressemble un évêque qui se proclame patriarche et usurpe à la fois l’autorité des évêques locaux et celle du peuple de Dieu, dont on n’attend qu’une obéissance aveugle et la thune?

Aujourd’hui il y a, me semble-t-il, extrêmement peu d’Églises qui suivent la Tradition de nos pères dans la foi, en matière d’ecclésiologie et surtout d’épiscopat. Je sais que dans l’ECUSA et dans l’Église épiscopalienne d’Écosse ce sont les fidèles et le clergé qui choisissent leur propre évêque. C’est dans ce sens-là qu’il faut aller, pour atteindre la plénitude de la catholicité véritable.

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