Istentől elküldetett.

Autre noël hongrois transylvanien, que vous pouvez écouter ici. Ma traduction poétique:

Le Messie fut envoyé par la Vierge pure,
Comme avait prophétisé la sainte Écriture,
Dieu a voulu pendre chair, se faire connaître:
En Judée, à Bethléem, le roi voulut naître.

Là étaient quelques bergers qui gardaient les bêtes,
Des gens humbles qui veillaient, des gens très honnêtes.
L’ange alors leur apparut en grande lumière,
Je viens apporter, dit-il, une annonce claire.

Écoutez la grande joie: le rachat s’ébauche!
Il vous est né un sauveur, consolez vos proches!
Donc allez à Bethléem, cherchez une bauge,
Trouvez le bébé couché dans le foin de l’auge.

Betlehem városban rongyos istállóban.

Voici aussi un chant de Noël hongrois/transylvanien, que j’ai traduit poétiquement depuis le hongrois. On peut l’écouter ici.

Au bourg de Bethléem, dans un très pauvre abri, le Christ est né,
De la chair et du sang de la Vierge Marie, et proclamé.
Les anges se font voir à ces bergers épars,
Pour leur dire d’aller, au Sauveur nouveau-né, le visiter.

Le vieux berger disait que tous ces animaux sont déjà prêts.
Il prendrait ses chevreaux, cornemuse et agneaux et ses sifflets.
Car tout le monde aura cadeaux et apparats,
Et le petit Sauveur recevra bel honneur, à tout jamais.

Réjouis-toi, nouveau-né, sur paille et foin couché, Seigneur Jésus!
De nous ne t’enfuis pas, parce que nous vers toi avons couru!
À l’heure de la mort, quand sonnera le cor,
Reçois nos âmes bien, que nous soyons des tiens, dans le salut.

Cerułŭ şi păŭĕmîntułŭ.

Hier j’ai traduit un autre chant de Noël transylvanien. Une version plus ou moins potable peut être écoutée ici.

Le ciel et le terre (bis) de chansons résonnent;
Humains et anges (bis) chantent en colonne.

Refrain: Le Christ est né, les astres l’honorent,
Les anges chantent, les mages l’adorent,
Les pâtres courent près de la mangeoire,
Et Dieu montre à tous sa gloire.

À Bethléem les (bis) prodiges abondent;
La Vierge très pure (bis) met un fils au monde.

Du ciel le Verbe (bis) fait chair vint sur terre.
La nuit du monde (bis) se change en lumière.

D’Orient viennent les (bis) mages pleins de rires;
Ils font l’offrande (bis) d’or, encens en myrrhe.

Le Christ est né, de (bis) Dieu le fils unique;
Adorons-le par (bis) de joyeux cantiques!

Cette chalende existe également en polonais, Dzisiaj w Betlejem, et en ukrainien, Небо і земля.

Noĭ umblămŭ a corindà.

Parmi les chants de Noël, il y en a dont le thème est la chasse. Bien que cela me répugne, mon tout premier chant de Noël, que j’ai mémorisé à l’âge où j’apprenais ma première langue, fut celui-ci. Mes grands-parents avaient un tapis mural, avec une scène de chasse, ce qui m’a permis de visualiser les mots inconnus. Voici, donc, ma traduction-adaptation depuis le roumain vers le français:

Nous allâmes chalender
R.: Perle d’un beau pommier,
Chez des gens recommandés.

Mais ils ne sont pas ici;
À la chasse ils sont partis.

Ils voulaient chasser des biches,
Comme on le fait chez les riches.

Nulle biche ils n’ont trouvée
Mais un lièvre réprouvé.

Ils le veulent pour sa peau,
Pour un vêtement très beau.

Colo susŭ şi maĭ în susu.

Une autre chalende transylvanienne, que vous pouvez écouter ici; je la traduis en français:

Il y a, en haut, brillant
Un bel arbre, vers l’Orient.
R.: Chalende-moi, Seigneur!

Il est beau, grand et fleuri,
Son tronc est chaulé, blanc-gris;

Son milieu est affiné,
Son sommet illuminé

Par trois boules d’énergie;
Ce ne sont pas trois bougies,

Mais ce sont trois jours de fête,
Pour l’exultation complète:

Tout d’abord, le saint dimanche,
Puis la sainte Pâque blanche,

La troisième: les Chalendes,
Où l’on chante tous en bande.

Nous cherchons le Fils très saint,
Qui parle, de force ceint:

« Celui qui m’annoncerait
Des dons je lui donnerais:

Le royaume de mon ciel,
La droite du Paternel. »

Mândru şĭ cântă unŭ cerbŭ în codru.

L’un des chants les plus populaires parle passé dans la Marmatie historique, c’est la « chalende du cerf », connaissant une multitude de variantes. La plus populaire reste celle de Ştefan Hruşcă, mais j’ai trouvé aussi celle des époux Giurgi, et même Ştefan Hruşcă a sorti une autre variante sur le tard. Dans certaines variantes, le cerf est saint Jean-Baptiste, tandis que le chasseur est Pierre (cf. ́Jean 18:11, cf. Matthieu 4:19). Le thème est le même que celui de la légende de saint Hubert. Il s’agit d’une christianisation populaire d’un thème celtique.

Dans le bois un cerf chantait
Beau, et nul ne l’arrêtait.

Le chasseur se réveilla,
Prit son arme dans le bois.

Cet archer s’appelle Pierre,
Le meilleur de notre terre.
Cerf
Il courut après le cerf,
Le trouva dans le bois vert.

« Ne me tue pas, mon ami »,
Dit le cerf, « sauve ma vie!

Je ne suis pas bêterie,
Mais le maître des brebis.

Je suis Jean, saint Jean-Baptiste,
Le parrain de Dieu le Fils,

Je suis revenu, moi, Jean,
Défenseur des pauvres gens.

En bête je fus changé,
Et du bois je fus chargé,

Pour neuf ans et pour neuf mois,
Et neuf jours dans cet état.

Quand j’aurai tout accompli,
J’irai vers le bas pays.

Des églises je ferai
Des Messes célèbrerai.

Des repas préparerai,
Pour les pauvres, sans arrêt.

Minuit chrétiens.

Qui ne connaît pas Minuit chrétiens? Le problème est que ce cantique « culte » contient beaucoup d’erreurs doctrinales, et fait partie des abus liturgiques des deux derniers siècles. Je me suis permis d’adapter ce cantique. Les morceaux du texte d’origine restés intacts sont écrits en violet, tandis que mes corrections sont en noir. Voici, donc, le texte final:

Minuit, chrétiens, mais la lumière inonde!
Car aujourd’hui Dieu nous est apparu.
Pour racheter tous les péchés du monde,
Dieu vrai humain pour nous est devenu.
Le monde entier tressaille d’espérance,
Car aujourd’hui est né notre Sauveur.

Réjouissons-nous, goûtons la délivrance!
Noël, Noël! Voici le Rédempteur!

De notre foi que la lumière ardente
Nous guide tous au berceau de l’enfant,
Comme autrefois une étoile brillante
Y conduisit les chefs de l’Orient.
Le Roi des rois naît dans une humble crèche;

Mais nous cherchons l’orgueil et la grandeur.
Reprenons-nous! En s’abaissant Dieu prêche!
Noël, Noël! Suivons le Rédempteur!

Le Rédempteur a brisé toute entrave.
La terre est libre, et le ciel est ouvert.
Il voit un frère où n’était qu’un esclave :
L’amour unit ceux qu’enchaînait le fer !
Qui lui dira notre reconnaissance?
C’est pour nous tous qu’il naît, qu’il souffre et meurt?

Délectons-nous! La terre au ciel s’élance!
Noël, Noël! Chantons le Rédempteur!

Domnŭ din cerŭ.

Voici un chant de Noël roumain (plutôt moldave), dont le thème est la création. En effet, l’un des mots roumains pour Noël, c’est Crăciunŭ, probablement du latin creationem. Noël apparaît, dans la fiction populaire, comme date de la création du monde, et le Christ serait né à la même date.

Le jour où le Christ est né,
Refrain: Dieu du ciel!
Et la terre, il l’a créée

Sur quatre piliers d’argent,
Il l’ancra, la protégeant,
Sous le ciel qui brille tant,

Aux étoiles au milieu
Et la lune dans les cieux;

Le soleil extraluisant,
Terre ferme illuminant,
Les humains divertissant.

Et toi, notre hôtesse grande,
Belle comme une guirlande
Sois gaie comme la Chalende!

The First Noël.

Il y a une traduction-adaptation de Joseph Gelineau, copyrightée, du First Noël anglais. De surcroît, ici comme ailleurs, le Gelineau a été très paresseux. Je propose ici une autre traduction-adaptation du même chant.

Premier Noël: les anges saints
Parlèrent aux bergers humains,
Qui surveillaient, en pleine nuit,
L’hiver, leurs troupes de brebis.

R.: Noël, Noël, Noël, Noël,
Il est né, le roi d’Israël!

Alors une étoile apparut,
Brillant à l’Est, loin d’eux, dessus.
L’étoile illumina, luisit
Sur terre le jour et la nuit.

Cette étoile a guidé, conduit
Trois sages d’un lointain pays;
Un roi nouveau ils ont cherché,
L’étoile le leur a montré.

Sa direction fut l’occident,
Et Bethléem leur indiquant,
Elle s’arrêta sur l’endroit
Où se trouvait l’enfant Christ-roi.

Ces trois voyageurs sont entrés,
Et le genou ils ont plié;
Ils lui offrirent leurs trésors:
Un peu de myrrhe, encens et or.

Et nous aussi, de notre mieux,
Chantons des louanges à Dieu,
Qui a créé tout du néant,
Par son saint sang nous rachetant.

Coborîtŭ-ău coborîtŭ.

Voilà encore un chant transylvanien d’Avent et de Noël. Il comporte deux versions. La mélodie peut être écoutée ici.

La première version, plus courte:

Sur la terre est descendu
Le Seigneur Dieu Christ Jésus,
Pour sonder la foi des gens,
À l’épreuve les jugeant.

Le Seigneur Dieu constata
Que les gens n’avaient la foi:
Ni le grand, ni le petit,
Ni le peuple réuni.

« Malheureux vous tous serez:
Une guerre j’enverrai,
Donc sachez dorénavant:
Aux cieux est votre Parent! »

La seconde version est très intéressante, car le thème est identique à Jésus-Christ s’habille en pauvre.

Sur la terre sont venus
Dieu avec saint Pierre ému,
Pour sonder la foi des gens,
À l’épreuve les jugeant.

Ils sont descendus au bourg,
Chez un riche plein d’or lourd:
« Bonsoir, riche! Le souper
Est-il prêt, bien équipé?

– Le souper est prêt pour nous,
Pas pour des pauvres, tels vous! »
Le bon Dieu vite est sorti,
Et de là il est parti.

En haut d’une dévalée,
Chez un pauvre inégalé:
« Bonsoir, pauvre! Le repas
Est-il préparé ou pas?

– Il est prêt, mais très petit.
Mettez-vous, bon appétit!
Et, s’il n’y a pas assez,
On va en refricasser. »

Dieu mangea et dit merci;
Avec Pierre il est parti;
En passant le pont, un peu
S’arrêta Dieu au milieu:

« Pierre, que vois-tu en bas,
Dans l’abîme? Dis-le-moi!
– Ô Seigneur et créateur,
Ce que je vois me fait peur.

Je vois le riche en enfer
Et les siens tous dans les fers,
Immobilisés, affreux,
Trois dragons crachant du feu.

– Mais regarde vers le ciel!
Qu’y vois-tu d’exceptionnel?
– J’aime bien ce que je vois;
C’est un beau décor pour moi:

Notre pauvre au paradis;
Sa famille, ses amis
Attablés et rassasiés,
Entourés de chandeliers. »