Poème pour l’Épiphanie.
Sur l’eau, Christ, se mouvait l’Esprit,
Et la rendait féconde;
Des signes d’eau il accomplit,
Pour que la grâce abonde.
Ta création reçut des bains:
Par l’eau d’un grand déluge,
Ils traversèrent le Jourdain,
Ainsi que la Mer Rouge.
Ton peuple impie a traversé
Tout un désert aride;
Tu leur donnas un roc percé
Pour boire une eau limpide.
Tu es le nouvel Israël,
En ton corps tu répètes
L’histoire sainte, Emmanuël,
En toi elle est parfaite.
Tu as reçu dans le Jourdain
Baptême en ta personne;
Représentant tous les humains,
Leur repentance est bonne.
Te baptisant dans cet amas,
Tu as béni l’eau pure,
Puis l’eau en vin tu transformas,
Mutant ta créature.
Dieu, tu guidas les chefs païens
Vers toi par cette étoile;
À tous les peuples de terriens
Ton œuvre se dévoile.
Les mages sont venus chargés
D’or et d’encens, de myrrhe,
Car l’astre les a dirigés:
De loin ils le suivirent.
Ils apportèrent des cadeaux,
Venant aux sources vives,
Fêtant les noces de l’Agneau,
Car ils sont des convives.
Ô serviteurs, prenez vos seaux,
Et remplissez vos jarres,
Et du Jourdain puisez de l’eau:
Dieu fera voir sa gloire!
Sainte Marie, près de son Fils,
Aura sa place à table;
Jean-Baptiste est l’ami du Christ,
Joseph est dans l’étable.
Trois vues: un seul événement:
Jourdain, Cana et mages.
Ô trois personnes, le Dieu grand,
Gloire à toi d’âge en âge!
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