Voici un autre noël transylvanien que j’ai traduit poétiquement:

Sur la voie Marie marchait;
Un gîte elle se cherchait.

R.: Marie, ô sainte Marie!
Quel Noël, grand réveillon!

Depuis le haut vers le bas,
Car le vent soufflait très froid.

Argentée fut sa tenue,
Pour mettre au monde Jésus

« Bien bonsoir, papa Noël »,
Dit la Vierge, « quel grand gel!

Laisse-moi, dans ton palais,
Accoucher du Christ, Dieu vrai! »

Mais Noël lui répondait:
« Va-t-en hors de mon palais!

Tu n’as qu’à voir les chevaux!
Couche-toi parmi les veaux!

Tu n’as rien à faire ici,
Pour toi on n’a point de lit. »

Elle prit son sort en mains,
Et sortit dans les chemins.

Elle entra dans une étable
Pauvre, mais très adorable.

Ne sachant plus avancer,
Le travail dut commencer.

Dès qu’elle à terre s’assit,
Les chevaux faisaient du bruit.

« Arrêtez, vous, les juments,
Votre grand hennissement!

Ça suffit, vos coups de pied,
J’ai si mal si je m’assieds. »

Les chevaux n’ont pas cessé,
Or la Vierge en eut assez.

Et ainsi leur répondit:
« Vous êtes vraiment maudits!

Vous pouvez manger tout plein,
Vous aurez toujours très faim. »

En disant cela, Marie
Est sortie de l’écurie.

Puis vite elle rencontra
Une grotte, et y entra.

La mangeoire contenait
Du foin mou et très douillet.

Elle était parmi les bœufs,
Pauvres animaux gibbeux.

Eux en train de ruminer,
Marie eut à soupirer:

« Arrêtez de ruminer,
C’est ma paix que vous ruinez. »

En pleurant, la larme aux yeux,
Elle a attendri les bœufs.

Ils cessèrent donc le bruit,
Pour tranquilliser Marie.

« Je souhaite à tous les bœufs
D’être tout le temps heureux,

Appréciés par Dieu, par moi,
Et par mon fils qui naîtra. »

Au milieu de cette nuit,
Son travail a bien fini,

D’elle le saint Fils est né,
Ici bas, Dieu incarné.

Pour le Christ, un paradis
Fut la crèche où il naquit,

Et la grotte un beau palais
Pour ce roi enfantelet.

Mille flammes y brûlaient,
Et mille autres s’allumaient:

Des lucioles minces, pâles,
Ressemblaient à des étoiles.

Dans la crèche, des couleurs
Ont poussé du foin en fleur.

Et Marie prit dans ses bras,
Son saint fils, comblée de joie,

Si heureuse et motivée:
Le monde sera sauvé.

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