Le 7 janvier passé, j’ai vu beaucoup de messages sur les réseaux sociaux, disant: «Joyeux Noël aux chrétiens orthodoxes!» ou «Joyeux Noël orthodoxe!» Maintenant, la même attitude pour la Pâque.
Arrêtons de parler de «Pâque orthodoxe» et «Pâque catholique», ou «Noël orthodoxe» et «Noël catholique.» Ce sont des aberrations. Il y a des chrétiens qui observent le calendrier julien, surtout en Orient, quelle que soit leur juridiction. Puis il y a d’autres chrétiens, surtout en Occident (mais pas seulement, cf. l’Arménie ou l’Église orthodoxe d’Estonie) qui utilisent le calendrier grégorien, rectifié. Et il y a l’Europe centrale qui fête Noël avec l’Occident, mais la Pâque avec l’Orient. Ceux qui observent le calendrier julien prétendent que l’équinoxe de printemps eût lieu le 3-4 avril.
Toutefois, même le calendrier grégorien est imparfait, et s’il n’est pas rectifié, en l’an 9035, la Pâque tombera en juin (source).
Cependant, il y a une “nouvelle” méthode de calcul de la Pâque, créée à Alep en 1997, tout à fait fidèle à la règle du premier concile de Nicée (premier dimanche après la pleine lune après l’équinoxe de printemps). Pourquoi cette méthode est-elle “nouvelle”? Parce que nous comptons actuellement l’équinoxe par rapport au méridien de Greenwich, alors qu’à Alep on a proposé que l’on prenne en compte non pas Greenwich, mais Jérusalem.
Pour la plupart du temps, il n’y a pas de différence. Cependant, l’année prochaine, 2019, si l’on tien compte de Greenwich, l’équinoxe de printemps rate la pleine lune tout juste, ce qui nous fait ajourner la Pâque jusqu’à la pleine lune suivante, donc la Pâque du calendrier grégorien aura lieu le 21 avril. Par contre, si on tient compte de la pleine lune de Jérusalem, la Pâque (selon le calcul d’Alep) serait le 24 mars.
La pascalie d’Alep est un retour aux sources, un retour à la pascalie du Concile de Nicée. Cela a été proposé en 1997, sur base des calculs de l’astronome serbe Milutin Milanković en 1923. Pourquoi on ne bouge pas? Si personne ne brise la glace pour l’adopter, personne d’autre ne suivra.
no comment untill now